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Le Point Rouge #22 : Sarkozy, putain 2 ans !

Publié le | par

LaTéléLibre a installé son Point Rouge
devant le Fouquet’s

Deux ans jour pour jour après l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, LaTéléLibre a installé, comme l’année dernière, son célèbre Point Rouge sur les Champs Élysées. Juste devant le restaurant le Fouquet’s, là où le nouvel élu inaugurait sa présidence bling-bling, juste avant de partir sur le yacht de son copain Bolloré. Au même moment, sur le trottoir, Christophe Alévêque et ses copains, organisaient un lâcher de parachutes dorés, et une distribution de 5 millions d’euros en coupures de 500…

Faux billet Sarkozy

Egalement présents, trois travailleurs sans papiers, venus porter la parole des 1300 personnes qui se relaient  pour occuper depuis un an à la Bourse du travail à Paris. Tous demandent leur régularisation, comme devait le leur permettre l’article 40 de la loi de Brice Hortefeux. L’occasion d’un dialogue parfois surréaliste avec des passants immergés sans préméditation dans cette commémoration d’un genre nouveau.

Invitées

Ariane Chemin et Judith Perignon
auteures de « la nuit du Fouquet’s », publié en 2007 chez Fayard

Ont participé à la fabrication de cette émission:

Réalisation: John Paul Lepers

Caméra 1: Matthieu Martin

Caméra 2: Matthieu Lépine

Caméra 3:  Anthony Santoro

Montage: Hélène Viallat

Coordination : Emmanuelle Bouchet, Nathalie Leruch

Au même moment, à Marseille, un autre évènement: les 1000 colombes!

Sous le haut patronage du B.O.U.M* (Brigade, opérationelle, utopique, de Marseille)
Avec la complicité de Jean Jorres, le Maire de…
Mireille Mathieu ou « Marianne » pour les intimes
N.Sarkozy alias « Samy »
Tournage, Réalisation Vincent Lucas alias « le Facteur d’Image »

Vincent Lucas est « Le Facteur d’Images »
Photographe, artiste voyageur.
www.vincentlucas.org

VOIR LES AUTRES POINTS ROUGE

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Les commentaires (66)

  1. Bien joué John Paul, arriver a trouver un jeune sarkophile dans la rue, comme ça ! c’est de plus en plus rare…

  2. @John Paul :
    Plus un décor est minimaliste, plus il est compliqué à gérer !
    Le concept du point rouge révèle ici un niveau d’exigence hors du commun ;)

  3. Depuis deux jours, les sites de Soral et de « tout-sauf-sarkosi » sont HS. Il y a une semaine, c’était « Plume de presse » qui était menacé de fermeture par la police, suite à une « attaque pédophile »…

    J’espère que « LaTéléLibre » est dotée d’un programmeur digne de ce nom. ;)

  4. Un très bon Point Rouge qui donne envie de se rendre au prochain anniversaire !
    Même si, comme d’hab, aucun vrai dialogue ne s’engage entre les différentes personnes interrogées… Mais comment cela serait-il possible d’ailleurs, tant les conceptions divergent ?
    Je retiendrais le discours formaté de ce représentant de l’émigration choisie, digne exemple de ce que Sarko et Cie voudraient voir débarquer sur nos « terres ». Des émigrés oui, mais avec des diplômes et ayant si possible des idées bien libérales.
    Bref, on retrouve les conceptions et les discours de nos jeunes sarkozystes de l’autre fil ; Complètement déconnecté de la réalité et ne pensant qu’à leur gueule.

    Sinon, à part ça, j’ai bien aimé ! Ça me manquait les Points Rouges ! D’ailleurs, à quand le prochain « Sous les pavés » ?

    Bravo encore à toute l’équipe !

    PS : Les lutins des Cévennes sont réellement petits ou c’est JPL qui est grand ?

  5. Sympa ce point rouge. Très bien vu le coup des billets devant le Fouquet’s. Plus qu’un symbole un éclaircissement de la réalité depuis l’élection du nouveau dictateur.

  6. Tiens, Gwendal, toi qui ironisait sur ma remarque du doublement des valeurs financières en deux mois… dernières nouvelles:

    Les grandes banques, qui furent « sauvées de la faillite » il y a deux mois, s’empressent de rendre l’argent prêté. Plus besoin, puisqu’elles viennent de faire coup double. A noter la belle synchronisation: Juste au moment où le dollar va chuter (sur le dos du contribuable américain), et où plusieurs spécialistes commencent à comprendre le jeu de la chine. C’est-y pas beau, ça? :D

  7. Beaucoup de monde au Fouquet’s pour célébrer les deux ans de petit nicolas ! déjà ! comme le temps passe ? ! Bonne pêche Jean Paul, sarkosy en personne ! Quoi de plus normal même télé-libre ne peut sans passer de notre prestidigitateur national ! il est partout !

    A Alévêque bravo ! il en faudrait beaucoup de comme ça ! comme dit le gendarme à son chef :

    Vous avez vous chef ces escargots comme ils sont gros ? !
    Vous avez raison gendarme, des comme ça il n’en faudr

  8. Beaucoup de monde au Fouquet’s pour célébrer les deux ans de petit nicolas ! déjà ! comme le temps passe ? ! Bonne pêche Jean Paul, sarkosy en personne ! Quoi de plus normal même télé-libre ne peut sans passer de notre prestidigitateur national ! il est partout ! La pompadour, elle était malade ?

    A Alévêque bravo ! il en faudrait beaucoup des comme ça ! comme dit le gendarme à son chef :

    Vous avez vu chef ! ces escargots comme ils sont gros ? !
    Vous avez raison gendarme ! des comme ça il n’en faudrait pas beaucoup pour faire une douzaine ! !

  9. @Betov ; je ne crois pas que cela soit la raison… Tout d’abord, les banques n’ont pas « coup double » comme tu dis. Elles récupèrent leurs actifs petit à petit mais sont encore loin des valeurs nominales. Pour peu, bien sûr, que ces valeurs soient réelles mais c’est une autre histoire. Si les banques s’empressent de rembourser l’état, c’est d’abord et avant tout pour se dégager du peu d’obligations qu’elles ont contractées en acceptant l’argent au départ. Ces obligations concernant essentiellement la rémunération des dirigeants et des actionnaires. En bons libéraux, les banquiers se débarrassent le plus vite possible de ce qui peut ressembler, de près ou de loin, à une tutelle de l’état…
    Bref, les banquiers n’ont pas de figure. L’état c’est bon pour les sortir de la merde, ponctuellement, mais c’est beaucoup moins bon s’il continu à regarder par-dessus leur épaule.

  10. Exact, elles n’ont pas fait coup double. C’est mécaniquement impossible, puisqu’elles sont obligées de jouer par paquets pour profiter des mouvements en douceur. Mais, bon… Tu ne crois tout de même pas que cet argent qu’elles ont emprunté, puis rendu,… elles n’en ont rien fait entre temps (?), et que les financières ont doublé de valeur, entre temps, par l’opération du saint esprit. Si?

  11. Bien sûr que non… Des petits malins à qui restait un peut de thunes se sont empressés de sauter sur l’occasion d’acheter à bas coût les actions les plus rémunératrices. L’argent de l’état n’a servit (logiquement, parce quelques-uns se sont sas doute servis au passage) qu’à servir de caution. C’est ce que l’on appelle les fonts propres.
    Mais bon, la question n’est pas là. La vraie question (je pense) c’est de savoir si on doit accepter de renflouer un capitalisme libéral qui n’est libéral que lorsque cela lui chante. Ca vaudrait le coup de les laisser s’écrouler pour de bon, quitte à ce que la population en pâtisse… Peut-être qu’enfin cette même population comprendra le miroir aux alouettes qu’est le capitalisme. Et qu’elle votera en conséquence bien entendu.

  12. Rien à voir avec les fonds propres. AXA, par exemple, n’a pas, que je sache, touché d’aides (elle n’en avait aucun besoin d’ailleurs…). Ce qui ne l’a pas empêchée de passer de 5.80 à 13. Quand aux fonds propres, tout dépend de la façon dont on les calcule…

    Et non, « la population » ne peut pas comprendre. Les citoyens continuerons de voter pour les gens qu’on leur propose. La seule vraie question, c’est le démantèlement du système de propagande, pour l’instant.

    Hier soir, sur la chaîne communautaire, il y avait le dernier épisode de la chute de Rome. Prémonitoire? :D

  13. D’accord avec toi Gwendal, il faut arrêter cet acharnement thérapeutique sur ce système agonisant et malveillant.
    Tous ces capitaux injectés sans ce même système de consommation irresponsable est une forme de désinvestissement.

    En revanche, juste une hypothèse, je ne sais pas s’il serait heureux que tout s’écroule purement et simplement. D’ailleurs j’ai du mal à l’imaginer. Je m’explique :

    Ce système, ce sont des gens (nombreux) qui le font fonctionner.
    On ne changera pas leur nature, ils sont formés pour et formatés jusqu’à la moelle, ce sont des soldats.
    À moins de les flinguer, ce que je ne souhaite pas, il garderont cet état d’esprit de compétition débile.
    Alors autant changer leurs objectifs, ils s’y précipiteront de toutes manière pour être les premiers, les plus forts (peuvent pas s’empêcher !)
    Remplacer l’objectif de consommation pour la consommation sans vergogne au détriment de la majorité des populations, par des objectifs moins courtermistes et plus responsables quant à la survie de notre planète.
    Autre impératif : un seuil minimum et un seuil maximum de rémunération !

    J’évoque cette hypothèse car je sais que le passage d’un espace anthropologique à un autre, s’opère bien souvent par un cataclysme, dans la douleur.
    Si on pouvait éviter…

    Je compare souvent ces gens qui ne doutent de rien et qui ne se doute de rien (surtout du mal qu’ils font autour d’eux), aux défauts (ou névroses aussi…) qui nous habitent tous, qui sont là, et qu’il faut bien faire avec.
    Soit on les justifie par de la mauvaise foi car on ne peut plus les tenir dans le placard dans lequel on a tenter de les planquer.
    Soit on les accepte, et on les occupe, on leur donne une signification, on les contente, mais en ayant un contrôle total sur eux et surtout, ils sont au service de la ligne de conduite respectueuse qu’on s’est donné.

    Ces petits soldats (et gros aussi) du capitalisme financier consumériste, sont les pantins d’une idéologie suicidaire. Sans ça, ils sont paumés, car on leur a dit qu’il ne fallait pas chercher à comprendre (d’ailleurs, ça me rappelle cette phrase mythique de not’Zébulon qui, face à Onfray dit : « Se connaitre soi-même, est la phrase la plus stupide que j’ai entendu ! c’est dire si c’est irrécupérable !).
    Ils faut donc leur donner un sens, c’est tout.

    Pour illustrer mon propos, je ne sais pas si vous avez vu des séquences des « yes men ».
    Ils ont notamment fait une opération hallucinante !
    Si mes souvenirs sont bons, ils ont été invités à une conférence réunissant les huiles de la finance mondiale, en se faisant passer pour des experts de l’OMC.
    Ils annoncent ex abrupto, que suite à un constat d’échec, l’OMC a décidé de se dissoudre et d’adopter d’autres statuts, du genre priorité sur la faim dans le monde, l’éducation pour tous, programme immédiat pour la sauvegarde de la planète, etc. un véritable CNR mondial !
    Il parait que l’assemblée a été tout de suite plus détendue, joyeuse, certains proposaient même spontanément des solutions concrètes et immédiates (car de la thune, il y en a !) avec facilités diplomatique, pour débloquer toutes les situations en putréfaction !

    Alors question (que je me pose aussi) : faut-il tout détruire, ou bien détourner l’appareil et en prendre le contrôle ?

  14. bonne chance pour prendre le contrôle quant à tout détruire il faudrait d’abord qu’on se rappelle ou on a laissé nos couilles.

  15. De la chance, il en faut un peu bien sûr, mais surtout ne rien lâcher et ne pas se la fermer !
    Il faut entrer dans l’appareil, l’Europe est un véritable porte avion à projets ! il faut le prendre, voter, envoyer des fous furieux qui n’ont pas la langue de bois, qui dérangent, bousculent (dans le bon sens du terme bien sûr) et osent parler clairement de réalités, d’urgences et de projets qui semblent pures utopies pour les zombis !
    C’est fort réalisable !
    C’est sûr que s’ils sont encore une fois très mauvais perdant, le clash pourrait être inévitable et ils en seraient totalement responsable.

  16. Nos couilles, Einstein, on les a laissées à la fin du néolithique. C’est l’histoire des deux John:

    Un john tenait une charrue. L’autre une épée. John à l’épée dit à john à la charrue: « Tu sais que tu es mon homme? ». john à la charrue, qui avait un brin d’estime de lui, lui rétorque: « Tu sais que tu es mon homme? »… Et john à l’épée coupa la tête de John à la charrue.

    On en est toujours là. Je n’en finis pas de m’étonner que des ouvriers continuent à tolérer la présence d’un patron dans les murs d’une usine, après plusieurs millénaires de la même histoire. Mais, bon… Peut-être qu’un jour les « Francky » seront majoritaires à penser qu’il est impératif de plafonner les salaires et les fortunes personnelles. On pourra peut-être, alors, faire correspondre la courbe des salaires avec la courbe des compétences. Perso, je ne pense pas que cela soit possible.

  17. Bien sûr que l’utopie sociale est réalisable, Franky. C’est même simplissime, dans les principes. Mais tant que la majorité suivra le foot à la Télé, ou une religion dans un lieu de culte, je ne vois pas comment les lois de la dominance naturelle pourraient être contrôlées.

  18. Je rejoins la vision de Francky /Gwendal et le doute de Bétov..pas simple !

    Les solutions, on les connait.

    Mais pour prendre le pouvoir de l’intérieur , va falloir sortir le bélier pour enfoncer les murailles…( sans violence!)

    Ravie de retrouver le Point Rouge … (un petit coucou à Philippe au passage) …faut pas s’étonner d’avoir trouvé des sarkozistes dans ce quartier..ce seraient plutôt les manifestants, les envahisseurs, en l’occurrence !

    Bien résumé en quelques mots ( et l’émotion qui va avec) la situation des maliens..et le fossé entre notre réalité et celles des « bien-pensants » !!!

    Merci JPaul !

  19. Allez, une petite phrase (facile) avant de prendre le frais dans ma rivière préférée :
    Mieux vaut douter en mouvement que statique, comme le vélo, ça nous maintient en selle. (et aussi, bien s’occuper de la route et non du platane « qui traverse » !)
    (Vieux proverbe de cigales ;)

  20. Etre « anti » ne suffit pas. Pour motiver les citoyens « rebelles » à voter il est impératif de montrer du doigt une utopie concrète / pragmatique au travers de laquelle les gens peuvent visualiser la société qu’ils souhaitent dans le futur.

    L’anti-sionisme c’est bien, mais si ce n’est que chasser le diable par belzébuth, une fois le néo-sionisme vaincu, qu’est-ce qui prendra la place ? Belzébuth ne nous dit rien qui vaille et nous n’avons pas envie d’être des proies intelligentes… c’est toute l’histoire du monde, on chasse le calife pour être calife à la place du calife, on saute d’un trou idéologique à l’autre, il y a des révolutions et le peuple, lui, est toujours le grand baisé dans l’histoire. D’ailleurs, être dans la merde, c’est ça, l’Histoire avec un grand M.

    Ce n’est pas le tout de dénoncer la domination et son carburant le mensonge qui alimente les violences faites aux peuples : se battre contre quelque chose ne suffit qu’à laisser la place libre aux opportunistes, aux diplomates, bref, aux prédateurs écartés du système qui attendent l’occasion, l’aubaine, pour continuer à faire de nous des ESCLAVES de leurs promesses.

    Comme nous le remarquons tous il y a un autre problème qui permet aux dictateurs d’être ce qu’ils sont : NOTRE PARESSE face à ceux « qui en imposent » …

    Ras le bol de ces économistes-astrologues qui nous bassinent avec leur foi qui ne peut pas vivre sans qu’il y ait des miséreux ! Le néo-sionisme vaincu, quelles mains infectées de quels virus vont nous opérer encore ?

    L’économisme au service de l’humanisme :
    Le droit à la VIE (Vie Indépendante Economiquement)républicaine
    La perspicacité du « grand public » est rendue faible par les médias, véritables « masses » « d’instruction » publique.

    On nous inculque, on nous implante, dès la naissance, des raisonnements conscients et inconscients. Nous croyons souvent avoir pris une décision, alors qu’il n’en est rien : nous y avons été conduits, soit consciemment, soit inconsciemment, par des « sous-marins culturels », subjectifs qui nous contrôlent.

    Le simple fait de dire si souvent « c’est plus fort que moi je… » est une forme de prise de conscience de cet état de fait.

    On nous impose de consommer. On cherche à valoriser l’ego en nous intoxiquant à longueur de pages de magazines et d’écrans télévisuels.

    L’Etat dans sa forme actuelle n’a qu’un souci : le marché, le marché mondial, fixer le salaire des travailleurs, augmenter à volonté le nombre de travailleurs sous payés, précaires, non payés, ou carrément sans emploi.

    L’économisme est à l’ordre du jour.

    L’être humain est pourtant au centre de tout.

    Les relations inter humaines dans notre société d’hommes entassés les uns sur les autres, font que le simple fait d’exister, conduit l’homme à être un acteur économique.

    On a habitué l’être humain à se servir de machines. Par leur existence même, ces machines conditionnent leurs utilisateurs à se servir de leurs semblables comme ils se servent d’elles.

    Les conséquences sont flagrantes et rigoureusement démontrées par le quotidien de chaque citoyen.

    La distance qui nous est imposée, la distance d’homme à homme, est nuisible pour la prospérité publique, est nuisible pour atteindre la prospérité générale.

    Accompagnant ce dressage de l’homme, un despotisme rhétorique économique ultra libéral impitoyable s’est dressé.

    Nous avons à résoudre des problèmes de vie.

    Nous avons à déjouer l’état de pauvreté dans lequel on maintient par ruse la population, voir un certain esclavage qui se manifeste et prouve son existence par la violence de l’état.

    Le « droit » à la tête du client, l’espionnage policier sont en œuvre dans ce pays… un Etat qui repose sur des individus rendus impuissant ne peut-être appelé République.

    L’homme, participe à « la fabrique » et à la tendance régnante mais est payé par la perte de la possession de lui-même : acceptation de l’exploitation, répression des demandes humaines ou spirituelles.

    Nous sommes dans une « république » sur le chemin de la tyrannie.

    Devant ces inconvénients multipliés, le perfectionnement du corps politique est indispensable.

    L’homme, l’individu, doit être au centre de toute chose, comme mesure, réalité, valeur et justification.

    Les dogmes politiques assaisonnés d’enseignements techniques, de sentences politiciennes abaissent le citoyen au niveau de quantité négligeable : cet économisme n’est pas conforme aux intérêts du peuple.

    Il est aussi l’indication que l’ultra libéralisme sauvage est ni plus ni moins qu’une nouvelle forme de nazisme, puisque sectarisant.

    Il faut, bien évidement, prendre appuie sur d’autres valeurs :

    Le simple Droit à l’existence matérielle, physique et psychique.

    Le Droit à la V.I.E., la Vie Indépendante économiquement, de chaque individu.

    Le Droit à la V.I.E. d’un individu ne doit plus dépendre de son travail puisque la société n’a jamais pu et ne pourra jamais assurer à tous la dignité dans le travail.

    Une société devient digne quand elle garantit à chacun un moyen d’existence matérielle physique et psychique digne.

    Nous devons donc en déduire que, oui, les hommes ont le droit de se soustraire au système économique prédateur dominant.

    Chacun doit être assuré qu’il pourra toujours subsister dignement : exister dignement dans une société prospère consiste à pouvoir toujours se nourrir, se vêtir et se loger.

    Une autre approche
    A une date donnée et dans un pays donné, un groupe actif et un groupe inactif coexistent.

    La possibilité de subsistance matérielle existe déjà sous une forme éclatée et sans réelle garantie pour les retraités, enfants, étudiants, mères au foyer, chômeurs, rmistes, etc. Aujourd’hui, le futur retraité qui pensait récupérer les intérêts de ses cotisations n’est plus sûr de rien.

    Le système actuel impose à la quasi-totalité de la population d’être soumis ou assisté.

    Nous devons pouvoir entreprendre même sans emploi donc créer des richesses.

    Nous devons pouvoir travailler sans menace vitale, sans être entièrement soumis au système économique. Quand nous sommes actif nous ne devons pas être vitalement soumis.

    L’Etat rame dans le paradoxe. Il culpabilise les bénéficiaires de « sa bonté » là où la responsabilité est la sienne (ANPE, Assistance sociale). L’assistance-inspection méprisante et perverse de l’Etat est insupportable et indigne. Un droit appliqué automatiquement supprime cette perversité.

    Il s’agit de faire disparaître la charité avec la pauvreté, à l’échelle d’un pays pour l’instant. Il s’agit de permettre à tout le monde de se voir plus digne dans le miroir.

    Les mots déshérité, nécessiteux, défavorisé, indigent, dans le besoin, exclus, ou en fonction de leur contexte : Chômeur, RMiste, parasite social, pauvre, SDF, mendiant, doivent disparaître.

    L’allocation V.I.E. est comptabilisée obligatoirement pour tous, elle est versée automatiquement et proportionnellement lorsque les revenus d’activité économique d’une personne sont inférieures au minimum vital.

    Les entreprises devraient trouver dans ce nouveau rapport au travail des ressources considérables en motivation de leurs salariés-passionnés, qu’ils sauront transformer en avantages compétitifs.

    Dés l’instant où le besoin de subsistance digne est assuré, la motivation pour s’impliquer dans l’activité économique n’est plus la survie matérielle et morale.

    Pas de coûts supplémentaires
    Le coût financier de cette réforme n’est pas un obstacle majeur. Il ne faut pas oublier les inchiffrables dégâts actuels liés à la perte de dignité humaine de chacun d’entre nous.

    En pays riche tout le monde mange s’habille et se loge. L’Etat consacre normalement les budgets nécessaires à la subsistance matérielle de tous à vie.

    Les allocations familiales, bourses, Assedic, rmi, aide sociale, mais également les pensions de retraite de base, le revenu du conjoint d’une personne au foyer, sont assimilables au moins partiellement à des revenus de subsistance matérielle.

    L’allocation V.I.E. est différentielle. Elle donne lieu à un paiement pour tout ayant droit dont le revenu net est inférieur au montant légal de l’allocation. Ceux qui la perçoivent ne sont pas imposables.

    Les coûts changent selon l’endroit où l’on vit. L’allocation peut donc varier avec le lieu de résidence.

    L’Etat nous « prend » notre argent. L’usage qui en est fait est régulièrement contestable, et justement cet argent collectif devrait devenir le garant de notre subsistance digne. L’impôt doit devenir synonyme de (vraie) VIE pour chacun.

    « La contribution n’est pas une atteinte à la propriété. Sous un bon régime, c’est un principe réel d’accroissement pour toutes les propriétés individuelles. C’est à cette fin qu’une société se forme. »

    Cette nouvelle approche ne révolutionne pas les fondements de l’économie de marché et du capitalisme sauvage, mais en modifie certaines règles. Les riches peuvent rester riches. La bourse continue à jouer au poker et à enrichir (mais plus à réellement ruiner). Les « élites » demeurent…

    L’argument du coût n’est pas opposable à ce projet. La seule véritable question est la gestion du changement lors de la mise en application du système, la gestion de la transition, l’évolution douce des équilibres.

    Actuellement, les hommes sont reconnus égaux au milieu d’inégalités de fait.

    La plus grande de toutes les économies consiste à mettre les hommes en position de dignité.

    Quelles évolutions doit-on gérer ?
    L’allocation V.I.E. place tout le monde à égalité face à la subsistance, à l’inverse du système économique. Celui-ci ne créera plus alors des inégalités que face au confort.

    Au groupe économiquement actif la dépendance économique de confort.

    Au groupe économiquement inactif l’indépendance économique de subsistance. Chacun ayant la liberté de changer de groupe suivant ses aspirations existentielles, sans jouer à la roulette russe avec la vie de sa famille.

    Il ne sera plus question de « gagner sa vie », mais plus humainement de « gagner son confort ».

    L’actif désirant le confort, désireux d’une activité professionnelle, l’humain donc, par sa démarche volontaire, rétablira une authentique loi du marché, une authentique loi de l’offre et de la demande.

    Ce droit réconcilie nos dignités collective et individuelle. La solidarité n’a rien à voir avec ce système car tout le monde bénéficie d’avantages vitaux

    Famille
    Tout le monde continuera à aspirer à plus de confort, mais les conditions pour y arriver seront meilleures car fondées sur la collaboration productive, et non sur une compétition sauvage générant des luttes intestines destructrices.

    Une femme ou un homme au foyer a droit à une légitimité sociale directe, qui ne passe pas par son conjoint. Chaque enfant a droit aux mêmes soins parentaux. On doit pouvoir divorcer sans détruire sa vie.

    Il n’est pas acceptable de jouer à pile ou face un crédit qui engage la vie entière d’une famille. Une garantie de revenu minimale pour chacun de ses membres facilite la gestion de leur avenir « en bon père de famille ».

    La consommation de loisir sera peut-être en hausse.

    Social
    Les lycéens et les étudiants n’ont pas à être soumis à la bonne volonté ou au statut social de leurs parents, à l’épée de Damoclès d’une commission de bourse élitiste qui trie les pauvres tandis que d’autres achètent leurs écoles. On doit pouvoir gérer à son rythme sa professionnalisation sans voir détruite son ambition.

    Réduction des coûts des structures sociales d’Etat et non gouvernementales.

    On assistera à des effets contradictoires. Si par exemple un SDF organise lui-même sa subsistance digne et échappe à la subsistance collective indigne qu’on lui impose, le budget distribué directement sera augmenté mais le coût d’assistance sera diminué.

    Les assistantes sociales abandonneront le flicage social et la trésorerie honteuse, au profit d’actions psychologiques et de coaching social.

    Travail
    Un dirigeant en entreprise ne doit plus pouvoir exploiter la dépendance matérielle d’un salarié. On doit pouvoir s’échapper d’un harcèlement moral au travail sans détruire sa vie. La subordination de l’âme par contrat de travail doit faire place à un contrat réel de collaboration productive, non pervers.

    Des hordes de salariés vont démissionner immédiatement et déstabiliser l’économie ? C’est sans compter sur le besoin bien ancré en chacun de faire quelque chose qui l’intéresse et d’accéder à toujours plus de confort. On quittera sans drame un mauvais travail pour en trouver un meilleur avec une énergie et une motivation décuplées. L’activité économique restera la norme et l’aspiration de tous.

    Les salariés épuisés pourront enfin démissionner et se refaire une santé en changeant de cap. Davantage de dynamisme économique, moins de dépenses de santé.

    Une activité professionnelle peut lasser, on doit pouvoir en changer sans mettre en péril sa subsistance matérielle ou sa dignité.

    On doit pouvoir reprendre ses études en vue d’une réorientation professionnelle en choisissant de « vivre au minimum » un moment.

    Le travail au noir, le racket à l’école, la prostitution, le recrutement mafieux, ne doivent plus provenir d’un besoin de subsistance digne.

    Les travaux peu recherchés (ex : éboueurs, couvreurs en bâtiments) tout naturellement dans la logique de l’offre et de la demande, seront donc rémunérés dignement par rapport aux risques globaux qu’ils engendrent. Serait-ce injuste ? Serez-vous candidat ?

    * * * * *
    L’être humain est au centre de tout, l’action réciproque des intérêts d’une nation, c’est le bien-être du citoyen.

    Le pays est prospère, c’est la seule référence économique valable. Un désaccord pour une raison de coût, laisse penser qu’un homme n’en vaut pas un autre… Un parti politique qui rejetterait ce projet renoncerait à un Droit de l’Homme.

    La V.I.E., un premier pas, immense, vers la république.

  21. c’est joli tout ce qui est écrit là.
    La réalité est bien plus simple.
    l’argent va du sud au nord , des pays pauvres vers les pays riches et des pauvres vers les riches.
    et tout est si bien arrangé qu’on y voit que dalle.
    heureusement qu’il y a le foot et le tennis!
    des gens qui « gagnent « des millions pour amuser les pôv cons .

  22. Y a t’il un bar ? Au fait ça vaut combien un expresso ou un thé au fouquet… l’entrée est t’elle libre ? et faut il l’autorisation de la CIA française pour y consomer ? j’aime bien les contrastes !

  23. merci a christophe Alleveque qui a le courage de creer l’evenement alors que beaucoup de people se degonflent maintenant et preferent cirer les pompes de sarko et sa puissance financiere car sa peut servir.
    Colluche me manque …

  24. Coluche est mort (de sa modération ?)… qui veut prendre le rôle dangereux de fou de la république, sincére ?

  25. Merci à toute l’équipe. En plein dans le mille avec la coordination 75 et ses 1300 travailleurs en lutte. Une fois encore c’est la frange la plus en danger de la société française qui se révolte. Une fois encore rien ne sera possible tant que les classes moyennes ne se seront pas embrasées. Le feu se propage vers le haut mais les pompiers pyromane prennent toujours soin d’arroser suffisamment les étages intermédiaires, ils n’ont pas appris que des conneries.

  26. Alors là, Dieudo (?) je ne peux qu’approuver !

    Voilà un appel qui pourrait bien être proche du tien :

    Appel pour le revenu de vie

    “Au delà des clivages sociaux, des corporations, des écoles de pensée, nous, signataires du présent appel, voulons contribuer à provoquer dès maintenant une transformation réaliste et constructive de la société: celle du revenu de vie.

    Qu’est-ce que le revenu de vie?

    L’idée est soutenue de longue date par de nombreuses personnalités, de tous horizons politiques, de toutes confessions et de toutes nationalités.
    Elle est connue sous des appellations diverses: allocation universelle, revenu d’existence, revenu citoyen, revenu universel, revenu social garanti, etc.

    Le revenu de vie ne doit pas être confondu avec le RMI, le RSA et autres allocations attribuées de manière conditionnelle.

    Le revenu de vie, lui, est automatique, inconditionnel et inaliénable. Il concerne tout le monde, riches ou pauvres.

    Il est attribué à chaque individu, de la naissance à la mort.

    Son montant, calculé sur la base du PIB du pays, est suffisant pour garantir à chacun une existence décente – quoi qu’il arrive -.
    Il est cumulable avec les autres revenus (salariés ou non). Il ne peut être saisi aux plus modestes, mais il entre dans l’assiette d’imposition des plus aisés. » ….

    Suite et Appel à signer ici : http://appelpourlerevenudevie.org/

    Les initiateurs de l’appel pour le revenu de vie et ses signataires forment un collectif de citoyens indépendants de tous les partis politiques ou groupes d’opinion.

    Ce collectif n’a pas d’autre objet que de soutenir cet appel et d’amplifier les voix de tous ceux, experts, militants isolés ou membres d’associations (cf. Wikipedia), qui oeuvrent de longue date, en France ou dans le monde , pour l’instauration d’une forme ou une autre de revenu de vie (cf. Veille internationale).

    Le texte de l’appel a été rédigé en français de manière collective sur le site co-ment en tentant d’intégrer toutes les contributions de ces personnes. Il est publié sous couvert de la Licence Art Libre. Avec cette licence, l’autorisation est donnée de copier, de diffuser et de transformer librement le texte dans le respect des droits des auteurs (le collectif des citoyens pour le revenu de vie).

    Le collectif des citoyens pour le revenu de vie n’a pas de représentant particulier. Chaque signataire de l’appel est fondé à en être le porte parole.
    Merci de signer cet appel et de le diffuser à vos connaissances par mail et/ou sur vos sites web, blogs, forums, etc …

    Carole Fabre  »

    Alors ?

    PS : si vous voulez en discuter, n’hésitez pas à vous signalez au groupe de travail qui se met en place autour de l’appel (c’est sur le site)

  27. Le délire signé « Dieudo », est le premier pas vers le « meilleur des mondes ». Avec l’évolution technologique, la création d’un salaire de survie sera le meilleur moyen de créer une société à deux vitesses: La haute noblesse d’un côté et les assistés de l’autre. L’important n’est pas que les esclaves soient prix en charge. L’important est que les maîtres ne puissent plus exister. Pour ce faire, on peut suppléer à l’abandon de la guillotine par le plafonnement des salaires et des fortunes personnelles. Comment ? Par la loi. Avec quel outil ? Par le service des impôts.

    Ensuite, et seulement ensuite, on pourra envisager l’établissement d’un salaire minimum de survie. Bien après l’établissement d’une démocratie. L’ordre dans lequel on fait les choses est capital. Pour le moment, l’urgence, c’est le démantèlement du système de propagande. D’où la nécessité vitale de voter Dieudonné (le vrai), pour ceux qui le peuvent.

  28. je reviens sur JULIEN COUPAT. 57 reactions en 3h du jamais vu!
    jplp, voilà un sujet hors du commun!

  29. Comme je vous au coupé je reponds à Betov et dieudo :
    vos raisonnement sont d’un evangelisme divin.
    Savez vous que l’homme a toujours été un loup pour l’homme.C’est vrai non seulement de BillGates mais aussi d’Hitler, de napoleon de Louis XIV et meme des romains qui ont inventé ce proverbe.Il n’ y a aucune chance de vivre dans un monde exterieur meilleur.Il reste donc à le prendre avec Philosophie et si je peux me permettre Spiritualité.Et c’est cette dernière qui nous aidera à ne plus etre esclave, comme dit Dieudo ou fiscaliste comme dit Betov.Au fait Betov la redistribution par l’impots c’est top sauf quand les plus imposables se debrouillent pour ne rien payer, ce qui est forcement le cas de beaucoup de gens riches en France vu le succes des avocats fiscalistes…Alors liberez vous vous meme:vous n’etes pas obliges d’avoir des i phone l’ecran plat laTV et les vacances à 500 km de chez liberez vous de l’interieur et vous serez plus zen..Quand aux 2 ans de sarko, on voit bien que ni lui ni Jospin peut faire grand chose face au Capital.Regardez les resultats du G20 qui devait changer le monde…

  30. La solution on la connais tous car c’est la seule qui fonctionne.

    La révolution, de tout temps c’est toujours ces révolution ou du moins ces processus révolutionnaire qui ont fait évoluer et s’améliorer les société.

    Alors apres évidemment on peut discuter sur les méthodes, il faut que celle ci soit démocratique pour avoir une total légitimité, et c’est la ou on rejoins ceci « la révolution se fait d’abord dans les esprits », une fois cela fait, on peut passer a la suite.

    Je pense que depuis quelque temps cela est peut etre en train de se produire.

    Apres, et bien apres ce sont les réquisitions de total par exemple, de france télécom ou bien encore, la formation d’un système bancaire européen contrôler démocratiquement par les salarié et la population, idem pour tout ce qui est du domaine de la santé etc etc.

    Voila pour les quelque exemples.

  31. Julien Coupat : « La prolongation de ma détention est une petite vengeance »

    ici les réponses aux questions que nous avons posées par écrit à Julien Coupat. Mis en examen le 15 novembre 2008 pour « terrorisme » avec huit autres personnes interpellées à Tarnac (Corrèze) et Paris, il est soupçonné d’avoir saboté des caténaires SNCF. Il est le dernier à être toujours incarcéré. (Il a demandé à ce que certains mots soient en italique).

    Comment vivez-vous votre détention ?

    Très bien merci. Tractions, course à pied, lecture.

    Pouvez-nous nous rappeler les circonstances de votre arrestation ?

    Une bande de jeunes cagoulés et armés jusqu’aux dents s’est introduite chez nous par effraction. Ils nous ont menacés, menottés, et emmenés non sans avoir préalablement tout fracassé. Ils nous ont enlevés à bord de puissants bolides roulant à plus de 170 km/h en moyenne sur les autoroutes. Dans leurs conversations, revenait souvent un certain M. Marion [ancien patron de la police antiterroriste] dont les exploits virils les amusaient beaucoup comme celui consistant à gifler dans la bonne humeur un de ses collègues au beau milieu d’un pot de départ. Ils nous ont séquestrés pendant quatre jours dans une de leurs « prisons du peuple » en nous assommant de questions où l’absurde le disputait à l’obscène.

    Celui qui semblait être le cerveau de l’opération s’excusait vaguement de tout ce cirque expliquant que c’était de la faute des « services », là-haut, où s’agitaient toutes sortes de gens qui nous en voulaient beaucoup. A ce jour, mes ravisseurs courent toujours. Certains faits divers récents attesteraient même qu’ils continuent de sévir en toute impunité.

    Les sabotages sur les caténaires SNCF en France ont été revendiqués en Allemagne. Qu’en dites-vous?

    Au moment de notre arrestation, la police française est déjà en possession du communiqué qui revendique, outre les sabotages qu’elle voudrait nous attribuer, d’autres attaques survenues simultanément en Allemagne. Ce tract présente de nombreux inconvénients : il est posté depuis Hanovre, rédigé en allemand et envoyé à des journaux d’outre-Rhin exclusivement, mais surtout il ne cadre pas avec la fable médiatique sur notre compte, celle du petit noyau de fanatiques portant l’attaque au cœur de l’Etat en accrochant trois bouts de fer sur des caténaires. On aura, dès lors, bien soin de ne pas trop mentionner ce communiqué, ni dans la procédure, ni dans le mensonge public.

    Il est vrai que le sabotage des lignes de train y perd beaucoup de son aura de mystère : il s’agissait simplement de protester contre le transport vers l’Allemagne par voie ferroviaire de déchets nucléaires ultraradioactifs et de dénoncer au passage la grande arnaque de « la crise ». Le communiqué se conclut par un très SNCF « nous remercions les voyageurs des trains concernés de leur compréhension ». Quel tact, tout de même, chez ces « terroristes »!

    Vous reconnaissez-vous dans les qualifications de « mouvance anarcho-autonome » et d' »ultragauche »?

    Laissez-moi reprendre d’un peu haut. Nous vivons actuellement, en France, la fin d’une période de gel historique dont l’acte fondateur fut l’accord passé entre gaullistes et staliniens en 1945 pour désarmer le peuple sous prétexte d' »éviter une guerre civile ». Les termes de ce pacte pourraient se formuler ainsi pour faire vite : tandis que la droite renonçait à ses accents ouvertement fascistes, la gauche abandonnait entre soi toute perspective sérieuse de révolution. L’avantage dont joue et jouit, depuis quatre ans, la clique sarkozyste, est d’avoir pris l’initiative, unilatéralement, de rompre ce pacte en renouant « sans complexe » avec les classiques de la réaction pure – sur les fous, la religion, l’Occident, l’Afrique, le travail, l’histoire de France, ou l’identité nationale.

    Face à ce pouvoir en guerre qui ose penser stratégiquement et partager le monde en amis, ennemis et quantités négligeables, la gauche reste tétanisée. Elle est trop lâche, trop compromise, et pour tout dire, trop discréditée pour opposer la moindre résistance à un pouvoir qu’elle n’ose pas, elle, traiter en ennemi et qui lui ravit un à un les plus malins d’entre ses éléments. Quant à l’extrême gauche à-la-Besancenot, quels que soient ses scores électoraux, et même sortie de l’état groupusculaire où elle végète depuis toujours, elle n’a pas de perspective plus désirable à offrir que la grisaille soviétique à peine retouchée sur Photoshop. Son destin est de décevoir.

    Dans la sphère de la représentation politique, le pouvoir en place n’a donc rien à craindre, de personne. Et ce ne sont certainement pas les bureaucraties syndicales, plus vendues que jamais, qui vont l’importuner, elles qui depuis deux ans dansent avec le gouvernement un ballet si obscène. Dans ces conditions, la seule force qui soit à même de faire pièce au gang sarkozyste, son seul ennemi réel dans ce pays, c’est la rue, la rue et ses vieux penchants révolutionnaires. Elle seule, en fait, dans les émeutes qui ont suivi le second tour du rituel plébiscitaire de mai 2007, a su se hisser un instant à la hauteur de la situation. Elle seule, aux Antilles ou dans les récentes occupations d’entreprises ou de facs, a su faire entendre une autre parole.

    Cette analyse sommaire du théâtre des opérations a dû s’imposer assez tôt puisque les renseignements généraux faisaient paraître dès juin 2007, sous la plume de journalistes aux ordres (et notamment dans Le Monde) les premiers articles dévoilant le terrible péril que feraient peser sur toute vie sociale les « anarcho-autonomes ». On leur prêtait, pour commencer, l’organisation des émeutes spontanées, qui ont, dans tant de villes, salué le « triomphe électoral » du nouveau président.

    Avec cette fable des « anarcho-autonomes », on a dessiné le profil de la menace auquel la ministre de l’intérieur s’est docilement employée, d’arrestations ciblées en rafles médiatiques, à donner un peu de chair et quelques visages. Quand on ne parvient plus à contenir ce qui déborde, on peut encore lui assigner une case et l’y incarcérer. Or celle de « casseur » où se croisent désormais pêle-mêle les ouvriers de Clairoix, les gamins de cités, les étudiants bloqueurs et les manifestants des contre-sommets, certes toujours efficace dans la gestion courante de la pacification sociale, permet de criminaliser des actes, non des existences. Et il est bien dans l’intention du nouveau pouvoir de s’attaquer à l’ennemi, en tant que tel, sans attendre qu’il s’exprime. Telle est la vocation des nouvelles catégories de la répression.

    Propos recueillis par Isabelle Mandraud et Caroline Monnot
    LE MONDE – 25/05

  32. SUITE …..

    l importe peu, finalement, qu’il ne se trouve personne en France pour se reconnaître « anarcho-autonome » ni que l’ultra-gauche soit un courant politique qui eut son heure de gloire dans les années 1920 et qui n’a, par la suite, jamais produit autre chose que d’inoffensifs volumes de marxologie. Au reste, la récente fortune du terme « ultragauche » qui a permis à certains journalistes pressés de cataloguer sans coup férir les émeutiers grecs de décembre dernier doit beaucoup au fait que nul ne sache ce que fut l’ultragauche, ni même qu’elle ait jamais existé.

    A ce point, et en prévision des débordements qui ne peuvent que se systématiser face aux provocations d’une oligarchie mondiale et française aux abois, l’utilité policière de ces catégories ne devrait bientôt plus souffrir de débats. On ne saurait prédire, cependant, lequel d' »anarcho-autonome » ou d' »ultragauche » emportera finalement les faveurs du Spectacle, afin de reléguer dans l’inexplicable une révolte que tout justifie.

    La police vous considère comme le chef d’un groupe sur le point de basculer dans le terrorisme. Qu’en pensez-vous?

    Une si pathétique allégation ne peut être le fait que d’un régime sur le point de basculer dans le néant.

    Que signifie pour vous le mot terrorisme?

    Rien ne permet d’expliquer que le département du renseignement et de la sécurité algérien suspecté d’avoir orchestré, au su de la DST, la vague d’attentats de 1995 ne soit pas classé parmi les organisations terroristes internationales. Rien ne permet d’expliquer non plus la soudaine transmutation du « terroriste » en héros à la Libération, en partenaire fréquentable pour les accords d’Evian, en policier irakien ou en « taliban modéré » de nos jours, au gré des derniers revirements de la doctrine stratégique américaine.

    Rien, sinon la souveraineté. Est souverain, en ce monde, qui désigne le terroriste. Qui refuse d’avoir part à cette souveraineté se gardera bien de répondre à votre question. Qui en convoitera quelques miettes s’exécutera avec promptitude. Qui n’étouffe pas de mauvaise foi trouvera un peu instructif le cas de ces deux ex – « terroristes » devenus l’un premier ministre d’Israël, l’autre président de l’Autorité palestinienne, et ayant tous deux reçus, pour comble, le Prix Nobel de la paix.

    Le flou qui entoure la qualification de « terrorisme », l’impossibilité manifeste de le définir ne tiennent pas à quelque provisoire lacune de la législation française : ils sont au principe de cette chose que l’on peut, elle, très bien définir : l’antiterrorisme dont ils forment plutôt la condition de fonctionnement. L’antiterrorisme est une technique de gouvernement qui plonge ses racines dans le vieil art de la contre-insurrection, de la guerre dite « psychologique », pour rester poli.

    L’antiterrorisme, contrairement à ce que voudrait insinuer le terme, n’est pas un moyen de lutter contre le terrorisme, c’est la méthode par quoi l’on produit, positivement, l’ennemi politique en tant que terroriste. Il s’agit, par tout un luxe de provocations, d’infiltrations, de surveillance, d’intimidation et de propagande, par toute une science de la manipulation médiatique, de l' »action psychologique », de la fabrication de preuves et de crimes, par la fusion aussi du policier et du judiciaire, d’anéantir la « menace subversive » en associant, au sein de la population, l’ennemi intérieur, l’ennemi politique à l’affect de la terreur.

    L’essentiel, dans la guerre moderne, est cette « bataille des cœurs et des esprits » où tous les coups sont permis. Le procédé élémentaire, ici, est invariable : individuer l’ennemi afin de le couper du peuple et de la raison commune, l’exposer sous les atours du monstre, le diffamer, l’humilier publiquement, inciter les plus vils à l’accabler de leurs crachats, les encourager à la haine. « La loi doit être utilisée comme simplement une autre arme dans l’arsenal du gouvernement et dans ce cas ne représente rien de plus qu’une couverture de propagande pour se débarrasser de membres indésirables du public. Pour la meilleure efficacité, il conviendra que les activités des services judiciaires soient liées à l’effort de guerre de la façon la plus discrète possible », conseillait déjà, en 1971, le brigadier Frank Kitson [ancien général de l’armée britannique, théoricien de la guerre contre-insurrectionelle], qui en savait quelque chose.

    Une fois n’est pas coutume, dans notre cas, l’antiterrorisme a fait un four. On n’est pas prêt, en France, à se laisser terroriser par nous. La prolongation de ma détention pour une durée « raisonnable » est une petite vengeance bien compréhensible au vu des moyens mobilisés, et de la profondeur de l’échec; comme est compréhensible l’acharnement un peu mesquin des « services », depuis le 11 novembre, à nous prêter par voie de presse les méfaits les plus fantasques, ou à filocher le moindre de nos camarades. Combien cette logique de représailles a d’emprise sur l’institution policière, et sur le petit cœur des juges, voilà ce qu’auront eu le mérite de révéler, ces derniers temps, les arrestations cadencées des « proches de Julien Coupat ».

    Il faut dire que certains jouent, dans cette affaire, un pan entier de leur lamentable carrière, comme Alain Bauer [criminologue], d’autres le lancement de leurs nouveaux services, comme le pauvre M. Squarcini [directeur central du renseignement intérieur], d’autres encore la crédibilité qu’ils n’ont jamais eue et qu’ils n’auront jamais, comme Michèle Alliot-Marie.

    Vous êtes issu d’un milieu très aisé qui aurait pu vous orienter dans une autre direction…

    « Il y a de la plèbe dans toutes les classes » (Hegel).

    Pourquoi Tarnac?

    Allez-y, vous comprendrez. Si vous ne comprenez pas, nul ne pourra vous l’expliquer, je le crains.

    Vous définissez-vous comme un intellectuel? Un philosophe ?

    Propos recueillis par Isabelle Mandraud et Caroline Monnot
    Article paru dans l’édition du 26.05.09. (LE MONDE)

  33. Tu n’y es pas, Phiver (impôts…). Si les salaires sont limités à, disons, 10.000 euros mensuels, et les fortunes personnelles à, disons, 5 millions d’euros par tête, crois moi, le service des impôts est parfaitement capable de faire le boulot. Non, ce n’est pas de l’évangélisme, c’est de l’angélisme.

    Spiritualité… « un bon curé est un curé mort ».

  34. SUITE ……..

    L
    a philosophie naît comme deuil bavard de la sagesse originaire. Platon entend déjà la parole d’Héraclite comme échappée d’un monde révolu. A l’heure de l’intellectualité diffuse, on ne voit pas ce qui pourrait spécifier « l’intellectuel », sinon l’étendue du fossé qui sépare, chez lui, la faculté de penser de l’aptitude à vivre. Tristes titres, en vérité, que cela. Mais, pour qui, au juste, faudrait-il se définir?

    Etes-vous l’auteur du livre L’insurrection qui vient ?

    C’est l’aspect le plus formidable de cette procédure : un livre versé intégralement au dossier d’instruction, des interrogatoires où l’on essaie de vous faire dire que vous vivez comme il est écrit dans L’insurrection qui vient, que vous manifestez comme le préconise L’insurrection qui vient, que vous sabotez des lignes de train pour commémorer le coup d’Etat bolchevique d’octobre 1917, puisqu’il est mentionné dans L’insurrection qui vient, un éditeur convoqué par les services antiterroristes.

    De mémoire française, il ne s’était pas vu depuis bien longtemps que le pouvoir prenne peur à cause d’un livre. On avait plutôt coutume de considérer que, tant que les gauchistes étaient occupés à écrire, au moins ils ne faisaient pas la révolution. Les temps changent, assurément. Le sérieux historique revient.

    Ce qui fonde l’accusation de terrorisme, nous concernant, c’est le soupçon de la coïncidence d’une pensée et d’une vie; ce qui fait l’association de malfaiteurs, c’est le soupçon que cette coïncidence ne serait pas laissée à l’héroïsme individuel, mais serait l’objet d’une attention commune. Négativement, cela signifie que l’on ne suspecte aucun de ceux qui signent de leur nom tant de farouches critiques du système en place de mettre en pratique la moindre de leurs fermes résolutions; l’injure est de taille. Malheureusement, je ne suis pas l’auteur de L’insurrection qui vient – et toute cette affaire devrait plutôt achever de nous convaincre du caractère essentiellement policier de la fonction auteur.

    J’en suis, en revanche, un lecteur. Le relisant, pas plus tard que la semaine dernière, j’ai mieux compris la hargne hystérique que l’on met, en haut lieu, à en pourchasser les auteurs présumés. Le scandale de ce livre, c’est que tout ce qui y figure est rigoureusement, catastrophiquement vrai, et ne cesse de s’avérer chaque jour un peu plus. Car ce qui s’avère, sous les dehors d’une « crise économique », d’un « effondrement de la confiance », d’un « rejet massif des classes dirigeantes », c’est bien la fin d’une civilisation, l’implosion d’un paradigme : celui du gouvernement, qui réglait tout en Occident – le rapport des êtres à eux-mêmes non moins que l’ordre politique, la religion ou l’organisation des entreprises. Il y a, à tous les échelons du présent, une gigantesque perte de maîtrise à quoi aucun maraboutage policier n’offrira de remède.

    Ce n’est pas en nous transperçant de peines de prison, de surveillance tatillonne, de contrôles judiciaires, et d’interdictions de communiquer au motif que nous serions les auteurs de ce constat lucide, que l’on fera s’évanouir ce qui est constaté. Le propre des vérités est d’échapper, à peine énoncées, à ceux qui les formulent. Gouvernants, il ne vous aura servi de rien de nous assigner en justice, tout au contraire.

    Vous lisez « Surveiller et punir » de Michel Foucault. Cette analyse vous paraît-elle encore pertinente?

    La prison est bien le sale petit secret de la société française, la clé, et non la marge des rapports sociaux les plus présentables. Ce qui se concentre ici en un tout compact, ce n’est pas un tas de barbares ensauvagés comme on se plaît à le faire croire, mais bien l’ensemble des disciplines qui trament, au-dehors, l’existence dite « normale ». Surveillants, cantine, parties de foot dans la cour, emploi du temps, divisions, camaraderie, baston, laideur des architectures : il faut avoir séjourné en prison pour prendre la pleine mesure de ce que l’école, l’innocente école de la République, contient, par exemple, de carcéral.

    Envisagée sous cet angle imprenable, ce n’est pas la prison qui serait un repaire pour les ratés de la société, mais la société présente qui fait l’effet d’une prison ratée. La même organisation de la séparation, la même administration de la misère par le shit, la télé, le sport, et le porno règne partout ailleurs avec certes moins de méthode. Pour finir, ces hauts murs ne dérobent aux regards que cette vérité d’une banalité explosive : ce sont des vies et des âmes en tout point semblables qui se traînent de part et d’autre des barbelés et à cause d’eux.

    Si l’on traque avec tant d’avidité les témoignages « de l’intérieur » qui exposeraient enfin les secrets que la prison recèle, c’est pour mieux occulter le secret qu’elle est : celui de votre servitude, à vous qui êtes réputés libres tandis que sa menace pèse invisiblement sur chacun de vos gestes.

    Toute l’indignation vertueuse qui entoure la noirceur des geôles françaises et leurs suicides à répétition, toute la grossière contre-propagande de l’administration pénitentiaire qui met en scène pour les caméras des matons dévoués au bien-être du détenu et des directeurs de tôle soucieux du « sens de la peine », bref : tout ce débat sur l’horreur de l’incarcération et la nécessaire humanisation de la détention est vieux comme la prison. Il fait même partie de son efficace, permettant de combiner la terreur qu’elle doit inspirer avec son hypocrite statut de châtiment « civilisé ». Le petit système d’espionnage, d’humiliation et de ravage que l’Etat français dispose plus fanatiquement qu’aucun autre en Europe autour du détenu n’est même pas scandaleux. L’Etat le paie chaque jour au centuple dans ses banlieues, et ce n’est de toute évidence qu’un début : la vengeance est l’hygiène de la plèbe.

    Mais la plus remarquable imposture du système judiciaro-pénitentiaire consiste certainement à prétendre qu’il serait là pour punir les criminels quand il ne fait que gérer les illégalismes. N’importe quel patron – et pas seulement celui de Total –, n’importe quel président de conseil général – et pas seulement celui des Hauts-de-Seine–, n’importe quel flic sait ce qu’il faut d’illégalismes pour exercer correctement son métier. Le chaos des lois est tel, de nos jours, que l’on fait bien de ne pas trop chercher à les faire respecter et les stups, eux aussi, font bien de seulement réguler le trafic, et non de le réprimer, ce qui serait socialement et politiquement suicidaire.

    Propos recueillis par Isabelle Mandraud et Caroline Monnot
    Article paru dans l’édition du 26.05.09. (LE MONDE )

  35. Devrait pas se répandre comme ça, le Julien: Les analystes de style du ministère de l’intérieur vont finir par pouvoir démontrer que c’est bien lui l’auteur du bouquin… ;)

  36. SUITE …….

    L
    e partage ne passe donc pas, comme le voudrait la fiction judiciaire, entre le légal et l’illégal, entre les innocents et les criminels, mais entre les criminels que l’on juge opportun de poursuivre et ceux qu’on laisse en paix comme le requiert la police générale de la société. La race des innocents est éteinte depuis longtemps, et la peine n’est pas à ce à quoi vous condamne la justice : la peine, c’est la justice elle-même, il n’est donc pas question pour mes camarades et moi de « clamer notre innocence », ainsi que la presse s’est rituellement laissée aller à l’écrire, mais de mettre en déroute l’hasardeuse offensive politique que constitue toute cette infecte procédure. Voilà quelques-unes des conclusions auxquelles l’esprit est porté à relire Surveiller et punir depuis la Santé. On ne saurait trop suggérer, au vu de ce que les Foucaliens font, depuis vingt ans, des travaux de Foucault, de les expédier en pension, quelque temps, par ici.

    Comment analysez-vous ce qui vous arrive?

    Détrompez-vous : ce qui nous arrive, à mes camarades et à moi, vous arrive aussi bien. C’est d’ailleurs, ici, la première mystification du pouvoir : neuf personnes seraient poursuivies dans le cadre d’une procédure judiciaire « d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », et devraient se sentir particulièrement concernées par cette grave accusation. Mais il n’y a pas d' »affaire de Tarnac » pas plus que d' »affaire Coupat », ou d' »affaire Hazan » [éditeur de L’insurrection qui vient]. Ce qu’il y a, c’est une oligarchie vacillante sous tous rapports, et qui devient féroce comme tout pouvoir devient féroce lorsqu’il se sent réellement menacé. Le Prince n’a plus d’autre soutien que la peur qu’il inspire quand sa vue n’excite plus dans le peuple que la haine et le mépris.

    Ce qu’il y a, c’est, devant nous, une bifurcation, à la fois historique et métaphysique: soit nous passons d’un paradigme de gouvernement à un paradigme de l’habiter au prix d’une révolte cruelle mais bouleversante, soit nous laissons s’instaurer, à l’échelle planétaire, ce désastre climatisé où coexistent, sous la férule d’une gestion « décomplexée », une élite impériale de citoyens et des masses plébéiennes tenues en marge de tout. Il y a donc, bel et bien, une guerre, une guerre entre les bénéficiaires de la catastrophe et ceux qui se font de la vie une idée moins squelettique. Il ne s’est jamais vu qu’une classe dominante se suicide de bon cœur.

    La révolte a des conditions, elle n’a pas de cause. Combien faut-il de ministères de l’Identité nationale, de licenciements à la mode Continental, de rafles de sans-papiers ou d’opposants politiques, de gamins bousillés par la police dans les banlieues, ou de ministres menaçant de priver de diplôme ceux qui osent encore occuper leur fac, pour décider qu’un tel régime, même installé par un plébiscite aux apparences démocratiques, n’a aucun titre à exister et mérite seulement d’être mis à bas ? C’est une affaire de sensibilité.

    La servitude est l’intolérable qui peut être infiniment tolérée. Parce que c’est une affaire de sensibilité et que cette sensibilité-là est immédiatement politique (non en ce qu’elle se demande « pour qui vais-je voter ? », mais « mon existence est-elle compatible avec cela ? »), c’est pour le pouvoir une question d’anesthésie à quoi il répond par l’administration de doses sans cesse plus massives de divertissement, de peur et de bêtise. Et là où l’anesthésie n’opère plus, cet ordre qui a réuni contre lui toutes les raisons de se révolter tente de nous en dissuader par une petite terreur ajustée.

    Nous ne sommes, mes camarades et moi, qu’une variable de cet ajustement-là. On nous suspecte comme tant d’autres, comme tant de « jeunes », comme tant de « bandes », de nous désolidariser d’un monde qui s’effondre. Sur ce seul point, on ne ment pas. Heureusement, le ramassis d’escrocs, d’imposteurs, d’industriels, de financiers et de filles, toute cette cour de Mazarin sous neuroleptiques, de Louis Napoléon en version Disney, de Fouché du dimanche qui pour l’heure tient le pays, manque du plus élémentaire sens dialectique. Chaque pas qu’ils font vers le contrôle de tout les rapproche de leur perte. Chaque nouvelle « victoire » dont ils se flattent répand un peu plus vastement le désir de les voir à leur tour vaincus. Chaque manœuvre par quoi ils se figurent conforter leur pouvoir achève de le rendre haïssable. En d’autres termes : la situation est excellente. Ce n’est pas le moment de perdre courage.

    Propos recueillis par Isabelle Mandraud et Caroline Monnot
    Article paru dans l’édition du 26.05.09. (LE MONDE )

  37. Décryptage par un député UMP des déboires de la loi Bachelot sur l’hôpital

    Décryptage par un député UMP des déboires de la loi Bachelot sur l’hôpital :
    « Le gouvernement a cru bien faire en confiant la préparation du texte aux FM de l’administration de la santé et en le faisant parrainer par trois « frères » notoires : Gérard Larcher (président du Sénat), Jean Leonetti (vice président du grpe UMP à l’assemblée nationale), et Claude Evin (ancien ministre de la santé). C’était sans compter sur la puissance de feu du lobby des médecins, qui s’est révolté. »
    Ce témoignage donne une belle idée représentative de la façon dont sont tirées les ficelles …

  38. @betov: excuse occupé comme dans les toilettes!j’aime bien ta limitation des salaires ric rac à 10 000€ mensuels (cool) ben zut alors ca va nous faire l’ecran plat à 13000 € mon brave monsieur..;et 5 m€ de fortunes perso mais pour quoi tu crois que ducros se decarcasse! une misere par rapport à l’investissement dans une PME qu-il faut bien acheter de temps à autres…
    le cure mort c’est de la religion laspiritualité c’est l’esprit de Betov .different, non?

  39. Quand certain lampiste de « service » vous filoche…allez leur proposez un café ou un thé…vous ne les verrez plus… ! quand certain vienne trop pret de chez vous allez leur dire d’allez « JOUER » avec la vie des alumeurs de lanterne ailleur !!! il y a mille solutions quand on est pas un criminel pour renvoyer les Boomrangs imporbables à ceux qui les ont créés. La peur tue l’innocent ! EL,.T

  40. C’est vrai que, dans les toilettes, tu dois être très occupé, Phiver.

    Jamais entendu parler des SCOPs, ni des entreprises nationales ?

    C’est bien triste.

  41. interwiew de julien coupat.

    La prison est bien le sale petit secret de la société française, la clé, et non la marge des rapports sociaux les plus présentables. Ce qui se concentre ici en un tout compact, ce n’est pas un tas de barbares ensauvagés comme on se plaît à le faire croire, mais bien l’ensemble des disciplines qui trament, au-dehors, l’existence dite « normale ». Surveillants, cantine, parties de foot dans la cour, emploi du temps, divisions, camaraderie, baston, laideur des architectures : il faut avoir séjourné en prison pour prendre la pleine mesure de ce que l’école, l’innocente école de la République, contient, par exemple, de carcéral.

    Envisagée sous cet angle imprenable, ce n’est pas la prison qui serait un repaire pour les ratés de la société, mais la société présente qui fait l’effet d’une prison ratée. La même organisation de la séparation, la même administration de la misère par le shit, la télé, le sport, et le porno règne partout ailleurs avec certes moins de méthode. Pour finir, ces hauts murs ne dérobent aux regards que cette vérité d’une banalité explosive : ce sont des vies et des âmes en tout point semblables qui se traînent de part et d’autre des barbelés et à cause d’eux.

    Si l’on traque avec tant d’avidité les témoignages « de l’intérieur » qui exposeraient enfin les secrets que la prison recèle, c’est pour mieux occulter le secret qu’elle est : celui de votre servitude, à vous qui êtes réputés libres tandis que sa menace pèse invisiblement sur chacun de vos gestes.

    Toute l’indignation vertueuse qui entoure la noirceur des geôles françaises et leurs suicides à répétition, toute la grossière contre-propagande de l’administration pénitentiaire qui met en scène pour les caméras des matons dévoués au bien-être du détenu et des directeurs de tôle soucieux du « sens de la peine », bref : tout ce débat sur l’horreur de l’incarcération et la nécessaire humanisation de la détention est vieux comme la prison. Il fait même partie de son efficace, permettant de combiner la terreur qu’elle doit inspirer avec son hypocrite statut de châtiment « civilisé ». Le petit système d’espionnage, d’humiliation et de ravage que l’Etat français dispose plus fanatiquement qu’aucun autre en Europe autour du détenu n’est même pas scandaleux. L’Etat le paie chaque jour au centuple dans ses banlieues, et ce n’est de toute évidence qu’un début : la vengeance est l’hygiène de la plèbe.

    Mais la plus remarquable imposture du système judiciaro-pénitentiaire consiste certainement à prétendre qu’il serait là pour punir les criminels quand il ne fait que gérer les illégalismes. N’importe quel patron – et pas seulement celui de Total –, n’importe quel président de conseil général – et pas seulement celui des Hauts-de-Seine–, n’importe quel flic sait ce qu’il faut d’illégalismes pour exercer correctement son métier. Le chaos des lois est tel, de nos jours, que l’on fait bien de ne pas trop chercher à les faire respecter et les stups, eux aussi, font bien de seulement réguler le trafic, et non de le réprimer, ce qui serait socialement et politiquement suicidaire.

    Le partage ne passe donc pas, comme le voudrait la fiction judiciaire, entre le légal et l’illégal, entre les innocents et les criminels, mais entre les criminels que l’on juge opportun de poursuivre et ceux qu’on laisse en paix comme le requiert la police générale de la société. La race des innocents est éteinte depuis longtemps, et la peine n’est pas à ce à quoi vous condamne la justice : la peine, c’est la justice elle-même, il n’est donc pas question pour mes camarades et moi de « clamer notre innocence », ainsi que la presse s’est rituellement laissée aller à l’écrire, mais de mettre en déroute l’hasardeuse offensive politique que constitue toute cette infecte procédure. Voilà quelques-unes des conclusions auxquelles l’esprit est porté à relire Surveiller et punir depuis la Santé. On ne saurait trop suggérer, au vu de ce que les Foucaliens font, depuis vingt ans, des travaux de Foucault, de les expédier en pension, quelque temps, par ici.

    Julien Coupat aura 35 ans le 4 juin. Sera-t-il toujours en prison ?

  42. Par Pakool :
    Désirdavenir Royal était favorable aux portiques de détection
    La presse partisane devrait la passer au détecteur

    Les professionnels de la presse n’ont sans doute pas oublié « la tempête de réactions qu’avait suscitée en son temps l’intervention du 5 avril 1998 » (lire ci-dessous) de Marie-sEGOlène Royal (alors ministre déléguée à l’Enseignement scolaire du Gouvernement Jospin) sur France 2, où elle avait estimé que « des fouilles ou des mises en place de portiques de détections d’armes pouvaient être envisagées dans certains cas, sur des opérations ponctuelles : on ne voit pas pourquoi on fouillerait à l’entrée de certains grands magasins et pas à l’entrée des établissements scolaires où il y a eu des signalements de détentions d’armes ».
    « D’autant qu’en sa qualité de présidente de la région Poitou-Charentes l’amère de Melle, elle a désormais autorité sur les lycées de la région. »
    A-t-elle depuis sécurisé les sanctuaires scolaires, puisqu’elle connaît la méthode ?

    Citons -pour changer- une source anarchiste, en date du jeudi 16 avril 1998 :

    Chronique de l’école caserne
    Portique de détention d’armes, caméras vidéo de surveillance… l’école va bien ! Demandez aux enseignants de Seine-Saint-Denis, aux élèves, aux collégiens, aux lycéens… Ils ne vous diront pas le contraire : c’est un plaisir d’être scolarisé !

    Après Vigipirate aux portes des établissements scolaires, ça va être maintenant Vigipirate intra muros ! Ségolène Royal et Claude Allègre, les mammouths en chefs de l’Éducation nationale, viennent de réclamer à Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur, de « mettre en place un dispositif de contrôle approprié » dans les collèges et les lycées (Le Monde du 2 avril 1998). Ségolène Royal qui n’hésite pas à comparer l’école avec un supermarché propose même d’organiser des fouilles : « je ne vois pas pourquoi on fouillerait à l’entrée de certains grands magasins et pas à l’entrée des établissements scolaires où il y a eu des signalements de détention d’armes. » (France 2, le 5 avril 1998)

    Dans les Hauts-de-Seine, à Bagneux, au Collège Henri Barbusse, S. Royal a été devancée. Le 24 mars dernier ![1998] , pour le vol d’une clé, une dizaine d’adolescents se sont retrouvés « totalement nus » pour une fouille, « peut-être un peu virile » a concédé un témoin…

    À ce rythme là, dans la hiérarchie carcérale, l’école aura toute sa place entre la caserne et la prison. Mais est-ce bien nouveau ? Quand on y regarde de près, l’école n’a rien à envier à la société dans laquelle elle tente de survivre. Elle n’en est que le triste miroir… Et depuis Jules Ferry… c’est toujours d’actualité !

    Comment franchement « former des citoyens avec des pratiques de sécurité et des fouilles systématiques ? » Comment franchement envisager une école de la liberté, de l’égalité et de la fraternité dans un tel contexte ? [la tendresse fraternelle du coup de couteau…]

    Pis : n’y a-t-il pas tromperie sur la marchandise quand certains collaborateurs du ministre de l’Éducation nationale, Philippe Mérieu [Meirieu?] en tête (le « Monsieur plus » des lycées) en appellent à la pédagogie Freinet ou institutionnelle avec la mise en ordre sécuritaire de lieux déjà bien enrégimentés ?

    Si l’école « doit faire sa révolution » (dixit Mérieu) elle ne pourra pas la faire seule ! Violences, drames, exclusions, échecs… l’école n’en a hélas, pas le monopole. Voir s’y installer, comme dans les supermarchés, les prisons, les usines l’intendance sécuritaire n’a rien d’étonnant.

    L’État capitaliste a ce qu’il mérite : une école à son image. L’État a ce qu’il désire : une école à sa botte. »
    Alain Dervin groupe Pierre-Besnard (Paris)

    On peut donc sacrifier au devoir de mémoire avec Claude Lelièvre qui ne cite pas sa source:
    « Certains n’ont sans doute pas oublié la tempête de réactions qu’avait suscitée en son temps l’intervention du 5 avril 1998 de Ségolène Royal ( alors ministre déléguée aux enseignements scolaires ) sur France II où elle avait estimé que  » des fouilles ou des mises en place de portiques de détections d’armes pouvaient être envisagées dans certains cas, sur des opérations ponctuelles : on ne voit pas pourquoi on fouillerait à l’entrée de certains grands magasins et pas à l’entrée des établissements scolaires où il y a eu des signalements de détentions d’armes « . D’autant que Ségolène Royal est désormais la présidente de la région Poitou-Charente.
    Le travail de sape ‘’sécuritaire’’ est plus que jamais – en temps de crise sociale et politique – à l’ordre du jour. Toute occasion est bonne à prendre pour le pouvoir en place ( elle était pourtant mince, lorsque l’on connaît les circonstances… ). Et cela n’est pas prêt de finir, notamment dans le domaine scolaire, qui offre un terrain idéal pour focaliser l’attention et jeter le trouble  » (Lien )
    A noter pourtant que, dans sa volonté de généralisation, l’effet produit par le désir de pardon de Lelièvre pour Sa Cynique Majesté Royal n’est pas celui recherché: Désirdavenir Royal n’est pas différente des autres; or, chacun sait qu’elle n’est pas meilleure; elle est donc pire !

    Croyez-vous que, pour illustrer la politique « sécuritaire » de Sarkozy, Le Monde va nous ressortir son article du 2 avril 1998 et France 2 son reportage?
    Et la Toquée Royal nous demander pardon pour ses propos « sécuritaires »?

  43. Retour au sujet: « Les deux ans du petit »

    Heureusement que Christophe Alleveque (au risque d’etre interdit d’antenne sur les grands medias )et Latélélibre ont fété cet anniversaire et distribué du pouvoir d’achat par billet de 500euros .C’est bon pour le moral!
    En revanche que « LA CHARLOT ACADEMIE » et son photographe
    « bobo »fasse sa pub via le plus grand sqatt de Paris (bourse du travail occupée) en s’incrustant pour détourner l’évenement…
    C’est pas trés sympa!!!
    Ils auraient du plutot aller au festival de Cannes au milieu des peoples qui ont fété ily a deux ans place la Concorde « la naissance du petit »

    ça rapporte aussi.

  44. Pic et pic et colégram, bour et bour et ratatam; Dieudonné, Grand François, Eric Hazan, Julien Coupat, …; information dans l’information où personne n’oblige personne à se mettre la tête dedans quant il est vrai que l’économie est roi et que la majorité n’y voit plus qu’à travers ce pouvoir dans la cécité de tout autre chose où la survie serait d’avaler le carton pâte salé desservi à longueur de journée qu’il soit dans la bouffe, dans l’info… dans le pas d’autre choix que de payer ce qui se trouve sur l’étalage…
    Et bien non; trop facile de faire confiance à un étalage de cadavre sous blister de Noël; où il serait temps de regarder ce qu’il se passe à coté de chez soi…
    Sachant que la division est rude dans le sauve qui peut du doute occulté par l’image de l’économie dont on pourrait faire étalage; et encore…

  45. Betov ! j’adore la poésie , mais là , je n’en vois pas beaucoup et ce n’est pas le sujet !!
    Salut à toi !

  46. merci pour cette tele je respire y a marre de cette tele bourgeoise quelle soit publique ou privé