CORRESPONDANCE

Bea est en inde, elle suit la marche des paysans sans terre pendant 5 semaines, régulièrement elle nous raconte son aventure vers New Delhi.

Homme issu d’une communauté tribale de l’Etat du Chhattisgarh, reconnaissable à son chapeau en bambou tressé.

Malgré l’arrivée de tout un groupe de Français de l’association Peuples solidaires et de la confédération paysanne, un souffle de decouragement à parcouru la troupe des 25 000 paysans sans terre en route vers New Delhi. Il leur reste pres de 200 km à parcourir sous un soleil toujours aussi lourd. Le 11 octobre, la troupe s’est arretée à Agra, grosse cité industrielle qui est aussi l’écrin du Taj Mahal. Du Taj Mahal, les marcheurs ne verront rien.

Le 11 octobre, les marcheurs ont atteint la ville d’Agra, premiere grande étape du périple.

A Agra, le ministre du développement durable devait faire un discours mais il n’a finalement pas montré le bout de son nez. Rajagopal PV, le leader du mouvement des sans terre indiens, avait de toute facon promis que les marcheurs iraient jusqu’à Delhi, que le ministre accède à leurs demandes ou non, soit en signe de victoire soit pour continuer la protestation.

Paysages désertiques du Rajasthan, où l’eau est une denrée précieuse et les conditions de vie des paysans sont particulièrement difficiles.

Certains des marcheurs ont encore moins à perdre que les autres à cette marche non-violente géante : les habitants du Bihar qui ont déjà tout perdu dans les inondations qui ont submergé l’Etat il y a quelques semaines, où ces groupes tribaux (« adivasis ») de l’Etat du Chhattisgarh dont les récoltes ont été brulées par les autorités du « Forest Department » et la police. Ces communautés ne possèdent en effet aucun titre de propriété écrit, ce qui permet au Forest Department d’affirmer qu’elles cultivent illégalement les terres.

Beatrice Roman-Amat

Bea en Inde#2: La marche des paysans sans terres