« IL FAUT FAIRE DISPARAITRE LES VERTS »

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Yves Cochet souhaite faire disparaître les Verts pour ouvrir le parti écologiste à d’autres sensibilités politiques, de Nicolas Hulot à José Bové. Cette montée au créneau du député parisien a provoqué un véritable tollé des principaux dirigeants des Verts. Ils ont accepté de nous livrer leurs réactions.

Que reste-t-il des Verts après les différents scrutins de cette première moitié de l’année 2007 ? Dans leur escarcelle, les écologistes ont récolté un maigre score proche de l’humiliation aux présidentielles, à hauteur de 1,57 %, soit près de 3,5 points de moins qu’en 2002, et quatre députés, un de plus qu’en 2002, dont les voies étaient laissées libres par le PS aux législatives. Globalement, le parti n’a pas de quoi fanfaronner, et encore moins de quoi voir l’avenir en rose. Pourtant, mis à part Yves Cochet, les cadres du parti se veulent étrangement rassurants.
Le député de Paris, fraîchement réélu dans la 11ème circonscription de la capitale, a jeté un pavé dans la mare. Remettant en cause l’avenir des Verts, il a purement et simplement proposé la dissolution du parti. « Une idée farfelue comme Cochet en a de temps en temps », souligne Alain Lipietz à LaTeleLibre. « Ca ne tient pas debout. C’est une façon de radicaliser une réflexion. » Quel avenir peut-on alors prédire au parti ?
Le diagnostic est pour le moins sévère. « La maladie des Verts est infantile », nous livre Yves Cochet. « Ils veulent conserver les choses qui marchent mal. Le parti est électoralement et organisationnellement dans une impasse. Regarder son nombril, ça ne marche pas. Il faut faire une ouverture. » Yves Cochet propose donc une ouverture allant de Nicolas Hulot à José Bové pour « refonder l’écologie politique ». Alain Lipietz ne partage en rien cet avis. Le député européen affirme lui que « ce n’est pas les statuts qu’il faut changer, mais les pratiques. » Avant de critiquer : « Il y a deux problèmes chez les Verts. Déjà, il faut qu’ils arrêtent de s’engueuler en public. Ensuite, la grande faute, c’est d’avoir perdu le lien avec les associations. » Le son de cloche est identique auprès de Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, qui affirme qu’« on ne change pas les comportements en changeant les statuts. Par contre, il y a des choses à simplifier. » Dominique Voynet, candidate malheureuse du parti aux Présidentielles, sait, elle, « très bien qu’il faut tout changer ». Les autocritiques ne manquent donc pas, mais les solutions pour relancer le parti sont nettement plus vagues.

Malgré le fiasco de sa proposition auprès des dirigeants du parti, Yves Cochet ne mâche pas ses mots : « On ne fait que s’enfoncer vers le pire. Il faut faire disparaître les Verts. » Le député du 14ème arrondissement de Paris voit un avenir bien gris pour sa formation politique. « Le processus voté hier (ndlr : dimanche 24 juin) ne va rien donner. On va s’enfoncer dans la crise, avoir des résultats électoraux encore pires. Il faut reconstruire une boutique. » Pour reconstruire, Yves Cochet n’a d’autre alternative que de proposer un référendum interne aux militants. L’avenir est vu différemment par les autres cadres. « On a retrouvé sur le terrain ce qu’on ne voyait plus depuis 2002, note Dominique Voynet. Il faut maintenant renouveler nos pratiques, nos comportements, et redéfinir nos alliances. Les Verts ne sont pas morts. » Cécile Duflot, quant à elle, préconise « une vraie réforme interne. Il ne faut plus réduire l’écologie à l’environnement. » Enfin, Alain Lipietz imagine deux scénarii possibles : « Soit les Verts fusionnent avec un PS devenu écologiste, ce qui est peu probable, soit nous restons un parti à 10 % comme complément nécessaire. » Malgré les tensions, chacun s’accorde sur le fait qu’il est nécessaire d’évoluer. L’avenir du parti demeure bien flou. Si l’idée d’Yves Cochet a été rejetée en bloc, les autres solutions ne sont pas légion.

Martin Baumer

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Les commentaires (1)

  1. Salut Martin , Bonne question
    je repond avec mon humour du jour.
    Le journal le monde et Karl Zero censure mon article
    Si José Bové est paysan c’est parce qu’il est zoophile. Voilà le thème de mon article. Et j’en apporte les preuves . Je cite le témoignage accablant d’une chèvre qui a contracté une chaude pisse à la suite de relations sexuelles non consenties avec José. Ben, oui, j’ai fait une longue enquête en envoyé spécial sur le plateau du Larzac… Je me réfère aussi à la relation écrite de deux brebis qui ont subi des attouchements du temps de leur jeunesse. Je suis allé les rencontrer dans leur maison de retraite de Lozère. Et puis je cite très longuement la déposition devant le juge d’instruction d’un taureau jaloux d’avoir vu tout son troupeau suborné par José le serial forniqueur. Avec une photo de l’hôtel de la Région Languedoc. Et une autre photo où l’on distingue un T shirt de la confédération paysanne dans un champ de maïs. Et alors ?
    Vive la télé libre