DEUX POIDS, DEUX MESURES

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Josiane Bigot, Conseillère à la Cour d’appel de Colmar dans le Haut-Rhin, ferait aujourd’hui l’objet d’une enquête « pré-disciplinaire » à la demande du garde des Sceaux, Pascal Clément. La magistrate aurait été convoquée le 13 mars par son premier Président Alain Nuée, à la demande de la chancellerie. Il est reproché à Madame Bigot de co-présider le Comité de soutien de la candidate socialiste Ségolène Royal à l’élection présidentielle dans le département où elle exerce ses fonctions et de l’avoir affirmé haut et fort dans le quotidien Dernières Nouvelles d’Alsace.
Le Syndicat de la magistrature (à majorité de gauche) dénonce l’initiative dans un communiqué paru le 14 mars et rappelle « qu’un magistrat, comme tout citoyen, a le droit d’exprimer une opinion politique en dehors de sa sphère professionnelle. Cette liberté d’expression politique est d’ailleurs consacrée par le statut qui permet aux magistrats d’exercer des mandats électifs ».
De son côté le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière exerce son droit. Il devrait annoncer vendredi sa candidature aux législatives dans une circonscription du Lot-et-Garonne, et au-delà son ralliement au candidat Nicolas Sarkozy. Le Ministre n’a pas réagi à cette prise de position. Joint par le quotidien Le Monde le cabinet de Pascal Clément a précisé qu’aucune démarche n’avait été engagée contre le juge Bruguière, estimant qu’être candidat aux élections et magistrat n’avait rien de contradictoire.
Dans son communiqué le Syndicat de la magistrature se demande si « il ne serait pas inintéressant de connaître l’avis de Pascal Clément sur la démarche récente de Nicolas Sarkozy qui invite explicitement les magistrats à rejoindre son comité de soutien ».

Voir le tract de l’UMP

Gaetan Lassale

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Les commentaires (4)

  1. Tout fonctionnaire quel qu’il soit a une obligation de réserve. Un juge est un fonctionnaire d’état qu’il soit du syndicat de gauche ne le relève pas de cette obligation.

  2. pour Chris :
    tout fonctionnaire………….et qu’il soutienne officiellement N. Sarkozy (c’est le cas de Bruguière) ne le relève pas de cette obligation
    comme le dit le titre de l’article : 2 poids 2 mesures…

  3. 33 ans d’administration publique derrière moi,dans des fonctions dites « d’autorité » m’autorise ,je pense, à affirmer que cette soit disante, « obligation de réserve » , n’est qu’une calembredaine qui sent bon « la France moisie » et qui est utilisée par le pouvoir, lorsque cela l’arrange.
    Dans cette histoire, c’est tout simplement du deux poids deux mesures, un point c’est tout!
    lamentable ! ! !

  4. C’est net, deux poids, deux mesures.
    C’est n’est qu’un exemple de plus de ce que serait « la France d’après ».