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[TIBÔ-DOC] Islande: Takk la Crise ?

Publié le | par

[CHANTIERS DÉMOCRATIQUES] En 2012, l’Islande nous a fait rêver : les islandais votent à 68% pour la nouvelle Constitution écrite par 25 citoyens tirés au sort. En grave danger suite à la crise de 2008, le pays a ainsi tenté de se réinventer. Et, si le projet de loi a finalement été bloqué par le Parlement au printemps suivant, le processus démocratique qui a conduit les islandais à tenter l’aventure est passionnant à observer ! C’est ce qu’a fait Thibault Pomares.

 

Première diffusion : 30 juin 2012

Un road-movie au pays de ceux qui ont dit « non » à la règle des banquiers, et qui ont décidé de revoir leur système politique. Les Islandais, à travers leur « révolution démocratique », apportent ici une réponse inédite et instructive en ces temps de crise.
1 an après le carnet de route islandais de Thibault et Julien, voici le Film sur LaTéléLibre !
Le 23 mai dernier, France Ô, la petite chaîne publique qui monte, diffusait le premier documentaire de Thibault Pomares « Islande : Takk la crise ? » dans le cadre de l’émission « Investigatiôns », présentée par Samira Ibrahim.

L’histoire de ce film mérite d’être racontée

À l’hiver 2010, l’Europe s’enfonce dans la crise. Le FMI et les pays de la zone euro décident d’une première aide d’urgence à la Grèce. En conférence de rédac à LaTéléLibre, Thibault, n’arrête pas d’évoquer les Islandais: eux aussi sont frappés par la crise financière, mais ils cherchent une solution originale. Par referendum, ils ont décidé de ne pas renflouer les banques. Les Islandais ne veulent pas payer la folie des golden boys qui encourageaient tout le monde à s’endetter, en s’en mettant surtout plein les poches.

Thibault écrit un projet de documentaire, et John Paul fait le tour des émissions susceptibles d’acheter ce type de film: choux blancs. On lui répond que « l’Islande, c’est trop loin, ça n’intéresse personne »…

Thibault veut absolument partir raconter cette histoire européenne. LaTéléLibre n’a pas d’argent, mais il a gardé un petit pécule, suite au concours de l’Express qu’il a gagné avec son école de journalisme de Nice. Il a tout juste de quoi acheter les billets d’avion, de louer une voiture et de partir à l’aventure. Il convainc le cameraman Julien Boluen de le suivre au pays des volcans. Le matériel de tournage est prêté par LaTéléLibre.

En juin 2011, ils s’envolent pour Reykjavík, et nous racontent leur périple dans leur carnet de route.

Pendant l’été, Thibault va monter le film sur son ordinateur, composer la musique et mobiliser ses copains pour faire les traductions. Le résultat, malgré quelques défauts de débutant, est plus que convaincant. Les images sont magnifiques et l’histoire tient la route.

Caroline et John Paul sont en contact avec Hervé Cauchy, qui dirige les documentaires sur France Ô. Il visionne le film « Takk la crise », et est aussitôt convaincu de l’intérêt du sujet, mais aussi du potentiel de Thibault. Le film sur l’Islande est programmé pour mai 2012, et  une série documentaire est lancée: Thibault entame la réalisation de 6 docs de 26 minutes sur les jeunes musiciens autour du monde . La diffusion de la série est prévue pour novembre 2012. Une belle histoire.

En me rendant sur cette Europe du bout du monde, je ne pensais pas croiser des Islandais reconnaissants envers la crise. Et pourtant… Terre d’excès et de capitalisme sauvage jusqu’à la débâcle financière de 2008, le pays des volcans invente en ce moment une réponse originale à la crise que vit le monde d’aujourd’hui : plus de démocratie et plus de morale. Une proposition citoyenne qui se relève particulièrement d’actualité alors que l’Union Européenne plonge dans l’austérité, et semble s’abandonner à la loi des marchés.

Thibault Pomares

Takk la crise?
(Merci la crise?)

Un film de Thibault Pomares
Image : Julien Boluen

Montage et musiques :  Thibault Pomares

Production: LaTéléLibre – 2011

Un retour sur la révolution des casseroles en Islande et son impact, réalisé sous forme de carnet de voyage. L’état des lieux est rapide, mais instructif et ludique. TÉLÉRAMA (TT)

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Les commentaires (11)

  1. Le documentaire commence par « Les islandais, comme les grec vivaient au dessus de leur moyens. »

    Je ne pense pas que l’on puisse comparer les Islandais aux Grecs, qui ne vivent pas au dessus de leur moyens. Les richesses de ce pays (comme de nombreux autres) sont en revanche mal répartis.

    Cordt,

    Laurent

  2. Merci pour ce documentaire très utile, vu le silence assourdissant des médias français sur ce qui est pourtant un évènement considérable (les pays européens n’écrivent pas leur constitution tous les jours, moins encore de cette manière)

    Pourtant il se termine par un commentaire qui contredit complètement les images : « la crise est pire qu’ailleurs ». Ah bon ? Le pêcheur, l’agriculteur, l’avocate ne se plaignent pas, au contraire. Certes il y a plus de monde dans les restos du coeur, mais c’est parce qu’il n’y avait PERSONNE avant !
    Les intervenants indiquent tous qu’ils vont mieux parce que la société islandaise est moins tournée vers l’hyper-consommation, très bien. Mais ils disent que c’est aussi grâce à la dévaluation et au non-remboursement de la dette de Icesave. Du point de vue de l’UE, qui interdit aux Etats de créer de la monnaie et de faire défaut (c’est le sens du nouveau traité TSCG), c’est d’abord cela que l’exemple islandais nous enseigne. Pourquoi dans ces conditions terminer sur le poncif de la société française sclérosée ? Est-ce bien elle qui interdit toute transposition de l’exemple islandais ? Est-ce bien elle qui décide que l’opinion publique ne doit pas même y avoir accès ? Il me semblait que le début de votre reportage répondait pourtant clairement à cette question.

    Encore merci et bravo « quand même » pour l’initiative.

  3. Bonjour Bibopelula,

    Merci beaucoup pour l’attention que vous avez porté à mon travail. Il s’agit donc du commentaire final qui vous titille…

    En effet, la crise Islandaise est bien plus violente que celle que nous avons vécu, c’est un constat économique qu’on ne peut pas nier, même si les citoyens y ont trouvé du bon… C’est là le nerf de mon film : traiter la crise islandaise via un prisme sociétal plus qu’économique. Et d’un point de vue sociétal, il se trouve que j’ai rencontré une Islande qui a dit « takk » à sa crise. Pourquoi ? car cela a ouvert les yeux aux citoyens et ils qu’ils ont ensemble changé leurs mentalités et ont pris part à leur société. Quelque soit leurs motivations pour dire merci à la crise, (dévaluation de la monnaie, rapprochement et solidarité entre les citoyens…) les islandais ont avant tout fait preuve d’un incroyable optimisme, ils ont cherché la lumière quand le pays était sous les cendres de son éruption économique.

    Concernant mon allusion à la France, j’essaye dans mon travail de rapprocher les gens, de nous donner des pistes de réflexion, des idées. On peut être d’accord, pas d’accord, perplexe, emballé… Je ne dis pas que l’herbe est plus verte chez le voisin, ni que la France est « sclérosée »… j’explique d’ailleurs pourquoi le modèle Islandais est compliqué à suivre chez nous. Néanmoins, je constate que la France – qui vit encore la crise – n’a toujours pas pris autant d’initiatives populaires. Nos mentalités ont bougé certes, mais de là à ce que le citoyen prenne toute sa place dans notre société… il y a du chemin et vous savez qu’il est semé d’embuches ! C’est ce que je pense et ce que j’assume car « Islande : Takk la crise ? » est peu être un documentaire sur l’Islande, mais c’est aussi un film fait par le citoyen français que je suis.

    J’espère vous avoir mieux expliqué ma démarche et « takk » encore pour votre contribution ! ;)

    À bientôt et bonne journée,

    Thibault !

  4. Ce reportage fait du bien et il donne de l’espoir. L’espoir de voir notre pays faire les bons choix pour revoir la liberté qui commençait à poindre dans les années 60. Le choix est possible, il suffit de s’y atteler. Il donne aussi envie d’aller rencontrer les Islandais qui semblent y réussir. Mon site web illustre 30 années de créations musicales en terre aride où domine la censure. http://centrebombe.org

  5. Cher Thibault et Julien

    Je suis islandaise. Je vis en Islande. j’y enseigne le français.
    et je viens de voir votre film…

    Ce documentaire n’est pas exact et ne relate pas la réalité…

    Par pitié arrêtez de nous placer sur un socle, nous sommes nuls archi nuls et nous avons pourri l’avenir de nos enfants!
    Oui nous remboursons la dette des banquiers! Qui a vu des dettes s’effacer toutes seules!
    Notre papy président a affirmé que ce n’était pas de sa responsabilité si notre pays allait tout de même devoir rembourser. « Je n’ai fait que demander au peuple ce qu’il voulait. Ca ne me regarde plus s’il faut rembourser quand même » a-t-il déclaré.

    Il y a beaucoup d’inexactitudes dans votre documentaire…
    C’est dommage.
    Icesave n’est pas ce que vous dites…

    Vous avez raison de comparer les islandais aux grecs, ici aussi notre système est corrompu. Notre société fonctionne grâce au despotisme et à la corruption totale.

    La première ministre n’appartient pas à « un groupe socio-démocrate », elle est chef du parti socialiste islandais Samfylkinginn, et vous oubliez de dire qu’elle faisait partie du précédent gouvernement…

    Aujourd’hui grâce à notre président le pays se vend petit à petit à la Chine. Ce géant nous grignote, nous rachète petit à petit et construit une ambassade de 200 employés. 200 personnes à l’ambassade de Chine, ça fait 1 Chinois pour 1600 Islandais. J’imagine cette proportion en France ou ailleurs.
    Revenez et enquêtez là dessus.
    Et dans quelques temps nous irons pleurer aux portes de l’Europe…
    La Chine plutôt que l’Europe…

    Vous devriez revenir pour les prochaines élections qui auront lieu au printemps et vous serez surpris de voir que les islandais vont réélire les députés du parti de l’indépendance qui les a floués et ruinés. Ceux-là même dont nous sommes en train de rembourser les vols et les fraudes.

    Vous verrez aussi que le même train de vie d’avant la crise que nous appelons 2007 a repris, chez ceux là qui nous ont ruinés.

    Le mythe de la révolution islandaise est un leurre et un rêve irréalisable.

    Une grande partie de la population dit « takk » de nous avoir montrer à nous même notre vrai visage… et c’est un choc identitaire terrible. Mais nous n’avons pas d’autre choix que de nous relever…

    PS: l’homme chauve qui chante à l’assemblée de ceux qui réfléchissent à la nouvelle constitution est un homme célèbrissime ici, il s’appelle Omar Ragnarsson, il est un grand comique islandais. Il est aussi un grand militant pour la sauvegarde de notre nature que nous vendons sans état d’âmes à Alcoa et autres pour la construction de barrages…

    Ce message est un peu long, mais nous sommes aussi nombreux à être choqués par la rumeur qui entoure notre pseudo révolution… Et qui nous dépasse.

    Bien à vous.

  6. Bonjour

    Reportage interessant. Il faut tout de même noter que JL Melenchon proposait ce changement de fond. Un jour nous y viendrons….

  7. Je vais me permettre de faire un commentaire n’ayant rien a voir avec le fond et peut-etre suis-je la seule a le penser mais je trouve la voix feminine qui double tres ‘aggressive’ si tel est le mot. Ca en rend l’ecoute tres desagrable ce qui est dommage. D’ailleurs ca serait bien que les medias francais se mettent plus au sous-titrage ca encouragera les francais a etre plus expose a l’anglais ou autre et donc a ameliorer le niveau de langue comme ce que font les pays du nord.