Cap sur la Cop 21 (à vélo)
Publié le | par La Rédac'
Le 21 de chaque mois, le collectif Vélorution se met en selle pour une ballade dans les rues de Paris. La mobilisation a commencé le 21 février dernier en vue de la 21e conférence sur le climat des Nations Unies, la COP 21.
Après Lima, Paris accueillera en décembre les décideurs du monde. Dix jours pour chercher un accord historique afin de tenter de réduire les émissions de gaz àeffet de serre et limiter ainsi la hausse des températures.
Pourquoi historique?
Tout d’abord, parce que le sujet est historique : les grands enjeux climatiques : la fonte des glaciers, la montée des eaux, le dérèglement général des équilibres actuels. Une question qui a émergée en 1979, date de la première conférence mondiale sur le climat àGenève. En 1992, l’ONU s’en mêle, la Convention climat est signée lors du Sommet « Planète Terre »àRio. Les Etats signataires s’engagent àfaire face au réchauffement climatique et mettre en œuvre des politiques globales. Des bonnes intentions…
Les négociations continuent et débouchent sur le Protocole de Kyoto, signé, lui, en 1997. Un accord qui fixe enfin des objectifs de réduction chiffrés pour les pays développés. Mais ce Protocole ne fait pas l’unanimité, les USA ne veulent rien savoir. Certains pays qui l’ont ratifié s’en sont désolidarisés comme le Canada, qui veut les mains libres pour exploiter les schistes bitumineux du Grand Nord. D’autres pays, toutefois, ont rejoint une deuxième phase d’engagement.
Près de vingt ans plus tard et 20 réunions des Etats, la conférence de Paris, COP 21, vise à conclure un nouveau traité. Il prendrait, à la fois, le relais du protocole de Kyoto et inclurait de nouveaux membres. Le gouvernement français espère pouvoir aboutir à un succès, mais de nombreux écolos doutent de son réel engagement.
Moins de deux semaines, du 30 novembre au 11 décembre, pour tenter de finaliser un accord visant à limiter le réchauffement climatique à 2 degrés d’ici àla fin du siècle. C’est le défi de la communauté internationale.
Car, oui, la planète a chaud
Le thermomètre à la surface de la terre a augmentéde 0,85 °C en moyenne entre 1880 et 2012. Et il pourrait continuer à grimper pour atteindre 4,8°C à l’horizon 2100. Ce scénario catastrophe serait inévitable si les émissions de gaz continuent à leur rythme actuel.
Auto, moto…tu pues du pot »
Le 21 avril, il faisait agréablement chaud. Et qui dit beau temps et peu de vent, dit pic de pollution. Les yeux sont irrités, la gorge est sèche. C’est le calvaire de la majoritédes cyclistes exposés aux particules fines. Moi aussi, depuis peu.
Tous les matins, je vais au travail à Velib’. Et tous les matins, je râle contre les camions qui stationnent dans MA voie, ce qui m’oblige àslalomer entre les piétons. Au feu rouge, je maudis les scooters qui mettent les gaz, entrainant progressivement mon extinction.
Cependant, je dois confesser que je suis une adepte du deux roues motorisés. Je suis propriétaire et conductrice d’un scooter. Donc une pollueuse et une fainéante àdemi-assumée.
Pourtant, le 21 avril, pour la 3eme mobilisation de Vélorution, j’ai fait mien leur slogan « Non à l’auto-moto qui envahit nos rues, nos cerveaux et nos bronches ». Super fière de faire culpabiliser ces pollueurs égoïstes motorisés.
Dans 8 mois, la COP 21 se tiendra au Bourget, au nord-est de Paris. La question est de savoir si les chefs d’Etat vont commencer às’engager en s’y rendant àvélo, trottinette, rollers ou skateboard ?
Prochain rendez-vous le 21 mai, puis le 21 juillet et ainsi de suite. Vélo exigé. Bonne humeur essentielle. Casque (officiellement) obligatoire.
Julie Dubois