OBAMA: RACE ET POLITIQUE

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THE WHITE HOUSE STORY, de notre correspondant à Atlanta, Nicolas Condom

Barack Obama a tenu ce mardi 18 mars, à Philadelphia, un discours très attendu sur ses rapports avec les questions de la race et de la politique, et de leur rapport entre eux. En tant que candidat africain-américain, il ne pouvait pas ne pas en parler, de la même façon que Mitt Romney devait parler de sa foi de mormon, ou JFK de sa foi de catholique. La question s’était amplifiée la semaine dernière après les propos polémiques du pasteur Jeremy Wright, ancien pasteur de l’Église de la Trinité de Chicago dont il fait partie, propos qu’il avait condamnés.

Il a d’abord expliqué son rapport à la foi et à l’Église dont il fait partie. Il considéré qu’il ne peut renier son appartenance à cette Église comme il ne peut renier son appartenance à la communauté noire.

Cette Église fait partie de sa famille

Il a présenté un rapport très personnel avec ce pasteur qui a baptisé ses enfants, dont les contradictions représentent les contradictions des États-Unis. Barack Obama a choisi cet exemple pour évoquer qui il est,quelle est son histoire, mais surtout quels sont les problèmes des États-Unis. Ces problèmes sont aussi ceux de l’unité du pays et de ses différentes communautés : l’Église de la Trinité possède les bons et mauvais aspects de la communauté noire, de même que le pasteur Wright contient en lui-même « les contradictions de la communauté »

Il n’a pas désavoué le pasteur, qui l’a éveillé à la foi, comme il ne peut pas renier sa grand-mère blanche qui l’a élevé alors qu’elle avait peur quand elle voyait des noirs dans la rue. Les propos du pasteur sont « inexcusables », même s’ils ne représentent pas l’homme qu’il est.

Le sénateur de l’Illinois a ainsi mis au second plan les propos polémiques pour rendre compte de la complexité du problème racial. Alors que la question continue à hanter les esprits, il ne faut pas, selon lui, la repousser : si on ignore le problème, si les communautés blanche, noire, hispanique, asiatique, refusent d’en parler, alors on ne le résoudra pas car il est le problème de tous les Américains qui doivent le dépasser avec ses différentes blessures pour retrouver leur unité, et résoudre les inégalités qui existent toujours à l’école, dans le milieu du travail, dans les syndicats.

Barack Obama a très bien su répondre aux critiques et futures critiques: il a dit comment il a pu dépasser dans sa carrière politique, son histoire personnelle, les problèmes de race et c’est ce que devra faire l’Amérique, en acceptant ses déchirures, ses souffrances. Les propos de Geraldine Ferraro sont selon lui de la même façon bien plus représentatifs du statut actuel de cette question, des imperfections, de l’héritage de l’histoire américaine: il faut donc les dépasser, et il ne la condamne donc pas.

Un discours clef pour comprendre sa vision de la politique.

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Les commentaires (3)

  1. Comment se fait il qu un Obama qui se declare chretien,
    et de plus, devenu president des States, ait pour conseiller
    un Zbignew Brezinsky
    de la Trilateral Commission ?
    Commission ayant pour but l établissement
    du Nouvel Ordre Mondial,
    et dont les membres ont des visées ANTI Christ ?