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ITALIE – LA HAGUE : LE CONVOI ATOMIQUE NE SIFFLE PAS

Publié le | par

DES ÉCOLOS A VÉLOS CONTRE LE LOBBY NUCLÉAIRE

Depuis décembre 2007, toutes les six semaines environ, des convois de déchets nucléaires quittent l’Italie pour rejoindre l’usine de retraitement de La Hague dans la Manche.
Les trains, contenant deux ou quatre containers (sept tonnes de combustible usé par container) empruntent les lignes normales du chemin de fer et transitent par les gares de voyageurs (Chambéry, Bourg-en-Bresse, Sens, voies du RER C, Évreux…), sans qu’aucune information ne soit donnée à la population.

C’est en Savoie que ces convois atomiques entrent sur le territoire française. Là-bas, une poignée de militants anti-nucléaires se battent sans relâche depuis un an et demi, multipliant les actions médiatiques pour les rendre public. En avril dernier, le réseau Sortir du nucléaire, fédération de 841 associations,publiait sur son site internet (http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=545) les horaires et les lieux de passage de ces trains de déchets radioactifs italiens. Les anti-nucléaires dénoncent la dangerosité des transports nucléaires et la gravité du risque encouru par des millions de personnes en cas d’accident ou d’acte terroriste. Reportage en Savoie autour de cette nouvelle bataille du rail.

Images, montage et commentaires : Mikaël Chambru (correspondant)

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Les commentaires (38)

  1. Imaginons un referendum en France sur la question :
    « voulez vous des déchets nucléaires sur le territoire ?  »

    On pourrait s’attendre à au moins 90% de NON.

    Alors…quel sera le prochain pays « poubelle » de l’Europe ? du monde ?
    Comment transporter les déchets ? mer ou route, le danger est aussi important.
    Une seule solution : stop au nucléaire ?

  2. Si nous arrêtions la gestion des déchets en europe de ouest, c’est les Russes qui prendraient le relais, ou les japonnais, voir les chinois, il y aurait transfert des technologies, les transports seraient par mer ou de toute maniére plus dangereux. Maintenant le choix de la France du cycle infernal financier et commercial est discutable, les erreurs du choix du retraiment et de technique futur de stockage sont discutable, mais à quoi bon passé des heures à discuter les choix de Degaule vieillissant. Alors penser l’avenir comment faire pour sortir du nucléaire de la fission, pas si simple sur un com, tout assurant la sécurité de l’avenir et la sureté pour la population, des combustibles entreposés, des instalations et des déchets. Alors manifester sur les passages de transport est une nésséssité pour que les Français et les européens n’oublient pas ce qui devenue un commerce privé avec toute l’aide de la force publique dont majorité ne veut pas et dont les Français se sont habitué les voir leurs usines ruineuses comme de la prospérité. EL’.T

  3. Le choix du nucléaire a été fait par De Gaulle et les autres les chrétiens du MRP, socialistes etc… On avait connu la guerre et nos alliés s’étaient dotés de la bombe…il était temps de reprendre notre place de grande puissance. Mais à l’époque pas d’uranium en France sauf l’Afrique qui était une de nos colonies (en violet sur les cartes), l’union européenne se faisait (avec 6 pays) et les fontières étaient bien gardées en Europe. Il y a aujourd’hui 58 centrales atomiques dans notre petit pays, mais on nous a raconté que le nuage atomique en cas de fuites graves c’est pour les autres: dans nos usines il y a des enceintes en acier et le gouvernement (qui revient de vacances en ce moment) a prévu les respirateurs anti-pollution atomique comme anti-grippe.Et nous avons la Françafrique et son minerai bien gardé.
    Mais nous avons hérités des déchets nucléaires dont les autres pays ne veulent pas, mais dont on doute 1) qu’ils soient transportés sans risque et 2) recyclés de manière durable, sans danger pour les générations futures. Faire confiance à l’industriel ? Contrairement à l’aéronautique, l’industrie nucléaire ne répond pas aux exigences de certification internationales il n’y a pas d’inspection des installations ; voir le conflit avec l’Iran et ses installations secrètes (développées par Saddam Hussein avec l’aide de Chirac) et entendre le choeur hypocrite des hommes politiques occidentaux et d’Israel réclamant des inspections ou des attaques aériennes !
    Beaucoup de Français croient aux contes de fées, voir les programmes de télé, mais depuis quelque temps celà commence à lasser ! Et tous ces jeunes ont des raisons de manifester.

  4. J’ai un peu confondu l’Iran d’aujourd’hui et l’Irak…mais je crois bien que tous les deux ont bien profité de l’aide Française en prenant des actions dans les projets d’enrichissement d’uranium pour le premier pays du temps du shah et à l’époque de Saddam Hussein ami de Chirac par ailleurs, mais sans aller jusqu’à produire des armes de destruction massive.

  5. ouais c est vrai MAIS , MAIS …..
    On ne peut pas parler des déchets sans parler du nucléaire !!!
    tout cela entre dans le problème de l’ ÉNERGIE , qui ( sur le plan mondial ) n’aurait jamais due être soumise aux sinistres règles du marché !!
    Le nucléaire ne peut être qu’une source d’énergie , très provisoire,
    avec des centrales fiables et sécurisées au maximum , ce que la spéculation ne permet pas !!
    Quant aux déchets , ils doivent être stockés dans le pays producteur d’ énergie nucléaire !
    Chaque pays financerait sous l’ égide de l’onu , des chercheurs pour résoudre le problème de l’ utilisation des déchets ou leur neutralisation ! Ce qui n’est pas le cas , car pas rentable !
    Le nucléaire est , hélas une transition nécessaire ( dans le merdier financier actuel et avec le peu de réserve d’ uranium naturel )
    Quand on aborde ce problème , les verts par exemple , il semblerait qu’ils ne voient que les problèmes locaux , me semble-t-il ( ???)
    En fait il est difficile d’ être , aujourd’hui , pour le nucléaire ,MAIS,
    il est impossible , devant la gravité de la situation , d’ être pour la
    production de CO2 !!!!! Alors ?
    Il faut voir que sur le plan mondial , la Chine ( surtout ) l’ Inde et beaucoup de pays Allemagne, Etats-Unis ? Australie , Europe de l’ Est , Russie ……etc continuent et augmentent même leur extraction de houille !!!!!
    Certains pays prétendent pouvoir régler les émissions de CO2 !
    Pour détruire la molécule de CO2 il faudrait une énergie considérable !!! Donc liquéfaction ou vitrification et donc stockage !!! ( ???? )
    Si les choses étaient bien faites : ( voir précédemment ! )
    1- Les déchets restent  » à portée de mains  »
    2- Alors que l’accumulation de CO2 dans la haute atmosphère est insoluble !
    Quel choix , donc ????
    A.- Recherche immédiate et développement des énergies propres .
    B.- Aide de l’ Instance internationale pour une » nucléarisation » propre des pays à forte consommation de produits fossiles !
    avec une aide pour la suppression des centrales le moment venu !
    etc, etc , ……. j’ai enfoncé des portes ouvertes mais en fait j’ai lu attentivement un débat entre deux savants dans une revue : TERRE DES HOMMES  » ou qqchose comme ça , pardon j’ai oublié le titre exact , mais on doit le retrouver sur le net !
    Cet échange et trés argumenté sans passion et avec , très souvent , des accords sur certains points , m’a passionné et c’est pour cette raison que j’ai encombré le site par « mes portes ouvertes  » !!!

  6. Certains parlent de la bombe !!! Elle devrait être interdite et les américains n’auraient jamais du l’employer !!
    Certains parlent de crime de guerre contre Israel à Gaza a cause de la destruction massive de civils !!
    Je ne suis pas juge dans ce cas , mais que dire d ‘HIROSHIMA et de NAGAZAKI ( rebelotte !! ) HORREUR !!
    Restons sur les déchets !!
    comu staï kim ? buona giornatta

  7. Pace Salute Papi,
    Quelle pertinence, quand moi je n’étais qu’impertinent.
    J’ajouterai qu’il en est pour le nucléaire comme pour l’amiante d’un autre industriel (Everite), ça ne se voit pas, sauf quand la personne exposée au produit dangereux vient consulter après des années et là c’est trop tard.
    La Corse a vu les deux, touchée par les rejets de l’explosion de Tchernobyl un brouillard aperçu au dessus de l’ile de beauté- alors qu’il faisait beau la veille-et 2) l’usine d’amiante de Centuri (Cap Corse) maintenant abandonnée, mais sais-tu si elle elle est décontaminé ?

  8. Je ne supporte pas ces activistes qui nous obligent à SAVOIR pendant qu’on bavarde tranquillement à l’ordi…qu’on a perdu nos couilles.

  9. c’est vrai KIM !
    la Corse a été douloureusement touchée et les cancers ont été plus nombreux pendant un temps , mais tchernobyl est l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire !! c’est ce que je pense , moi aussi ! Mais avoue que l’amiante n’était pas aussi  » urgent  » que la nécessité de trouver un moyen de diminuer FORTEMENT les émissions de CO2 ! Je ne suis pas POUR le nuclèaire mais il reste hèlas , une transition urgente face aux pays qui n’en n’ont pas encore !
    a dopo !

  10. et si les humains se mettaient à penser autrement leur système de vie, on oublie vite que certains se passent du nucléaire. Ce n’est pas une énergie indispensable, apprenez à utiliser ce que vous avez.
    Gandhi, abbé pierre, mère théresa et tous ses inconnus ils avaient dépasser ce petit niveau de réflexion..;a bon entendeur

  11. Les déchets nucléaires de maintenant… c’est peanuts à côté de ce que nous réservent Areva comme cadeau… d’ici une vingtaine d’année… quand certaines de nos centrales devront être arrêtées pour cause de vétusté.

    Car, au delà de la bêtise du choix du tout nucléaire, qui a happé la quasi totalité des subsides consacrés à la recherche énergétique des années 60 à 90, empêchant toute autre alternative (id pour l’industrie pétrolière), c’est une véritable bombe à retardement qu nous attend, et la facture va être salée : temps prévu pour la mise en arrêt, de quinze à vingt ans, temps prévu pour que le site ne présente plus aucun risque, plusieurs siècles. Qui va payer???… Qui va payer des salariés pour entretenir ces sites qui ne dégageront plus aucun bénéfice???

    C’est con… mais malheureusement, « ils » n’y avaient pas pensé…
    C’est ballot, non??

  12. Vous inquiétez pas il y a la carte Jokker :-(. On casse tout :-((et on reconstruit un autre pire.:-((( C’est ça l’amour :-O. Pour d’autre c’est sex and drug en rock&roll…Des aburdes plomgés dans l’absurdité des autres, voilà ce que nous sommes tous alors l’Amour ?

  13. c’est vrai tout ça , mais comment obliger les chinois les australiens les allemands ,les russes etc …..etc…. à arrêter de polluer l’atmosphère et puis il faut espérer qu’avec la crise, l’intelligence prévaudra et que l’on attendra pas 20 ans pour supprimer ce système si dangereux : une solution catastrophique , pour éviter une disparition certaine de notre espèce ( ???? )bien sur les lobbies restent puissants ,mais on en revient à un pb politique !!!et que beaucoup préfèrent voir pérenniser le système actuel ………. à suivre ….question : est-ce le système des spéculateurs qui trouvera et appliquera les soluces urgentes et nécessaires ??????????????????????????????.

  14. Combien étions nous à barrer la route des camions au moment de la construction des centrales ?
    2O au Tricastin, guère plus ailleurs…

    Remerciez vos ainés qui ont cru que l’électricité serait moins chère pour pouvoir acheter les derniers appareils ménagers gadgets vendus à la pelle sur la Télé Achat du Populo !

    Nous n’étions pas des révolutionnaires, simplement de jeunes citoyens qui se demandaient pourquoi on allait chercher si loin de l’uranium, à enrichir dans des centrales produisant un excès de radio activité environnemental, exposant des populations entières, alors que nous avons plus de 2OO jours de soleil gratuit et sans danger par an..qu’il suffisait de capter ( et les capteurs existaient déjà) et plus de 100 jours de mistral gratuit par an pour faire tourner les éoliennes…

    Mais c’est vrai que nous avions 20 ans même pas encore le droit de vote…des marginaux, des hippies, des rigolos…

  15. Violences et surexploitation

    Ces prisonniers qui ne cessent de payer

    Il y a trente ans, un président de la République rappelait que « la peine, c’est la détention ; ce n’est pas plus que la détention ». Désormais, les conditions d’incarcération infligent à des prisonniers sans cesse plus nombreux bien davantage que la détention. C’est le recours fréquent au passage à tabac, l’usage systématique des menottes, le travail sous-payé devenu presque obligatoire dès lors que de nombreuses fournitures de base ont cessé d’être gratuites.

    Par Jean-Marc RouillanEn une dizaine d’années, les conditions carcérales en France se sont considérablement détériorées. Les travaux des commissions parlementaires successives et les grandes proclamations humanistes ne sont pas parvenus à entraver cette dégradation, ni même à la ralentir. De récentes mesures plus répressives encore alourdissent une situation déjà intolérable. Présentée par l’administration et par les différents syndicats du personnel comme une reprise en main, la politique actuelle repose sur le credo du tout-prison et sur la restauration de l’autorité.

    On identifie dans ces discours péremptoires les poncifs de la révolution conservatrice américaine à peine francisés. A l’époque de la « tolérance zéro » et de la grande précarité du travail, la prison est confortée dans son rôle d’irremplaçable mécanique protégeant la société de la classe dite dangereuse, et en particulier de ses strates les plus fragilisées : fait sans précédent depuis la période de la relégation, la politique pénitentiaire organise l’apartheid social (1).

    Un des résultats les plus visibles est assurément la surpopulation galopante. Malgré les programmes successifs de construction de nouveaux établissements et les grâces sélectives, les capacités d’accueil sont saturées. Confortés par un imaginaire très idéologique, selon lequel plus d’incarcérations entraînent une diminution de la délinquance, les magistrats remplissent les prisons. Il n’y a jamais eu autant de détenus, jamais de peines aussi longues ni autant de condamnés à la peine perpétuelle, autant de personnes sous contrôle judiciaire.

    La problématique de la surpopulation a déjà fait l’objet de nombreuses dénonciations. Mais même les plus informés à l’extérieur ne saisissent guère le vécu qu’elle signifie. Car, s’ils évoquent la promiscuité de trois ou quatre détenus dans 9 mètres carrés cellulaires, ils ignorent l’avalanche des conséquences sur la restriction du temps et la régularité des parloirs, les douches, les activités socioculturelles, les heures de promenade, la qualité des repas, l’attention médicale et… l’aggravation du chômage. Dans tous ses effets quotidiens, la surpopulation concourt à la misère de la population carcérale.

    Deux autres aspects des transformations en cours sont moins médiatisés mais tout aussi fondamentaux : l’usage banalisé de la violence et la pression financière sur les prisonniers.

    Pour maintenir sous contrôle la situation explosive des prisons et briser les velléités de résistance, les violences physiques et psychologiques constituent de plus en plus l’axe essentiel de la gestion des établissements pour peine. La création par le ministre de la justice Dominique Perben, en février 2003, d’unités spéciales de maintien de l’ordre, les Equipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS), a donné le signal du virage en cours, et, depuis, les passages à tabac se multiplient dans la plus totale indifférence médiatique et judiciaire (2). Ces unités encadrent des fouilles générales à grand spectacle. Sans qu’aucune de ces opérations n’ait apporté de résultats probants (3), elles sont le prétexte à de véritables expéditions punitives et à des châtiments collectifs après des tentatives d’évasion ou des incidents de moindre importance.

    Depuis l’automne 2004, l’ambiance est à la confrontation musclée jusque dans les coursives. A la centrale de Lannemezan, de plus en plus de surveillants revêtent des tenues de combat (treillis et rangers). Un ustensile symptomatique a fait son apparition : les menottes. Au quartier d’isolement (QI) de Fleury-Mérogis, les détenus sont menottés « à l’américaine (4) » pour tous les déplacements à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments. Les menottes semblent faire désormais partie de l’équipement courant. Jusqu’à l’hôpital de Fresnes, où le chef d’étage arbore à la ceinture une paire de menottes et des gants de maintien de l’ordre, alors que 90 % des détenus sont incapables de se lever seuls de leur lit.

    On se souvient des commentaires scandalisés après l’accouchement d’une femme menottée, le 31 décembre 2003 à Fleury-Mérogis, mais il y eut beaucoup moins d’émoi un an plus tard, lorsque le ministère ordonna que tous les malades soient non seulement entravés mais menottés dans le dos. Pour le moindre examen, des prisonniers passent ainsi ficelés plusieurs heures dans les camions. Il faut l’avoir vécu pour comprendre les douleurs occasionnées par un tel traitement. Dans ces conditions, de plus en plus de détenus refusent les extractions médicales. A ces violences ordinaires il convient d’ajouter les transferts disciplinaires de plus en plus violents et les mises à l’isolement. Les menaces de violences physiques et de placement à l’isolement planent sur toutes les détentions. Les individus considérés comme perturbateurs et capables de diriger des mouvements de résistance contre les nouvelles mesures sont pris pour cible.

    Le détenu doit tout acheter
    Comme au temps des quartiers de haute sécurité (QHS), la « ronde infernale » a été rétablie : environ deux cents prisonniers dits « dangereux » tournent dans les QI de France et de Navarre : deux mois à Epinal, quinze jours à Grasse, quatre mois à Perpignan (5)… Certains quartiers constituent des étapes obligatoires plus éprouvantes, destinées à briser les individus. C’est le cas de l’ancien QHS du bâtiment D5, à Fleury-Mérogis, rouvert l’an passé et réservé aux détenus accusés de tentative ou d’évasion violente ; ou encore des QI de la Santé, de Rouen et de Lyon.

    En outre, les QI des centrales sont bondés. Si, par le passé, ces places étaient réservées aux cas psychiatriques les plus graves ou aux prisonniers « protégés » par l’administration, des détenus y font désormais des séjours plus ou moins longs sans la moindre raison fondée. Ainsi, à la centrale de Moulins, la direction peut renvoyer, faute de place, un détenu en détention normale pour y placer un nouvel arrivant. Et, afin de pallier la pénurie de cellules d’isolement, elle pratique de plus en plus la punition du « confinement » : le détenu est placé dans la cellule normale d’un quartier de détention, mais sa porte ne peut être ouverte qu’en présence d’un brigadier et d’une escorte renforcée ; le confiné n’a qu’une heure de promenade par jour dans une cour du mitard ; la télévision, la radio, ainsi qu’une grande partie de son paquetage lui sont retirées ; l’accès aux douches est réduit au minimum et toutes les autres activités habituelles (téléphone, laverie, sport, bibliothèque, etc.) lui sont formellement interdites.

    Autre tendance lourde, les politiques pénitentiaires s’emploient à faire baisser le niveau de vie et de services au sein des établissements et, simultanément, à extorquer autant d’argent que possible aux condamnés pour, officiellement, renflouer les caisses de dédommagement des victimes. La paupérisation est organisée à travers une série de mesures d’économie entraînant la disparition des prestations gratuites et des fournitures minimales. Dans ce même mouvement, les activités socioculturelles s’évanouissent. Le matériel détérioré ou usé n’est plus remplacé, et les zones collectives sont laissées quasiment à l’abandon. Après la fermeture de l’ancien « socio (6) » de la centrale de Moulins, la direction octroya aux détenus une zone de cellules fermée depuis une dizaine d’années. Mais ils durent l’aménager à leurs frais… jusqu’à payer les ampoules électriques !

    Pour sa vie quotidienne, le prisonnier doit désormais tout acheter, des sacs poubelles à certains médicaments prescrits par les médecins. En outre, la qualité des repas chutant, certaines prisons voient, pour la première fois depuis des décennies, la nourriture redevenir l’objet de trafics. Pour sa simple survie, le détenu est en effet dans l’obligation d’acquérir de nombreux produits alimentaires et d’hygiène, alors que les prix des cantines sont prohibitifs : de 30 % à 50 % au-dessus des prix pratiqués à l’extérieur.

    Ces politiques ont pour but de faire payer aux détenus leur entretien et, simultanément, de les forcer à accepter les conditions détériorées du travail carcéral. De surcroît, ayant laissé dépérir l’ensemble des activités socio-éducatives gratuites, l’administration pénitentiaire (AP) a organisé une véritable politique de rançon des formations proposées par l’éducation nationale et les organismes d’aide aux prisonniers, soutirant à la source et sur les rémunérations plus du tiers des sommes allouées à ces programmes éducatifs.

    A ce jeu, l’AP gagne sur tous les tableaux. D’autant plus qu’elle vient d’en changer les règles. Le décret du 5 octobre 2004 régissant les ressources des prisonniers est pernicieux à plus d’un titre. Depuis la loi pénitentiaire de 1975, la somme pouvant être reçue sans prélèvement (obligatoire) par les détenus est passée de 183 à 200 euros – en trente ans ! Parallèlement, les taux de prélèvement des sommes versées en sus ont été triplés – soit une « imposition » de 30 % (7). Plus grave : les salaires ouvriers sont désormais comptabilisés avec les sommes des mandats reçus. Ce qui entraîne une surtaxe immédiate de 20 % à 35 % supplémentaires, et une baisse en proportion des revenus du travail – quand les payes dépendantes de l’AP n’ont pas été arbitrairement réduites de 10 % à 20 % pour les fonctions d’auxiliaire (8).

    A contrario de la volonté des commissions parlementaires, le travail carcéral n’est donc pas mieux rémunéré. Le taux de surexploitation est à son maximum pour des tâches dignes du XIXe siècle, payées à la pièce et dans des conditions d’hygiène et de sécurité souvent contraires aux lois en vigueur.

    Pis, le décret d’octobre 2004 établit la limite supérieure du pécule libérable à 1 000 euros (9). C’est-à-dire qu’au-delà de cette somme plafond, un prélèvement de 10 % du salaire brut tombera directement dans l’escarcelle des caisses d’indemnisation. Jusque-là, les détenus de longues peines économisaient plusieurs milliers d’euros afin de ne pas être démunis à leur libération. En l’absence de véritables politiques d’accompagnement social, les détenus, avec raison, comptaient avant tout sur eux-mêmes. Mais quel choix laisse-t-on à un libérable, sans travail ni logement, avec au plus 1 000 euros en poche pour attendre au moins trois mois avant de toucher le RMI et les prestations sociales ? On aurait voulu tendre la perche à la récidive immédiate qu’on ne s’y serait pas pris autrement.

    Aux prélèvements automatiques accrus, il faut ajouter le chantage judiciaire reposant sur l’amendement pécuniaire hérité de la plus pure culture chrétienne. Pour les juges, les directeurs et autres criminologues ministériels, le fait de verser volontairement de l’argent vaut expiation et acceptation de la peine. Par le passé, le dévot lavait ses péchés en payant une messe. Actuellement, le détenu fait la preuve de sa rédemption en sortant quelques billets. Des courriers de juges d’application des peines (JAP) proposent sans détours des marchés tarifés : un jour supplémentaire de permission contre une contribution de 15 euros pour les parties civiles ou un mois de réduction de peine supplémentaire (RPS) contre 30 euros mensuels.

    Les maisons centrales ont toujours valorisé la bassesse et la tromperie, autant dans les relations entre prisonniers qu’entre ces derniers et l’administration comme les magistrats. L’hypocrisie est sanctifiée, et la traîtrise, comme les mensonges, rémunérée. Voici une anecdote exemplaire de ces vertus appliquées au recouvrement des amendes et des parties civiles.

    Deux compères d’une centrale du Midi approchant des délais pour accéder à une libération conditionnelle refusèrent de descendre à l’atelier. Sans illusion sur le système d’application des peines, ils montèrent, de leurs cellules, un trafic de drogue pour payer leurs parties civiles. L’affaire ayant réussi, ils purent avantageusement négocier un aménagement de leurs peines et furent libérés. Quelques mois plus tard, dans cette même prison, un détenu originaire d’un pays lointain qui, en plus de travailler depuis des années, payait volontairement une centaine d’euros par mois aux parties civiles, fut dans l’incapacité de poursuivre les paiements, à la suite de graves problèmes familiaux. Le tribunal d’application des peines lui refusa donc tout aménagement, lui retirant même un mois de grâce pour n’avoir pas respecté le contrat de recouvrement.

    Impossible de présager ce qui naîtra sur le fumier des nouveaux bagnes où triomphe l’idéologie réactionnaire du « make prisoners smell like prisoners (10) », cette politique à très courte vue que la société paiera tôt ou tard.

    Jean-Marc Rouillan.

  16. 12.Vous inquiétez pas il y a la carte Jokker :-(. = Guerres Légales… La troisiéme ! précision pour pas de méprise. Je ne suis révolutionnaire.

  17. @ Jean-Marc Rouillan.

    Ce texte devrait être publié dans les quotidiens, et ce que vous rapportez être abordé et porté sur la place publique, et même faire l’office d’interventions à l’Assemblée, car c’est INACCEPTABLE.

    La surpopulation carcérale, la promiscuité, les conditions de vie déplorables, sont connues, mais pas tout. Le pire, c’est que le quidam, persuadé qu’il n’ira pas en prison, s’en fiche, et considère même que les prisonniers ne devraient pas avoir le droit de dénoncer ces conditions…

    Quant au travail en zonzon, une aubaine pour surexploiter des individus qui, sans ressources, n’ont pas trop le choix pour cantiner. Cela devrait rappeler à certains les dérives de certains bagnes aux USA, où prisons privées et grosses entreprises avaient un intérêt commun pour emprisonner pour un oui ou un non. Le sbagnards constituant ensuite une main d’oeuvre gratuite et corvéable à merci. J’ai l’impression qu’on va vers cette dérive, qu’en pensez-vous??

    On savait la justice aveugle, mais ce qu’on oublie c’est qu’elle est maintenant équipée d’une oreillette et son glaive s’abat avec plus de discernement encore qu’autrefois.

    Quartier VIP, bracelet électronique, pour les uns, quartier bidonville et passage à tabac pour d’autres. J’ai eu l’occasion de voir Lannemezan de l’intérieur (j’y ai bossé un été avec une entreprise), ainsi que la maison d’arrêt de Mende… J’ai vu la différence des locaux, des conditions, mais aussi de comportements des matons… Certains sont corrects avec les détenus, les respectent, voire entretiennent des relations amicales avec certains, d’autres sont de vrais pourritures, qui prennent leur pied en assouvissant leurs pulsions de domination de petits fachos…

    Tous les taulards ne sont pas des saints, bien sûr, mais si l’on considère que le statut démocratique d’un pays se mesure à l’aune de ses prisons, on a quelques soucis à se faire…

  18. Ah ben, quel sot je suis!! Si j’avais cliqué sur le nom, j’aurais vu qu’il s’agissait d’un article diffusé dans le Monde Diplo… Ce qui prouve que je ne le lis pas depuis kek zanés (marre de certains articles trop partiaux pour être honnêtes…).

  19. « des convois… extrêmement sécurisés »

    Tu parles Charles, ils font sonner tous les portiques à 50m à la ronde !!!

  20. Intéressant de lire cet article de J.M. Rouillan, là ce n’est pas du vent. Mais dans notre beau pays, la bourgeoisie a toujours voulu mater le peuple…des fois que ces gens-là se prennent pour des citoyens et se mettent à faire des cahiers de doléances ! D’où l’abondance d’épisodes de gendarmes et de voleurs ou des séries Hollywoodiennes à la Télé, histoire de rappeler à tout un chacun que l’ordre règnera coûte que coûte dans les rues de Paris ou de Los Angeles . Ce n’est pas nouveau.
    Exemple Monsieur Thiers après la chute de Napoléon III c’était dans les années 1870, avec les épisodes de la Commune de Paris…qui a fait tirer au fusil contre ceux qui avaient dépavé les rues pour lutter contre… les Versaillais. Heureusement en mai 1968 le préfet de police Grimaud était un modéré (ce n’était plus Maurice Papon). Coincidence ou choix:
    A Versailles aujourd’hui on aime l’ordre. Défense de chanter « ah ça ira ça ira les aristocrates A la lanterne » un chant populaire jadis… La lanterne en 2009 là-bas c’est une résidence de Président !
    Revenant au nucléaire, que notre pays s’y soit engagé dans les années 1960, tout comme le lancement de Concorde, c’est un choix politique (la grandeur de la France), mais en 2009 c’est techniquement discutable et irresponsable puisque il revient à reporter une charge sur les générations futures, celle de l’élimination des déchets à longue période de vie, dont on ne sait où les enterrer. La politique de l’autruche, la tête dans le sable ou alors l’omerta.
    A propos de l’amiante, Papi, je disais que voilà bien un exemple de produit dangereux pour ceux qui sont exposés et qui n’atteindront jamais ce fameux âge de la retraite, vu l’état de leurs poumons. Exemple d’une saga qui a duré et dure peut-etre encore (mais on n’en parle pas au 20 heures):
    Ce fameux Clemenceau orgueil de la Royale, (à juste titre), après avoir, en temps que carcasse à désamianter et découper, été remorqué de port en port. Mais beaucoup n’en veulent pas…Alors dans quel chantier naval se trouve-il actuellement ? En occident, où les industriels doivent respecter les règles de la sécurité du travail des travailleurs ou dans le tiers monde (en Inde) où les gens sont prêts à sacrifier leur santé pour faire vivre la famille ? Qui c’est-y qui va le désamianter ?

  21. mon cher kim ,j’ai été censuré pour mes blagues plutot salaces , je l’avoue !!
    je suis d’accord pour ce que tu dis sur les déchets !
    Mais j’en reviens à l’effet du CO2 et on ne peut pas séparer les 2 phénomènes !
    On ne peut pas , ACTUELLEMENT, supprimer les désastres du CO2 sur le réchauffement climatique uniquement par des éoliennes , le solaire ….etc je le répète DANS LE MONDE ENTIER !
    Nous ne pouvons pas raisonner en regardant notre nombril national !
    Je le redis , je suis CONTRE LE NUCLEAIRE , d’un point de vue sécuritaire ,si le réchauffement planétaire n’ était pas en pleine accélération !
    Les VERTS fortement sympas , il est vrai , disent il faut consommer moins ce qui revient à dire  » y a k !  »
    et les chinois les autres pays dont j’ai déja parlé ????
    A travers le dialogue que j’ai lu attentivement , le savant « ANTI- NUCLEAIRE  » ( je dis bien ANTI-NUCLEAIRE ) convenait que compte tenu de la situation , il faudrait fournir à la Chine , au moins une centaine de centrales nucléaires , car ouvre à peu prés une mine nouvelle de charbon par semaine !!!

  22. Pauvre socialisme. La doctrine, déjà pas bien belle, se retrouve actuellement incarnée en France par un parti décati et fossilisé dans ses querelles intestines, et les cadres qui sont sensés porter les idéaux blumesques et jaurèsiens se tapent les uns sur les autres dans la plus parfaite zizanie digne d’un album d’Astérix. En parallèle et comme si cela ne suffisait pas, l’étau se resserre sur le petit Julien.

    Or donc, l’ourson Dray semble bel et bien avoir tapé dans le pot de miel, et s’est fait choper la patte encore dedans, les babines recouvertes de l’épais liquide sucré.

    Le plus surprenant, finalement, est la relative légèreté avec laquelle l’ensemble des médias distribuent l’information. Dray a, semble-t-il, quelque peu détourné des fonds, et aurait aussi bénéficié de prêts plus ou moins louches de la part d’amis financièrement très à l’aise ou en tout cas pas à 5000€ près.

    La défense de Julien est relativement simple : comme il n’y a pas d’inculpation, c’est qu’il est innocent. On ne peut pas lui reprocher de rappeler un des fondements d’un Etat de Droit : après tout, il n’y a pas encore eu de mise en examen officielle. Mais ça reste tout de même bien faiblichon.

    En effet, on peut tortiller les faits comme on veut, on peut assembler les tuyauteries les plus complexes pour complexifier les trajets financiers d’associations paravents vers les comptes personnels d’un élu, il n’en reste pas moins cette information consternante : le petit Julien a perçu 1 631 417 euros.

    Ici, évidemment, je pourrais commencer à lui taper dessus en faisant simplement remarquer le décalage immense qu’il peut y avoir entre lui et les personnes qu’il veut représenter (la classe ouvrière et la classe moyenne, essentiellement) ou entre ses revenus et ceux des gens qu’il côtoie (plus proches de 20.000 euros que de 1.600.000). C’est vrai qu’il y a quelque chose de gentiment hypocrite à vouloir taper sur les riches alors qu’on est soi même assez loin de la pauvreté…

    Mais au-delà de cette remarque, je voudrai surtout pointer le fait que ce genre d’affaires ne représente, finalement, que la partie émergée de l’iceberg.

    Comment imaginer une seule seconde que les autres cadres n’en croquent pas ?

    Comment imaginer une seule seconde que l’engagement dans les partis et le seul travail au sein des structures publiques et parapubliques expliquent les millions déclarés des uns et des autres lors des présidentielles ? Par exemple, Ségo paie l’ISF et on se souvient que Sarko avait mentionné près de 2 millions d’euros d’assurance vie dans son patrimoine…

    Non, il n’y a pas de doute : la corruption, le détournement de fonds, les amis « qui aident » sont bel et bien présents dans cette Vème République finissante dès que des enjeux politiques existent. Evidemment, on pourra toujours me reprocher de tomber dans touspourrisme facile, mais le lecteur réfléchi comprendra ici qu’il s’agit d’une simple constatation de bon sens : pour arriver à se faire connaître de nos jours, pour asseoir son influence, il faut, par construction, se laisser corrompre.

    La collusion est maintenant en effet tellement avancée entre l’Etat et les principaux grands groupes capitalistes (ou, disons, « capitalistes à la française »), les papouilles sont si fréquentes et si enamourées entre le secteur public et le secteur privé, les subventions, aides et arrangements fiscaux sont tellement inclus dans la vie de chaque citoyen français que, de fil en aiguille, nous avons tous, à un moment où un autre, bénéficié ou favorisé cet état de fait.

    En réélisant des types comme Juppé, en favorisant le maintien dans la vie politique de personnages comme Dray, en adoubant de sondages ou de votes favorables des populistes et des xénophobes comme Mélenchon, ou des magouilleurs chafouins comme Pasqua, chaque Français a, un jour, favorisé la gangrène du système. Les affaires se succèdent et rien ne change alors que, pourtant, la justice passe, les citoyens votent et les journalistes font leur travail, même si péniblement et épisodiquement. Pendant ce temps, le poisson pourrit par la tête. Si les administrations et les fonctionnaires de la base sont très loin d’être corrompus, et s’ils constituent en fait ceux-là même qui ont le plus à souffrir de cette gangrène, il n’en demeure pas moins que la tête de l’Etat s’enrichit tous les jours un peu plus, sur leur dos et sur le dos de leurs assujettis.

    Ainsi, on « découvre » régulièrement des affaires comme le Karachi Gate, dernière en date…

    Et la raison fondamentale en est simple : chaque votant a, à un moment ou l’autre, cette croyance fermement ancrée en lui qu’il va pouvoir gagner quelque chose du système. Que ce soit par les allocations, par les niches fiscales, par les réductions de ceci ou de cela, que ce soit par les accointances et les connaissances (« Je connais le fil du député, je le connais, il me connaît, etc…), que ce soit par arrangements légaux ou pas entre les entreprises du privé travaillant pour le public ou l’inverse, tout le monde, à un moment ou l’autre, est persuadé de gagner.

    La réalité, évidemment, est mathématiquement plus sombre : l’écrasante majorité y perd, seule une petite partie s’en sort plus que largement. Pour faire fonctionner le système, il faut d’un côté des incitants, des discours démagos et lénifiants, et de l’autre, l’illusion que chacun pourra y trouver son compte.

    En France, la perpétuation de cette illusion par les politiques aura été portée au rang d’art délicat, et la classe politique actuelle est probablement à la fois la plus corrompue et la plus cynique que la France ait connue. D’ailleurs, le sentiment de l’augmentation de cette corruption progresse d’années en années…

    La politique c’est une affaire de tripes, c’est pas une affaire de tête, c’est pour ça que moi quand je fais une campagne, je ne la fais jamais pour les gens intelligents. Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse. (…) Les cons sont majoritaires, et moi j’ai toujours été élu par une majorité de cons et ça continue parce que je sais comment les « engraner », « j’engrane » les cons avec ma bonne tête, je raconte des histoires de cul, etc… ça un succès de fou. Ils disent, merde, il est marrant, c’est un intellectuel mais il est comme nous, quand les gens disent « il est comme nous » , c’est gagné, ils votent pour vous. (Georges Frêche)

  23. hélas et lasse!
    Nos cons patriotes sont à tirer par les idées Frêches ou pipes-all font que la polie tique participant au spectacle grand guignol con- forme les veaux et les mous tond. belle ampahie!

  24. Agir maintenant

    Il n’y a désormais plus aucun doute, la dictature s’installe. Le formidable outil de résistance que constitue internet sera très vite entre les mains des Etats, sous la gouverne des Etats-Unis. Lorsque l’on regarde quelques années en arrière, on constate que toutes les lois votées après les attentats du 11 septembre vont dans le sens d’une mise sous surveillance globale des individus, avec une disparition progressive de la liberté d’expression, et l’entrée en vigueur du « présumé coupable » en remplacement de la présomption d’innocence.

    La capacité technique de contrôler les individus est aujourd’hui si complète (puces RFID, vidéo surveillance, Hadopi, lois anti-terroristes, numérisation des supports de communication) qu’elle rend possible l’établissement d’un régime totalitaire si coercitif qu’il sera pratiquement impossible de le renverser. L’urgence pour les gouvernements de légiférer sur la surveillance va de pair avec la montée du chômage et de la colère, qui justifieront dans quelque temps cette législation. Il ne fait aucun doute que l’augmentation de la misère favorisera la violence, et que la nécessité de faire respecter l’ordre public passe par le contrôle des moyens de communication.

    Lorsque le moment sera venu, ce qu’on pourra désormais appeler la « police de la pensée » sera aux trousses de tous ceux qui résistent, et qui seront appelés « terroristes » par la propagande gouvernementale. Cette police tentera de repérer et d’anéantir toute possibilité de rassemblements, de partage d’informations, d’actions organisées et préparées de résistance citoyenne.

    Mais tout n’est pas perdu. S’il est vrai qu’il faut dès maintenant s’inquiéter et se préparer à l’anéantissement de notre liberté d’expression, il faut avant tout profiter du temps qu’il nous reste pour nous rassembler, et préparer la suite. On voit bien, à la précipitation des Etats, que ce soit au niveau de l’économie ou de la diplomatie, de la justice ou des médias, qu’ils ne sont pas encore prêts à instaurer la nouvelle gouvernance qu’ils désirent. Il s’effectue une sorte de course à la mise sous tutelle de tous les pouvoirs entre les mains de quelques uns qui, malgré la haute opinion qu’ils ont d’eux-mêmes, restent avant tout des êtres humains ; ce qui signifie qu’ils veulent tous une part du gâteau, quittes à perdre du temps en négociations diplomatiques.

    Internet sera contrôlé, mais ne disparaîtra pas. C’est un moyen de propagande et de surveillance trop essentiel. Même si ils doivent prendre le risque de laisser quelques portes ouvertes sur le web. Portes dans lesquelles la résistance pourra s’engouffrer. Mais attention, les hackers de la police sont au moins aussi redoutables que ceux de la liberté, et l’anonymat des pirates du web peut être une source d’instrumentalisation non négligeable. L’idéal serait dès maintenant de prévoir une sorte d’hébergeur alternatif, capable de se brancher et de se débrancher au réseau principal sans que les gouvernements aient le temps de le localiser ; ou de minuscules serveurs peu puissants, très cryptés et mobiles, ou chaque info passe d’un utilisateur à l’autre, et s’efface dès qu’elle est transmise.

    Pour le reste, le plus raisonnable serait de se préparer dès maintenant à retourner aux vieilles méthodes d’information, et de commencer à former un réseau capable d’éditer sur papier, et de faire circuler l’information par voie (ou voix) humaine. Les « repaires » d’une émission comme celle de « Là-bas si j’y suis » pourraient être les bases locales de l’information, et seraient chargées de faire descendre et remonter les informations.

    Il faut également étudier dès à présent tous les recours juridiques légaux capables de mettre en difficulté les gouvernements, sur leur propre terrain : celui de la contradiction juridique avec les fondements de nos démocraties. Le transfert de la démocratie vers la dictature ne se fera que par l’intermédiaire légal, et il se trouvera inévitablement des failles sur ce chemin. La constitution a déjà été modifiée, et sont les prémices de la mise en accord de celle-ci avec la constitution suivante. Le devoir de tous les juristes qui s’offusquent déjà des incohérences de ces modifications (comme l’article concernant la responsabilité du président et la procédure de destitution) est de faire la lumière sur ces sujets.

    Les hommes politiques, députés et sénateurs, ont également la possibilité de se désolidariser de la politique telle qu’elle est menée, et seront jugés par l’Histoire pour leur inaction. Nombreux sont ceux qui, au sein même de la majorité, ont compris le sens des réformes, et ne les désirent pas. Mais il faut qu’ils sachent que ce qu’ils croient être leur impuissance à changer le cours de l’histoire n’est que lâcheté. Et ce même s’ils n’ont rien de mieux à proposer. Il faut qu’ils sachent que leur opposition massive à l’établissement de ce « nouvel ordre mondial » peut avoir un retentissement majeur dans le monde tout entier, et que les peuples les en remercieront.

    Les journalistes, tant qu’ils ont encore officiellement le droit de s’exprimer librement, doivent faire fi des injonctions et des recommandations tacites de leurs employeurs (la « déontologie »), et établir clairement et publiquement les pressions dont ils font l’objet. Ils doivent être, ou redevenir le média du peuple, et non pas celui du gouvernement.

    Quand tout ceci aura échoué et que tous les secours de la démocratie auront lâché prise, il ne restera plus que nous, les masses. Vivants non seulement sous la contrainte, mais aussi dans la peur.

    Se réunir sera un délit, exprimer son désaccord une trahison envers l’Etat, combattre pour la liberté un crime. Nous n’aurons alors plus que le choix de la violence, ce qui permettra à l’Etat d’y répondre, et ainsi de justifier l’établissement d’un nouveau système.

    E t celui-là, il sera difficile d’en réchapper. La puce RFID sera imposée à tous, l’esclavagisme sera rétabli de fait, le capitalisme s’effondrera de lui-même, et un nouveau système collectiviste sera mis en place. Il sera impossible de faire un geste sans qu’il soit suivi, analysé, jugé puis sanctionné. La torture sera permanente, aussi bien physiquement que mentalement. Le système sera parfait : nous ne serons alors plus des hommes.
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/agir-maintenant-54479

  25. @papi
    100 centrales pour la Chine, pourquoi pas ?
    Mais la Chine n’est-elle pas capable de se débrouiller sans les techniciens venus d’ailleurs ?
    Et d’ailleurs les Chinois ont beau jeu de rappeler aux occidentaux que par tête d’habitant chacun de nous rejette bien davantage de CO2.
    Nous sommes bien d’accord qu’il faut beaucoup d’électricité pour éclairer les villes la nuit, pour éclairer les bureaux le jour, pour se chauffer l’hiver et faire sa cuisine etc…
    Celà s’appelle la société de consommation. Par chez moi on vient d’installer de magnifiques containers à poubelles un bleu, un jaune, un vert…le paysage en est tout changé et les animaux errants n’ont plus d’endroit où aller fouiller. Société de consommation et de croissance oblige.
    Tout celà en toute transparence, pas comme les déchets nucléaires.
    Mais pour le nucléaire, qu’a t-on prévu comme stockage de déchets, sous quelle commune va t-on creuser ? -à moins que celà ne soit dans l’océan, dans quelle fosse marine ?et à quelle profondeur va t-on les enfouir ?

  26. mon cher kim,mais je suis tout à fait d’accord avec toi !!!!!!!!!!
    mais alors que faire ??????????
    j’essaye de ne pas me laisser aller à mes seules critiques et mes folles espérances !!!! ( pas pour moi !!, je ne serai plus de ce monde ), mais pour les futurs habitants de cette planète !!
    j’essaye une approche pragmatique du sujet !
    pace e salute , amicu !

  27. Comment faire sans électricité ? Ou moins d’électricité ? Vivre en communauté pour faire des économie ? Mettre ma guitare électrique à la poubelle et reprendre un vieux poêle pour cuisiner. En France on fait au maxi 20% d’énergie renouvelable (il me semble). En Allemagne, joyeux pays vert, la Ruhrgebiet est pleine d’usine à charbon (revers de la médaille écolo ? Alors soit on décroisse, soit on pollue ?

  28. Vivre avec moins de consommation d’énergie il faudra bien y arriver. Isolation thermique…sans doute que ça fait marcher le business. Les voitures à 5 places qui circulent, plutôt embouteillent les villes, avec une personne à bord, est-ce normal et durable ? Contraints ou forcés, les 7 milliards d’humains, vont devoir se rapprocher pour économiser l’énergie/ voir se tenir au chaud (comme les manchots empereurs dans l’Antarctique-je rigole)!
    A Paris on peut prendre le métro ou le RER-il y fait chaud en plus- mais pour ceux qui refusent les transports en commun, n’y a t-il pas de solution ?
    Un exemple aux USA / dans la métropole de Los Angeles une voie est réservée aux seules voitures à plusieurs passagers (car pool), ça demande un peu d’organisation, mais les employeurs s’y prêtent volontiers qui affichent les offres/demandes de transport journalier.
    Circuler avec une petite voiture plutôt qu’une grosse me parait être une solution…la mienne dont je suis satisfait ayant acheté une Fiat 600.
    On peut aussi le dimanche aller chercher les croissants et le journal à pied plutôt que de sortir la caisse qui pèse 1 tonne, de son garage, faire tourner le moteur au ralenti en fermant le portail, et réveiller les voisins en claquant la portière etc…
    Il y a plein d’idées mais il me semble que à l’ère du caddie (R)
    plein à craquer et de la peur de manquer bien de chez nous, il faudrait que chacun se sente responsable de ses décisions et fasse un effort de limitation de sa fringale d’énergie.
    La croissance dont on nous rebat les oreilles, est surtout celle de la population mondiale, les ressources d’énergie y compris dans le nucléaire étant finies dans un avenir , il va falloir prendre des décisions et peut-être faire bouger les politiques.

  29. c’est vrai, populace à sion ou aux states et ailleurs!
    Va falloir prendre des scissions pour peu être et faire bouh!
    j’ai les poly-tiques qui collent au caca-rente!

  30. salut kim !
    Absent une semaine et je vois que le ciel au dessus de notre beau pays sera pur et gavé d’ oxygène !!…. gràce auquel nous n’aurons plus aucun soucis d’ un effet de serre qui s’arrêtera à nos frontières !!! les chinois et les allemands et les autres peuvent continuer leur énergie  » charbonnière  » !! il faut continuer à aller acheter nos croissants à pieds !
    amitiés !

  31. LE NUCLEAIRE EST UN FLEAU CERTES RESTE QU’IL FAUT OUVRIR LES YEUX PRODUIRE DE L’ENERGIE NOUS DEMANDE DU NUCLEAIRE A MOINS DE CE LANCER DANS DES CHAMPS D’EOLIENNE OU DE PANNEAUX SOLAIRE QUI NE PLAISENT PAS NON PLUS PUISQUE CELA GACHENT LE PAYSAGE ET VIVRE SANS ENERGIE CES IMPENSABLE A L’HEURE ACTUEL ALORS POUR ETRE CREDIBLE AU NON NUCLEAIRE DITES OUI AU CHAMP DE PANNEAUX SOLAIRE