Un pas en avant, deux pas en arrière… Ce matin, deux news sont apparues dans l’actualité concernant Ségo et Sarko, et les deux nous permettent de conclure la même chose : faire du neuf avec du vieux est-ce que ça permet de se sentir mieux ?

Côté Ségo, c’est le retour de Lionel dans son équipe de campagne. On observait les débats participatifs, sa nouvelle tête, sa nouvelle manière de parler, ses nouvelles idées, ses nouveaux espoirs, et on retrouve… yoyo.
Sur le net, ça castagne, et j’ai eu du mal à trouver des réactions positives. Sur le site de Libé, on commence à être habitué : les libénautes sont socialistes, mais sérieusement anti-Ségo. « Rien que de très normal étant donné l’incompétence avérée de Marie-Ségo », assène Tom, « ça s’en va et ça revient…….. tout ça pourquoi ? J’attends avec impatience l’entrée de Raymond Barre dans la campagne pour apporter un peu de jeunesse. Et puis Pierre Messmer et VGE alors là ce sera un vrai zoo ! » se marre Denis. Seul Kamal trouve que c’est une bonne nouvelle : « je pense que cette équipe fera un bon travail. Il ne faut pas laisser Mme Royal toute seule face à tout ses détracteurs. Franchement ils ont tous de l’experience et personnellement je me réjouis ».
Et à la fin de l’envoi, l’UMP mouche : « décidément, le changement promis par la candidate socialiste se révèle jour après jour pour ce qu’il est : une mystification consistant à faire du neuf avec du vieux. On prend les mêmes… et on recommence ? ».

Le soucis, c’est que le Ministre de l’Intérieur nous offre aussi aujourd’hui un joli salto arrière, et il concerne la police de proximité. Vous vous souvenez, cette « police [qui] n’est pas là pour organiser des tournois sportifs, mais pour arrêter des délinquants. Vous n’êtes pas des travailleurs sociaux », avait asséné le chef des flics à trois îlotiers d’un quartier sensible de Toulouse. Eh bien hop, demi-tour (gauche) : N.Sarkozy vient de mettre en place une mission de réflexion sur « la police de quartier », et demande des résultats à la mi-mars.
Le PS, qui compte réinstaurer la « pol’prox », pouffe : c’est « un aveu de faiblesse et un cinglant démenti qui invalide toute la politique menée par la droite depuis cinq ans ».
Joaquin Masanet, secrétaire général su syndicat UNSA-Police, plutôt de gauche et devenu majoritaire au sein des forces de l’ordre après des élections en Novembre nous résume l’idée : « On ne peut pas trouver rapidement le responsable d’un délit si on n’a aucun rapport humain avec la zone couverte. » L’UNSA veut réinstaurer le ‘tout-venant’ : refaire en sorte que les foyers appellent la police, et pour des petites choses de la vie quotidienne : tapage, voisinage, problèmes familiaux, dégradation du cadre de vie… « ce sont les ‘brigades de roulement’ qui s’occupent de cela, et dont les effectifs ont été supprimés par Nicolas Sarkozy. Ce ne sont pas des policiers qui jouent au football avec les délinquants, ce sont des policiers qui connaissent les familles, qui savent qui habite dans quel immeuble et avec qui il a des problèmes, et qui peuvent intervenir pour des petites choses de la vie de tous les jours, ce qui fait que la police n’est alors plus vue comme ce grand bras armé de la république. »

Dans l’escrime présidentielle, on se permet même des saltos arrières… Ça devient artistique !

Gregory Kapustin.