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Théo, quelles Armes contre l’Injustice ?

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Oui, il y a eu quelques affrontements lors du rassemblement du 18 février pour « la justice pour Théo et tous les autres ». Mais LaTéléLibre vous raconte ce qui s’est passé avant, et c’est plus intéressant : la tension était aussi verbale entre défenseurs de la Justice républicaine, et ceux qui n’y croient plus.

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la France est un pays d’abord esclavagiste, aujourd’hui néo-colonial !

Quelle attitude adopter face à l’injustice ? Peut-on lutter contre les violences policières avec les armes de la République ? C’est avec la volonté de chercher des réponses à ces questions et d’entamer le débat que 2300 parisiens ont répondu à l’appel de différentes associations antiracistes (SOS Racisme, Cran, Ligue des droits de l’Homme, Mrap, Egam…), syndicats (CFDT, CGT, FSU) et organisations lycéennes et étudiantes (Fidl, Unef, UNL, Fage, La Fabrique), samedi, Place de la République.

Ce combat est pour ne pas réveiller le monstre qui sommeille en chacun de nous !

A la tribune, plusieurs associations et victimes de violences se sont succédées, au rythme de « Justice pour Théo ! » et autre « Pas de Justice, pas de Paix ! », pour échanger témoignages et points de vue parfois opposés : « ce combat est pour ne pas réveiller le monstre qui sommeille en chacun de nous » a notamment lancé Amal Bentounsi, fondatrice du collectif Violence notre police assassine. Un appel relayé par Franco Lollia, porte-parole de la Brigade Anti-Négrophobie. Et il a, quant à lui, estimé que « la France est un pays d’abord esclavagiste, aujourd’hui néo-colonial » avant de donner rendez-vous aux manifestants le 19 mars pour la Marche pour la justice et la dignité.

La police est au service des dominants !

Soucieux de respecter la volonté de la famille de Théo, Ibrahim Sorel Keita, vice-président de SOS Racisme a préféré appeler au calme, ce qu’un militant du syndicat anarchiste CNT qualifiera d’ « erreur politique« , car pour lui la « violence vient de la police, qui est au service des dominants« . Le représentant de SOS Racisme met en garde contre le « danger de division » et les mouvements extrémistes qui incitent à « la lutte frontale » : « c’est un combat collectif, nous devons être tous ensemble, au-delà de nos différences ».

Présent aux côtés des manifestants, Lilian Thuram, affirme quant à lui être « persuadé que ces gens sont là pour défendre le nous » et il ajoute :

ils ne sont pas contre la police, ils sont contre l’injustice »

Placé sous étroite surveillance en raison des risques de dérapages et de violences à l’encontre des forces de l’ordre, le rassemblement, encadré par plusieurs dizaines de camions de CRS opérant une fouille de sac à l’entrée, a finalement été le théâtre de quelques incidents. Treize personnes ont été interpellées tandis que deux policiers étaient légèrement blessés.

John Paul Lepers
Image: Olivier Simon
Montage: Flore Viénot

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