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“Morts Aux Esclaves” # 2

Publié le | par

En exclu, Philippe Jonneskindt nous avait présenté la semaine dernière, le combat des ouvriers de Main-Sécurité, sous traitant de l’usine Arcelor-Mittal de Dunkerque. Suite à un mouvement de grève, 11 ouvriers sont menacés de licenciement. Philippe poursuit le feuilleton de ce mouvement social.

L’attente, pour les salariés mis à pied de Main-Sécurité, est longue, mais la détermination ne faiblit pas. De nombreux soutiens humains, financiers et logistiques leurs permettent de résister. Le piquet de grève situé sur un rond-point devant l’entrée principale d’Arcelor-Mittal s’organise. Un généreux commerçant leurs à prêté des caravanes, les nuits sont encore fraiches en cette saison ! Ces grévistes bénéficient également de l’appui de la population, informée par tracts, distribués lors des marchés. La municipalité de Grande-Synthe leur apporte aussi un soutien inconditionnel.

Les entretiens individuels n’ayant pas pu se faire à Dunkerque, c’est à Paris qu’ils ont eu lieu. Tout en restant prudents les salariés syndiqués et leurs responsables de la CGT, pensent qu’il y a une évolution de la part de la direction de Main-Sécurité et espèrent que les licenciements pourront être évités. Ils craignent néanmoins que les salariés soient mutés sur d’autres sites, situés dans d’autres villes. En fonction de leurs maigres salaires, ceux-ci seraient dans l’incapacité d’assurer le surplus du coût de transport et devraient malgré eux démissionner !

A suivre…

Philippe Jonneskindt

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Les commentaires (5)

  1. « Il est vrai que lorsqu’on hausse l’âge de la retraite, les peuples ingrats descendent aussitôt dans la rue, et qu’un déficit des régimes de retraite peut tout aussi bien être maîtrisé, et de manière indolore – si l’on peut dire – en réduisant l’espérance de vie. Si l’on abaisse en parallèle le niveau d’instruction, comme il est également prévu, les peuples ne se douteront même pas de la manœuvre !

    « Le progrès ? » Tout le monde vous le dira : « Une valeur d’un autre âge ! »  »

    Paul Jorion.

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=35786

  2. Les éditocrates contre Jean-Luc Mélenchon
    par Mathias Reymond, le 10 avril 2012

    « Le traitement médiatique de la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2012 confirme les enseignements de celle de 2007 : hors de la droite et de la gauche de gouvernement (flanquées du centre qui séjourne entre les deux), point de salut et surtout point de discussion légitime. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer le mépris et l’animosité affichés pour ceux que l’on qualifie de « petits », même lorsque, selon les sondages, ils deviennent « moyens », comme c’est le cas maintenant de Jean-Luc Mélenchon. »

    http://www.acrimed.org/article3802.html

  3. L’Allemagne, un modèle ?

    Pas de salaire minimum : plus de 6,55 millions de personnes en Allemagne touchent moins de 10 euros brut de l’heure, 2 millions d’employés gagnent moins de 6 euros de l’heure, et ils sont nombreux à vivre avec moins de 4 euros par heure, c’est-à-dire moins de 720 euros par mois pour un temps complet.

    Pauvreté : 6,5 millions de travailleurs, c’est à dire 22% des actifs, vivent sous le seuil de pauvreté. Les 10% des travailleurs les plus pauvres ne gagnent que 259 euros par mois. Les 10% d’au dessus gagnent seulement 614 euros par mois. Il y a 12 millions de pauvres, et entre 1992 et 2006, le revenu des 10% les plus pauvres a baissé de 13%, tandis que celui des plus riches s’est accru d’un tiers. En février 2010, le droit au “minimum vital digne” garanti par la constitution est passé de 359 euros par personne à 374 euros.., 80% des actifs ont perdu du pouvoir d’achat entre 2000 et 2010.

    Précarité de l’emploi, explosion du temps partiel et de l’intérim : les réformes ont conduit à une telle multiplication des petits boulots, de 5 ou 8 heures par semaine, que la durée moyenne du travail est tombée à 30,3 heures. Création des contrats “Minijobs” (contrat de travail précaire, de courte durée et moins taxé) et des contrats “Midijobs” (salaire compris entre 400 et 800 euros par mois). Jusqu’à 400 euros, le patron est exonéré de charges. Le salarié aussi, mais du coup il ne cotise pas pour la retraite et l’assurance-maladie. En cas de perte de ce boulot, il n’a pas de droit à l’allocation chômage. Il y a 6,5 millions de « mini-jobers » avec des emplois à 400 euros pour 60 h par mois et 7,84 millions d’emplois à temps partiel. En dix ans, l’Allemagne a créé deux millions d’emplois à temps partiel, de courte durée : 18,3 heures en moyenne. Il y a 1 million d’intérimaires ; pour exemple, l’usine BMW de Spandau n’a pas embauché de CDI depuis 2001, et 26% de ses salariés sont intérimaires.

    Baisse des salaires : le salaire moyen a baissé de 4,2% en dix ans. L’espérance de vie des personnes aux plus faibles revenus est passée de 77,9 ans à 74,1 ans en seulement 9 ans (2001 à 2010). Seulement 26,4% des personnes âgées de 60 à 64 ans occupaient en mars 2011 un emploi soumis à cotisations sociales. Moins de 19% occupaient un emploi à temps plein. Rappelons que ces mêmes séniors ont vu l’âge de départ en retraite reculer… sans pour autant trouver du travail. Le développement de l’épargne-retraite privée est par ailleurs encouragé avec la mise en place d’un système complémentaire de pensions privées par capitalisation avec incitations fiscales. Selon le ministère des affaires sociales, plus de 660 000 séniors de 65 à 74 ans ont un emploi à temps partiel pour compléter leur pension.

    Le chômage : Seule la 1ère année de chômage est indemnisée. La 1ère année de chômage est indexée sur le dernier salaire ; ne peut toucher cette allocation que celui qui dispose de moins de 9750 euros d’économies, sinon il faut vivre sur ses avoirs. Les chômeurs de moins de 25 ans qui vivent chez leurs parents voient leur indemnité baisser de 20%. Au-delà d’une année, les chômeurs ont droit à une allocation de 370 euros, somme modulée en fonction des revenus du couple, de son patrimoine et du nombre d’enfants – une partie du loyer et du chauffage est remboursée par l’agence pour l’emploi – à condition d’accepter les emplois qui leur sont proposés. L’allocation est réduite de 60% en cas de deux refus la même année. Elle est supprimée au troisième refus. Y compris si l’emploi est en dessous de la qualification. La prostitution étant légale en Allemagne, une chômeuse a été radiée pour avoir refusé d’être secrétaire dans un bordel…

    Les « Jobs à 1 euro de l’heure » ne peuvent être refusés par les chômeurs (qui du coup sortent des statistiques du chômage). Un service de l’emploi scandaleusement intrusif : des agents s’invitent au domicile des chômeurs, épluchent les relevés de compte, ouvrent les frigos pour voir si il y a des dépenses inconsidérées, vérifient que vous êtes bien en colocation et non en couple…

    Des écoles qui préparent les enfants à une vie de précaire : dans une école spécialisée pour enfants en difficulté à Bochum, les enfants et ados apprennent comment composer un petit déjeuner pas cher en utilisant les promotions, à meubler un appartement de 40m2…

    Cerise sur le gâteau, l’Organisation internationale du travail affirme dans un rapport récemment publié que la politique allemande de compétitivité est « la cause structurelle » de la crise en zone euro ! Il faut refuser de suivre cette voie !

    Sources : Spiegel, Organisation internationale du travail, OCDE, Deutsches Institut fürWirtschaftsforschung, Ministère du travail allemand, Rue 89, Marianne, CIDAL

  4. Après quelques jours d’absence de Dunkerque je suis contente de trouver des nouvelles de cette actu. Il est donc encore indispensable d’aller faire un tour sur leur piquet de grève sans tarder…
    Espérant que la prochaine actu soit une bonne nouvelle!
    CJ