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Mondial du Tatouage : Promis Maman, J’ai pas Craqué !

Publié le | par

[L’ART SUR LA PEAU] Malgré les quelques réticences de sa maman, Thibault Pomares s’est rendu au Mondial du Tatouage pour vous faire (re)découvrir le 10ème art avec son regard d’amateur. Un reportage coloré qui revient sur les origines de cette pratique autrefois apparentée à un rituel initiatique.

Pique moi un mouton

350 exposants triés sur le volet par le célèbre tatoueur Tin-tin avaient rendez-vous à la grande Halle de la Villette à Paris. 3 jours dans l’année pour que les passionnés du pigment sous épiderme réalisent un rêve : celui de se faire « piquer » par un grand nom du 10ème art.

Si le monde du tatouage est encore considéré comme une contre-culture, ce mondial n’avait rien d’une manif de freaks. Bien sûr il y avait quelques beaux spécimens bariolés déambulant dans les allées du festival, mais la démocratisation de cette pratique a fait de cet événement un rassemblement extrêmement mixte : hommes, femmes, vieux, jeunes… Il n’y a plus d’âge, ni d’origine sociale pour appartenir à la communauté des tatoués.

MONDIAL-TATOO-3

Aux origines du tatouage

Après plusieurs heures de pérégrinations, je commençais à baisser les bras. J’avais bien rencontré mon lot de tatoués et de tatoueurs aussi intéressants que sympathiques, mais on me répétait souvent la même chose : le tatouage c’est de l’art. Une réalité certes, mais bien loin des origines de cette pratique que j’avais découvert 2 jours plus tôt à la fabuleuse exposition « Tatoueurs-Tatoués » au Quai Branly. Une exposition elle aussi coordonnée par « Tin-tin ». Alors que j’en étais presque au point de me faire piquer le nom de ma maman et de mon papa dans un cœur sous l’aisselle pour voir ce que ça a de si « magique » le tatouage, il y a eu un miracle. Un peu en retrait des allées d’un Mondial qui prenait de plus en plus l’apparence d’un hôpital, je suis tombé sur un collectif de tatoueurs qui s’occupaient d’un « patient ». Ici, pas de « biiiizzzzz-bzzzzzz », ce bruit incessant des machines qui rythmait le week-end…. Non, plutôt un « poc-poc-poc ». Une sonorité venue de Bornéo, celle d’un bout de bois flanqué d’une aiguille que l’on tapote pour faire rentrer l’encre sous la peau : une pratique découverte dans les îles du pacifique lors du deuxième voyage de Cook au XVIII° siècle.

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Avec ces tatoueurs d’un autre temps, on parle de la culture ancestrale du tatouage à Bornéo. Un rite initiatique, synonyme de nouvelle vie et d’entrée dans le monde des adultes. Une culture morte devenue folklorique que ces tatoueurs tentent de sauver et de transmettre aux nouvelles générations.

Dès 21h, si encore une bonne partie des festivaliers est toujours sur le billard, les groupes de métal As they Burn et The Ocean montent sur scène et enclenchent leurs pédales de distorsion avec cette promesse lancée en début de concert : « ce soir on va vous casser les oreilles ». Une promesse tenue, et surtout bienvenue pour briser le si répétitif solo bruitiste des dermographes qui résonnait sans cesse dans la grande Halle de la Villette.

MONDIAL-TATOUAGE-1

Journaliste : Thibault Pomares
Images : André Krzymuski
Doublages : Nastasia Tepeneag, Charles Dayot, Mickael Royer.

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Les commentaires (4)

  1. Vous avez fait du bon boulot les gars, pour quelqu’un qui connait peu cet univers, j’ai beaucoup apprécié la manière dont vous avez traité le sujet.
    On s’y revoit l’année prochaine ? ;) cette fois ça sera l’année ou tu testeras la piqure !

  2. Salut Julien ! Tu es le Julien que j’ai rencontré avec un aigle qui tient au volant et que l’on voit au début du sujet ? :) cool de te lire par ici ! Pas sûr que je passe à l’acte l’an prochain, le vaccin de la grippe chaque hiver ça me suffit amplement niveau piqures !! mais pour un nouveau reportage avec grand plaisir ! à bientôt.

    Thibault.

  3. Oui c’est moi !
    C’est normal, tu m’as parlé de la chaîne alors je suis venu voir vos travaux !
    Dommage, le titre du reportage était tout trouvé du coup ;)

    A bientôt !

  4. Ahahaha, c’est vrai que « Mondial 2016 : bon finalement maman, j’ai craqué… » ça peut être fendard. :)