FILLON, DARCOS, DATI CHAHUTÉS AU LYCEE

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Ce devait être un simple échange sur le thème de la drogue. Ce fut finalement la confusion générale. On ne devait se souvenir que des trois ministres en visite au lycée Paul-Bert, dans le 14e arrondissement de Paris. On retiendra les trois élèves interpellés.

Vidéo envoyée par Vos avec la légende suivante : « Un élève du lycée Paul Bert est interpellé par la police et s’en prend verbalement aux forces de l’Ordre. On apprend dans la presse que ce jeune homme est « malade » et qu’on craint pour sa santé depuis son arrestation… »

Ils étaient vaguement au courant d’une visite ministérielle avant que ne s’ouvrent les portes de leur lycée, ce lundi 2 juin. Mais, d’après les confrères présents sur place, devant l’épais cordon de CRS postés devant leur établissement, les lycéens de Paul-Bert ont très vite compris que cette rencontre sur la thématique de la drogue en milieu scolaire, menée par François Fillon, Rachida Dati et Xavier Darcos, allait tourner au vinaigre.

Provocation ou simple souci de sécurité ? Il est vrai Paul Bert s’était fait remarquer, le lycée avait été à la pointe de la contestation, les semaines passées. Mais les élèves n’ont que faire de la réponse. Et pour cause : ils n’ont pas accès à leur établissement et se retrouvent vite encerclés. Il n’en fallait pas plus pour faire sauter la marmite, rapidement montée en pression. Des oeufs fusent, des tracts circulent et… des jeunes sont plaqués au sol. Tant pis pour votre épreuve du bac de l’après-midi, c’est le poste qui vous attend.

Sous les huées, le Premier ministre, la ministre de la Justice et son homologue à l’Education ressortent de l’entrevue comme si de rien n’était. François Fillon expliquera même qu’il est habitué aux comités d’accueil. Tout cela est donc normal. Tout est bien dans le meilleur des mondes.

Lycée fermé. Epreuves du bac reportées. Elèves interpellés puis, finalement, relâchés. Ce 2 juin, au lycée Paul-Bert, ce n’est pas la lutte contre la toxicomanie qui restera dans les esprits, mais bien celle de jeunes qui se battent, à tort ou à raison, pour faire entendre leurs voix.

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Les commentaires (5)

  1. Ces gens (le gouvernement) n’aiment pas l’éducation nationale. Ils détestent les professeurs, méprisent les élèves, dénigrent la pédagogie.

    Ils reçoivent un accueil mérité. Et j’aimerai bien comprendre à quoi riment ces visites de courtoisie ? Comprendre la circulation de la drogue en milieux scolaire en 20 minutes ?

  2. J’ai un problème avec la dernière phrase de l’article : « de jeunes qui se battent, à tort ou à raison, pour faire entendre leurs voix ».
    Serai-ce un tort de vouloir se faire entendre ? De manifester ses opinions ?

  3. je ne comprends pas trop ce qui c’est passé mais j’en ai marre de ces incompréhensions, il y a des tensions, un ras-le bol et ce gouvernement ne fait rien pour apaiser

  4. Pour le coup ce sont surtout les contestataires qui ont étés chahutés.

    Et sur le fond qui mieux que la ministre de la justice peut s’occuper du dossier de la toxicomanie chez les mineurs, on se le demande…

  5. les forces de l’odre ont peut-etre été agréssé verbalement mais le gars il a été agréssé physiquement par les gendarmes pour quelque chose qu’il n’avait pas fait