LE PARTI DEMOCRATE PEUT-IL S'UNIFIER ?

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THE WHITE HOUSE STORY

La double victoire d’Hillary Clinton lors des primaires de l’Ohio et du Texas le 4 mars a eu pour conséquence le prolongement de l’incertitude au sein du Parti Démocrate. Alors que les super délégués, qui contrairement à certaines craintes il y a quelques mois ne chercheront sans doute pas à aller contre le vote des militants (voir les propos de Nancy Pelosi, présidente du Congrès), se seraient portés sur le sénateur de l’Illinois après une double victoire, ils restent desormais dans l’attente d’un règlement à l’amiable inévitable, à terme, entre les deux rivaux. Même si les états de Floride et du Michigan revotaient, cette fois en faveur de Barack Obama, ce dernier ne pourrait pas, vraisemblablement, obtenir assez de délégués pour obtenir la majorité des délégués, et encore moins Hillary Clinton. Le seul règlement rapide
pourrait être un renoncement d’Hillary Clinton après une victoire de son rival en Pennsylvanie, lors des prochaines primaires du 22 avril. Ces primaires constituent le dernier grand scrutin avant de potentiels nouveaux votes en Floride et au Michigan.

Cette situation a en tout cas commencé à diviser le Parti Démocrate. Plusieurs membres des équipes de campagne des deux candidats ont démissionné de leur position pour avoir tenu des propos polémiques,voire violents, contre le second candidat. Le premier coup est venu de l’équipe de campagne de Barack Obama : Samantha Power, professeur à Harvard qui le soutient, conseillère en politique étrangère, a comparé Hillary Clinton à un « monstre ». Elle a démissionné après avoir
présenté ses excuses.

Le coup suivant est venu de Geraldine Ferraro, membre de l’équipe d’Hillary Clinton, candidate à la vice-présidence en 1984 avec Walter Mondale, qui a expliqué que Barack Obama ne serait pas dans la position dans laquelle il se trouve actuellement s’il était blanc. Face aux réactions de son équipe de campagne qui a rappelé le précédent Samantha Power, elle a démissionné sans retirer ses propos, tout en continuant a les justifier sur les plateaux télévisés, comme vous pouvez le voir de façon humoristique avec l’extrait du Daily Show with Jon Stewart ci-dessous.

La dernière polémique a eu lieu à propos de Jeremy Wright, l’ancien pasteur de l’Eglise de Chicago dont Barack Obama et sa famille font partie. Dans un de ses derniers sermons avant sa retraite, il a tenu des propos violents contre le gouvernement américain, ajoutant que Hillary Clinton ne serait pas aussi bien placée si elle n’avait pas été pas blanche. Barack Obama a condamné ces propos, comme il avait condamné le soutien de Louis Farrakhan, mais de façon plus subtile. Il ne pouvait quitter l’Eglise dont il est un membre historique, alors qu’il s’est affiché depuis des années avec le pasteur. Le nouveau pasteur a cependant dénoncé la chasse aux sorcières et l’ « assassinat médiatique» dont son prédécesseur a fait l’objet, « quarante ans après l’assassinat de Martin Luther King Jr. »

La plus grande crainte au sein du parti est qu’une réconciliation lors de la convention du mois d’août laisserait trop de peu de temps au candidat désigné pour convaincre les Américains jusqu’au 4 novembre, tandis que John McCain a les coudées franches et se rend cette semaine en Europe et au Moyen-Orient. Il rencontrera d’ailleurs le Président Nicolas Sarkozy.

Nicolas Condom

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Les commentaires (3)

  1. Ca sent le cramé pour Barack et toujours aucune chance pour Hillary, allez je persiste dans la connerie: victoire républicaine !

    Reste la surprise d’une crise cataractique, pas à exclure…

    Merci M. Condom pour les infos !