Lecteur vidéo

Faire un don

Faire un don

Envoyer l’article par mail
Télécharger le .torrent

Fichier indisponible pour l’instant

Qu’est-ce que le Torrent ?

Grâce à Bittorrent vous pouvez télécharger et partager la vidéo que vous êtes en train de visualiser.

SAMEDI SOIR CHEZ LES JEUDI NOIR

Publié le | par

« UN TOIT POUR MOI » : SCÈNE INÉDITE

En marge de la diffusion de notre documentaire « Un toit pour moi! » sur France 4, nous vous proposons de découvrir quelques scènes qui n’ont pas été montées dans le film de 52 minutes. Il ne s’agit pas de censure, mais d’un choix, cornélien mais délibéré, des réalisateurs. La durée, forcément limitée, et la dynamique de narration ne nous ont pas permis de loger certaines séquences. Ce serait dommage de les jeter à la poubelle. LaTéléLibre est le lieu tout indiqué pour vous présenter ces scènes inédites.

Au 24, rue de la Harpe ( Paris 5), une dizaine de jeunes étudiants et précaires occupent un immeuble du CROUS depuis le mois de janvier dernier. Ce bâtiment est géré par le CROUS depuis les années 60. Centre de soins pour les étudiants, il est fermé depuis 2004. Selon le collectif, 136 000 logements seraient ainsi non occupés à Paris depuis plus de 2 ans!
Jeudi noir, collectif des « jeunes galériens du logement », est super organisé. Avant de passer à l’action d’occupation du lieu, ils font des repérages plusieurs mois à l’avance. Ils organisent des petites actions comme débrancher l’alarme et voient s’il y a une intervention. Ils savent parfaitement agir pour rentrer dans les lieux sans être vraiment hors la loi. Dans le bâtiment du CROUS, ils avaient déjà une ligne téléphonique avant même que la police ne soit au courant de leur présence. Depuis, ils ont installé le Wifi dans l’immeuble.
Les occupants ont une caisse commune dans laquelle chacun met 80 € (40 pour l’avocat / 40€ pour les charges).

John Paul Lepers et Karine Niego

Voir le site de Jeudi Noir

Voir aussi une video sur l’Express.fr lors d’une visite de Benoît Hamon, porte-parole du PS.

Voir aussi notre reportage sur l’immeuble lors d’une visite de Daniel Cohn-Bendit:

DANY LE VERT CHEZ JEUDI NOIR

RÉQUISITION DE LOGEMENT VIDE La crinière vire au gris, mais l’écharpe est aux couleurs d’Europe Ecologie. Daniel Cohn-Bendit, en campagne pour les Européennes, était de passage le 19 février dans un squat, rue de la Harpe. Le CROUS, propriétaire des lieux, a décidé d’attaquer ses “réquisitionneurs” … [suite…] Publié le 7 mars 2009

Un toit pour moi !

Documentaire de John Paul Lepers et Henry Marquis

Montage: Smaïn Belhadj

Production ON Y VA ! media • (2009)• 56′•

Les rediffusions sur France 4 Mercredi 15 avril à 00h30, Dimanche 19 avril à 13h30

En diffusion sur LaTéléLibre et Dailymotion à partir du lundi 13 avril


Partager cet article

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Les commentaires (68)

  1. On est dans un système de politique sociale « réparatrice »…. (quand j’appelle le 115, on me renvoie vers les assos, type « jeudi noir »… le comble!) c’est la même chose partout en Europe, l’état n’a pas de réelle politique sociale… sauf dans les pays scandiaves qui eux, ont adopté un système universaliste et là -bas, ça fonctionne..

    En europe 1% du PIB est consacré à l’action sociale, 40% à la politique agricole commune!!!

    quant aux pays anglo-saxons depuis Reagan et Tatcher c’est la cata!

    Bel exemple, cela dit ,de désobéissance citoyenne très , beaucoup même, justifiée!!!

    Merci LTL ça aurait pu (dû) aussi passer sur France 4!… je sais , le temps, choisir, pas facile…

    A lire : « la Métamorphose de la question sociale » de Robert Castel

  2. En effet, c’eut mérité de figurer dans le reportage… Mais bon ! LTL est idéale pour ne pas perdre ces moments d’entraides qui font honneur à notre jeunesse !
    Oui, je dis bien honneur. Car si j’étais le père de l’un de ces étudiants, je serais fier de lui et de son engagement ! Bravo les enfants, et continuez à mettre les puissants devant leur contradictions et ne baissez pas les bras ! Regardez ! Même le directeur adjoint du CROUS n’est plus très sûr de lui quant à la démarche à effectuer… Peut-être qu’un jour vous arriverez à convaincre l’autre grenouille de bénitier à grande bouche ?

  3. Quand j’étais étudiant, au tout début des années 80, j’avais bénéficié d’un logement en cité u. C’était pas la plus géniale, mais pas la plus pourrie non plus (même si les bâtiments les plus vieux étaient très limites…). Une vie de quartier, très cosmopolite, où j’ai pu découvrir d’autres cultures, tissant des relations avec tous ces étudiants venant des autres continents (libanais, vénézuelien, nigérian, marocains, tunisien, algériens, français originaires de nouvelle calédonie, de tahiti, de la réunion, allemands, anglais, etc…) ne rentrant pas chez moi tous les week-ends, puis même plus pour la totalité des vacances (par choix, ayant la chance d’avoir des parents peu fortunés mais extraordinaires!!).

    Mais au bout de trois ans, j’ai préféré m’installer avec deux autres potes dans un appartement (f3) pour une somme inférieure à celle que coûtait ma chambre en cité u, avec l’immense possibilité de cuisiner, et donc de manger autre chose que le rata proposé par le RU. A l’époque, les allocs logement pour les étudiants n’existaient pas. Puis j’ai pu obtenir un poste de pion, de maître d’internat, avec un salaire conséquent (pour un étudiant)… et là, alors que j’avais maintenant de l’argent, je pouvais obtenir des allocs logement!! Un comble pour moi!! Quand j’avais pas de fric, aucune possibilité d’habiter un appart sans se mettre à plusieurs (chose courante à l’époque), et maintenant que j’avais un revenu décent, je pouvais bénéficier des aides de l’état!! Je ne les ai jamais réclamées, estimant ne pas en avoir besoin, et pensant (bêtement) que mes allocs pourraient ainsi permettre à quelqu’un d’autre, plus nécessiteux.

    A l’époque, les étudiants n’étaient pas bien lotis, mais on se débrouillait… La conditions des étudiants actuels, avec leur nombre qui a explosé, comme le prix des loyers, les exigences des proprios, et le peu d’offres de logements qui existe, est scandaleuse. Même en travaillant (et donc en mettant à mal leur chance de réussite), ils n’y arrivent plus!! Bravo à Jeudi Noir pour leur action.

    A une période de ma vie, j’ai connu la difficulté de suivre des études, bosser en intérim, et payer un loyer (en sous-loc), et il m’est arrivé de me contenter par périodes de repas composé de chocolat chaud, baguette, et beurre, certains jours… et d’aller manger à droite et à gauche chez des amis, les autres jours (heureusement)…. mais c’était rien à coté de la précarité de beaucoup d’étudiants actuellement.

    Ce n’est pas normal. De toute façon, il est n’est pas normal qu’on ai laissé filé les prix des loyers à ce point, que l’on paye plutôt au prix fort des chambres d’hôtel insalubres à des familles plutôt que des apparts trois fois moins chers (à qui profite cet argent de l’état?… j’ai beau cherché, j’ai souvent vu le problème exposé, mais les bénéficiaires de cette gabegie, jamais!!…), que l’on laisse des logements inoccupés en pleine crise, qu’on refuse d’appliquer la loi concernant la réquisition des logements vacants…

    La très grande majorité des précaires, contrairement à ce que véhiculent les medias autorisés, ne cherchent pas à vivre des subsides de l’état sans rien faire, ils ne demandent pas mieux que d’avoir les moyens de vivre d’un salaire sans rien demander. Seuls les nantis et les imbéciles pensent ça, ceux qui ont approché la galère savent que c’est beaucoup plus faux que vrai… Bravo à JPL et à LTL d’aborder le problème, j’attends avec impatience votre reportage.

    Au fait, JPL, pas trop difficile de se garer avec un camping car en pleine ville ;-) !!

  4. Cazo ! Toi aussi tu étais un adepte des p’tits-dèj’ du soir ? Que de souvenirs… Une bonne baguette de la fournée du soir pour 1,50 F, la petite casserole de lait sur la plaque électrique (interdite), et une plaquette de beurre ½ sel qu’on garde sur le rebord de la fenêtre… Le paradis !

  5. Euh… Gwen, mon Ami… sans être croyant… si le paradis existe, et que c’est ça, je veux bien voir la pub pour le purgatoire et l’enfer :-) !!

    Plus sérieusement, ce fut court, j’ai connu d’autres galères de logement, par exemple quand je travaillais comme saisonnier 6 mois/an et que je passais les premièrs mois dans une caravane sans chauffage, sans toilettes (elles étaient à 25m), et sans eau chaude pour les douches… C’est là que j’ai découvert qu’on pouvait prendre une douche avec 1,5 l d’eau, en mettant une mini-palette au dessus des chiottes à la turque!! suffit juste que l’eau soit bien froide ;-) !!!

    J’ai aussi passé une estive dans une maison d’altitude, sans électricité, avec de l’eau captée à partir d’une source et disponible à un robinet sous la maison, et quand il fallait aller aux toilettes, il fallait prendre une pelle et s’éloigner sacrément… Mais bon, tout ça c’est de la gnognotte, parce que quelque part je l’ai accepté, je l’ai pas subi comme d’autres… suffit juste d’écouter les anciens, ceux qui ont connu la pauvreté autrefois, l’après-guerre, et de regarder autour de soi aujourd’hui…

    Franchement, malgré tout, j’estime avoir eu plutôt de la chance par rapport à beaucoup d’autres!! Et je ne regarde que mes concitoyens… si on change de pays, et encore plus de continents, on a toujours été des gâtés pourris par la vie, même dans les moments « difficiles »!

  6. Tout le monde veut etre étudiant alors qu’on manque de plombiers, de boulangers, d’infirmiers de cuistots, de platriers etc etc … un coiffeur gagne mieux sa vie qu’ un medecin !!! allez les cloches sonnez sonnez !!!!

  7. C’est ça rantanplan, continue à dire n’importe quoi!! Un coiffeur gagne moins bien sa vie qu’un médecin, faut vraiment être complètement déconnecté de la vie réelle pour soutenir le contraire… et quand j’entends un médecin dire qu’il aurait mieux fait d’être plombier, je me marre!! Certes, les plombiers, comme d’autres artisans, gagnent mieux leur vie que pas mal de gens qui ont fait des études, mais les conditions de travail ne sont pas les mêmes… Et aux maldives, c’est curieux, on croise plus de médecins que de plombiers!! ça se voit que dans ton entourage tu ne fréquentes pas d’ infirmières (salariées), car tu saurais combien elles gagnent pour un boulot où très souvent tu fais des nuits, tu travailles le week-end, etc… En plus, entre efectuer ces métiers en tant que salarié ou en tant qu’artisan, c’est le jour et la nuit!! Et boulanger, tu parles de quel?… Celui qui enfournes de la pâte congelée, ou celui qui se lève 6 jous sur 7 à 3h du mat’ pour faire du pain?… Quand aux plâtriers, tu peux me dire dans quel ils sont à la retraite?… Alors, quand on a jamais exercé aucun de ces métiers pour vivre, qu’on ne fréquente aucun des gens qui font ces métiers, on raconte pas n’importe quoi… Nous sommes peut-être des cloches, mais toi tu sonnes faux à longueur de temps!!

  8. Je connais des artisans : plombiers, mécaniciens, cuisiniers..qui ont été étudiants et qui n’auraient pas trouver de boulot sans leur bac + 2 ou +3

    Les filières d’apprentissage sont bouchées et le temps de l’apprentissage/compagnonnage chez un bon artisan, qui débouchait sur un emploi stable, après une solide formation…Rantanplan…c’est FINI !!!

    Sors de ton bunker…les allemands sont repartis…!

  9. c’est pas de ma faute si le bac est bradé et que qu’il faut tout réapprendre en 1ere année pour moi Bac + 3 ou 2 c’est pas pas des étudiants je considère la statut d’étudiant à partir de Bac + 4 ou 5

    arrete tes conneries une médecin c’est 23 €euros pour une consultation d’une 1/2h le coiffeur c’est 50 € /heure et en plus il a plusieurs clientes en même temps sous le séchoir, une coupe homme c’est 20 € et souvent les gens payent en liquide donc au black !!! et je te parle pas des infirmières !!!
    mais tu dois habiter la campagne et ta femme, toi et gosses vous n’allez jamais chez le coiffeur c’est maman qui tond la famille et le chien !!!
    si le médecin se ballade aux maldives ou qu’ils font du golf c’est pour leur statut social et surtout les cadeaux qu’ils reçoivent des labo pharmaceutiques quand ils ont bien prescrit une honte !!! incompétance et abus de bien sociaux !!
    Ici le moindre plombier de 45/50 ans a sa villa + piscine et parfois le bateau avec son anneau au port …..

  10. Comme d’habitude nos merveilleux amis éructent quelques phrases se voulant êtres des vérités absolues….

    Oui Rantanplan , certains médecins généralistes gagnent moins qu’un bon coiffeur …Un médecin généraliste….Tout dépend de la région dans laquelle il exerce sont métier. on compte par exemple deux fois plus de médecins dans le Sud que dans le Nord de la France . Chez les infirmières , la différence est encore beaucoup plus élevée.
    L’Allier est désertée par les médecins à tel point que l’Uncam a majoré les honoraires de 20% (pris en charge par l’Assurance maladie) pour encourager les médecins a venir s’installer dans la région . C’est loin d’être le seul cas , trouver un médecin généraliste en Normandie sans prendre rendez-vous 3 mois au paravent tient du véritable exploit !

    Il ne faut pas sortir de la cuisse de Jupiter pour comprendre qu’un médecin généraliste travaillant dans la région Parisienne ou A Marseille finisse par moins bien gagner sa vie qu’un généraliste travaillant dans le Massif Central ….

  11. « Les filières d’apprentissage sont bouchées et le temps de l’apprentissage/compagnonnage chez un bon artisan, qui débouchait sur un emploi stable, après une solide formation…Rantanplan…c’est FINI !!! »

    Tout dépend de la formation….Un artisan charpentier , tonnelier , maçon , ébéniste , cuisinier … Trouvera toujours du travail , ce n’est pas pour rien que l’artisanat est le premier employeur de France.

  12. J’ai connu une coiffeuse qui s’est pris un redressement fiscal de 450 000 francs. Les agents du fisc s’étaient discrètement planqués devant son salon et ont compté les entrées sur une certaine période. Ils ont ensuite comparé avec ce qu’elle déclarait.
    Même chose avec un proprio de restaurant : ils se faisaient passer pour des commerciaux qui venaient là manger le midi et ils comptaient tout aussi discrètement le nombre de plats servis. Et lui, il s’est pris 220 000 francs.

    J’ai saisi un reportage une fois à la télé où il était question d’une personne qui tenait un restaurant et qui a vu débouler le fisc. Cette femme se crevait je ne sais plus combien d’heures par jour pour tenir son restaurant. Ils l’ont emmerdé avec des histoires de mesures de verre, je ne sais plus de quoi il retournait au juste, enfin des conneries de détail. Elle qui était courageuse mais qui ne connaissait pas les  » détails  » de sa profession, ils ne l’ont pas loupé : 150 000 euros ! Elle a dû vendre son restaurant et son logement attenant pour rembourser et elle s’est retrouvée au RMI.

    A noter que les deux premiers cas, des particuliers de ma ville d’origine, sont toujours bien en place.

  13. ah c’est ce que je dis !!! et l’autre Kazo et sa mobylette ils croient tout savoir dans leur bulle de gauchistes invertébrés …
    la meilleure formation c’est la formation en alternance ou sur le tas …. tous ces profs plus nuls les uns que les autres des moyens toujours des moyens pour des résultats en dessous de la moyenne mondiale avec un budget colossal ou abyssal qui irait mieux ! merci Monsieur Gloupss pour votre lucidité
    y ades fautes mais elles sont volontaires c’est de l’ecrit parlé !!! j’éructe quoi !! lapsus volontaire!
    enfin si tu veux ne jamais parler Anglais ou ne rien connaitre à la musique prend un prof de l’éducation nationale !
    sonnez les cloches sonnez !!!

  14. non, non, les filières d’apprentissage ne sont pas bouchées… les lycées pro et les CFA fonctionnent très bien au contraire et permettent d’ouvrir assez rapidement vers des emplois chez des petits patrons, des artisans, impliqués et sérieux…

  15. Comment ont ils put présumer qu’elle fraudait le fisc juste en comptant le nombre de ses clients(es) qui rentaient dans son salon de coiffure ? Entre une simple coiffure pour homme et une teinture un brushing une coupe de cheveux spéciale , les produits spéciaux fournis c’est bizarre ….

    Des agents du fiscs comptant le nombre de plats servis??!!! Comment ont ils put? Entre les menus , la carte , les vins , le choix des vins , l’eau …Le choix de l’eau …C’est également très bizarre ! Seulement à l’heure du déjeuné???Et le soir non…Pas de repas le soir…? C’est quoi comme restaurant?

    Ils l’ont emmerder juste pour une question de mesure de verres? C’est là aussi très étrange ! Toute brasserie vendant de l’alcool , se servent de doseurs ! Un Ricard …Une dose…Un rhum…Verre à rhum…La bière étant versée dans des verres gradués….Qui plus est en mettre un peu plus relève d’une mauvaise gestion ou servit plus généreusement parce qu’il s’agissait d’habitués devenus des amis….De là à la mettre en redressement fiscal juste pour cette raison…C’est suspicieux!

  16. Bon, je vois que certains ici confondent avoir un salon de coiffure et des employés, être artisan plombier, et être salarié… En plus, pas de pot, pour ce qui est de la profession de coiffeuse, j’ai deux personnes de ma famille qui l’ont exercé, dont une en tant que patronne, dans un salon en plein ville, et l’autre en tant que salariée… Tu veux voir la retraite de celle qui fut patronne?…Et son compte en banque?… En plus, il existe plus de chaînes de salon de coiffure à présent qu’autrefois, donc, question concurrence..

    Par ailleurs, c’est qui ce médecin qui garde son patient une 1/2 heure?…La moyenne des consultations c’est entre 10 mn et 1/4 d’heure, renseigne toi Rantanplan… ce qui fait du 92 €/heure minimum (sans compter les domicile). Et je te parle pas de certains pratiques pour encore mieux se gaver. Et pour ce qui est des maldives, c’est pas les labos, c’est juste un endroit qu’apprécient beaucoup un toubib et sa femme de chez nous, et ils y vont en vacances deux fois par an, sans compter qu’ils se prennent tous les week-end, plus le jeudi, et ne loupent aucune vacances… Pauves médecins!! ils auraient mieux fait de faire coiffeurs pour travailler le samedi de 9h à 19h avec juste une pause sandwich vers 13h…

    Alors oui, il y a des médecins pauvres, et des artisans coiffeurs patrons riches, mais la réalité c’est : (chiffres 2003 : moy annuelle la plus basse pour un médecin généraliste 34 587€, moyenne 68 332€, la plus haute 105 064€/ coiffeur salarié en 2009 (les plus nombreux) : 13 000€ à 17 000€/ an, salaire horaire entre 8.80 et 9.50 € brut). Il faut comparer ce qui est comparable pour ces corps professionnels en terme de représentativité!! On peut être médecin salarié à la sécu ou à la médecine du travail, comme coiffeur à son compte, mais c’est pas les plus nombreux… Bien sûr, chaque coiffeur(se) salari(ée) rêve d’ouvrir son salon… Difficile à estimer, mais certains gagnent 1850€/mois, d’autres déclarent un chiffre d’affaire (pas un bénéfice) de 50 000€ annuel – estimation haute – On voit donc bien selon ces chiffres qu’en très grande majorité, les médecins généralistes gagnent davantage que des artisans coiffeurs!!

    Donc, Rantanplan, avant de balancer tes croyances, fais un minimum d’effort et de recherche, comme ça tu éviteras de te ridiculiser , une fois de plus!!…

    Domino, un redressement fiscal peut porter sur plusieurs années, donc le chiffre de 450 000 francs ne permet pas de faire une évaluation de ce qu’elle gagnait annuellement. Content que tu sois restée ;-) !!

  17. Cécile, là encore, pour les filières d’apprentissages, on ne peut pas généraliser ( ce que j’ ai fait) car les situations sont différentes selon les régions…Dans la mienne, les jeunes ne trouvent pas de « patrons-formateurs » pour leurs stages en alternance..ils doivent parfois se déplacer très loin pour leurs stages, avec en charge leurs trajets …et ça décourage un peu les familles.

    @12 : je ne dis pas qu’un artisan ne trouve pas de travail, je dis que les jeunes dans ma région, qui souhaitent se former comme artisan, ont du mal à trouver des lieux d’apprentissage chez des patrons…

    @9 : Rantanplan…on ne te demande pas à partir de combien d’années après le le bac TU considères qu’on est étudiant…dans cette video, ce qui est en question, c’est comment on se loge après le bac quand on poursuit ses études? de la 1ère à la 10ème année, le problème est le même : la pénurie de logements étudiants !!!

    Bon sang, lisez correctement avant de vous énerver !

  18. Merci d’avoir fait la recherche pour nous, Cazo !

    J’attends le premier qui va mettre en doute tes chiffres…

  19. Et ici on est sensé parlé des problèmes de logement des étudiants, alors pour ma part je ne continuerai pas à débattre sur les salaires respectifs de telle ou telle profession…

  20. C’est un faux débat de toute façon ,les médecins avec leurs 10 années d’étude minimum, font fait partie des personnes arrivant le plus tardivement sur le marché du travail…
    Voir la pénibilité du travail…le jeune médecin diplômé commence sa carrière par des remplacements, des gardes de nuits , les fins de semaines sacrifiées ….Des heures de travail loin de s’approcher des 35H…La responsabilité qu’a un médecin vis a vis de son patient…Et si un médecin même débutant gagne plus qu’un coiffeur confirmé , il me semble que c’est tout a fait justifié.

    @ mobensim Ce n’est pas ce que tu sembles dire dans ton premier message parlant de l’artisanat . Que ta région rencontre des difficultés , c’est désolant mais ça ne fait pas d’elle une généralité.

  21. je ne m’énerve pas du tout Mob… je parle par expérience et sans doute que cela dépend des régions… comme tu le prècises, mais dans ma région , pour l’heure, pas de problèmes pour trouver des patrons formateurs… :)s

    @ Cazo
    merci de recadrer le débat….
    Pour ma part je me demande combien de temps va durer ce squatt ? où cela va-t-il mener?
    il est évident que cette situation se noie dans la politique sociale générale du pays (j’y reviens) , précaire, provisoire, instable… Certains « nostalgiques » comme ce Monsieur y trouvent bien sûr leur compte (peut-être pas que lui d’ailleurs) mais d’autres comme cette jeune femme qui n’a que 160 euros de bourses tiendra-t-elle encore longemps? et tout ça sans doute au détriment de ses études…

    Bon c’est sûr que si l’on prend du large, du moins ceux là ne sont pas à la rue et peuvent tant bien que mal avancer vers leur projet, mais tout cela n’est pas NORMAL dans un pays dit « démocratique »!

    Depuis 1945, la seule loi qui pouvait permettre une considération des besoins collectifs et individuels c’est la loi de luttes contre les exclusions qui date, je crois , de 1998, toujours valable mais qu’on a oubliée au profit d’une idéologie néo-libérale…

  22. @17 – ILs n’allaient pas aller se faire coiffer tous les jours pour savoir ce qui se passait dans le salon. J’imagine qu’ils » évaluent  » grosso modo la fraude compte tenu du prix moyen d’une coupe et du nombre de personnes  » coupés ». Pour le restaurant, il leur suffit de regarder les tarifs sur la carte et d’évaluer vite fait ce qu’il y a sur les autres tables. Quand au troisième cas, il est passé à la télé il y a quelque années, je n’invente rien. Cette femme a eu le fisc sur le dos pendant six mois. Elle a  » fraudé  » par ignorance.

    D’ailleurs, pour plus de précisions, si un contrôleur du fisc passe sur ce site, il serait bien aimable de nous renseigner sur les techniques d’approches qu’il utilise. Juste par curiosité.

    @18 – Cazo, je voulais surtout montrer l’injustice entre les deux premiers et le troisième cas. D’un côté, on fraude volontairement et on s’en sort. Et de l’autre on se fait massacrer pour avoir ignorer des broutilles.
    Au fait, tu les a coupés tes arbres qui avaient pris du gîte ? Il fait un temps pourri par ici, aujourd’hui.

  23. Oui c’est clair et net que certains étudiants galèrent… Bravo Jeudi Noir pour ce que vous faites, et salut à toi directeur du Crous qui les comprend mais porte plainte ( il doit pas bien avoir le choix le bonhomme) . Comme tu dis très justement Cazo (4) la plupart des précaires ne cherchent pas à vivre des subsides de l’état ! J’ai connu des étudiants qui galéraient à un point difficilement imaginable pour moi jusqu’à ce que je les rencontre, c’est à dire au point de vivre toute la durée de leurs études sans savoir comment ils allaient pouvoir manger ou dormir le lendemain; si ces gens cherchaient à vivre des aides de l’état, ils auraient depuis longtemps abandonné leurs études et trouvé une place bien plus confortable…

    Pour parler de mon expérience, il y a 5 ans de cela, étudiante à Lyon, je vivais avec 5 colocs dans 50m2… bon au moins on était pas dehors !! J’avais droit à aucune aide, mes parents touchant « trop » d’argent, mais bon ce que le Crous a ignoré c’est que la plupart de leurs revenus partait dans des crédits foireux aux taux monstrueux… Bon je me plains pas, j’en étais pas au point de cette nana qui vit avec 160 euros par mois… c’est hallucinant que ça puisse exister !!

    Je pense aussi que la situation est bien différente selon les villes, et les problèmes de logement sont puissance 10, si ce n’est plus, à Paris. Mon frère y a habité 2 ans, prof de bio, et avec un salaire de prof il n’a rien trouvé d’autre qu’une coloc avec deux chambres pour 4, alors j’imagine la galère pour les étudiants… Mais bon après y a des villes moyennes où la situation est très différente, où on trouve des studios pour 300 euros par mois… Mais je pense pas que les bourses varient selon les villes ??!!!

    Rantanplan, comme on t’a déjà répondu, pour moi aussi un étudiant l’est à partir de bac +1

  24. Colombe, c’est complètement vrai qu’il faut tenir compte des problèmes de logement selon les villes… et aussi en fonction de l’éloignement de son lieu d’étude. Faut comprendre que lorsqu’on a le choix entre un logement à deux pas, même cher et pas terrible, à partager à plusieurs, et un logement mieux, moins cher, mais à 2h du lieu d’étude, ça se discute… On peut éventuellement reprocher à certains de regarder davantage la proximité des lieux autres que ceux dans lesquels ils sont supposés aller pour étudier pour choisir un logement. Mais là encore, c’est pas la majorité ;-) !!
    @ gloupss 23 : C’est sûr!!

  25. @ Domino : J’ai un peu sauvé du mimosa, j’ai abattu les autres (trop dangereux)… Mais je m’en sors bien, les assurances m’ont indemnisé une partie de la tronçonneuse achetée pour faire le boulot moi-même, et même le temps passé à élaguer et débiter, et la mairie a mis gracieusement à ma disposition de grandes bennes que j’ai remplies sans problème (de l’avantage de vivre dans un village!!… en plus de ne pas être obligé d’aller chez le coiffeur toutes les semaines :-) !! )

  26. Si vous connaissiez le nombre de jeunes qui se voyaient , en entrant en fac de médecine, medecin ou chirugien et ce sont retrouvés apres une premiere année et un deuxiéme annés de Fac catastrophiques , dans une école privée pour prépa infirmiere ou un deug !!!! que d’espoirs déçus

  27. Exact Rantanplan… Souvent leur parcours c’est médecine, échec… pharmacie, si échec… biologie, si encore échec… kiné, ou manip-radio, ou infirmier, ou psychomot, etc… Le concours à l’issue de la première année de médecine est une vaste fumisterie, car il privilégie ceux qui ont de la mémoire à ceux qui ont de l’intelligence, et avec les points négatifs, c’est vraiment un mode de sélection qui devrait être abandonné. Certes, tous les modes de sélection ont leur faiblesse, mais celui de médecine est assez navrant. Comme quoi, Rantanplan, il arrive que l’on soit d’accord ;-) !!

  28. Tu voix bien qu’il faut reformer l’école et l’université …je pense même qu’une mauvaise réforme est plus salutaire que le conservatisme actuel! Elle fera bouger les choses et avancer les esprits

  29. Mais Rantanplan, tous les universitaires sont d’accord qu’il faut réformer, mais la réforme qui est proposée ne va améliorer en rien la situation, les carences du système actuel, et va au contraire rajouter d’autres problèmes, creuser les inégalités, et surtout va contraindre les chercheurs en leur imposant les thématiques de recherche et surtout en contrôlant l’avancée de ces recherches, à savoir si au bout de deux ans les résultats escomptés ne sont pas dans le sens attendu par le financeur, par exemple nocivité avérée d’un élément, ils pourront mettre un terme à la recherche, et interdire toute publication, ce qui est dangereux pour l’avenir…

  30. les chercheurs !!! mais on s’en fout ! moi je parle des jeunes qui voudront avoir un diplôme valorisant afin de trouver un job ou entreprendre un carrière qui les épanouira ainsi que la famille qui les accompagnera ….
    les chercheurs c’est quoi le mouvement perpétuel, le tonneau des danaïdes ….un budget recherche oui volontiers c’est normal mais qu’ils laissent travailler les autres …. j’en ai fréquenté au CEA de Saclay , philosophes, babacool et pas mal glandeurs na sachant pas terminer un travail …..

  31. Pas faux rantanplan, pas faux! tous les étudiants ne sont pas effectivement chercheurs…d’ailleurs je pense qu’un contrôle sur l’avancée de leurs recherches ne serait pas le moindre mal…. au moins ils seront ce qu’ils cherchent au lieu de glander…de piller les étudiants et de se faire les étudiantes!!!

  32. Il faut aider, soutenir et agir avec JEUDI NOIR, le DAL, MACAQ, Don QUICHOTTE, DROITS DEVANT !! et Tous ceux qui n’attendent pas que ça tombe tout seul !

  33. oui surtout qu’il ne se privent pas de controler les autres et notament les sujets de thése …..

    Oh que j’aime cette glasnost et cette perestroika
    1° les patrons du CAC
    2° les chercheurs qui ne trouvent pas

    et pour bientot sur cet écran !!!!!!!!!!!!

    les faux pauvres qui profitent de tout au détriment de ceux qui méritent qu’on s’occupe d’eux !!!

  34. Donc dans le montage de France 4 tu as écarté l’essentiel?

    Des dizaines de milliers étudiants en France se prostituent pour subvenir à leurs besoins..

    Taper collocation et regardez les annonces!

  35. Je veux rajouter que le cynisme égoïste, borné , bête et méchant de certains des commentaires aigris que j’ai lu plus avant m’ont donnés la nausée, ils sortent des chiottes où ils auraient dû rester!

  36. j’suis bien d’accord avec BOF… aux chiottes les commentaires bêtes et méchants… et comme dit BOF regardez les petites annonces de collocation, où on trouve des hébergements gratuits pour les jeunes étudiantes en échange de services …

  37. « Des dizaines de milliers étudiants en France se prostituent pour subvenir à leurs besoins..  »
    occupe toi de tes fesses ! qu’est ce ça peut foutre jalouse ! c’est toi qui les a comptés, t’as lu ça dans mickey !

  38. Roland, quand je parlais des chiottes, c’est de toi et de tes semblables que je parlais. Je ne parles pas sous le couvert d’un soit-disant anonymat, toi trou du cul tu sais où tu peux me voir! Je t’attends mais tu ne viendras pas lâche!!!!!

  39. @ BOF : Je viens de voir et d’écouter ton Blues à la machine laver et harmo… EXCELLENT !!!!!!!!!!!!!

    MERCI.

  40. @ BOF ! je n’ai rien usurpé ! mon pseudo c’est Rantanplan et mon prénom c’est Roland et toi c’est BOF, beurre oeufs fromage ….le marché noir pendant la guerre… contre ou avec les allemands c’est selon !!!!
    Alors pour avoir mon IP il faudrait que tu bosses à LTL au moins !! c’est JPL qui va etre content de savoir que LTL menace les posteurs !! si tu es si fort tu n’as qu’a me bannir du site rien que pour voir !!!!! j’en ai rien à foutre et les cyber café c’est pas pour les chiens !!!
    ya qu’un trou duc ici c’est toi !

  41. Par Aimé Césaire,

    Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.

    Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte.

    Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde.

    Le fait est que la civilisation dite « européenne », la civilisation « occidentale », telle que l’ont façonnée deux siècles de régime bourgeois, est incapable de résoudre les problèmes majeurs auxquels son existence a donné naissance : le problème du prolétariat et le problème colonial ; que, déférée à la barre de la « raison » comme à la barre de la « conscience », cette Europe-là est impuissante à se justifier ; et que, de plus en plus, elle se réfugie dans une hypocrisie d’autant plus odieuse qu’elle a de moins en moins chance de tromper.

    L’Europe est indéfendable.

    Il paraît que c’est la constatation que se confient tous bas les stratèges américains.

    En soi cela n’est pas grave.

    Le grave est que « l’Europe » est moralement, spirituellement indéfendable.

    Et aujourd’hui il se trouve que ce ne sont pas seulement les masses européennes qui incriminent , mais que l’acte d’accusation est proféré sur le plan mondial par des dizaines et des dizaines de millions d’hommes qui, du fond de l’esclavage, s’érigent en juges.

    On peut tuer en Indochine, torturer à Madagascar, emprisonner en Afrique Noire, sévir aux Antilles. Les colonisés savent désormais qu’ils ont sur les colonialistes un avantage. Ils savent que leurs « maîtres » provisoires mentent.

    Donc que leurs maîtres sont faibles.

    Et puisqu’aujourd’hui il m’est demandé de parler de la colonisation et de la civilisation, allons droit au mensonge principal à partir duquel prolifèrent tous les autres.

    Colonisation et civilisation ?

    La malédiction la plus commune en cette matière est d’être la dupe de bonne foi d’une hypocrisie collective, habile à mal poser les problèmes pour mieux légitimer les odieuses solutions qu’on leur apporte.

    Cela revient à dire que l’essentiel est ici de voir clair, de penser clair, entendre dangereusement, de répondre clair à l’innocente question initiale : qu’est-ce qu’en son principe que la colonisation ? De convenir de ce qu’elle n’est point ; ni évangélisation, ni entreprise philanthropique, ni volonté de reculer les frontières de l’ignorance, de la maladie, de la tyrannie, ni élargissement de Dieu, ni extension du Droit ; d’admettre une fois pour toutes, sans volonté de broncher aux conséquences, que le geste décisif est ici de l’aventurier et du pirate, de l’épicier en grand et de l’armateur, du chercheur d’or et du marchand, de l’appétit et de la force, avec, derrière, l’ombre portée, maléfique, d’une forme de civilisation qui, à un moment de son histoire, se constate obligée, de façon interne, d’étendre à l’échelle mondiale la concurrence de ses économies antagonistes.

    Poursuivant mon analyse, je trouve que l’hypocrisie est de date récente ; que ni Cortez découvrant Mexico du haut du grand téocalli, ni Pizarre devant Cuzco (encore moins Marco Polo devant Cambaluc, ne protestent d’être les fourriers d’un ordre supérieur ; qu’ils tuent ; qu’ils pillent ; qu’ils ont des casques, des lances, des cupidités ; que les baveurs sont venus plus tards ; que le grand responsable dans ce domaine est le pédantisme chrétien, pour avoir posé les équations malhonnêtes : christianisme = civilisation ; paganisme = sauvagerie, d’où ne pouvaient que s’ensuivre d’abominables conséquences colonialistes et racistes, dont les victimes devaient être les Indiens, les Jaunes, les Nègres.

    Cela réglé, j’admets que les civilisations différentes en contact les unes avec les autres est bien ; que marier des mondes différents est excellent ; qu’une civilisation, quel que soit son génie intime , à se replier sur elle-même, s’étiole ; que l’échange est ici l’oxygène, et que la grande chance de l’Europe est d’avoir été un carrefour, et que, d’avoir été le lieu géométrique de toutes les idées, le réceptacle de toutes les philosophies, le lieu d’accueil de tous les sentiments en a fait le meilleur redistributeur d’énergie.

    Mais alors je pose la question suivante : la colonisation a-t-elle vraiment mis en contact ? Ou, si l’on préfère, de toutes les manières d’établir contact, était-elle la meilleure ?

    Je réponds non.

    Et je dis que de la colonisation à la civilisation, la distance est infinie ; que de toutes les expéditions coloniales accumulées, de tous les statuts coloniaux élaborés, de toutes les circulaires ministérielles expédiées, on ne saurait réussir une seule valeur humaine.

    Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au VietNam une tête coupée et un oeil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées. de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de 1’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent.

    Et alors un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets.

    On s’étonne, on s’indigne. On dit : « Comme c’est curieux ! Mais, Bah ! C’est le nazisme, ça passera ! » Et on attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c’est du nazisme, oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice ; que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous, on a fermé l’oeil là-dessus, on l’a légitimé, parce que, jusque-là, il ne s’était appliqué qu’à des peuples non européens ; que ce nazisme là, on l’a cultivé, on en est responsable, et qu’il est sourd, qu’il perce, qu’il goutte, avant de l’engloutir dans ses eaux rougies de toutes les fissures de la civilisation occidentale et chrétienne.

    Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXème siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est que l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique.

    Et c’est là le grand reproche que j’adresse au pseudo-humanisme : d’avoir trop longtemps rapetissé les droits de l’homme, d’en avoir eu, d’en avoir encore une conception étroite et parcellaire, partielle et partiale et, tout compte fait, sordidement raciste.

    […]

    J’ai relevé dans l’histoire des expéditions coloniales quelques traits que j’ai cités ailleurs tout à loisir.

    Cela n’a pas eu l’heur de plaire à tout le monde. Il paraît que c’est tirer de vieux squelettes du placard. Voire !

    Etait-il inutile de citer le colonel de Montagnac, un des conquérants de l’Algérie :

    « Pour chasser les idées qui m’assiègent quelquefois, je fais couper des têtes, non pas des têtes d’artichauts, mais bien des têtes d’hommes. »

    Convenait-il de refuser la parole au comte d’Herisson :

    « Il est vrai que nous rapportons un plein barils d’oreilles récoltées, paire à paire, sur les prisonniers, amis ou ennemis. «

    Fallait-il refuser à Saint-Arnaud le droit de faire sa profession de foi barbare :

    « On ravage, on brûle, on pille, on détruit les maisons et les arbres. »

    Fallait-il empêcher le maréchal Bugeaud de systématiser tout cela dans une théorie audacieuse et de se revendiquer des grands ancêtres :

    « Il faut une grande invasion en Afrique qui ressemble à ce que faisaient les Francs, à ce que faisaient les Goths. »

    Fallait-il enfin rejeter dans les ténèbres de l’oubli le fait d’armes mémorable du commandant Gérard et se taire sur la prise d’Ambike, une ville qui, à vrai dire, n’avait jamais songé à se défendre :

    « Les tirailleurs n’avaient ordre de tuer que les hommes, mais on ne les retint pas ; enivrés de l’odeur du sang, ils n’épargnèrent pas une femme, pas un enfant… A la fin de l’après-midi, sous l’action de la chaleur, un petit brouillard s’éleva : c’était le sang des cinq mille victimes, l’ombre de la ville, qui s’évaporait au soleil couchant. »

    Oui ou non, ces faits sont-ils vrais ? Et les voluptés sadiques, les innommables jouissances qui vous friselisent la carcasse de Loti quand il tient au bout de sa lorgnette d’officier un bon massacre d’Annamites ? Vrai ou pas vrai ? [1] Et si ces faits sont vrais, comme il n’est au pouvoir de personne de le nier, dira-t-on, pour les minimiser, que ces cadavres ne prouvent rien ?

    Pour ma part, si j’ai rappelé quelques détails de ces hideuses boucheries, ce n’est point par délectation morose, c’est parce que je pense que ces têtes d’hommes, ces récoltes d’oreilles, ces maisons brûlées. ces invasions gothiques, ce sang qui fume, ces villes qui s’évaporent au tranchant du glaive, on ne s’en débarrassera pas à si bon compte. Ils prouvent que la colonisation, je le répète, déshumanise l’homme même le plus civilisé ; que l’action coloniale, l’entreprise coloniale, la conquête coloniale, fondée sur le mépris de l’homme indigène et justifiée par ce mépris, tend inévitablement à modifier celui qui l’entreprend ; que le colonisateur, qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en bête, tend objectivement à se transformer lui-même en bête. C’est cette action, ce choc en retour de la colonisation qu’il importait de signaler.

    Notes
    [1] Il s’agit du récit de la prise de Thouan-An paru dans le Figaro en septembre 1883 et cité dans le livre de N. Serban : Loti, sa vie, son oeuvre : « Alors la grande tuerie avait commencé. On avait fait des feux de salve-deux ! et c’était plaisir de voir ces gerbes de balles, si facilement dirigeables, s’abattre sur eux deux fois par minute, au commandement d’une manière méthodique et sûre… On en voyait d’absolument fous, qui se relevaient pris d’un vertige de courir … Ils faisaient un zigzag et tout de travers cette course de la mort, se retroussant jusqu’aux reins d’une manière comique… et puis on s’amusait à compter les morts, etc. ».

  42. Roland ou relan?
    Il te faut être plus précis, pour moi ton pseudo évoque un mollusque mal digéré. Quand au mien, c’est en effet Beurre œuf fromage.. Je l’ai hérité des catacombes où j’y croie jouir d’une excellente réputation d’extrême centre! ;o)

  43. En fait, relan, tu t’attaques aux faibles, et sous couvert d’anonymat en plus!
    Les gens de ton espèce je les conchie. Comprends-tu, l’ ami béotien?

  44. ah ah sacré Zorlu !! tu es super !!
    bon , pour revenir au sujet …. le crous , autrefois ‘était géré par les associations d’étudiants et les rectorats , non ?
    alors, pourquoi ce désordre ? pourquoi les étudiants ne pourraient pas y être logés ?

  45. C’est comme dans les HLM beaucoup n’ont rien à y faire et les gérants ferment les yeux pour ne pas avoir de probléme … faut pas faire de vagues dans ce pays !! les cadres dans les boites c’est pareil ! quand tu as un alcoolique dans ton équipe et bien tu te le gardes et tu gères la situation et les problèmes comme si tu étais médecin psychologue etc etc …. et on fait cela jusqu à temps que le type soit hospitalisé parce qu’il a eu un accident !!!!

    NB :ah Papi tu es revenu de Rome …. bling bling grelin grelin !!!!

  46. Il ne s’agit plus aujourd’hui de prendre ce que l’on veut, mais de prendre un minimum vital de ce qu’il nous faut.
    Etudier en dormant sous un abris bus ou travailler sans pouvoir se loger…c’est cela qui devrait etre illégale !
    Il y avait un temps ou l’assenceur sociale etait en panne….maintenant, il n’y en a plus !

  47. Beaucoup d’étudiants tournent dans leur cage d’écureuil sans m^me savoir ou ils vont , valider des années de Fac et ensuite se trouver le bec dans l’eau car la filière choisie est bouchée ou pire, tombe dans le vide … sauf ceux dont les parents déjà installés ont pu les coacher, sinon c’est l’echec cuisant d’un bac + 5 qui n’a pas de boulot !!! enfin, ils ont nourri le systeme et les profs leur en sont reconnaissant …….désespérant !!!

  48. @ Zorlu! enfin une contradiction sereine de ta part , mais tu ne peux pas t’empêcher, comme tous les comiques de tes amis , d’y rajouter une petite insulte (sans gravité , c’est vrai !, mais qui a le défaut d’exister !! ), on dirait que sans cela vos arguments restent faibles !!Remarque que parmi tes relations certains ajoutent la grossièreté et les mensonges , ce n’est pas ton cas !
    Bon pour en revenir au sujet : ce que tu affirmes existe bien , mais il ne faut pas généraliser , car cela dépend du responsable des lieux !! Certains sont laxistes mais d’autres font leur boulot correctement !
    J’ai été membre fondateur d’une Maison des Jeunes et d’un foyer des jeunes travailleurs et nous avons choisi des directeurs qui faisaient leur job correctement et ceux qui venaient pour foutre le bordel étaient virés !!
    Conclusion: il ne faut pas généraliser , à moins de vouloir essayer de tromper les gens dans un but bien précis !
    Il est vrai comme le dit trés bien Caso , nous sommes souvent au ras des pâquerettes et l’argumentation politique a perdu de sa valeur morale et républicaine et s’accompagne de plus en plus d’ ainsulters et de mensonges , dans presque tous les partis politiques d’ailleurs !! c’est dommage !
    salut Zorlu

  49. Intéressantes ces scènes inédites. Merci JPL et l’équipe de la Télé libre!