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SOUS LES PAVÉS, DANIEL COHN-BENDIT: L’INTÉGRALE

Publié le | par

L’INTÉGRALE: 1, 2 ET 3

En ce joli mois de mai 2008, marqué par le quarantième anniversaire des événements du printemps 1968, l’émission « Sous les pavés… » reçoit Daniel Cohn-Bendit. Après François Bayrou, Bernard-Henri Lévy et Ségolène Royal, Jacques Attali et Denis Robert, c’est le député européen qui accepte notre invitation. A l’occasion de la parution de son livre d’entretien « Forget 68 », le leader historique du Mouvement du 22 mars, ne peut s’empêcher de raconter son Mai 68.

1- L’INTRO:

Autour de la table de maquillage, placée dans le parking, John Paul Lepers retrouve Caroline Fourest, journaliste à Charlie Hebdo et rédactrice en chef de Prochoix.org, Émilie Raffoul, responsable de Jeudi Investigation sur Canal+ et Bertrand Delais, chroniqueur le midi sur Canal+ et réalisateur, un régulier de « Sous les Pavés… ».

Brièvement, John Paul Lepers demande aux invités la « question qui fâche » qu’ils vont poser à Daniel Cohn-Bendit. Pour Emilie Raffoul, une question s’impose « Daniel Cohn-Bendit n’hésite pas à se considérer comme un mythe, mais ça sert à quoi d’être un mythe ? ». Caroline Fourest a envie de parler de laïcité, un domaine ou Dany n’est pas très clair, d’un point de vue français. De son côté, Bertrand Delais, qui arrive en retard et se demande « si Daniel Cohn-Bendit ne fait pas partie d’une génération qui a tout confisqué ? ».

Avant de retrouver les journalistes sur le plateau qui « fait Godard, Alphaville » selon Daniel Cohn Bendit, John Paul Lepers balade « l’esprit de 68 » dans les allées du parking pour une interview intimiste.

L’enfance, sa nationalisation allemande à l’âge de 14 ans « pour éviter le service militaire », il évoque ses 16 ans quand il « voulait faire de la planification scolaire » et de son « année et des poussières en sociologie » de 1967 à 1968 où il obtient son doctorat, « le doctorat ès rue et ès médias ».

2 – L’ACTU


987 - SOUS LES PAVÉS, DANIEL COHN-BENDIT PARTIE 2 par latelelibre

Après l’Intro, voici donc les thèmes d’actualité qui sont débattus : Le hold up de Sarkozy pendant la campagne électorale sur l’opinion publique française, la Laïcité à la française, l’absence de pédagogie dans l’école française, le non-vote de la loi sur les OGM, mais aussi l’Europe avec un retour sur le Non du référendum au traité européen, qui est resté au travers de la gorge du député Vert.

POUTINE, SARKOZY « LE PETIT », ET LES FRANÇAIS

Daniel Cohn-Bendit, évoque l’absence d’envergure du Président français au niveau Européen.
Pour appuyer ses propos, il raconte une rencontre entre les Présidents Français et Russe lors du dernier sommet du G8, le 8 juin 2007. Ce jour-là, Nicolas sarkozy est diminué, car « Cécilia c’est taillée dans la nuit ».
Comme s’il avait été une petite souris, le député Vert décrit le tête à tête entre les deux hommes : Nicolas Sarkozy s’avance vers Vladimir Poutine et lui déclare, « la Tchétchénie ça va pas », « la Russie, la démocratie, les droits de l’homme ». Poutine pose sa main sur l’avant bras du Président et prend la parole « votre Pays, c’est comme ça » montre-t-il, le pousse et l’index écartés de 5 centimètres, puis Dany mime Poutine ouvrant les bras en affirmant, « et la Russie c’est comme cela ».
Le silence envahit le plateau de LaTéléLibre. Les trois journalistes attendent la chute. Dany, malicieux enchaîne sur la réaction qu’aurait, selon lui, du avoir le Nicolas Sarkozy s’il était un grand président, « oui mais l’Europe c’est ça », et il prononce ces mots en ouvrant les bras de tout leur long.

Puis il conclut, sous le regard brillant des journalistes « Le problème de Sarko, c’est qu’il veut être plus grand qu’il n’est » avant d’ajouter « c’est le problème de la France ». Et il conclu « les Français n’aiment pas la réalité, ils aiment à croire quelque chose ».

SARKOZY, COHN-BENDIT ET LE POUVOIR

Pour la fin de cette deuxième partie, Dany raconte sa rencontre avec le Président Sarkozy à l’Elysée.

– Il ne vous a pas proposé de poste?
– Non, moi on ne me propose pas des postes
– Vous l’auriez accepté?
– Non, le pouvoir ne m’intéresse pas

3 – LE DÉBAT


990 SLP COHN-BENDIT PART 3 par latelelibre

KOUCHNER « PAS UN BON MINISTRE »

Dany revendique son amitié avec Kouchner, mais affirme que l’ancien socialiste n’est « pas un bon ministre des affaires étrangères ».
« Kouchner est pris au piège et il ne dit rien. Quand Sarkozy va vendre des centrales nucléaires, il ferme sa gueule, quand il s’agit de taper du poing sur la table sur les droits de l’homme, il ferme sa gueule. Sur la Chine, il ferme sa gueule (…) »

« L’ESPRIT DE MAI 68, C’EST MOI! »

Dany le Rouge réagit violemment aux accusations de Nicolas Sarkozy contre “l’esprit de Mai 68″ prononcées lors de son dernier discours de campagne à Bercy le 29 avril 2007.

Celui qui n’était encore que candidat à la présidence de la République avait déclaré vouloir se “débarrasser de l’esprit de 68” qui avait, selon lui, été responsable du “culte de l’argent roi, du profit à court terme, de la spéculation” mais aussi du “cynisme du capitalisme financier”. Après avoir revu ces images dans les studios de LaTéléLibre, Dany voit rouge et exhorte les journalistes présents de lui citer “un seul moment” où il aurait fait preuve de “cynisme?”… Car clâme-t-il, “l’esprit de mai 68, c’est moi!”.

Du grand Cohn-Bendit, libre et narcissique jusqu’au bout, mais sans jamais c’est vrai, être cynique. Quand à incarner 68 à lui tout seul, ça mérite d’être discuté.

DE GAUCHE?

Emilie, qui est un peu tombée sous le charme de celui qui ose dire qu’il est « imbattable en communication, mieux que Sarkozy » lui demande quand même s’il est « de gauche ».
– Quand la gauche fait bien son travail oui, sinon, non
– Vous dites que vous êtes « un mythe », mais en quoi vous êtes encore subversif?
– Ma subversion, c’est le plus loin possible, dire ce que je pense.

Avant de se lever pour boire un coup au bar, une des dernières questions:
– Vous préférez quoi en fait?
– Le foot

Cohn-Bendit a des idées quelques fois approximatives, mais la plupart du temps passionnantes, il a su rester libre, mais il est toujours aussi énervant. Un vrai emmerdeur.


LA SÉQUENCE AU BAR

Et pour finir, la traditionnelle séquence rapprochée, autour d’un verre de vin blanc, sous une douche de lumière. Mal élevé, Dany se plaint.
– J’aurai préféré du champagne
– Vous n’aviez qu’à en apporter!
-C’est vrai…

OK POUR LES EUROPÉENNES EN FRANCE AVEC HULOT

Le Président des Verts à Bruxelles explique qu’il se présenterait bien en France pour les élections européennes de 2009, à condition que Nicolas Hulot accepte de former un tandem politique. Pas encore de réponse de l’animateur écolo.

– S’l vient avec moi, les autres suivront.

Dans son genre, ce mec a beaucoup de points communs avec Sarkozy. Mais personne n’a le culot de parler du Président français comme lui ce soir.

LE GÉNÉRIQUE

Une émission enregistrée au deuxième sous-sol d’ALTLANTIS
LE 14 Mai 2008 entre 19h00 et 20h00

Une émission de John Paul Lepers

Préparée par Bertrand Basset et Karine Yaniv

Réalisateur : Sébastien Gautheron
Assistant Réalisateur: Julien Vilarrubla et Jeanne Broyon

Journaliste: Benoit Gauthier

Directeur de la photo: Jérôme Mignard
Images: Matthieu Martin, Eric Pouget, Antoine Roux et Joseph haley
Photographe: Thomas Haley

Ingénieur du son: Benjamin Marcus
Assistant son: Quentin Vernier Palliez

Monteurs: Anthony Santoro et Smaïn Belhadj

Coordinateur technique: Olivier Joubert
Regisseur Plateau: Sylvain Auguet
Assistant Plateau: Joseph Hirsh
Maquilleuse: Sabrina Rousseau

Habillage: Jean-Sébastien Desbordes
Décorateur: Anthony oreac

Musique; « To Joss Samake » de Marc Minelli, tiré de l’album Electro Bamako,
avec l’aimable autorisation d’ALL OTHER MUSIC

Relation Presse: Anne Quemin

Directrice de production: Caroline Lançon

Remerciements:

Frédéric Houzelle avec Atlantis Télévision: locaux, studio, régie

Rodrigo Sepulveda-Shultz, avec Vpod.tv: hébergement et maintenance vidéo
Marco Sernat et Yann Flande d’Assistance Audiovisuelle: Prêt du matériel son
Laurent Le Gall et Julien Boluen: Prêt de caméra
Webmaster: Mayel de Borniol
Accueil: Margot Deschamps

Merci aux professionnels et stagiaires qui ont travaillé bénévolement à la construction de « Sous les Pavés »

Cette émission est à sponsoriser, pour les prix, nous consulter

Production mai 2008
On y Va! LaTéléLibre.fr

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Les commentaires (59)

  1. YES!

    Bravo a tous, un excellentissime sous les pavés avec un Daniel Cohn-Bendit formidable.

  2. Bravo à la télé libre ! Bravo Dany ! Je trouve aussi que c’est un des meilleurs « sous les pavés » … Quel bonheur d’avoir cette qualité d’émission.
    – HS on : particulièrement pour moi qui ait abandonné depuis maintenant 10 mois « l’autre » télé – bon débarras, ça m’a fait un bien fou !
    HS off –

    Continuez c’est super !

  3. Bien. Une dernière partie dans la continuité des deux précédentes. C’est-à-dire qu’on en a pour son abonnement ADSL.
    Le trublion de la politique Européenne se révèle honnête et franc, en adéquation avec son image. Riche de ses contradictions et de son vécu, il nous emmène dans les méandres de la real-politique pour mon plus grand bonheur.
    J’ai bien aimé sa réaction au discours de Sarkozy sur l’héritage de 68 comme créateur des déviances du libéralisme économique. Nous avons là un exemple flagrant de manipulation de l’histoire et des concepts. Nous savons très bien que le slogan « il est interdit d’interdire » n’est en aucun cas responsable du néo-libéralisme économique, mais que c’est plutôt le cynisme de gens de droite, préférant les dividendes à l’Humain, qui en est responsable.
    Toujours cette confusion dans l’esprit de certain entre le libéralisme et la pensée libérale (hein, Romain ?). Il est évidant que nous avons besoin d’une régulation sociale de l’économie de marché, et la grande force de Sarko est d’avoir repris cet argument à son compte.
    Les notions d’autogestion ou de gestion collective me semblent toujours d’actualité. Elles sont ce qu’il me semble se rapprocher le plus d’une gestion démocratique de l’entreprise.
    Sinon, en vrac, j’ai noté la phrase fétiche de Dany : « Arrêtez de me casser les pieds avec… »
    Le projet d’une voie ouverte sous l’égide Cohn-Bendit/Hulot risque de faire grand bruit à gauche comme à droite, et j’ai hâte de voir ce que cela peut donner…
    J’ai appris quelque chose sur la naissance des mouvements féministes en réaction aux soixante-huitards machistes… Je n’avais pas vu les choses comme ça, et cela me convient plutôt comme analyse.
    En conclusion j’ai trouvé le Dany vrai, réaliste, sans être cynique ni pragmatique.
    Deux choses pour finir : J’ai trouvé John-Paul, fumant sur le plateau, très réactionnaire sur ce coup là ! C’était bouleversant. Bravo ! Cela renforce le côté intime de cette fin d’interview.
    Et, bien sur, je suis navré que LTL parte en vacance… Et la notion de service publique alors ? Il n’y a pas de service minimum d’assuré ? On va avoir droit à des redifs, comme à la télé normale ?

  4. Bonne émission comme toujours!

    Un petit mot pour Daniel; le café dans un verre en plastique c’est pas écologique !

  5. au delà de la politique spectacle, et en accord avec Dany sur la nécessité de l’ autogestion, on peut se poser une question, en constatant que les statuts juridiques de SCOP et de SCIC sont disponibles lors de la création d’ une entreprise:
    Pourquoi n’ y -en a-t-il pas plus en pourcentage au regard des créations de SARL et SA. ?
    C’est un premier pas pour sortir de l ‘escl….pardon la subordination du salariat, grâce aux collège de salariés qui a son mot à dire sur la politique de l’ entreprise….
    Quelle différence avec la « participation »?
    Si on prend un cas concret comme le retard pris par Airbus à cause d’ une non-écoute des soutiers/cableurs qui ont essayé de faire remonter l’ info de la non-conformité des cables au bureau d’ études, si on constate que les conséquences ont été la chute de l’ action sur les marchés boursiers (on est tjrs dans un shitstem à haut retour sur « capital/risque »), on commence à mieux comprendre l’ intérêt d’ une écoute de la « base »….

    Il y a trop de morgue chez nos « élites » (un litre et demi) convaincus par leurs enseignants qu’ ils sont la crème de la crème, là où il ne sont que de petits rouages au service des maf..pardon! des flux financiers .

    Je vous livre le mot d’ un poète, pour remettre les choses à l’ endroit( car elles tournent à l’ envers, vous avez remarqué, isn’t it?)
    Il y a quelques temps encore , nous foncions dans le mur, desormais, c’est le mur qui nous fonce dessus….

    Un dernier mot d’ un poète oublié qui ne m’ a jamais quitté depuis 68:

    « On n’ écoute plus les poèmes
    On n’ écoute plus les je t ‘aime
    ON TUE
    Ici l’ on tue, ici l’ on tue
    Engagez-vous, rengagez-vous
    c’est la foire au sexe et au sang
    et en avant!!!!

    ICI L’ ON TUUUUUUUUUUUUUUUUUUE!!!!  »
    Jacques Emile Deschamps

    Votre dévoué Vieux Grincheux

  6. moi qui voulais voter communiste.. je retrouve la voi du bon sens !! merci la télé libre ..

    et bonnes vacances à l’équipe !

  7. bof…c’était un jeune imbécile c’est devenu un vieux c…
    de plus le présenter comme un subversif c’est vraiment lui faire trop d’honneur, car quand je vois qu’il est pour la constitution giscard (un autre grand subversif) qui a été adopté contre l’avis des français quel démocrate!
    ce n’est vraiment pas lui qui changera la société et il reste fidèle à sa classe sociale.
    je ne suis pas déçu car je n’attendais rien de nouveau; de plus pour moi 68 ce sont dabord les 9 millions de grévistes et pas uniquement quelques centaines de milliers d’étudiants issus des classes favorisées et dont la plupart des leaders de l’époque sont aujourd’hui des responsables qui s’accomodent très bien de cette société libérale qu’ils voulaient soit disant changer.
    décidement la lutte des classes n’est pas prete d’etre terminée.
    A plus.

  8. Très bonne émission.

    J’apprécie beaucoup le personnage, un vrai politique, pragmatique et non idéologue voila qui est corrosif pour l.

    Cela manque beaucoup en France et cela semble déconcerter

  9. On remerciera au passage Cohn-Bendit et les verts allemand pour nous envoyer en France TOUT leur dechets nucléaire que des maires bienveillants enfouissent dans nos belles campagnes.
    Pourquoi on lui parle jamais de ça?

    De plus je trouve les « journalistes » d’une complaisance absurde, si c’est pour lui cirer les pompes ou est l’interet?
    Marre, marre, marre de ces « journalistes ».

    Cohn-Bendit à part retourner sa veste n’a rien a dire. Un beau faux cul.

  10. ps: les questions méchantes? elles sont ou? franchement je suis mort de rire et en meme temps extrement déçu par la telelibre.
    Si vous commencer a faire des interviews de complaisance ou est la différence avec les autres médias?

  11. Jubilatoire !
    trop court ! Il y avait encore tant d’autres questions !
    Allez , bonnes vacances LTL ! vous les avez bien gagnées; mais vous allez vraiment nous manquer!

    Après ça, l’autre télé , c’est de la gnognote !
    mais attention ! quand le fisc va s’apercevoir qu’on regarde LTL, il va nous taxer !!!

  12. Très intéressant!
    J’apprécie Daniel Cohn-Bendit, sans pour autant être d’accord avec lui sur tous les sujets… Il n’y en a pas beaucoup qui écoutent les questions qu’on leur pose et qui y répondent sans essayer de les détourner.

  13. C’est quoi encore cette idée de cohn-Bendit de s’allier à Hulot et autres écolo-libéros ?

  14. 68… Bien sûr, 9 millions de grévistes, mais aussi des petits bourgeois qui voulaient tuer « le père ». Total mépris pour ces petits cons égoïstes qui n’ont pas eu de scrupules vis à vis des générations qui ont suivi, même avec leurs propres enfants (pourtant des trentenaires égoîstes, carriéristes, obséquieux avec la hiérarchie, individualistes, matérialistes, enfin de bon p’tits cons- sommateurs).
    Il est beau l’héritage !! Elle est belle la démocratie qu’ils nous laissent… Elle est belle la situation économique et sociale !!
    Just « NO FUTUR » ? or « KILL TH POOR » Comme disait les Dead Kennedys (groupe de Punk).
    Interressante la vie politique française!
    Des fachos à l’extrême droite, une droite qui pense à ses poches, une gauche qui en voudrait aussi et des cocos plus crédibles. Le problème ? Plus de projets! Plus de rêve! Plus de contestation de projets ! Une obsession, le pognon ! Pauvre France! Pauvre Europe! Pauvres occidentaux! Viva la muerte!

  15. 68… Bien sûr, 9 millions de grévistes, mais aussi des petits bourgeois qui voulaient tuer « le père ». Total mépris pour ces petits cons égoïstes qui n’ont pas eu de scrupules vis à vis des générations qui ont suivi, même avec leurs propres enfants (pourtant des trentenaires égoîstes, carriéristes, obséquieux avec la hiérarchie, individualistes, matérialistes, enfin de bon p’tits cons- sommateurs).
    Il est beau l’héritage !! Elle est belle la démocratie qu’ils nous laissent… Elle est belle la situation économique et sociale !!
    Just « NO FUTUR » ? or « KILL THE POOR » Comme disait les Dead Kennedys (groupe de Punk).
    Interressante la vie politique française!
    Des fachos à l’extrême droite, une droite qui pense à ses poches, une gauche qui en voudrait aussi et des cocos plus crédibles. Le problème ? Plus de projets! Plus de rêve! Plus de contestation de projets ! Une obsession, le pognon ! Pauvre France! Pauvre Europe! Pauvres occidentaux! Viva la muerte!

  16. Il y a un truc que je ne pige pas J.P. :

    Au moment où tu dis : « L’émission est terminée…  »

    Pour quelle raison l’émission se termine là ?

    Pour quoi ne pas en faire 20 minutes de plus ?

    Y a pas la pub aprés, y a pas la météo, y a pas d’émission à la con aprés… Alors KINDER, tu peux pas faire un peu plus long ?

    Sur ce, je me suis régalé. Faut absolument trouver un moyen d’élargir ton audience. Tu vas leur casser le Q à tous !

  17. Comme il le dit a priori les cassettes font la loi ! :D

    Peut etre aussi qu’il a voulus absolument respecter l’horaire que semblait avoir Dany.

  18. C’est vrai qu’il est cabot, qu’il s’aime bien… mais quel talent!! et quelle vérité dans l’à propos, dans le ton. Et il a raison de s’insurger sur les tonnes de conneries déblatérées par Sarko et ses supplétifs sur l’héritage de 68. Il a raison de dire « regardez qui dit ça… ». Ce qui pourrait paraître pour un egotisme forcené, (je suis un mythe) est en fait une biscouette intellectuelle pour ne pas trop flatter son narcissisme, et se préserver. Pourtant, il lui suffisait de dire que ce sont les autres qui construisent les mythes, lui a simplement concentré sur lui par son activisme des attentes, des représentations, qui le dépassaient. Le mythe est un construit socioculturel, il n’émane pas de celui qui en est l’objet.
    @ ludo: malgré tes bons goûts musicaux, je te trouve un peu dur: il faut comprendre que l’après 68 a été un retour en arrière sur pas mal de plans, que beaucoup de gens sont des suiveurs, et n’ont donc pas de convictions solides, étayées et c’est pour cela qu’ils sont manipulables. Années 70, années tristes, culture dominante réac au plan des moeurs, premières crises mondiales (1er choc pétrolier 73)l’image colportée par la culture dominante: le cadre dynamique dont chirac était le modèle; 78 – 81: révolte contre la société bourgeoise sclérosée – je me rappelle avoir défilé en 78 en chantant « 10 ans, déjà, coucou nous revoilà », 81, explosion de joie, la gauche au pouvoir, tout va changer, un souffle de créativité et de liberté s’empare de nous, et patatras, 83, changement, aigreur, la culutre dominante est « je suis un gagnant, je suis un battant, le monde est une jungle, chacun pour soi!!). et depuis, comme tu as raison, plus rien, plus de rêves, dès qu’un espoir né (attac) on sait déjà que ce sera récupéré, altéré, annihilé…
    J’attends avec impatience ce nouveau mouvement, car je vote vert depuis que je peux voter, mais quand j’ai vu ce qu’était devenu le mouvement, les querelles politiciennes des egos contrariés, ça m’a vraiment déçu.. gageons qu’avec Daniel Cohn-Bendit, José Bové et consort cela sera enfin différent. Quant à la perspective socio-écologique, c’est exactement celle que j’ai défendue dans ma thèse en psychologie du développement… je bois du petit lait (en fait… c’est pas vraiment du lait, comme tu t’en doutais, lucifer…).

  19. sur la dernière ligne, avant la parenthèse, je ne t’aurais pas cru cazo!
    pour le reste ,je suis d’accord.
    Ludo, relève la tête !C’est vrai que le paysage n’est pas terrible, si cohn-bendit s’y met , on ne va pas s’ennuyer ! et comme il le dit , il nous reste quelques sujets cocorico !

  20. Très bon Sous les Pavés !
    Mon moment préféré se trouve à 34 minutes 40 secondes ( la toute fin… ) :
    « 2012 c’est ça hein… les prochaines élections… oui si tout va bien… si on tient le choc….  »
    et là, la table réagit toute seule !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  21. @chris post 9
    à te lire , t’es déjà un jeune-vieux con, imbécile frustré, qui n’a rien compris à rien………………………………….
    j’ose même pas t’imaginer lorsque t’auras mon âge
    ça vas être terrible pour tes enfants et tes petits enfants
    heureusement, d’içi là, l’euthanasie sera peut-être légalisée…

  22. Spéciale dédicade à au colonel A4 absent de ce site pour une citation dont j’ai oublié l’auteur (Rockfeller?), double sens en diable libéral-libertaire:

    « Vous êtes riches à partir du moment où vous pouvez vivre des interêts de vos interêts ».

    Bordel mais je le savais bien que j’etais pauvre et que LTL n’était pas libérale :D

    Merci à tous.

  23. giorgio, je m’excuse de ne pas etre en extase devant cohn bendit; moi en 68 mes parents étaient ouvrier et employée et les étudiants représentaient les futurs patrons ou dirigeants (ce qu’ils sont tous devenus…) alors faire croire qu’ils allaient casser le système c’est une supercherie.
    par contre il y a eu des évolutions au niveau des salaires, des droits syndicaux et de la liberté de parole c’est irrefutable.
    en 40 ans c’est quand meme devenu un pro de la politique qui s’accomode très bien des salons cossus.
    il a une grande bouche mais ce qu’il dit fait partie de la pensée unique « l’europe, l’europe, l’europe… »je n’ai rien contre les allemands, les danois ou les grecs (j’ai beaucoup plus de copains originaires d’afrique du nord, aucun allemand ni danois…) mais nous forcer dans un moule commun (l’euro??? quel leure la plupart des peuples n’ont pas les moyens de voyager) enfin tout ça c’est pour casser les acquis sociaux.
    Et il n’y a pas qu’une constitution possible et répéter qu’on est contre l’europe parce que l’on est pas daccord avec celle que l’on nous propose c’est aussi idiot que de dire que l’on est contre la france parce que l’on est contre sarkozi.
    voilà, le combat continu avec d’autre que lui.
    gorgio je n’ai pas le meme regard que toi sur ton idole de jeunesse et m’heuthanasier ne changera rien, alors gardes ton sang froid.
    sans rancune

  24. bonsoir
    bon débat, Caroline Fourest était subjuguée par Dany le rouge et John-Paul s’est révélé en voleur de téléphones et fumant face camera… L’esprit de 68 a frappé !
    Cohn-Bendit est trop fort.

  25. Dany nous donne son point de vue sur la laïcité et pendant ce temps, le parlement adopte une loi « contre les discriminations » en rendant possible l’enseignement NON MIXTE…et tout ça se passe en France en mai 2008..

  26. Très bon numéro de « Sous les pavés », le concept de l’émission est excellent.
    Bémol formel: le son, carrément merdique…

  27. @chris
    je m’excuse également pour la dureté de mon propos à ton égard
    moi aussi je suis issus d’un milieu modeste, Dany n’est pas mon « idole » mais il représente la rebellion d’une époque et, pour moi, il est résté fidèle au principal, même si comme beaucoup, il a pris du bide.
    Quand à la constitution européenne, je suis d’accord avec toi, moi quand j’ai lu ce texte, flairé « l’embrouille » j’ai voté NON.
    sans rancunes itou

  28. un peu brouillon tout ça… seule Caroline Fourest arrive tant bien que mal à canaliser la faconde de Daniel avec des questions et des propos clairs, les autres intervenants sont un peu bordéliques et sur l’écume des choses. Mais c’est libre et très réjouissant quand même ! Amitiés

  29. Je suis restée jusqu’au bout car c’est vrai DCB est un grand séducteur…..mais le ton de l’émission « on est entre potes » ne m’a pas convaincu. Cette discussion à baton rompu, où tout le monde aime tout le monde, où questions et réponses semblent plus faites pour remplir le moment que pour nous apporter des réponses pertinentes, m’a semblé trés fade. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, aurait dit Jean Yanne.
    Pour moi, cela manquait de profondeur, de la part des journalistes comme de celle de Dany.
    Néanmoins, le principe de la « télé libre » est intéressant car cela permet de choisir son sujet et son heure d’écoute. Alors je vais tester d’autres sujets ….pour me faire une idée plus complète, puisqu’il s’agit de ma 1ère fois.

  30. Bonne découverte soleyada.

    C’est vrai que comme certains l’ont fait remarquer, il aurait fallu lui renter un peu plus dedans sur du concret au dany, mais bon, tant pis c’etait bien quand même :)

  31. Ce qu’il est convenu d’appeler les « évènements » de mai 1968 est généralement décrit comme une fantastique partie de campagne lors de laquelle la jeunesse, quasi-unanime, aurait ouvert la voie à une heureuse transformation de la société. Dans une société prétendue oppressive, sclérosée, obscurantiste, on aurait assisté à l’éclosion de la liberté, de la spontanéité, et même de l’intelligence. La libération des mœurs, des esprits, des énergies, aurait été le fruit de ce mouvement joyeux et somme toute bon enfant, en dépit de quelques heurts inévitables avec les forces de police. En quelque sorte, comme Jack Lang le dira plus tard lors de l’accession de Mitterrand au pouvoir, on serait en mai 68 passé de l’ombre à la Lumière…
    En lisant ce que l’on écrit à ce sujet, j’avoue mon inquiétude et même mon effarement sur la façon dont on écrit l’Histoire, à cent lieues de la réalité. Une réalité dont je prétends, avec beaucoup d’autres que l’on n’entend jamais, avoir été un témoin direct, puisque ma première année d’études universitaires fut précisément l’année 67-68… à Nanterre, annexe toute récente encore en construction des facultés de Lettres et de Droit de l’unique (!) Université de Paris, depuis éclatée en treize morceaux.

    Une Dialectique totalitaire…
    Première légende : la spontanéité et le goût de « liberté » des meneurs du Mouvement. J’atteste que l’immense majorité de ceux-ci étaient marxistes purs et durs, mis à part quelques anarchistes encore plus violents que les autres. Certes, ils ne possédaient pas les milliers de pages du « Capital » de Karl Marx. La plupart se contentaient, dans le meilleur des cas, des cinquante-deux pages du « Manifeste du Parti Communiste » du même Marx et d’Engels, opuscule qui, par la magie du matérialisme dialectique et prétendu scientifique, permettait d’expliquer le Monde entier, passé, présent et avenir. Idées, institutions, conflits, droit, art, religion : tout n’était que produit de l’affrontement des classes, lui-même implacablement déterminé par l’évolution des rapports économiques de production. Comme c’était simple. Simple, mais effrayant.

    Manipulation des foules.
    Deuxième légende : le goût du « débat » et de la libre « discussion » qui aurait éclos un peu partout. Que les événements aient servi de chambre de décompression à des Français dont le morne quotidien était rythmé par le « Métro-boulot-dodo », c’est certain. Que ce défoulement ait donné lieu à une volumineuse logorrhée, c’est exact. Mais celle-ci était parfaitement orientée. Et surtout, tout ce qui ne s’exprimait pas dans le sens révolutionnaire, non seulement n’avait pas droit de cité, mais était banni par une violence physique assumée avec une totale bonne conscience. Il ne faut pas croire que cette violence visait seulement les étudiants, l’immense « majorité silencieuse » désireuse de travailler et de passer ses examens. Cela certes suffisait, si on l’affirmait fort et clair, à être qualifié de « fasciste ». A fortiori, revendiquer l’apolitisme dans le syndicalisme étudiant, ce qui était le cas de la FNEF (Fédération Nationale des Etudiants de France), nécessairement conservatrice depuis que la gauche et l’extrême gauche s’étaient emparés de l’UNEF dans le cadre d’une politisation revendiquée, suffisait aussi à faire de vous un «fasciste ».
    « Fascistes » ceux qui ne souhaitaient pas la victoire des communistes au Viêt-Nam. « Fasciste » aussi De Gaulle et les gaullistes. « Fascistes » même aux yeux des trotskystes, maoïstes, dans leurs nombreuses chapelles, les communistes « orthodoxes ». Guy Konopnicki, ancien responsable national des Jeunesses communistes, devenu ensuite élu écologiste et aujourd’hui journaliste à Marianne, qui était alors responsable nanterrois de l’UEC (Union des Etudiants Communistes), doit s’en souvenir encore…
    Cette violence procédait d’un sentiment de haine à l’encontre de tout ce qui n’était pas dans le mouvement ou de tout ce qu’il voulait détruire. Une haine intellectuellement absurde, soit dit en passant, puisque l’économisme de leur pauvre doctrine aurait du pousser les gauchistes à ne voir dans leurs adversaires que des êtres déterminés par leur situation de classe.
    On oublie que le principal fait déclencheur des événements ne fut pas l’apostrophe à Missoffe, Ministre de la Jeunesse et des Sports venu inaugurer la piscine du campus, de Cohn-Bendit lui reprochant la prétendue répression de la sexualité étudiante (Missoffe lui répondit de piquer une tête dans la piscine si la question l’obsédait trop). Ce ne fut pas davantage l’invasion par les gauchistes masculins du dortoir des filles à la résidence universitaire. Ces événements étaient passés inaperçus. Ce fut l’interpellation de quelques-uns des meneurs à la suite du quasi-lynchage en cours de l’étudiant réfractaire Kerauten.

    Car contre le « fasciste » tout est permis. Qui n’a pas vu l’éviction de Pierre Juquin, chassé par les Maoïstes de l’amphithéâtre où il était venu parler, ou plus tard l’élimination par la force de Jean Foyer, Professeur de droit, ancien Garde des Sceaux de De Gaulle, qui n’a du son salut qu’à la fuite, peut croire naïvement au caractère libératoire de ce happening. Mais quand on a subi cette folie durant des mois, voire des années (car à Nanterre, somme toute, les années 69 et suivantes ont été encore plus pénibles que 68), on n’a guère d’illusion à ce sujet.
    Par réaction, il est résulté des événements une génération de soixante-huitards « de droite », dont il n’est jamais question. Rien qu’à Nanterre Lettres, j’ai rencontré et connu les futurs journalistes Michel Chamard (Valeurs Actuelles, Le Figaro, responsable de la communication chez Philippe de Villiers), Pierre Beylau (Le Quotidien de Paris, puis Le Point), Patrick Buisson (LCI puis La Chaîne Histoire), Alain Pothier dit Sanders (Présent) les universitaires Jacques Népote (ethnologue au CNRS), Bernard Lugan (historien), Stéphane Rials (juriste), le magistrat et essayiste Didier Gallot, mais aussi Marie-France Charles, devenue plus tard Marie-France Stirbois, député, Alain Renaud, qui fut secrétaire général du Front National, etc.
    Ayant souffert avec eux du climat étouffant qu’y faisaient régner les gauchistes, je ne prétends pas pour autant qu’ils partagent aujourd’hui toutes mes options politiques. Je crois en revanche pouvoir affirmer que les événements les ont définitivement vaccinés, s’il en était besoin, des idéologies de gauche, et que ces mêmes événements n’ont pas été étrangers à leurs vocations intellectuelles ou politiques. Ceux-là, on ne les interroge jamais sur 68.

    Un chaos pré-révolutionnaire.
    Ils diraient peut-être avec moi, à l’encontre de ceux qui n’ont vu dans tout cela qu’un monôme finalement sans gravité, que les choses étaient beaucoup plus sérieuses qu’on n’affecte de le croire aujourd’hui. Quiconque a vécu de près le déroulement de ces événements peut témoigner de l’effondrement de toutes les structures d’autorité, dans les Universités, les Entreprises, les Administrations. Le jeune homme que j’étais a vu avec effarement les professeurs molestés, comme le doyen Ricoeur, grand philosophe, ignominieusement promené dans une poubelle ; les locaux saccagés, mais aussi les hommes d’affaires, les cadres supérieurs, les dirigeants des quartiers bourgeois faire la queue à leurs banques dans l’espoir d’en retirer 500 francs, montant maximum des retraits autorisés, expédier leurs familles en Suisse, quand leurs épouses se battaient littéralement pour s’approprier les derniers paquets de sucre disponibles à Inno Passy…une société qui s’effondre sous elle. Avec mai 68, j’ai compris ce qui s’était passé en France de 1789 à 1793, en Russie en 1917, en Chine ou en Algérie. J’ai compris les diverses phases du processus révolutionnaire : Provocations visant à délégitimer l’autorité / Fiction de démocratie directe par des « Assemblées » prétendues « générales » soigneusement tenues en main, version estudiantine du soviet révolutionnaire / diabolisation des adversaires justifiant leur élimination / dialectisation du corps social : qui n’est pas avec nous est un ennemi / matraquage de la propagande annihilant tout sens critique, etc. Et ça marche !
    L’engrenage qui a conduit tous les rouages mis en place par la gauche : syndicats, associations, partis, à emboîter le pas au mouvement aurait très bien pu déboucher sur une vacance du pouvoir, la guerre civile, l’anarchie, ou une situation du type de celle que la France à connue en 1793. Avec d’incalculables conséquences sur le plan national et international. Car certes, l’Union Soviétique n’était pas mécontente de la politique étrangère du Général De Gaulle, et l’on sait que son attitude a été déterminante dans la réserve du Parti Communiste « français ». Mais si le régime gaulliste avait été balayé, en conséquence par exemple de la démission de son chef, l’URSS ne se serait certainement pas désintéressée de la prise du pouvoir en France.

    Finalement, que reste-t-il de Mai 68 ?
    Beaucoup de scories, sans doute. J’en dégagerai quelques-unes, conjoncturelles, ou structurelles.

    Conjoncturelle, et cependant capitale, fut la victoire apparente des idéologies marxisantes dans de larges pans de la société dont la jeunesse. Cette victoire fut considérée à tort comme acquise par les dirigeants politiques de tous bords, et cela a sans nul doute contribué, non seulement à la survie, mais à la progression du totalitarisme communiste dans le monde. Les dirigeants occidentaux, par lâcheté, lassitude, ou complicité s’y sont en effet résignés. Car, ne l’oublions pas, le phénomène 68, même s’il n’a pas eu partout la même ampleur qu’en France, a été mondial. La victoire militaire des communistes en Indochine par exemple en fut une conséquence. Les événements portaient en germe le désengagement occidental de l’Indochine, et par conséquent la débâcle de 1975, la chute de Phnom Penh et de Saigon, que pour ma part je me refuserai toujours à appeler Ho Chi Minh Ville. Rappelons à l’époque les comptes-rendus laudateurs par le journal Le Monde de l’arrivée des Khmers Rouges. Certes, les communistes ont davantage gagné cette guerre dans les colonnes du Washington Post et sur le campus de Berkeley que dans les colonnes du Monde et sur le campus de Nanterre, mais le phénomène est le même. On peut dire que le communisme y a gagné, intellectuellement et politiquement vingt ans de répit. Car si le système soviétique s’est finalement effondré, une chose est sûre : c’est à ses propres échecs et au courage d’une poignée de dissidents de l’intérieur qu’on le doit, et non aux élites intellectuelles ou politiques occidentales. Quant au communisme oriental, qui tient encore dans ses serres plus d’un milliard et demi d’êtres humains, en Chine, en Indochine et en Corée, tous les espoirs nous sont permis, puisque nos soixante-huitards viennent de découvrir, avec les événements du Tibet, le caractère condamnable du régime de dictature qui sévit en Chine par la violence et la terreur depuis tout de même soixante années ! Allons camarades, encore un petit effort !

    Une conséquence structurelle est sans nul doute le triomphe de « l’esprit de 68 ». Il n’avait rien de primesautier, on l’a vu, et l’ardeur révolutionnaire en a plus ou moins rapidement disparu, au fur et à mesure que les « soixante-huitards » accédaient aux bienfaits de cette société de consommation qu’ils avaient tant décriée. Les uns directement, les autres après quelques détours par le Larzac ou autre lieu. Il en est resté une appréhension cynique de la Société, un esprit de persiflage systématique des idéaux, des engagements, des institutions, des hiérarchies, des valeurs traditionnelles. Esprit qu’illustre assez bien le ton général du journal « Libération », fondé par l’alors Maoïste Serge July avec le concours de Jean-Paul Sartre, et passé de l’état de brûlot maoïste à celui de journal officiel des « Bobos », soutenu par les banques et détenu par Rothschild. Quand on a vu cela, on peut tout voir.
    N’allez pas jusqu’à croire cependant que cet esprit-là relève de l’irrespect gaulois qui s’est toujours plus ou moins manifesté en France à l’égard des pouvoirs établis, et qui, certes, rend notre pays plus difficile à gouverner qu’un autre. Mais en l’occurrence, c’est beaucoup plus profond. Car ce nihilisme bourgeois a ses dogmes et ses tabous. La sympathie et l’indulgence que l’on aura pour les pires criminels se mue par exemple en hostilité viscérale à l’égard de tout ce qui, de près ou de loin, ose encore défendre les valeurs traditionnelles. A titre d’exemple de leur pruderie, les nouveaux Tartuffe publient quotidiennement des petites annonces proposant relations sexuelles de toutes natures, à l’endroit, à l’envers, à deux, à trois ou en partouzes, mais s’indignent s’ils ont cru entendre (d’ailleurs faussement) d’un élu de la droite nationale que Marine Le Pen était « dragable ».

    La vérité, c’est que le soixante-huitard a échoué. Il s’est trompé sur tous les tableaux. Il a été, au moins intellectuellement ou moralement, le complice de l’un des pires systèmes que le monde ait connu, dans quelque variante que ce soit. La prétendue guerre de libération du Viêt-Nam a débouché sur l’oppression du Viêt-Nam, et il en a été ainsi de toutes les autres prétendues guerres de libération. La prétendue libération sexuelle a en fait surtout libéré les hommes, libres de ne pas s’engager envers leur partenaire et d’en changer comme bon leur semble, puisque la pilule et l’avortement les dégagent de toute responsabilité. Les soixante-huitards arrivent maintenant à l’âge du Viagra. « La chair est triste hélas, et j’ai lu tous les livres », pourraient-ils s’écrier avec le poète Stéphane Mallarmé.

    Internationalistes toujours, mais plus prolétariens.
    Le prolétariat français, paré de toutes les vertus quand on voyait en lui une force potentiellement révolutionnaire, est devenu objet d’indifférence, voire de sarcasme ou de mépris dès lors qu’il est apparu comme recherchant avant tout l’amélioration légitime de sa condition, et que, frappé par les conséquences d’une immigration massive que l’on installait dans les quartiers ouvriers, il a commencé à se plaindre de devenir étranger dans son propre pays. Dès lors, et surtout bien sûr s’il vote Le Pen, l’ouvrier français n’est plus pour le soixante-huitard qu’un « beauf » raciste et stupide, du type de celui dont se gausse le dessinateur Cabu à longueur de dessin.
    Aujourd’hui, Daniel Cohn-Bendit, « rangé des voitures », est l’un des personnages les plus en vue de l’établissement. Ayant toujours entretenu l’ambiguïté sur le point de savoir à quelle chapelle du gauchisme il appartenait, il ne donne certes plus dans l’internationalisme prolétarien, ainsi que la plupart de ses contemporains, mises à part quelques exceptions trotskystes comme Krivine. Comme beaucoup de soixante-huitards, le prolétariat ne paraît plus guère l’intéresser depuis que le prolétaire est revenu en nombre à des valeurs de droite. Mais il reste l’internationalisme. Celui-ci s’est mué en mondialisme, avec une nouvelle force capable de contribuer à la destruction de l’ordre ancien : les peuples du tiers-monde, spécialement quand ils viennent s’installer dans les pays occidentaux.
    Ce mondialisme peut revêtir diverses formes, d’ailleurs non nécessairement exclusives les unes des autres. Il y a le mondialisme technocratique, celui qui attribue le pouvoir à une petite caste de « sachants » de préférence dans le cadre d’un nomadisme généralisé des populations, des produits, des capitaux, comme l’a très bien décrit et annoncé Attali dans son livre consacré à la civilisation nomade (L’Homme nomade, Fayard éd.). Attali qui fut le gourou de Mitterrand, et qui est aujourd’hui l’un des gourous de Sarkozy. Il y a le mondialisme idéologique, qui fait des « droits-de-l’homme » d’ailleurs à géométrie variable, le cache-sexe de ses ambitions dominatrices ; le mondialisme « anti-raciste », véritable religion qui n’a rien à voir avec la défense d’étrangers supposés vivre des situations difficiles dans leur pays d’accueil, mais qui est un projet de société visant à l’universel métissage, laïque et obligatoire, mais pas gratuit pour autant ; le mondialisme Rousseauiste de type écolo, qui veut que la Nature soit bonne et que seule la Société la corrompe, proposant la Rédemption de l’Humanité pour la sauver de l’enfer du réchauffement climatique et la conduire au Paradis du « développement durable ».
    Il y a enfin le mondialisme économique, qui repose sur la disparition des frontières. Certes, dans l’esprit du public d’aujourd’hui, cette dernière forme n’est pas le produit du gauchisme, mais se rattacherait plutôt aux puissances financières, aux intérêts économiques du capitalisme, aux doctrines du libéralisme et de l’ultra-libéralisme. On aurait tort d’oublier cependant que l’un des plus nets partisans du libre-échange, à cause précisément de son caractère destructeur, fut Karl Marx.

    Le destin de beaucoup de « soixante-huitards » me fait irrésistiblement penser à la célèbre chanson de Jacques Brel sur ces jeunes gens qui « montrent leur cul » aux bourgeois qu’ils traitent de cochon, et qui, devenus quelques années plus tard de respectables notaires, s’indignent à leur tour des voyous qui osent les traiter de la même façon. L’un des plus en vue a récemment déclaré, paraît-il : « Nous nous étions révoltés pour ne pas devenir ce que nous sommes finalement devenus ». Malgré son malaise existentiel, toute lucidité n’aurait donc pas abandonné cette génération. Puisse-t-elle un jour prendre l’exacte mesure de son aveuglement, mais aussi de sa stérilité et de son égoïsme. Et puissent les enfants et petits-enfants des soixante-huitards rompre avec cet héritage délétère, et reconstruire patiemment, sur la base des valeurs qui ont fait la beauté de notre civilisation.

  32. putain pourquoi j’étais pas né la même année que lui !
    je serais un vieux crouton maintenant.

  33. Et donc Bruno votre charabia, c’est tomber du ciel ou ya une source qui va avec pour savoir qui est la personne haineuse tel sarko qui a pondu ce pavé imbuvable.

  34. @ pseudo Toi qui aime bien les citations et leur explication avec le post 37 de bruno là tu est servi. Je sais ça doit etre dur a entendre.

  35. tandis que toi tu doit etre vachement utile ça ne fait aucun doute
    mais a quoi ? surement pas a faire avancer les choses !

  36. Emilie Raffoul est d’une goujaterie sans exemple. Qu’est-ce que c’est que ce ton dictatorial!
    Ce serait vraiment bien qu’elle se calme et qu’elle respecte les autres intervenants. Elle est loin de poser les questions les plus intéressantes et s’arroge la direction du débat.

  37. Il ne s’agit pas de mes intervention marcel, puisque contrairement a toi qui passe ton temps a troller et a agresser les gens ici, je fais comme les autres, je debat et comment les article.

    Dans le cas présent le fouteur de merde c’est toit mon petit :)

    J’arrêterais là, si tu veux t’amuser a jouer les grande gueule qui ont toujours le dernier mot et que ca te fais plaisir de passer ton temps a attaquer les gens, ca ne manque pas sur internet, il y a de nombreux forum pour cela.

    Au revoir.

  38. Fascinating! The best Sous Les Pavés ever! Le nouveau slogan 2008: j’en ai rien a cirer!
    Best!
    Franck.

  39. je comprends cette admiration pour un mec qui a tres vite vendu son discours de jeunesse pour un « ideal » social liberal. Le mec il voulait qu on vote pour une constitution que meme les gouvernements americains n’ont jamais ose’ proposer, on sent qu ‘ils meprisent le peuple (ici appeles les francais). Ce mec est en bois, l’ambiance du plateau le rend sympa, il peut l etre et on s en fout d’ailleurs. Ce que je comprends, c’est que tous les posts en faveur de Cohn Bendit et qui tiennent un discours gauche sont en fait balances par des petits bourgeois qui veulent pas vraiment que ca change. Faut etre de gauche sur les questions societales et liberales sur tout le reste. C’est trop marrant quand on sait que c’est « tout le reste » qui dessine les grands lignes de nos societes!
    c’est pas pret de changer avec vous. C’est pas grave, ca se fera sans vous.

  40. Je suis en train de regarder l’émission « sous les pavés ». (avec Dany en invité)
    Un régal.
    Je croyais que le débat audiovisuel, vivant vivifiant, qui éveille réveille avait disparu à jamais.
    Hé bien non, puisque vous l’avez réactualisé!
    Bon sang une télé qui Donne en Vie!

    Merci à toute l’équipe!

  41. Moi, je suis déçue par ce « Sous les pavés »: Cohn-Bendit ne cesse de se contredire, en retournant l’information à son avantage, n’écoute ni ne répond aux questions des journalistes; John-Paul, visiblement trop impressionné; la journaliste (de Canal Plus?), hargneuse et posant des questions inspirant un tantinet la pitié; seule Fourest s’en sort, comme souvent, avec brio. C’est un peu court, jeune homme!
    Je vous propose un « Sous les pavés » avec Mélenchon…
    et, plus tard et dans autre style, avc Simone Veil,
    bien à vous,
    en n’oubliant pas, pendant les vacances, d’arborer fièrement son T-shirt la Télélibre.

  42. j’aime pas du tout, l’ensemble, lui, vous, une émission ratée qui rappelle la télé de m…, enfin un truc pas trés bon chez vous.
    Mais continuez il n’y a que vous de toute façon.
    desportivement

  43. Je crois qu’il y a un mal entendu sur la taxe Taubin:

    Je crois qu’il s’agit d’avantage de freiner la spéculation que de faire de la redistribution : on s’intéresse à freiner les capitaux, pas du tout à ce qu’on ferait des fonds récupérés. On pourrait, a priori, brûler cet argent.

    non ?

  44. les vidéos de l’émission « sous les pavés… » avec cohn-bendit ne marchent pas

  45. J’avais louppé l’interview ?! ;'(
    Pour ne pas être obligé de lire un discourt, il faut qu’il sorte de ses trippes et avoir un peu conviction… et pour çà il faut avoir eu son sacré sandwich…
    Si je devais choisir un mentor en politique :
    Daniel Cohn-Bendit pour son courage dans ses actes politiques allant parfois aux limites à contre courant de tous possible grâce sa modération ?! gentillesse ? Tendresse !
    …Bravo Monsieur pour votre franchise et votre évolution, non pas vers les verts :)… mais vers cet humanisme qui cherche à comprendre l’autre sans appriori… malgrés tout le football n’est pas trop mon sport.spectacle… mais j’ai aimé le pratiquer.
    Pour Nicolas Hulot, c’est le mariage avec EDF et TF1 qui dérange… pas trop écolo tous ces soutiens ou alors il faudrait qu’il face son coming out sincére et définitif, vis à vis de la sortie du Nucléaire !!!!!!! mais en a t’il envie ! et le peut il ?
    Ma morale chiante d’écolo de service :
    Pour le fumeur, le tabac bio serait moins cancérigéne que celui phytopharmachimisé ? se serait dejà ça …
    Et surtout un imense Bravo pour votre travail à tous à la Télé Libre, c’est bien de mettre un peu dans la lumiere ceux que l’on ne voie jamais ailleur… c’est du boulot, j’en suis certain…mais vous avez des jobs ou il y a du plaisir aussi… EL,.T

  46. Bonjour ! Toujours pas d’émissions ? Toujours pas de local ?
    Zut !
    J’espère que vous allez trouver ! C’était sympa cette émission…
    Bon courage !

  47. Bruno, (22 Mai 2008)

    je te remercie beaucoup de ce commentaire.
    Je suis plus jeune que toi. Reçu une éducation d’extrême droite par mes grands-parents maternels, tandis que l’autre moitié (j’abrège) de ma famille était de gauche, mon père par exemple, un homme très bon, et une personnalité dans son domaine professionnel, ou d’extrême gauche, comme certains de mes cousins. Ma soeur est allé faire un stage d’endoctrinement en Union Soviétique et, manifestement, apparemment larguée depuis Août 1991, le souvenir de notre père, devenu raisonnable par la suite, après avoir été fiché – par la CIA sans doute – ne la satisfait pas…. Ca me semble une bonne récapitulation de tout ce qu’il s’est passé.
    Quand j’ai dit à mon père en 1989 dans sa voiture que la fin de l’empire soviétique était proche, il ne me crut pas. Mais il ne l’oublia pas, ensuite. Il quitta ce monde sans avoir pu faire comprendre ce que je lui avais dit à mes parents plus jeunes de gauche.
    A ceux qui critiquent. Je vous conseille de lire calmement ce qu’a écrit ce commentateur. Je connais aussi bien la droite que la gauche.