Programmes – Emploi – L'état

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On peut, à l'instar de l'UMP, crier à la victoire : les chômeurs et seniors ne seront plus inactifs, ils seront employés à des emplois d'intérêt social. On peut, à l'instar du PS et des Verts, crier au scandale : et pourquoi le travail en entreprise, les entreprises elle-mêmes, bref, l'économie, ne réaliseraient-ils pas un travail d'intérêt social eux-mêmes. L'opposition gauche-droite est ici, outre les questions sur le développement durable.

D'un côté, N.Sarkozy forcera les chômeurs (aucun minimum social ne sera accordé sans la contre-partie d'une activité d'intérêt général), et les seniors seront sollicités, par des missions d’intérêt général. En particulier, créer un crédit d’impôt pour les jeunes retraités qui s’investissent dans le soutien scolaire. L'engagement et le bénévolat sont aussi mis en avant, avec la création d'un livret d’épargne civique par lequel tous ceux qui donnent du temps pour les autres (cf. secteur associatif), quel que soit leur âge, accumuleront des droits tels que des unités de valeur universitaires, des droits à la retraite, des droits à une validation d’acquis de l’expérience, éventuellement des exonérations fiscales.

Mais à gauche, les propositions en faveur de l'intérêt social se portent sur les entreprises privées elles-même. Le PS compte aider au développement des services de proximité, organisés et financés par les collectivités territoriales et mis en œuvre par les associations : gardes d’enfants, aides aux personnes âgées, activités éducatives post et péri-scolaires ; à celui des SCOP et SCIC (formes économiques alternatives, et coopératives) ; développement des entreprises de l’économie sociale en particulier pour la transmission de PME, les services aux personnes ou les missions de service public que les collectivités ne veulent plus assurer elle-même pour le développement local ; le secteur de l'économie solidaire et sociale sera privilégié, notamment pour les contrats commandés par l'état (l'UMP et l'UDF les donnera aux PME, sans distinction) ; le secteur associatif sera aidé en renforçant les crédits, en contractualisant les subventions de fonctionnement dans un cadre pluriannuel, en valorisant le bénévolat, en développant une politique de formation aux fonctions de dirigeants associatifs.

Les Verts proposent eux un revenu lié à une activité d'utilité sociale, petite partie d'un grand projet d' « économie sociale et solidaire » ; le FN propose un revenu parental d'éducation, qui délestera les associations et crèches, et libèrera des emplois. Les coûts ne sont pas estimés à ce jour.

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