QUI A PEUR DE DENIS ROBERT?

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PÉTITION EN LIGNE

Depuis quelques jours, on peut lire dans nos quotidiens divers communiqués et un encart publicitaire grassement payé par une société financière qui accuse le journaliste Denis Robert de tous les maux. Etrange pratique que celle de ces organes de presse prestigieux qui se font payer pour passer (sans le moindre commentaire) un texte qui piétine allègrement le travail d’un confrère. Passons !
Une question reste sans réponse : comment est-il possible qu’au cœur d’une tourmente financière historique qui fait apparaître aux yeux des foules ébahies l’incompétence, l’irresponsabilité, la criminelle légèreté des dirigeants de toutes les banques du monde, ces hommes si importants qu’on voit courir à la porte des palais des Républiques pour mendier l’argent des contribuables, perdent leur temps et leur argent à tenter de museler un journaliste solitaire ?
Pour faire simple, rappelons que les chambres de compensation sont ces sociétés inventées par les banques pour simplifier et accélérer les transferts d’argent d’une banque à une autre. Mais aussi les enregistrer. L’outil est pratique. Il a un grave inconvénient : il identifie, et mémorise toutes les transactions interbancaires à travers le monde. Si la majorité de ces mouvements d’argent sont légaux, beaucoup recouvrent des activités criminelles. Et énormément finissent leurs courses dans des paradis fiscaux, à l’abri des regards importuns. La vulnérabilité du système et l’accès à l’information financière passent par ces chambres de compensation internationales.

Il suffirait que les juges aient accès à cette mémoire informatique pour relever le cheminement de l’argent de la fraude et du crime organisé. Il suffirait que cette menace existe pour que les fraudeurs à l’impôt, mais aussi les trafiquants de drogue, d’armes et d’influence retirent leur argent des banques.

Et ça, les banquiers ne le supporteraient pas. Voilà ce que Denis Robert répète depuis plus de dix ans, à travers ses articles, ses livres et ses films. Il faut abattre ce type. Ils sont légion à s’y employer.

SIGNER LA PÉTITION: http://www.gopetition.com/petitions/pour-denis-robert-contre-la-crise.html

 

Les 50 premiers signataires :
Betty Mialet (éditrice). Isabelle Solal (éditrice) Christophe Alévêque (humoriste). Eric Landau (galeriste). Daniel Cohn Bendit (homme politique). Lefred Thouron (dessinateur). Bernard Barrault (éditeur). Martin Messonnier (réalisateur). Lionel Duroy (écrivain) Diego Aranega (dessinateur). Fabienne Vonier (productrice). Francis Boespflug (producteur) . Jacques A. Bertrand (écrivain) Blandine Grosjean ( journaliste) Arnaud Montebourg (homme politique) Jean François Didier (journaliste) Rémi Malingrey (illustrateur). Jean François Diana (professeur université) Arnaud Baumann (photographe) Sébastien Balibar (physicien) Jean-Marcel Bouguereau (journaliste) Claude Sérillon (journaliste) Olivier Besancenot (homme politique). Bernard Barrault (éditeur) Christophe Nick (réalisateur) Florent Massot (éditeur) Guy Bedos (humoriste) Bertrand Tavernier (cinéaste) Pierre Siankowski (journaliste) Antoine de Caunes (réalisateur) Denis Labayle (écrivain) Philippe Ostermann (éditeur) Bruno Gaccio (auteur) Michel Embareck (écrivain) Florence Aubenas (journaliste) Yan Lindingre (dessinateur). Frédéric Bonnaud (journaliste) Benoît Delépine (Grolandais) Gérard Filoche (homme politique) Pierre Jolivet (cinéaste). Pierre Péan (journaliste) Régis Latouche (professeur université) Ariane Bouissou (journaliste) Dominique Gros (maire de Metz). Hervé Déplasse (producteur). Guy Seligmann (réalisateur). Didier Porte (humoriste). Francis Kuntz (Grolandais). Hervé Déplasse (producteur). Brigitte Secousse-Louit (commerçante). Pascal Lorent (journaliste)

 

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Les commentaires (2)

  1. Il y a un truc que je ne saisis pas. Je croyais que Denis Robert avait baissé les bras et abandonner sa lutte contre la pieuvre financière. Alors pourquoi s’acharnent-ils encore contre lui ?
    Leur attitude démontre une intention réelle de nuire à une réputation, à une personne et ce, avec tout les moyens que l’argent peut offrir. Et cela ne peut que les rendre encore plus coupables aux yeux de ceux qui regardent.

  2. Denis Robert n’a pas abandonné, il faut lire ses quelques bafouilles sur Siné Hebdo (journal encore bancal). Il refuse maintenant de citer l’entreprise et préfère consacrer un maximum de son temps a sa famille (et grand bien lui fasse) et a ses autres activités, histoire de se vider un peu la tête entre deux trois procès. Mais il continu a se battre.
    La position des journalistes du Monde est scandaleuse, ils se couchent, mais sans doute ont ils des actions en bourse ou tout simplement (comme moi) a découvert. Ils ont une famille a nourrir et évitent donc de se faire remarquer en obligeant les patrons du Monde à accepter un papier défendant Denis Robert face a cet acte méprisable couvert par la bienveillance de l’avocat de Clearstream (et de Charlie Hebdo don’t forget). On peut se faire virer c’est vrai pour afficher son soutient a Denis Robert (Don’t forget Siné).
    Heureusement, bien que cet autre journal ai malheureusement changé de bord, Libération semble encore capable de se ranger du côté de Robert. Peut être pour faire oublier la prose de Joffrin et conserver leurs (rares) lecteurs de gauche.
    Heureusement que tous les journalistes ne se couchent pas devant les actionnaires. La liberté d’expression et de la presse est largement entamée, mais il y en a encore qui résiste (et pas seulement Robert, même si il est devenu un symbole.)