Gonflé

Interview de FD par FD :

Q : Alors FD, schizophrène ?

R : Oui et non.

Q : Les faux-pas, c’est un renoncement, l’incapacité à peindre ?

R : Oui et non.

Q : Allonge toi et raconte.

R : Je suis amoureux de la peinture, je suis peintre et je me sens tout petit.

Q : T’inquiète pas, je ne vais pas te manger !

R : Pourquoi commences-tu toujours tes questions par « Q » ?

Q : Dans la peinture on n’y échappe pas, c’est comme la mort.

R : La mort, en voilà un beau sujet, les Christ en croix, les massacres, les tortures et les exécutions, de beaux sujets pour la peinture.

Q : Tu enfonces des portes ouvertes !

R : Oui, ça ferai une bonne petite scène pour un faux pas, j’arrive devant Saint-Pierre et j’enfonce la porte ouverte, j’entre au paradis et Saint Pierre me dit : « la ferme ! ».

Q : Cela me rappelle un peu le salon de l’agriculture.

R : Je sais, c’est le principe des faux pas, ça marche par association d’idées.

Q : Question vache, ton but, c’est de te montrer ?

R : Je ne connais pas le but, je cherche le chemin, je vais à droite, à gauche, je tâtonne et trébuche, des faux pas quoi.

Q : A droite, à gauche, il va bien falloir choisir !

R : Oh, ça c’est fait, et je pense que l’art c’est aussi de la politique, c’est un don.

Q : De soi ?

R : De soie, sentir une matière douce et lumineuse ou parfois rêche, en tout cas la peinture c’est de la matière à penser.

Q : Ou à panser quand elle est malade…

R : C’est vrai que j’ai quelques problèmes avec certaines formes d’art contemporain, je ne comprends pas tout, pourtant, j’essaye, quand je voie certaines peintures primitives, j’ai envie de rentrer dedans, Quand je voie certaines œuvres contemporaines, j’ai envie de leur rentrer dedans !, je dois être un vieux con.

Q : Tu n’es pas vieux.

R : J’approche les 50, un tournant.

Q : 50 dans un tournant, ce n’est pas un peu rapide ?

R : En ville, oui.

Q : merci FD.

R : Poil au nez !

 

François Duteurtre