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Guerre d’Algérie, une Commémoration « à la mémoire de nos copains »

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Le 19 mars dernier, place de l’Étoile, les anciens combattants Français de la guerre d’Algérie, se sont retrouvés pour une commémoration non officielle sur la place de l’Étoile. Un rassemblement au pied de l’arc de « Triomphe », pour un des échecs politiques majeur de la France.

2 dates pour une commémoration

Aujourd’hui encore on se bat pour qu’il y ait une reconnaissance de la part de l’État

La journée du 19 mars 2012 était marquée par le 50ème anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie, au lendemain de la signature des accords d’Evian. Bien qu’aucune commémoration nationale officielle n’ait été accordée par le gouvernement, la Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie, Maroc, Tunisie (Fnaca) a défilé depuis le Mémorial national de la guerre d’Algérie jusqu’à l’Arc de triomphe où la flamme sur le tombeau du soldat inconnu a été ravivée.

Vendredi 16 mars, le secrétaire d’État aux anciens combattants Marc Laffineur a annoncé dans un communiqué que l’État n’organiserait ce lundi 19 mars aucune commémoration nationale de la fin de la Guerre d’Algérie « par respect pour ces victimes et leurs familles encore en vie » a-t-il justifié. Il a ajouté que « le 19 mars ravive les plaies profondes d’une page douloureuse de l’histoire récente de la France ».

Une défaite politique

Est-ce la véritable raison qui conduit ce jour historique à ne pas être inscrit dans le calendrier national ? Si le gouvernement refuse sa célébration officielle c’est parce que la fin du conflit représente une « défaite politique énorme » explique un ancien sous-officier sur la place de l’Étoile.

À la fin de sa déclaration, le secrétaire d’État a ajouté que l’« l’Hommage aux morts pour la France durant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie reste fixé au 5 décembre ». La Fnaca défend quant à elle la date anniversaire du cessez-le-feu du 19 mars 1962 pour rendre hommage aux 30 000 soldats français qui ont perdu la vie durant cette guerre. « Nous on ne reconnaît pas le 5 décembre, c’est le 19 Mars » « C’est ça la date historique» affirme le sous-officier membre de la Fnaca.

Mais alors, à quel événement de la Guerre d’Algérie correspond au 5 décembre? Aucun, semble-t-il. Cette date a été proposée pour rendre hommage aux morts de la guerre d’Algérie. Il s’agit du jour de l’inauguration par le président Jacques Chirac en 2003 du mémorial national de la Guerre d’Algérie au quai Branly, à la mémoire de tous les soldats morts de 1952 à1962 mais ne correspond à aucun événement historique de ce conflit. En choisissant, au hasard une date fictive, l’Etat Français a encore une fois confirmé qu’il refusait de participer à l’écriture de l’histoire de ces événements, encore honteux. Une lâcheté de plus face aux erreurs de la République…

 Les Harkis

La fin de cette Guerre refoulée s’accompagne d’un autre sujet sensible : les Harkis. « La France les a oublié alors qu’ils ont combattu avec nous » déclare un petit homme, infirmier pendant la Guerre « après la Guerre ils ont souffert plus que nous » ajoute-t-il. Beaucoup de ces Algériens musulmans ont été massacrés sur place ou parqués dans des camps en France, à la suite des accords d’Évian. Le cessez-le-feu ne marquera pas la fin de la tragédie pour eux mais le début d’un nouveau drame. Sur ce thème également, il y a longtemps eu, de la part du gouvernement français, un déni de ce qu’on leur a fait subir Le 9 mars dernier, le président Sarkozy a eu un geste, il reconnaissait que « la France s’était rendue coupable d’injustice et d’abandon à l’endroit des Harkis ». Malgré ces mots, les Harkis, anciens combattants de l’armée française, étaient invisibles ce 19 mars dernier.

La nuit tombe et c’est la fin de la cérémonie sur la place de l’Étoile. Avant de monter dans le car qui le ramène chez lui, un petit homme âgé soutient qu’il continuera à « se battre pour qu’on dise bien la  » Guerre d’Algérie  » ».

Cinquante ans après les plaies sont encore ouvertes de part et d’autre de la Méditerranée. Les rancœurs et les non-dits expliquent l’absence de cérémonie officielle de la fin de ce conflit surnommé encore aujourd’hui, la « Guerre sans nom ».

Jeanne Nouchy
Anglade Amédée

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