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Portraits du 1er Mai Côté Syndicats

Publié le | par

A l’heure où Nicolas Sarkozy crée sa fête du « vrai travail », les syndicats se mobilisent en force pour la traditionnelle fête du travail. Mais d’où vient la fête du 1er mai ? La fête internationale tire son origine des combats du mouvement ouvrier pour obtenir la journée de huit heures, à la fin du XIXe siècle.

1er mai 1886

En 1884 aux États-Unis, les syndicats américains se donnent deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils choisissent de débuter leur action par une grève générale le 1er mai 1886. Elle est largement suivie. En 1889, la IIe Internationale socialiste se réunit à Paris, à l’occasion du centenaire de la Révolution française et de l’exposition universelle. Elle décide de faire de chaque 1er mai une journée de manifestation poursuivant trois objectifs : « la journée de travail de huit heures, se projeter dans l’avenir, construire un projet par l’image et le rêve et lutter pour la paix et la solidarité internationale

1er mai 2012

En 2012, les revendications sont bien plus diverses surtout en cette période de l’entre-deux-tours. Les travailleurs, les acteurs de la solidarité internationale et les syndiqués, tous se sont réunis autour de slogans, de chants et de fanfares.

Pour ce 1er mai 2012, la place Denfert-Rochereau est bondée. Les banderoles surplombent l’ancienne place de l’Enfer du 14ème arrondissement de Paris. Les syndicats étaient bien présents, mais pas seulement : des collectifs de sans-papiers, des féministes ou encore des groupes altermondialistes. Des tracts sont distribués avec enthousiasme, les manifestants s’intègrent au cortège munis de leurs propres pancartes au rythme des slogans scandés du haut des camions.

Cette fête du 1er mai tombe à pic, dans cette ambiance festive et bon enfant, les gens se rassemblent pour revendiquer des valeurs fondamentales de notre société qui sont aujourd’hui en péril : le travail et la protection sociale.

Les pancartes mentionnant Nicolas Sarkozy sont nombreuses. Parmi elles, une petite fille au béret rouge a dessiné le président-candidat : un nain barré d’une immense croix. En dessous, on peut lire « Sarko au repos ». Un peu plus loin, un tout jeune électeur porte sa première revendication politique »Sarko dégage, faut pas que Sarkomence »

La présidentielle s’est invitée à cette célébration de la fête du travail. Les drapeaux du front de gauche et du parti socialiste se sont affichés aux côtés de ceux des syndicalistes.

Depuis ce matin, on parle de récupération politique, mais en réalité, les manifestants sont réunis essentiellement autour de valeurs de gauche qui sont l’égalité et la solidarité entre autre.

C’était donc un 1er mai très politique mais dont les valeurs originelles n’ont pas été oubliées.

Flore Vienot
N’Fanteh Minteh
Image: Vivien Chareyre
Montage: Mathias Darfin

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Les commentaires (1)

  1. C’est une récupération politique depuis plusieurs années. Les valeurs du travail et de la solidarité ne sont pas des valeurs dont la gauche est seule propriétaire.

    Pourquoi les questions coté 1er mai de Sarko sont-elles orientées de façon toute différente? … Dommage pour un média comme la télé-libre.