FRANCOIS BAYROU : UP AND DOWN

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Hier soir, accueillant François Bayrou dans les studios des TF1, Patrick Le Lay aurait dit, selon notre confrère Nicolas Domenach, de Marianne, « je suis époustouflé par votre parcours ». Si cela est vrai, cela montre que la transformation du petit candidat a bel et bien opéré au point que celui qui l’avait engueulé, le mot n’est pas trop fort, après sa sortie sur les médias et TF1 durant l’université d’été de l’UDF reconnaisse le mérite de son avancée alors que le PS et l’UMP commencent à le considérer comme vraiment dangereux.

Cependant, les scores d’audience ont été décevants pour sa prestation télévisée du 26 février 2007 : l’audience moyenne a été de 5 662 000 téléspectateurs, et durant l’intervention seule du candidat centriste (puisqu’il a cédé sa place au bout d’1h25), il y a eu 6 679 909 téléspectateurs. Un million ont donc changé de chaîne ou se sont couchés dès que le président de l’UDF a fini de parler. Cela le place soit en troisième ou quatrième position pour ce qui est des scores des différentes prestations de ses concurrents : Jean-Marie Le Pen avait fait 6,4 millions, Nicolas Sarkozy 8,3 millions, Ségolène Royal 8,9 millions.

A noter aussi un nouveau sondage Ifop-Paris Match ( à paraître jeudi ) effectué lundi dans la journée, avant l’émission, auprès de 952 personnes : François Bayrou grimpe encore avec un score de 19 %, en hausse de deux points, alors que Nicolas Sarkozy obtient 29 %, gagnant un point, Ségolène Royal 25,5 % en baisse de deux points et Jean-Marie Le Pen stagne à 12,5 % après une hausse d’un demi-point.

Nicolas Condom

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Les commentaires (15)

  1. Son projet pour une cohabitation au sein même du gouvernement est utopique mais c’est le seul moyen de s’en sortir… Alors, on se sert les coudes ou on continue chacun pour soi???
    S’il ne passe pas je me casse de ce pays!!!

  2. pour une fois que l’on a quelqu’un à la hauteur de la tâche à accomplir, ça serait dommage de passer à côté. Si vous parcourez sa biographie et tout son parcourt politique, vous aurez du mal à lui trouver des « casseroles ».

  3. Bayrou pas de casseroles? en tout cas il a été ce ministre de l’EN qui a voulu faire payer par l’Etat les ecoles privées en reformant la loi Faloux en 1994! Quant à son projet c’est du vent parce qu’irrealisable.
    La cohabitation c’est un Pdt d’un côté et un gouvernement dans son ensemble de l’autre et à l’Asssemblée une majorité de la même couleur que le Gvt.Son systeme à lui c’est 2 ministres de gauche qui lui plaisent+2 de la Droite+des UDF + Sté civile. Où sont les troupes qui appuiraient ce gouvernement à l’Assemblée? Croit il qu’après avoir battu les candidats PS et UMP à la Présidentielle, ces 2 partis ne presenteraient pas de candidats contre ceux qu’il choisirait étiquetés Majorité Présidentielle.Pour rappel il s’ecoulera un mois entre son investiture eventuelle et le 1er tour des législatives.Une campagne ca se mène par des gens investis un peu plus longtemps à l’avance que ça!Donc c’est un echec aux legislatives et après? le binzz.Ingouvernable son systeme.C’est en fait une posture pour exister et monnayer son futur role dans le gouvernement que le gagnant à la presidentielle menera et à qui le pays donnera une majorité appuyée sur un parti tout puissant.Lui n’a qu’un groupuscule dont deja 3 ont deserté! Derrière ce reve d’union nationale il y a une philosophie non compatible avec une 5eme republique qui a été concue pour une bipolarisation sur 2 grands partis de chaque côté et des formations secondaires qui s’y rallient.Ce que l’UDF a TOUJOURS FAIT avec la droite! Donc Bayrou…fausse bonne idée et en plus avec cette ponction qu’il opererait dans chaque camp il fait le jeu de Le Pen pour le second tour. BAYROU=DANGER

  4. La montée de Bayrou est une excellente nouvelle pour le pays et pour les institutions, qui sont à bout de souffle.

    Le chiffre de son audience ne peut être comparé à celui de Sarko-Ségo, pour la bonne raison que les gens sont en vacances et qu’on regarde moins les émissions politiques en vacances.

    Les arguments sur son absence de majorité ne tiennent pas : il investira aux législatives des candidats, de l’UDF et d’ailleurs, qui souscriront à son programme économique et à ses réformes. Le général de Gaulle n’a rien fait d’autre en 1958. Ainsi se fera l’union nationale pour redresser la France.

  5. Juste pour JCBthonon:
    Si comme tu le dis « 5eme republique qui a été concue pour une bipolarisation sur 2 grands partis de chaque côté et des formations secondaires qui s’y rallient » et vu l’evolution de la France depuis le debut de la 5eme république, il est peut etre temps de la laisser tomber cette 5eme république et sa bipolarisation à l americaine…
    Maintenant, si tu crois qu on est enfermés dans ce systeme bipolaire, ne sois pas aigri que d autres croient à l’existence d’une alternative.

    ps : ce n est pas etre UDF que d’etre contre la bipolarisation, c est etre pour la democratie.

  6. « Le chiffre de son audience ne peut être comparé à celui de Sarko-Ségo, pour la bonne raison que les gens sont en vacances et qu’on regarde moins les émissions politiques en vacances. »

    Cher Hervé Torchet, vous dîtes que « les gens » sont en vacances. Vous avez raison. Mais je vous signale que la semaine dernière, les gens étaient également en vacances puisque l’émission où figurait Madame Royal tombait dans la 1ere semaine de Paris et la dernière d’une grosse partie de la France dont Lyon, Nantes, Grenoble, Toulouse, Caen, Clermont, Rennes, Montpellier, Nancy et Metz, ce qui n’est pas rien…

    Je pense que c’est vous qui devriez prendre des vacances, plutôt que de chercher à trouver de fausses raisons pour une plus faible audience.

  7. « Bayrou – pour citer une insulte du Sud de la France – c’est une pute vierge. Il tapine de puis 20 ans sur le trottoir de droite et ose se présenter aujourd’hui comme un paradigme de vertu.

    Son projet ? Additionner le pire de la gauche et le pire de la droite en allant chercher dans les 2 camps les théoriciens du système, ces mercenaires technocrates pour qui la misère du peuple est bien insignifiante si on la compare aux comptes sociaux en déficit. Reste l’Europe pour rêver bonnes gens ! »

  8. Avec François Bayrou, nous échapperons au moins pour une fois à la dictature intolérable de l’un des deux camps PS ou UMP qui, minoritaires à eux deux, prétendent l’un comme l’autre continuer à nous imposer leurs prétentions catastrophiques tout en se ventant, bien imprudemment, de représenter l’un toutes les valeurs de « la gauche », l’autre toutes les valeurs de « la droite ».
    Il se fait que le peuple français a envie d’autre chose que cette tyrannie qui consiste à vous classer automatiquement ou « à gauche » et donc avec le PS, ou « à droite » et donc avec l’UMP.
    François Bayrou est en voie de réussir son pari, et il sera probablement notre prochain Président de la république pour notre plus grand bien à tous.

  9. Ras le bol de la gauche et droite traditionnel, ras le bol de Ségo et de Sarko.
    Je travaille dans une grande entreprise et j’ai l’occasion de discuter de politique et je dois dire que même dans les milieux ouvriers, on ne crois plus au PS et certains se tournent même vers Sarko.
    L’idée de Bayrou est bonne et offre une bonne claque à la politique partisane. S’il passe cela fera du remous et nous fera réfléchir sur l’orientation des partis de demain.
    S’il ne passe pas, les gens se plaindront quand même du parti qu’ils ont mis au pouvoir et il faudra supporter Ségo ou Sarko pendant 5 ans sans en attendre grand chose.

  10. On voit ce que ca a donné la cohabitation jospin chirac ,un pas en avant ,un pas en arriére…..ils ont deja tant de mal a s’unir dans leur propre parti ,puis faut arreter, etre centriste ,c’est un peu comme la neutralité suisse ,puis y’a les centristes de droite , puis ceux de gauche…..tout cela me laisse perplexe….Bon ,d’accord vous me direz c’est toujours mieux que le petit teigneux ambitieux , mais admettons que le bayrou , y se retrouve face a ptite crotte et qu ‘il passe de justesse ,il serait capable de nous l’foutre comme premier ministre ! Enfin tout cela pour dire que j’ai du mal a comprendre l’engoument qu’il y a autour de ce type et surtout de son programme(trés flou)

  11. Un petit régal avant le week-end:

    Les roquets aussi savent mordre
    Par Jean-Pierre RIOUX

    A la vieille garde du PS que le candidat Bayrou horrifie, rappelons des alliances centristes, barristes, etc., qui ont bien servi le parti.

    Au PS et chez ses hérauts, ce n’est qu’un cri : le centre étant à droite, le roquet Bayrou doit rentrer à sa niche. Et les électeurs potentiels du très petit Béarnais ne seront jamais que des inconséquents adeptes du «vote de confort», des hérétiques à exorciser vite fait bien fait, des vieux vérolés par l’éternelle «troisième force», des vacanciers très beaufs sirotant leur p’tit rosé qui «va avec tout» (le cher Jacques Julliard, Libération du 26 février) et même, carrément, des «benêts» qui «se mettent les doigts dans le nez» (l’inusable Jack Lang). Bref, la cinquième colonne. Si habilement gourmandés, les comparses du roquet vont, c’est clair, eux aussi retrouver leur niche, et de préférence celle du «Ça m’suffit» de la rue de Solférino.

    Il faudrait toutefois rappeler un peu d’histoire à nos gardes-barrières de la vieille maison, si fringants et récents zélateurs de la Mélusine du Poitou. Et, rassurons-nous, toujours aussi hantés par le «vote utile» ­ c’est-à-dire par défaut ­ qui les comble d’aise depuis si longtemps. En 1988, amorçant déjà leur débandade idéologique, morale et politique, les socialistes ne bronchaient pas tant quand Michel Rocard, l’éternel social-traître il est vrai, prenait le renfort de trois centristes et de quatre barristes dans son gouvernement. En 1965, François Mitterrand ne fut pas trop mécontent d’additionner les voix de Jean Lecanuet aux siennes pour mettre de Gaulle en ballottage. En 1962, des centristes faisaient front contre de Gaulle, mais, en 1958, Guy Mollet, grand stratège et fier gardien du Temple, n’avait pourtant pas craint de devenir ministre dudit Général. En 1954, aucun socialiste n’était entré au gouvernement de Mendès France mais, en 1947 et 1948, Blum et les siens ne dédaignaient pas les secours du centre et des modérés pour combattre la subversion communiste et contenir l’avancée gaulliste. Après la Libération, SFIO et MRP ont longtemps été cul et chemise, avec ou sans de Gaulle pour leur donner de l’épine dorsale. Etc. On pourrait plonger plus loin encore dans l’histoire de nos cinq Républiques et y retrouver, comme c’est étrange, un centre qui sauvegardait toujours, petitement peut-être mais crânement, sa raison d’être dans le concert politique et les majorités démocratiques, penchait à droite à proportion aussi de la condescendance et du mépris que la gauche socialiste lui avait surabondamment signifiés. Et qui, surtout, n’a jamais manqué de détermination quand il fallut reconstruire, réformer, innover et unir.
    En fait, pressés par l’urgence, nos bons apôtres font du fla-fla et croient réussir le coup du mépris en nous sermonnant comme des gosses. L’ennui, c’est que trois Françaises et Français sur quatre, disent des sondages (peu commentés, il va de soi), en ont soupé d’entendre leurs certitudes claironnées, de tourner en rond à la longe, de faire du pas cadencé sans savoir où ils vont. Et ils soupçonnent que, le 7 mai prochain, ils risquent d’assister, comme en 1981, en 1983, en 1989, en 1993, en 1995, en 2002, à la victoire de l’un par défaut de l’autre, au même partage monotone des dépouilles et des mensonges, au passage du mistigri qui ne règle rien et aggrave tout. Mieux : à 80 %, ils accepteraient toute solution d’union nationale, toute action solidaire, toute proposition d’intérêt vraiment général. Pour s’éviter une nouvelle gueule de bois. Pour résister aux tentations populistes toujours plus fortes et aux menaces à l’intérieur comme à l’extérieur. Pour défendre et relever, sans désemparer car il y a grande urgence, ce pays en danger. Bref, beaucoup sont prêts à se serrer autour du roquet qui a montré les dents en disant son fait à Chirac et en s’éloignant d’une UMP caporalisée, puis, en 2006, en refusant de faire confiance à son gouvernement.

    Les «benêts» sont peut-être racolés par le centrisme «faux nez» et «mystificateur», comme dit une gauche avant-hier «unie», hier «plurielle», aujourd’hui «participative» tendance psychorigide mais toujours revancharde et, naturellement, pas un brin mystificatrice, elle ; une gauche qui n’a rien appris mais beaucoup oublié et n’a plus qu’un but, à défaut d’avenir : gagner à tout prix et à tout hasard, en éliminant l’adversaire. Mais les «benêts» ont une autre idée de la démocratie, celle qui défend une République morale et rassembleuse, celle de Péguy : serons-nous donc toujours «ce peuple inconcerté» ? Ils ne jouent plus à la guéguerre mais n’admettent pas d’être traités de déserteurs ou d’illégaux. Et il faut savoir aussi qu’on a souvent vu dans l’histoire des francs-tireurs faire tourner en bourrique de trop vieilles armées. Et même des roquets mordre assez pour arracher le morceau.

    http://www.liberation.fr/rebonds/238218.FR.php

  12. C’est vraiment compliqué la politique quand je lis tous les commentaires ! Mais plus j’écoute et je vois Bayrou, plus je le trouve bien. Il a des valeurs, il aime la terre et les lettres….

  13. ce soir enzappant,je trouve le pauvre roi arthur,dans camelot.
    il explique à deux chevaliers un peu demeurés qu’ils doivent se trouver du côte du pauvre et de l’opprimé.
    le plus benêt des deux répond »c’est un peu ce que disait mon père

  14. suite du commetaire 14
    comme le disait mon père: »on peut douter de tout sauf de se trouver du côté de celui qui détient l’argent. »
    Simone WEILL nous en a donné le plus bel exemple aujourd’hui. Elle nous démontre comme beaucoup de politiques en ce moment qu’il faut savoir préparer son avenir. Eh oui, en politique on peut en voir un futur interressant même à cet âge là.Et la France et le Français dans tout cela.
    monsieur BAYROU les gens que vous génez vous quittent.
    Espérons que ceux qui vous rejoindrons le ferons dans une noble optique.
    mais aujourd’hui vous avez 24% dans les sondages, ça va déranger de plus en plus.Bon nombre d’élécteurs vont encore vous rejoindre.l’important est de ne pas faiblir devant l’adversité.