Lecteur vidéo

Faire un don

Faire un don

Envoyer l’article par mail
Télécharger le .torrent

Fichier indisponible pour l’instant

Qu’est-ce que le Torrent ?

Grâce à Bittorrent vous pouvez télécharger et partager la vidéo que vous êtes en train de visualiser.

SOUS LES PAVÉS, BHL #1/3 (INTRO)

Publié le | par

Alors que la « plume » de Sarkozy, Henri Guaino déclarait sur RMC qu’il était « possible » qu’il porte plainte contre Bernard-Henri Lévy, suite à ses propos le traitant de « raciste », BHL répondait aux questions de LaTéléLibre. Voici, en amuse-gueules, les 10 premières minutes de la deuxième édition de « Sous les Pavés… ». Après François Bayrou, c’est Bernard-Henri Lévy « intellectuel de gauche » qui se retrouve au deuxième sous-sol, interrogé par John Paul Lepers et les journalistes. Cette fois, que des mecs:

Arnaud Viviant, journaliste « de gauche, mais pas la même gauche que BHL »

Bertrand Delais, réalisateur et chroniqueur à Canal+, « journaliste de droite, contestataire »

Guy Birenbaum, éditorialiste de gauche ou de droite (?) « ça dépend des jours et de l’heure », nouveau collaborateur de Bataille et Fontaine sur Jimmy…

Dans cet extrait, vous assistez à la discussion des journalistes en salle de maquillage, suivie de la première ITV en face à face BHL/JPL, au bar. De la pure philosophie de comptoir…

A suivre, la deuxième partie : l’info de la semaine proposée par les journalistes invités: la polémique sur la lecture de la lettre de Guy Môquet, le Protocole de Londres, c’est à dire la loi sur la traduction des brevets, votée sans grand débat au Parlement, ou encore la « pipolitisation » de notre système politique.

Dans la foulée, afin que les fichiers vidéos ne soient pas trop lourds, une troisième partie consacrée cette fois, à Bernard Henri Lévy et à son dernier livre paru chez Grasset « Ce grand cadavre à la renverse », où le philosophe tente de définir ce qui reste de la gauche aujourd’hui. Réaffirmant son ancrage à gauche et reconnaissant sa faiblesse sur la question sociale, il ne se prive pas d’envoyer un nouveau tacle à son « ami » Sarkozy, duquel il semble s’éloigner de plus en plus. Fin, au bar autour d’un verre.

Emission enregistrée au deuxième sous-sol, le lundi 22 octobre 2007, entre 19H30 et 20H30

Pour voir les parties 2 et 3, cliquez ici.

Partager cet article

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Les commentaires (23)

  1. Dire que BHL est considéré comme un philosophe…quelle misère de la pensée!Et puis l’interview commence mal: déjà une question contournée par le riche homme d’ affaire qui nie ainsi la sociologie de base (cf Bourdieu) qui énonce que pour comprendre une parole délivrée il est assez utile de connaître d’ où vient celui (activités économiques incluses) qui la produit!

  2. Je complète: la parole d un BHL dissimulateur est discréditée d’ emblée pour l interview à suivre; en effet la BECOB,société familiale du père puis du fils Lévy(vendue en 90) ,a effectivement exporté des bois tropicaux.Carlier(hé oui!) y a travaillé et l’ a reconnu.Et la société SINBPLA elle même indique en historique sur son site internet commercial que : »(…) 1973, le groupe BECOB prend position majoritaire dans le capital de la société. Il étend ainsi, son activité de bois exotique aux bois résineux ».

  3. OK pour le son, on va voir ce qu’on peut faire… mais !!!!!!!!!!!!!MOINS FORT LES COMMENTAIRES!!!!!!!!!!!!!!!!! OU ACHETEZ-VOUS DES HAUTS-PARTLEURS!!!!!!!!!!!!!!!

  4. Que fait le perchiste??????? C’est vrai que le son n’est pas très au rendez-vous mais bon c’est pas si catastrophiqueque ça.
    MG

  5. Ah désolé, je ne regarde jamais BHL. Il y a trente millions de français devant lui dans la liste des « français intéressants à interviewer ». Malgré ça, il ne semble au demeurant pas manquer de temps de parole… Ce qui me désole.

  6. Un peu trop parisien vos reportages, il y a tellement de gens plus intéressants en France, moins connu dans les médias, c’est sur………..mais nétais ce pas votre choix au départ.
    Claire

  7. Comme il est de bon ton de voler dans les plumes à BHL, ben Moi, je le kiffe BEBERT.

    Et en plus quand il tire sur des mecs comme ce GOUANO… Que du bonheur !

  8. Vraiment bien, cette émission. Je viens de voir celle avec Bayrou, et je suis resté vraiment heureux d’appercevoir quelque chose comme ça. Reste à voir celle de BHL. .Il y a une super volonté de « revenir » à une télé à l’ancienne (sans se réécrire), ou un joyeux foutoir était possible, ou les idées pouvaient s’exprimer, dans la longueur adaptée au discours de chacun. Là ou les politiques, les intellectuels et penseurs en tous genres, c’était la vie et non pas des catégories de personnes séparées de la population!

    Bien, très bien, même, sauf qu’il y a un problème. Je prend l’exemple de François bayrou. Ca m’a géné de voir des intervenants couper sans cesse la parole de quelqu’un qui tente de poser sa pensée, ça me rapelle Bourdieu (même si l’un ne vaut pas l’autre, bien qu’exerçant dans des domaines différents) démoli dans arrêts sur image, à l’époque par deux journalistes. On ne l’a pas laissé s’exprimer! Dans la même veine, concernant mes remarques plus positives, il faut aller plus loin dans cette démarche. Il faut laisser un temps d’émission plus grand, sortir de ces standards TV auxquels vous n’êtes pas soumis. Avec un juste équilibre, car cette émission est faite avant tout pour être vue par un grand nombre. Et elle est de qualité.

    Enfin il va falloir peut-être accentuer le décorum, le mettre plus en scène, on pourrait attribuer le côté remise à une volonté un peu dissimulée et donc pas très honnête de votre part de réclamer des sous. Ca a un côté « à votre bon coeur » pas génial alors que le concept est super. Il faut soigner vos cadres, soigner les éclairags, surtout en coulisses! Il y a parfois une image qui a de la gueule, et parfois, ça fait frois dans le dos! Encouragements à tous, car ça, en tout cas c’est la télé libre que j’aime!

    PS: Vous les lisez bien tous les commentaires?

  9. géniale l’émission !
    Seul petit hic : JohnPaul devrait se documenter avec d’autres sources que Wikipedia, qui raconte tout et n’importe quoi. De la part d’un journaliste chevronné, ce n’est pas très pro tout ça…
    Pour le reste, on attend la suite avec impatience !

  10. Bravo Max ! Tu dis tout ce que je pense en l’exprimant bien mieux ! Sauf pour le décorum : moi je trouve que c’est pas mal comme ça. Rien n’est à changer en ce qui me concerne et ça fait pas pitié du tout.
    Mais la suite ! La suiiiiiiiiiiiiiiite s’il vous plait ! Viiiiiiiiiiiiiiiite !!!

  11. « Là ou les politiques, les intellectuels et penseurs en tous genres, c’était la vie et non pas des catégories de personnes séparées de la population! »

    Oui, je me cite moi-même, mais bon… je me rends compte ave le recul que ce passage veut dire un peu n’importe quoi. ce que j’ai voulu dire, c’est qu’il y a eu ub moment ou il n’y avait pas une si grande crise entre opinion publique (terme qui est aussi une connerie) et intellectuels. N’empêche avec des mecs comme BHL, comment, et ce paradoxalement à son intention affichée, que les gens respetent les penseurs?

    En tout cas, n’écoutez pas ceux qui vous disent que votre décor est bon, moi je travaille dans votre domaine et si la base de travaille est bonne et l’intention juste, il faut retravailler tout ça!

    Ciao.

  12. Ca promet, intéressante cette intro, on attend la suite!

    PS: Serait-il possible que vous montiez le son quelque peu? En tout cas, cette fois-ci le son est meilleur que pour l’émission avec François Bayrou. Mais vous l’avez peut-être retravaillée depuis, je ne suis pas retourné voir ou plutôt écouter.

    Charles.
    http://charles.hautetfort.com

  13. bravo ca promet, BHL est (gentiment) bouscoulé, cela a dû lui changer.. sinon je ne saisis pas trop la fixette sur wikipedia..

  14. Doucement les gars !!!, si vous voulez quelques tunes!!!!!, ménagez le notre BHL.

    Saluons tout de même, son désir de s’exprimer, ne le soupçonne pas de promo dans ce cas précis, attendons la suite, déçus au premier abord, car je confirme Guy Carlier a bien dit ce indiqué plus haut.

    Sachant, ne pas dénoncer cautionne ce qui est avancé, donc BHL est très riche, comme beaucoup de gens, après ils nous diront ( les politiques), les temps sont durs, l’ argent existe, mais vous savez !!!!, il leurs en faut tellement à nos nantis !!!!! .

    Si vous pouvez vous en passer, ça nous faciliterait les choses !!!!.

  15. COMITE DE SOUTIEN GRAND CORPS MALADE / SANSEVERINO / AXEL BAUER / RENO (Lofofora)

    Détenus depuis 24 heures en un lieu inconnu, Grand corps malade, Reno, Axel Bauer et Sanseverino sont des chanteurs célèbres.
    Ils sont aujourd’hui retenus en otage par un groupuscule anonyme désirant nuire à un collectif d’artistes nommé SPOKE ORKESTRA –
    Voici les vidéos de leur détention : http://non-a-spoke-orkestra.blogspot.com/
    Nous avons besoin de votre aide pour les sortir de là.
    Spoke orkestra pratique une poésie et une musique sans concessions qui lui à déjà occasionné de nombreuses réactions radicales.
    Peut-être avez-vous déjà entendu parler du groupe, sur scène ou à la télévision.
    Il sont désormais la cible de ce groupe réactionnaire et dangereux.
    Il sortent ces jours-ci leur second album intitulé « Spoke orkestra n’éxiste pas » , directement visé par ces enlèvements.

    Stephane (Sanseverino), Fabien (Grand corps malade,) Reno et Axel sont retenu depuis 24h dans un lieu inconnu, dans le plus total irrespect de la liberté des personnes. Les exigences pour leur libération sont le retrait immédiat des magasins de l’album du collectif Spoke orkestra intitulé « Spoke orkestra n’éxiste pas », ainsi que l’arrêt de la diffusion des titres compris sur cet album, tous médias confondus.
    Vous n’avez pas pu passer à côté de certaines des œuvres de Spoke orkestra ,composé de D’ de Kabal, Nada, Felix J et Franco Mannara. La liste est longue, la liste est grande autant que leur talent (CD, livres…).
    Vous pouvez les aider en envoyant le plus vite possible vos lettres de soutien comme l’ont déjà fait un grand nombre d’artistes, techniciens, amis, journalistes, individuels, collectifs…
    Les courriers sont à adresser à :
    COMITE DE SOUTIEN GRAND CORPS MALADE / SANSEVERINO / AXEL BAUER / RENO (Lofofora) et pour SPOKE ORKESTRA
    par email à [email protected]

    MERCI DE FAIRE LARGEMENT CIRCULER CE COURRIER AUTOUR DE VOUS !!!!!
    Leurs familles, leurs amis et collaborateurs vous remercient sincèrement.

  16. BHL ou l’empereur de la morale aux habits neufs

    Personne n’oserait imaginer Floyd Landis ou Lance Armstrong prendre la tête d’un grand débat sur la lutte contre le dopage. Pourtant, nul ne semble s’offusquer que Bernard-Henri Lévy soit devenu la référence de celui sur la place de la morale en politique nationale ou internationale et de la refondation de la gauche.

    Comment comprendre que quelqu’un qui n’a jamais exprimé de préoccupations sociales puisse jouer ce rôle ? Comment expliquer surtout que celui dont plusieurs livres d’auteurs différents ont mis à jour les multiples mensonges (de ses rencontres avec Massoud, à sa ceinture noire de judo) puisse encore être crédible ? Sans doute suis-je d’une naïveté infantile, mais je pensais qu’on ne pouvait être à la fois un menteur multirécidiviste et se prendre pour une figure morale. Comment quelqu’un ayant une pensée binaire (bien-mal, ami-ennemi, eux-nous), puisse passer pour un intellectuel incontestable ? Comment expliquer que dans un pays qui n’est pas totalitaire, nul ne se sente la force de refuser de l’inviter pour évoquer son livre ? De deux choses l’une, soit les journalistes vedettes qui le font n’ont entendu parler d’aucun des ouvrages qui méthodiquement ont démonté le système BHL, et on peut se poser des questions sur leur compétence. Soit ils invitent néanmoins BHL en connaissance de cause et c’est leur conscience professionnelle qui est en cause. Certes, c’est probablement la simple prudence qui les pousse à agir ainsi. Pourquoi risquer de se fâcher avec un homme qui a à la fois la rancune tenace et de solides appuis dans le monde des affaires, de la presse et de l’édition, qui récompense les services rendus et punit sévèrement ce qu’il considère comme des outrages ? Mais où est alors le respect dû au public ? Est-il éthiquement acceptable de le tromper par peur des représailles de BHL ou dans l’espoir de ses renvois d’ascenseur ?

    A chaque fois que BHL a été interviewé, il l’a été avec admiration et déférence. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas été poussé dans ses retranchements face à ses nombreuses contradictions, à ses manquements et erreurs pourtant dûment répertoriés. Et les quelques fois où il n’était pas le seul invité, les précautions semblent avoir été prises pour qu’aucun autre participant ne puisse présenter le risque de l’attaquer frontalement.

    Comment expliquer que quelqu’un qui, ouvertement ou insidieusement, fait la chasse à ceux qui avaient pour défaut de ne pas l’admirer assez, ou qui ont commis le crime de critiquer ses deux passions les plus sincères (lui-même et Israël) puisse passer pour un héros de la liberté ?

    Pour BHL, l’anti-américanisme est « la métaphore de l’antisémitisme ». Cela n’est pas faux, mais pas dans le sens qu’il invoque. De plus en plus en effet, ceux qui critiquent la politique extérieure américaine sont traités d’anti-américains de la même façon que ceux qui critiquent le gouvernement israélien sont accusés d’antisémitisme. C’est-à-dire qu’on pratique un amalgame entre la critique de l’action d’un gouvernement et l’hostilité ou la haine face à un peuple. Le tout, bien-sûr en proclamant le principe de la liberté de critiques dont il veut se conserver le monopole pour en fait l’exercer assez peu. Pourquoi célébrer autant les Etats-Unis et essayer d’interdire au maximum toute critique de sa politique extérieure ? Pourquoi cette accusation infamante (et censée être disqualifiante) d’antiaméricanisme par mimétisme avec l’accusation d’antisémitisme ? Certes en 1985 BHL avait déjà signé une pétition en faveur des « contras » nicaraguayens dont le texte émanait d’une officine de la CIA (1). Mais au-delà de cette ancienne connexion, il est un autre motif qui pousse BHL à diaboliser ceux qui critiquent les Etats-Unis. Tout simplement parce que malgré tous ses défauts, le gouvernement Bush a l’immense avantage de n’avoir jamais exercé de pressions sur le gouvernement israélien. Que les Etats-Unis, par exemple, mettent en pratique le rapport Baker, qu’ils cessent d’être des soutiens inconditionnels du gouvernement israélien, et BHL sera moins pro-américain.

    BHL déploie une énergie considérable à nier que le conflit israélo-palestinien est un problème stratégique majeur. Il a même été jusqu’à écrire que c’était au Darfour que se jouait le choc des civilisations. Pourtant, c’est bien la grille de lecture du conflit israélo-palestinien qui détermine tous les jugements qu’il peut émettre sur la scène nationale. Il est pour la paix, mais fait toute confiance au gouvernement israélien pour la mettre en œuvre sans pressions extérieures. Ceux qui sont d’accord avec lui sur ce point sont des figures morales. Ceux qui ne le sont pas sont des antisémites. Car si BHL se dit pour la paix et en faveur de la création d’un Etat palestinien, il entend non seulement n’exercer aucune critique à l’égard du gouvernement israélien et de surcroît s’avère implacable pour ceux qui osent le faire.

    BHL est en fait partagé entre son désir d’apparaître comme un intellectuel universaliste et sa dérive communautariste qu’il ne parvient pas à maîtriser. En effet, il n’applique pas les mêmes critères aux différents conflits et crises en cours et à celui du Proche-Orient, ce qui devrait donc l’empêcher de se revendiquer comme intellectuel universaliste. Il prouve au contraire son communautarisme. Il s’insurge à juste titre, que l’on ne montre plus des images de la répression birmane, mais s’insurge à l’inverse qu’on puisse montrer des images de la répression des Palestiniens. Il condamne à juste titre les bombardements de populations civiles tchétchènes par l’aviation russe mais condamne ceux qui critiquent les bombardements de l’aviation israélienne sur la population palestinienne ou libanaise. Au cours de la guerre du Liban, il s’est même ému que l’on puisse juger disproportionnée la réaction israélienne à l’enlèvement par le Hezbollah de deux soldats israéliens, ce qui était pourtant la critique minimale à apporter, les différentes organisations humanitaires, parlant elles de crimes de guerres (tant pour le Hezbollah que pour l’armée israélienne par ailleurs). Il soutient le principe de liberté totale d’expression pour Redeker, mais celui d’interdiction totale pour Ramadan de pouvoir s’exprimer en France. Ecartelé entre sa prétention universaliste et sa réalité communautariste niée , BHL s’en sort en tirant à boulets rouges sur ceux qui dans leurs réflexions, leurs écrits mettent en avant cette contradiction.

    Tant qu’il n’y aura pas une paix juste au Proche-Orient, BHL ne pourra pas concilier son universalisme affiché et son communautarisme, c’est pourquoi il est aujourd’hui extrêmement agressif. La meilleure défense, c’est l’attaque. Le communautarisme de BHL est déjà en soit problématique. Loin d’en être gêné, il fait porter la critique sur ceux qui, réellement universalistes, ont la même grille de lecture pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qu’il s’agisse du Proche-Orient, du Caucase ou de l’Asie. C’est proprement inacceptable. Ce que BHL appelle l’antisémitisme de gauche, c’est tout simplement ceux qui estiment que le conflit du Proche-Orient ne fait pas exception aux règles de droit international et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, même en tenant compte d’une histoire particulièrement douloureuse du peuple juif. BHL se transforme alors en maccarthyste, je suis personnellement bien placé pour en témoigner. Parce qu’il ne souhaite pas que la France ait une politique active au Proche-Orient ou marque son indépendance face aux Etats-Unis, il traite de maurrassien toute personne coupable de vouloir l’inverse. De Régis Debray à Rony Brauman, en passant par Jean-Pierre Chevènement et Henri Guaino (2), il veut disqualifier ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, utilisant les arguments moraux non pas pour débattre, mais pour censurer. BHL a le droit de ne pas aimer une France affirmant son autonomie stratégique, mais pas de taxer de racistes ceux qui ne partagent pas ses vues. Une fois encore, la morale est évoquée pour brouiller les cartes et pour des desseins peu dignes.

    BHL est un symbole actif de cette coupure entre le peuple et les élites. BHL est nu moralement. Courtisane et craintive, la majorité de la presse fait semblant de le voir richement vêtu et s’ébahit devant le faste de ses habits neufs. Le public, lui, est partagé entre l’écœurement et la rigolade.

    Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques. Il vient de publier « 50 idées reçues sur l’Etat du monde aux éditions Armand Colin.

    1 Cf. « une imposture française » Nicolas Beau, Olivier Toscer, les Arènes, page 141 et suivantes.

    2 Qu’il attaque curieusement pour avoir contribué à rédiger le discours de Dakar, mais prend bien garde de s’en prendre à Nicolas Sarkozy qui l’a prononcé.