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PARISOT AU MEDEF, UN MONTAGE "AUDACIEUX"

Publié le | par

« DE L’AUDACE, TOUJOURS DE L’AUDACE! »

«Tiens regarde, c’est le riche héritier ! Tu sais, c’est le célibataire le plus convoité du moment… On devrait tenter notre chance ! ». Voilà une phrase qui ne manque pas d’audace ! Peut-être parce que ces mots sortent de la bouche d’une participante à l’université d’été du Medef. Une manifestation qui a voulu, cette année, mettre en valeur « l’audace » de certains entrepreneurs sans toujours s’attarder sur celle des employés. Alors on a voulu célébrer la rentrée avec une interview « audacieuse » de Laurence Parisot. Mais, chou blanc.

Il est 7h du matin dans le RER C à destination de Jouy-en-Josas, dans les Yvelines. Le Campus d’HEC qui accueille l’université d’été du Medef est en ébullition. À l’entrée, l’atmosphère est très tendue. Pour cause, des « ministres faisant l’actualité devraient passer » explique un agent de sécurité qui s’excuse pour les fouilles au corps et les contrôles d’identité un peu poussés en arrivant sur les lieux.

Pass presse en poche, direction la plénière du campus HEC où se déroule le meeting de clôture. Sur le trajet, un parking jonché de berlines luxueuses plante le décor. Les participants présents reflètent une partie de la richesse française ainsi que les malheureux points de croissance que le pays recevra en janvier 2011 (les pronostics sont tombés de 2,5% à 2% d’après une déclaration du gouvernement fin août – http://french.cri.cn/621/2010/08/20/402s226188.htm).

« Vous êtes dans quel business exactement ? », « j’ai monté une entreprise, une entreprise éthique », « laissez-moi votre carte et je… oh ! Vite, ça commence ! ». Et ça commence à l’heure car la conférence est retransmise en direct sur la Chaîne Parlementaire. D’ailleurs, Laurence Parisot entamera les festivités en lançant de vive voix « s’il vous plaît, soyez audacieux, dépêchez-vous ! » Bernard Devauchelle et Alain Ducasse, entre autres, prennent place aux côtés de la présidente du Medef. Et c’est un déroulé d’histoires et d’anecdotes professionnelles qui commence. De l’audace, de l’audace, toujours de l’audace, c’en est à croire que ce mot reste l’unique réponse à la thématique de cette université d’été : l’étrangeté du monde, mode d’emploi. Le meeting s’achève sous les applaudissements des participants, alors que Laurence Parisot fixe le prochain rendez-vous et annonce « un événement encore plus audacieux ». On s’y attendait.

« Euh… Il faut que j’aille soutenir Annecy 2018 ! »

Ayant préparé une pile de questions sur la place de l’employé dans l’entreprise, la relance économique et les chiffres d’un chômage bizarrement en baisse, il me sera difficile d’obtenir toutes mes réponses lors d’un entretien collectif avec d’autres médias. Laurence Parisot se fait taquiner sur l’affaire Betancourt. « Soutenez-vous Eric Woerth ? », demande une journaliste. « Je soutiens la réforme des retraites » répondra la présidente, positionnant une nouvelle fois le Medef aux côtés du gouvernement.

Trêve de plaisanteries, je tente le mano à mano. « Madame Parisot, bonjour, ne serait-il pas trop audacieux de ma part de vous demander une interview, à l’écart ? ». Dans l’hésitation, entourée par ses collaborateurs, la patronne du Medef confie que l’on verra ça plus tard car elle est attendue au stand des Jeux Olympiques d’Annecy 2018 pour faire un tirage au sort. Ce n’est pas un problème, mon caméraman et moi avons tout notre temps. Sur place, la Patronne du Medef se fait offrir une paire de skis. La voyant filer je retente ma chance timidement, Une petite question madame Parisot avant d’aller au ski ? Toujours rien. Dans sa lancée la seule femme ayant tenu les rênes de l’organisation patronale vogue vers une autre salle, mais deux hommes nous arrêtent sur le champ. C’est pas possible, lâche l’un deux, maintenant elle est partie déjeuner. A croire que mes ambitions étaient un peu trop audacieuses. Alors on retentera l’année prochaine sur un ton « encore plus audacieux », et cette fois-ci, c’est pas moi qui le dis !

Thibault Pomares
Images: Julien Boluen.

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Les commentaires (9)

  1. l’audace c’est sur il n’en manque pas ,une audace décomplexée,malfaisante,l’audace de nous rendre de plus en plus esclave et pauvres!!!!
    s’ils échouent qu’au moins ils échouent,en osant de grandes choses de sorte que sa place ne soit jamais parmis ces ames froides,et timides qui ne connaissent,ni la victoire ,ni la défaite(théodore roosevelt)
    « l’argent parle….mais dit -il la vérité?

  2. Thibault, je voudrais te faire passer une critique constructive.
    Tu as déjà de nombreuses années d’expérience comme JPLP ou pas? il faut de l’humilité du savoir-faire beaucoup de tact pour aller interviewé Mme Parizot quand on est la Télélibre et que tu n’es pas son patron!quand tu ecris « Madame Parisot, bonjour, ne serait-il pas trop audacieux de ma part de vous demander une interview, à l’écart ? » c’est sur que tu vas te faire bouler car 1) c’est dur d’avoir un entretien « à l’écart »(mot ambigüe) 2 manier audace et sérieux pas audace et plaisanterie.
    La prochaine je te suggère d’avoir une présentation ad hoc et de manier sérieux humilité et audace.
    ce que je veux savoir c’est pas tes impressions mais les impressions de l’interviewé ou de ses proches…
    A bientôt et si tu veux m’écrire par mail tu l’as!
    Tchô et l’avenir sourit aux audacieux sérieux.T’as donc toutes tes chances!

  3. ben oui! l’eau dass c’est ce qui manque le plus! A sec ;
    la Dass est dans l’Ô ! Ah bon! et les zoo da cieux sont où?
    les pôvres sont gonflés, culottés ,
    c’est le made eff qu’est zeaux da tcieuh; ouf!

  4. Je vais faire preuve d’audace étymologique, et celà n’a rien à voir avec le Medef ou madame Parisot…
    Qu’est ce qu’un Député, une pute qu’on réacommonde ou comment députer une pute, faite en un député !
    Celà faisait longtemp que j’étais pas venu commenté, heureux de voir que vous existez encore à la télélibre.
    EL’.Toujours aux ASS, celà devient dificile de pas avoir d’avenir correct dans cette France que l’on peut deviner si riche par ailleur de nombres qui n’ont jamais réellement travaillés.