LA LETTRE D'UNE ENSEIGNANTE A LATÉLÉLIBRE

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Cher John Paul Lepers, chers journalistes de LaTéléLibre,

Je me permets de vous écrire à la fois en tant que fidèle « téléspectatrice » et enseignante car je trouve que les médias traitent notre mouvement de lutte de façon caricaturale et méprisante.
Vous avez, et je vous en remercie, consacré l’un de vos points rouges à ce sujet, mais sans vraiment le traiter en profondeur. Vous avez bien mis en avant les contradictions de notre mouvement (lycéens mobilisés de façon parfois minoritaire mais qui imposent leurs revendications aux silencieux ; profs qui se « cachent » derrière leurs étudiants…), mais le fond du problème n’est pas soulevé, or, notre lutte est importante, un peu sur la fin, mais tout à fait légitime, et en tant que citoyen(e) (s), je crois que vous devez être attaché à la diffusion de la bonne information.

Il ne s’agit pas, comme le disent les médias de façon simpliste, de lutter « contre les suppressions de postes », mais de contester le choix fait par le gouvernement d’un enseignement de moins bonne qualité, un enseignement moins riche, et un enseignement mois équitable. Derrière le mot suppression de poste, qui donne l’impression que nous, enseignants, ne serions attachés qu’à nos privilèges, se cache un ensemble de mesures qui vont mettre à mal la qualité de l’éducation nationale, obligatoire et laïque, à laquelle, en tant qu’enseignante de français, latin et grec, je suis particulièrement attachée.

20.000 postes en moins, c’est :
– pour les lycées : des options supprimées (artistiques, latin/grec, LV3 : allemand, russe, italien…)

– pour les lycées dits « difficiles » : on leur enlève les moyens qu’on leur avait donnés et qui permettaient des classes moins chargées, des dédoublement…

– pour les collèges : des classes plus nombreuses, surtout là où on aurait besoin qu’elles soient moins nombreuses (ZEP)

– pour les collèges : la fin d’un enseignement de qualité en art plastique/ musique/ éducation physique et sportive puisqu’à la rentrée, et peu à peu, cet enseignement va être attribué à des collectivités territoriales, à des associations, c’est-à-dire à des gens qui ne sont pas des enseignants mais des animateurs, ce qui est très différent.

– pour les collèges : moins d’heures de cours que l’on fait semblant de compenser par la création d’un « accompagnement éducatif ». Celui-ci est destiné aux élèves en difficulté et se fait en dehors des heures de cours (et comme on le sait, les élèves qui ont des difficultés adorent revenir au collège), ce qui pose un problème de sens, mais aussi des problèmes pratiques (pas de ramassage scolaire pour ces élèves qui restent plus longtemps ; ce travail sera fait par des non enseignants).
On pourrait également parler des nouveaux programmes du primaire, des socles de compétences, des bac pro 3 ans…

Tant d’éléments sur lesquels nous devons nous battre et qui rendent la lisibilité de notre lutte presque impossible pour qui n’est pas de la profession. Tant d’éléments face auxquels on ne nous demande que superficiellement notre avis.
Tant d’éléments qui, paradoxalement empêchent la profession de s’unir car on ne sait plus où donner de la tête. C’est une des raisons pour lesquelles les médias ont choisi l’idée simple et récapitulative de « suppressions de postes », mais il convient de comprendre tout ce que cela recouvre.

Voilà, pardonnez cette lettre un peu longue, dans laquelle j’ai tenté d’être relativement claire et de légitimer le fait que depuis trois mois, les lycéens et les profs soient dans la rue, les parents d’élèves occupent très souvent des établissements et soutiennent les enseignants.
Nous arrivons à la fin de l’année, mais nous avons l’impression que notre lutte n’a pas été comprise ni bien relayée et désormais les perspectives sont complexes.

Je vous joins le lien du blog de mon lycée, mais aussi celui d’un lycée de Toulouse où les lycéens multiplient les actions intelligentes et visibles :
http://lyceearagoninfos.20minutes-blogs.fr/
http://stser.unblog.fr/

Cordialement.

Louise, enseignante de Lettres Classiques dans l’Académie de Toulouse.

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Les commentaires (17)

  1. Mais arrêtez-donc de chialer un peu, surtout lorsque vous n’avez manifestement aucune compétence en matière de compréhension du système éducatif et de pédagogie.

    Prenez simplement les statistiques de l’OCDE concernant l’éducation, vous vous rendrez compte que tous les pays qui nous devancent ont moins d’heure de cours annuellement que la France.

    Aussi comment expliquer qu’au Japon par exemple, même à 35 élèves par classe la qualité d’enseignement reste supérieure à ce qui se fait dans l’hexagone (c’est la moyenne, et dans les grandes agglomérations il est aisé de se retrouver à 40 élèves par classe)?

    Vous vous posez les mauvaises questions, et oui je confirme que beaucoup de professeurs français sont des fainéants à la limite fumistes. Certes c’est très bien que vous ayez acquis des avantages, mais arrêtez de vous plaindre toutes les deux minutes! Ca donnerait presque envie de pleurer tellement votre condition est difficile.

    Mais j’ai une thérapie de choc pour vous comme suit:

    Venez travailler avec mes collègues et amis au Japon afin d’enseigner pendant au grand minimum un an. Travaillez comme nous pouvons le faire de 8h à 19h TOUS les jours de la semaine, et au grand minimum une demi-journée le samedi ET le dimanche. Bien entendu, ne comptez-que sur une dizaine de jours de vacances par an, le tout très clairsemé. Ajoutez à cela le fait qu’une fois rentré au bercail, vers 20h, vous devez bien entendu préparer vos cours et corriger des copies. Rien ne vous empêche de rester jusqu’à minuit dans votre établissement c’est toujours ouvert!

    Alors certes le cas est extrême, et je trouve que c’est à la limite de l’aberration. Mais comprenez bien que lorsque dans d’autres pays développés des professeurs ont des conditions de travail à l’opposé des belles et agréables situations que vous avez, qu’il est difficile de vous entendre brailler.

    C’est marrant car un professeur français il craque après:

    1) 16 heures de cours par semaine voire moins
    2) une classe de plus de 25 élèves
    3) et seulement 3 mois de vacances pour se remettre de ses émotions

    Un professeur japonais lui, ne craque pas avec:

    1) Une semaine à plus de 55 heures de présence active (ce ne sont pas 55 heures de cours, mais le professeur doit s’occuper de l’administration de son établissement, des clubs sportifs, des événements, de l’orientation des élèves, de recevoir les parents régulièrement ce qui ne veut pas dire une fois tous les six mois vous en conviendrez)

    2) des classes à 35 élèves grand minimum dans les grandes agglomérations

    3) seulement dix jours de congés annuels (officiellement c’est deux semaines… Officiellement…) pendant lesquels s’il arrive quelque chose ils sont obligés de revenir dans leur établissement.

    Les professeurs français c’est une blague ou vous êtes vraiment tous des petites natures?

  2. Incroyable ce commentaire de AciF. Je ne comprends pas l’agressivité de ce message. Sans doute n’a t il pas été reçu au concours, je ne vois que ça…

  3. Faut il tendre vers le pire?
    Les profs japonnais ne doivent pas avoir de vie sociale car à raison d’une heure de préparation pour une heure devant les élèves, ça fait 110 heures par semaines…

  4. Il n’est pas du tout question dans cette lettre des conditions de travail des enseignants mais des conditions d’apprentissage des élèves. Personne ne se plaint de ses vacances ni de son temps de travail.

    Je trouve étonnant ce parallèle concurrentiel avec le Japon, quoique, généralement on a droit plutôt à la Finlande, donc, au moins, ça change…

    Faire référence à PISA, la grande « enquête de l’OCDE » (puisque c’est bien de cela dont il est question) me semble limité.
    PISA s’intéresse surtout aux compétences en matière scientifique et je pense qu’effectivement, en matière scientifique, nos étudiants (surtout à 15, en gros, des secondes) n’ont pas encore eu vraiment accès à un enseignement long et complet dans les domaines de la biologie et de la physique.

    De plus, les tests proposés par PISA sont des QCM pour leur grande majorité, or, en France, on est sûrement bien plus attachés à la rédaction, à la construction d’une pensée. Aucun prof, même en maths, même en physique, même en biologie, ne trouve satisfaisant ce mode d’évaluation aléatoire et superficiel.
    C’est pour cela qu’ici, on étudie encore le latin, le grec, la philosophie, les arts. Parce que vivre, ce n’est pas seulement travailler 55 heures par semaine, mais c’est aussi travailler pour soi, comprendre le monde, se cultiver, « persévérer dans son être »…

    Comment peut-on être fier de travailler jusqu’à minuit tous les soirs, de ne pas avoir de vacances, donc pas de temps pour voir le monde, pour aller au cinéma, au théâtre, lire ?

    Enfin, je ne vois pas en quoi nos systèmes éducatifs seraient en concurrence le Japon contre la France, la Finlande contre la Belgique (?!).
    Ici, nous luttons seulement pour un système plus juste pour les élèves. Encore une fois, il ne s’agit pas de se plaindre, nous, enseignants, mais de s’inquiéter d’un système d’éducation très inégalitaire.

  5. Alors désolé de vous l’apprendre, mais je ne parlais absolument pas de PISA uniquement, et l’OCDE évalue aussi bien les arts que les sciences. D’autre part, les statistiques gouvernementales sont accessibles chaque années, nul besoin donc d’étude comparative si on prend le soin de la faire soi-même.

    Pourquoi tant d’agressivité? Non pas parce que j’ai raté mon concours d’enseignant, d’ailleurs je suis thésard et j’ai passé des concours bien plus difficiles que le CAPES vous vous en doutez, afin de rentrer en tant qu’étudiant régulier dans l’une des plus prestigieuses universités japonaise. Dans le but de ma recherche je suis les étudiants de l’enseignement public secondaire au Japon, et participe moi-même en tant qu’enseignant.

    Il FAUT comparer, et ce n’est pas parce qu’en France nous avons l’esprit tellement étriqué et que nous n’avons aucun cursus de sciences de l’éducation valable (lorsque je vois nos minables professeurs des sciences de l’éducation je comprends pourquoi la haine de la pédagogie est si palpable en France et pourquoi un livre aussi minable que « la fabrique du crétin » fait succès), qu’il faut dénigrer l’éducation comparée.

    La comparaison c’est extrêmement important car cela permet de comprendre quels sont les moteurs essentiels et universels d’une bonne éducation, et par opposition d’identifier les fausses pistes.

    Prenons le nombre d’élèves par classe. En France nous plaidons pour 25 élèves pas plus. Pourtant le Japon affiche une meilleure réussite intellectuelle avec 35 élèves en moyenne et parfois 40, ou plus encore! Contrairement à ce que l’on pourrait croire les élèves japonais ne sont pas vraiment plus faciles que les élèves français.

    S’attacher à des options comme le latin est je pense une chose très importante. Cependant il y a la réalité tragique du fait que presque aucun élève ne s’intéresse vraiment aux langues anciennes. D’ailleurs combien d’élèves d’une classe de latin en retiendront quelque chose de probant? Pour avoir fréquenté les classes de la latin et de grec ancien, je peux affirmer qu’il faut observer au microscope ces univers afin de repérer quelques élèves qui auraient retenu quelque chose d’années de latin.

    Idem pour le russe par exemple. Je parle russe, j’ai appris le russe à l’université, et devinez quoi? Des élèves que j’ai fréquenté au lycée et qui avaient pris l’option russe, je ne connais qu’une personne qui aujourd’hui maîtrise cette langue (c’est effectivement plus simple lorsque maman est ukrainienne).

    Bien entendu c’est important d’ouvrir l’esprit de nos enfants à divers choses. Mais nous ne sommes pas dans un pays ayant des moyens illimités (hé oui tragiquement on en revient à l’argent car nous sommes tous de braves sophistes à enseigner magistralement notre savoir contre de l’argent).
    D’ailleurs pourquoi faire supporter à la Nation toute entière les déboires de millions de parents incompétents, incapables d’élever, d’éduquer et d’éveiller leurs enfants?
    Eveiller les enfants aux plaisirs de la culture, des langues, des arts, des sciences, ce n’est pas le travail unique de l’enseignant. L’enseignant transmet avant tout le savoir par le biais de la pédagogie, et non l’éveil à l’enfant.

    Ce n’est pas un travers uniquement français d’ailleurs, de plus en plus au Japon nous voyons des enfants extrêmement mal éduqués, ou pour être plus juste, éduqués par eux-mêmes, à l’esprit étroit, peu éveillés, absolument pas prêts à recevoir l’enseignement d’un adulte.

    Mes chers professeurs et enseignants, désolé de vous l’annoncer, mais vous ne pouvez rien faire contre cela, et même le budget le plus colossale au monde ne pourra rien y faire (la France finance très bien son éducation primaire et secondaire).

    Cette société du superficiel, de l’artifice, cette société ou l’on déshumanise au profit de la machine et de l’objet de consommation, cette société des masses, cette société où l’on enseigne aux enfants qu’il faut savoir se servir d’internet pour faire des recherches (quelle absurdité!!!), où l’on fabrique depuis des dizaines d’années voire plus d’un siècle un courant bien pensant aux barrières infranchissables, cette société ne peut pas rendre service à vos enfants et ne peut pas former de bons parents.

    Un enfant s’éduque jeune et une grande partie de l’éducation est déjà faite vers l’âge de 5-6 ans. Vous imaginez donc bien que vous n’avez aucun pouvoir pour changer cela. Et d’ailleurs c’est très simple, c’est de pire en pire!

    La solution? Il n’y en a pas.
    Arrêtez simplement de vous plaindre et de manifester pour des choses inutiles comme la réduction des élèves par classe. Bientôt les élèves seront si difficiles que vous manifesterez pour des classes à zéro élève.

    Restez zen, admirez la formidable destruction du genre humain organisée depuis la première révolution industrielle, et respirez…

    Pendant ce temps moi je continue mes recherches, mais certainement pas dans le but d’améliorer les choses, non je ne suis pas utopiste et à moins que l’on me fasse monarque je n’aurais jamais ce pouvoir ni aucun président de démocratie, mais dans le but d’analyser et de coucher sur le papier le système d’éducation qui nous est contemporain.

  6. Qui est lemodérateur des commentaires ? Comment pouvez-vous laisser passer des propos injurieux comme celui de AciF, des invectives à n’en plus finir ? Le liberté d’expression s’arrête là où commence le respect des autres, et on peut exprimer son point de vue sans forcément traiter comme des malpropres ceux qui en défendent un autre. Je sais, l’exemple vient de haut, mais la culture française est étrangère à cet étalage de haine ! la majorité des français résiste, nous ne sommes pas encore devenu un pays de barbares mais certains blogs donnent l’impression du contraire.

  7. Ah oui pour ceux qui se poseraient des questions quant au niveau d’écriture et de lecture actuel des élèves.

    Je ne pense pas que le système de nos grand-parents était plus performant. Je pense par contre que leurs parents en terme d’éducation (je ne parle pas du savoir) étaient bien plus compétents que ne sont devenus les parents d’aujourd’hui.

    Et d’ailleurs observer les élèves nous fait tout de suite comprendre le problème. Les élèves ayant des parents présents ou du moins au charisme assez développé pour enseigner les bases de la sociabilité ne souffrent en général pas de problème de lecture ou d’écriture s’ils vont à l’école.

    Par contre, y compris dans les classes les plus aisées, des parents qui ne savent pas tenir leurs enfants mettent entre les mains des enseignants des causes perdues.

    « Gouverner c’est prévoir » disait Emile de Girardin. Et bien gouverner c’était prévoir de ne pas former des adultes irresponsables et à l’éveil encore plus douteux que celui de leurs bambins « auto-éduqués ».

    Enfin comme on dit hein, il est plus facile en démocratie de se faire élire avec un peuple crétin et un ton démagogue, plutôt que de bien éduquer le peuple et de se faire élire sur quelque chose d’un peu plus consistant que des promesses basées sur des incohérences économiques et sociales.

    Il est aussi plus facile d’endoctriner des crétins à acheter Gucci plutôt que d’aller chez le tailleur qui fera pour moins cher un travail sur-mesure, de persuader tout le monde que pour la sécurité de leurs enfants il faut qu’ils aient un portable avec SMS illimités et caméra pour balancer des photographies à la limite pornographique à son copain MSN (ça fait l’objet de débats ici), que de persuader l’Homme éduqué.

    En fait la « fabrique du crétin » est un bon titre pour désigner ce qu’il se passe depuis plus d’un siècle. Le seul problème étant donc que l’auteur lui-même est un être idiot puisqu’il ne saisit pas qu’il fait parti lui aussi d’une génération « fabriquée » en série bas de gamme avec très peu d’options… Par les machines!

  8. @CP

    tu es surtout un ignorant ou un aveugle qui s’ignore, au choix. Croire que les français ou que n’importe quel peuple que tu crois civilisé résiste est une aberration sans nom (il y aurait bien des qualificatifs mais je vais encore choquer ton âme sensible). Si tu résistais mon cher, ou si « nous » résistions, notre pays n’aurait jamais basculé dans l’horreur consumériste.

    Et alors l’allusion aux peuples barbares c’est à la limite du raisonnable. Qui es-tu pour juger de la barbarie d’un peuple? Il fut un temps la barbarie prenait sa source dans les peuples non chrétiens. Quel argument utilises-tu pour définir les limites de la civilisation?

    Allez pour finir mes interventions de la journée je commenterai cette phrase: « Le liberté d’expression s’arrête là où commence le respect des autres »

    Tu confonds la liberté d’expression et la démagogie. Tu confonds insulte et invective. Et tu confonds termes incisifs et termes discriminatoires.
    La liberté d’expression est une conception de plus en plus étroite, et tu es en fait un pur produit de la démocratie telle qu’elle est représentée depuis des dizaines d’années.
    Mais laisse moi te dire quelque chose qui sort de ta conception de la liberté d’expression (puisque je vais te choquer); je n’ai pas l’intention de me taire ou d’adoucir le formidable vocabulaire récréatif dont foisonne le français pour te faire plaisir. Je ne suis pas démocrate et n’ai donc que faire de ton vote. Tu peux évoquer ton opinion, cela ne me dérange pas, mais jamais je n’irai en son sens uniquement pour te faire plaisir ou récupérer quelconque voie. Je n’aspire pas à être Président de la République fantoche comme le rêvent tous les hommes politiques qui évoluent en démocratie.

  9. Chère Louise,

    Il est quelque peu paradoxal de regretter, au nom de la diffusion de la « bonne information », que les médias ne traitent pas les revendications des enseignants à travers l’approche ultra orientée que vous défendez. Dire que les enseignants luttent “contre les suppressions de postes” est peut-être insuffisant, mais c’est en tout en cas une formule factuelle bien plus neutre que celles que vous employez. Vous ne voulez quand même pas qu’un média qui prétend être « neutre » dise que les enseignants « contestent le choix fait par le gouvernement d’un enseignement de moins bonne qualité, un enseignement moins riche, et un enseignement mois équitable. » (sic) ? Ou alors, vous pouvez peut-être le souhaiter à titre personnel, mais certainement pas le défendre publiquement (et sans rire).

    Car sur le fond, laissez-moi vous dire que votre argumentation est des plus insuffisantes. Vous faites la liste des conséquences qu’aura selon vous la baisse du nombre d’enseignants, mais à aucun moment vous ne précisez que cette baisse a pour corollaire une baisse du nombre d’élèves et que le taux d’encadrement de ces élèves restera inchangé. Or, ce taux est relativement élevé en France. Et dans le pire des cas, en imaginant que ce taux baisse (ce qui, soulignons-le encore une fois, n’est pas le cas), sachez que les études traitant de l’influence du nombre d’élèves par classe sur leurs résultats sont contradictoires et qu’elles ne permettent de faire émerger aucune conclusion claire. Parmi ces études, celles qui concluent à une corrélation positive entre le nombre d’élèves et les résultats mettent en évidence le fait que l’impact n’est significatif que pour une réduction drastique du nombre d’élèves.

    D’autres passages de votre lettre me laissent particulièrement incrédule. Par exemple, lorsque vous critiquez l’ « accompagnement éducatif » (j’ai déjà entendu plusieurs enseignants du primaire se plaindre du soutien aux plus faibles qui va être instauré, sous prétexte qu’il stigmatisait les enfants les plus en difficulté !). Excusez-moi, mais on croit rêver ! Ce sont les mêmes qui iront ensuite se plaindre de l’essor des sociétés privées proposant des cours à domicile ! Mais que défendez-vous au juste à part plus de moyens ?

    Du reste, demandez-vous peut-être pourquoi le grand public a l’impression que les enseignants défendent toujours leurs privilèges. Vos griefs comportent des éléments à la fois si nombreux et divers (vous êtes contre la baisse des moyens, contre l’“accompagnement éducatif” qui pose des problèmes pratiques, contre les nouveaux programmes du primaire, etc.) que l’on ne peut s’empêcher de penser que c’est plus la culture de l’opposition qui vous fait manifester (vous et d’autres corps) que les éléments avancés. Mais, ce faisant, vous oubliez que notre Président a eu pour principe de « tout dire avant pour pouvoir tout faire ensuite », et qu’en l’espèce, le projet de ne pas renouveler un poste de fonctionnaire sur deux partant à la retraite était expressément formulé dans son programme de campagne. Après, vous pouvez toujours mépriser le suffrage universel, mépriser la nécessité qu’a la France de réduire sa dette, mépriser la contribution à cet objectif que doit fournir l’Education Nationale (au détriment des autres ministères qui ne sont peut-être pas non plus complètement inutiles…), etc. Je ne pense pas que vous soyez obnubilés par vos « privilèges » et je trouve le commentaire d’AclF un peu excessif. En revanche, je pense que vous êtres aveuglés par une idéologie selon laquelle l’augmentation des moyens est une condition sine qua non à toute réforme de l’Education Nationale et selon laquelle toute baisse de ces derniers est une attaque dirigée contre le corps enseignant.

    Bref, j’adore les textes comme le vôtre qui, sous prétexte de clarté, disent faire œuvre de pédagogie alors qu’ils ne font que refléter une idéologie particulière…et bancale !

    Cordialement,

    Thibaut

  10. @ AclF

    J’aimerais savoir pourquoi vous dites que l’auteur de la “fabrique du crétin” fait parti lui aussi d’une génération “fabriquée” en série bas de gamme avec très peu d’options… ?

  11. Chère Louise,

    je suis moi aussi enseignant, et je ne peux que déplorer comme vous les commentaires ignorants.
    Les contre-vérités, les arguments d’autorité (autoritaires?) fusent à la vitesse de la lumière…

    le salaires des enseignants ?
    ici pour un enseignant certifié : http://www.education.gouv.fr/cid1120/remuneration-personnel-enseignant.html

    là pour un enseignant agrégé :
    http://www.education.gouv.fr/cid5507/remuneration-des-professeurs-agreges.html

    un enseignant certifié doit 18h hebdomadaires en classe, un enseignant agrégé doit 15h hebdomadaires en classe.

    ce sont les informations du ministère.

    à cela, il faut ajouter le temps de préparation des cours, la correction des copies…

    Très cordialement,

    JP, enseignant d’anglais.

  12. C’est agacent ces gens comme acif qui on une vie de merde et qui sont obliger de la faire partagé aux autres.
    ..

    Pire, qui veulent y entraîner également les autres.

  13. @ Thibaut

    L’auteur de « la fabrique du crétin » est un obscurantiste en matière d’éducation. Il ne voit le rétablissement d’une bonne éducation par le retour aux anciennes valeurs de l’enseignement.
    Or là où il est aveugle et incapable de penser au-delà de son expérience personnelle, c’est que si les élèves étaient meilleurs en orthographe dans le passé, c’est pour beaucoup car ils recevaient une éducation de la part de leurs parents leur permettant d’être prêt à recevoir l’enseignement d’un professeur.
    La deuxième raison à cela c’est qu’aujourd’hui, avec la nécessité d’avoir des connaissances en sciences de plus en plus pointues, on passe maladroitement beaucoup plus vite sur le français et le calcul mental pour privilégier les sciences à l’aide des moyens informatiques. Ce n’est absolument pas idiot, le problème c’est que l’on a pas trouvé la solution afin de faire rentrer plus rapidement qu’avant les bases de la langue française dans nos chères petites têtes blondes. En tout cas ce n’est certainement pas avec des idées arriérées que l’on va trouver la solution…

    @ Pseudo

    Plaît-il? Je doute avoir une vie de « merde » par contre je pense pouvoir qualifier ainsi ton orthographe.

  14. Cher Acif,

    AH bon? l’OCDE est compétente en matière d’éducation. Je l’ignorais. Même en relisant ses statuts cela ne me frappe pas. Mais bon je suis passé par l’école de la République que vous semblez détester au plus haut point, je dois être encore une de ces abérrations statistiques…
    Vous parlez du Japon. Et cet exemple est on ne peut plus intéressant dans votre choix d’argumentation. En effet, l’enseignante qui publie cette lettre que vous haïssez au plus haut point met l’accent sur la culture. Vous savez, ce qu’il reste quand il n’y a plus rien. Cette même culture me qui permet à tout individu de créer son identité; elle se forge dans la réflexion sur les textes ancienx et nouveaux. Et qui donne l’accés à l’analyse personnelle des faits contemporains, qui évacue les croyances au profit des faits réfléchis et analysé à travers le filtre des connaissances digérées et analysées au cour de la scolarité de tout un chacun. Au Japon, le système s’est construit autrement. Qu’ils soient parfois 40 élèves par classe n’indique rien et ne prouve pas d’une quelconque qualité d’enseignement, du reste moins d’élèves non plus; quoique… Peut-être que les enseignant de ZEP au effectifs réduits se réjouissent néanmoins de ne pas avoir un amphi de 500 élèves où le bouhaha règne. De vivre entassé au quotidien vu l’importante densité de la population pour un si petit espace ne semble pas être la volonté du reste du monde. Mais passons. Au Japon donc dision-nous, le système éducaif s’est construit sur le principe de ne pas apprendre à penser, l’enseignement doit au contraire indiquer aux élèves ce qu’il fallait penser. De manière à forger des individus dociles. ce qui semble être visiblement et légitmiment le contraire dans notre système; en témoigne ce site.
    En bien des points, le système scolaire japonais ressemble au système scolaire français. S’il suit le cursus classique, le jeune Japonais entre à l’école primaire à 7 ans et en sort à 13 ans (6 années). Il va ensuite au collège entre 13 et 16 ans, puis au lycée entre 16 et 18 ans. L’école japonaise est très sélective. Le tronc commun classique est donc difficile à suivre. L’école est un véritable parcours du combattant. Tous les jeunes Japonais n’en viennent pas à bout, loin de là. C’est un peu comme en France. En cours de route, nombre d’élèves sont en effet réorientés vers des filières professionnelles. Le rythme réel est très soutenu. D’autant qu’au travail s’ajoute toujours une obligation de résultat ; obligation qui engendre, aux dires de tous nos témoins, une bonne dose de stress et de fatigue. Est-ce ce que la majorité des parents français veulent pour leurs enfants? Je ne le pense pas. Est-ce à dire que rien ne doit changer? Peu s’en faut. Les objectifs ne sont pas les mêmes. L’école de la République s’appuie sur les principes qui la forge. Or la compétition n’y apparaît pas (pas encore?). Il s’agit plutôt de libérer les esprits, leur apprendre à apprendre. Savoir, savoir-faire et savoir-être. Et c’est déjà pas mal.

    « Vous vous posez les mauvaises questions, et oui je confirme que beaucoup de professeurs français sont des fainéants à la limite fumistes. Certes c’est très bien que vous ayez acquis des avantages, mais arrêtez de vous plaindre toutes les deux minutes! Ca donnerait presque envie de pleurer tellement votre condition est difficile. »

    Les enseignants travaillent « que » 18 heures par semaine devant les élèves, et ce, depuis 1950. Or ce temps fut conçu en prévoyant qu’un enseignant travaille 1,5 heure chez lui pour une heure devant les élèves afin de préparer ses cours, évaluer les élèves et actualiser ses connaissances dans sa discipline. Cela fait 18 fois 2,5 soit 45 heures hebdomadaires. Je suppose, qu’intérieurement, vous vous dites: « ils ont les vacances pour compenser ». Ces chères vacances qui font de nous des privilégiés ! Certes, il est vrai qu’ il ont 10 jours en février, 10 jours en avril, 10 jours à Noël, 5 jours aux vacances de la Toussaint (en réalité 8 jours mais ils travaillent 3 jours de plus en juillet pour compenser), cela fait 35 jours de congés payés. Aujourd’hui avec les 4 semaines de congés payés et les RTT, beaucoup de salariés ont autant de congés si ce n’est plus ! Or, les enseignants, pendant ces 35 jours de congés payés, souvent, corrigent des copies ou préparent les cours. Vous répondrez: « oui mais ils ont 2 mois en été ». Ces fameux deux mois d’été, il faut le savoir, ne sont pas payés : la grille de salaire fut fixée en 1850 au même niveau que les autres cadres de la fonction publique recrutés avec un concours au niveau BAC+3, mais à cette grille, il leur a été retiré 2 mois de salaire, puis le résultat fut divisé par 12 (afin de recevoir un salaire chaque mois). Pensiez-vous vraiment qu’on les paye à rien faire durant deux mois ?
    Non ! En résumé ils travaillent 45 heures par semaine, payés environ 1660 euros par mois, avec 35 jours de congés payés. Les événements de ces derniers jours, voire de ces derniers les ulcèrent. Et à juste titre. Certains politiques détournent le débat sur le service minimum à l’école, pour s’attirer la sympathie des parents d’élèves qui, eux, travaillent toute la journée. Pensez-vous vraiment, chers lecteurs, que le service minimum soit au centre des revendications ? Idem pour les suppression de poste. Bien sûr que non ! L’enseignante supra indique bien le faisceau de raisons. Le seul aléa, c’est que les « vraies » revendications sont tues, étouffées avant qu’elles ne vous parviennent. D’où cette lettre. 52 heures par semaine et classes de 40 élèves sont-ce les meilleures conditions. J’imagine que vos enfant si vous en avez seraient ravis d’être dans un établissement où il n’y aurait qu’un enseignant par matière dans un amphithéâtre de 500 élèves.

    « Mais j’ai une thérapie de choc pour vous comme suit:

    Venez travailler avec mes collègues et amis au Japon afin d’enseigner pendant au grand minimum un an. Travaillez comme nous pouvons le faire de 8h à 19h TOUS les jours de la semaine, et au grand minimum une demi-journée le samedi ET le dimanche. Bien entendu, ne comptez-que sur une dizaine de jours de vacances par an, le tout très clairsemé. Ajoutez à cela le fait qu’une fois rentré au bercail, vers 20h, vous devez bien entendu préparer vos cours et corriger des copies. Rien ne vous empêche de rester jusqu’à minuit dans votre établissement c’est toujours ouvert! »

    Je ne vois pas le problème. Nombre d’enseignants s’expatrient et ne crient pas au scandale. Vous oui. Var aborder ce sujet, c’est déjà pour vous reconnaître que les conditions y sont particulières et assez difficiles…

    « C’est marrant car un professeur français il craque après:

    1) 16 heures de cours par semaine voire moins
    2) une classe de plus de 25 élèves
    3) et seulement 3 mois de vacances pour se remettre de ses émotions

    Un professeur japonais lui, ne craque pas avec:

    1) Une semaine à plus de 55 heures de présence active (ce ne sont pas 55 heures de cours, mais le professeur doit s’occuper de l’administration de son établissement, des clubs sportifs, des événements, de l’orientation des élèves, de recevoir les parents régulièrement ce qui ne veut pas dire une fois tous les six mois vous en conviendrez)

    2) des classes à 35 élèves grand minimum dans les grandes agglomérations

    3) seulement dix jours de congés annuels (officiellement c’est deux semaines… Officiellement…) pendant lesquels s’il arrive quelque chose ils sont obligés de revenir dans leur établissement. »

    Les professeurs comme vous dites ne craquent pas pour ces raisons. Ils s’inquiètent seulement pour leurs élèves. Car comme partout, de bonnes conditions de travail donnent de meilleurs résultats. Il arrivera un jour où ceuw qui penseront (?) comme vous dominerons. Et on imagine bien la suite. Etant donné qu’ils ne sont pas rémunérés pour les mois de juillet et août, ils pourraient ne rien faire , pas de préparation de cours ni de renouvellement des connaissances durant l’été. Ensuite, pendant less « petites vacances » qui sont des congés payés communs à tous les salariés, eux aussi se reposerons: pas de copies ni de cours à préparer. Et surtout, à partir du mois de septembre, ils travailleront réellement 35 heures par semaines.

    « Faut il tendre vers le pire?
    Les profs japonnais ne doivent pas avoir de vie sociale car à raison d’une heure de préparation pour une heure devant les élèves, ça fait 110 heures par semaines…

    Commentaire par Gadj — 4 juin 2008 @ 11:32 »

    Comme cela doit être vrai.

  15. @Cédrick

    Vous êtes le parfait exemple de celui qui n’a rien compris. Vous croyez que l’éducation telle qu’enseignée en France apprend aux élèves à réfléchir? Point donc, il y a bien longtemps que l’éducation formate à la pensée unique, et ceux bien avant que nous fûmes nés, par ailleurs vous n’êtes qu’un pur produit de cette pensée unique à vous lire. Il en est de même au Japon j’en conviens et le déplore.

    Mais oui vous êtes dans le vrai, les professeurs japonais n’ont pas de vie sociale, c’est un luxe qu’ils ne peuvent se permettre. Faut-il tendre vers cela? Assurément non! Cependant nous pouvons nous poser la question de la légitimité des revendications des professeurs français alors qu’ailleurs dans le monde, dans un pays pas si différent, les enseignants se sacrifient à la tâche.

    Votre argumentation est foireuse qui plus est. Vous parlez de 35 jours de congés payés, est-ce une blague? Bien entendu vous n’incluez pas les deux mois de vacances qui sont officiellement non payés. Mais c’est extrêmement malhonnête de votre par car vous savez très bien que les enseignants ont un salaire rehaussé afin que les deux mois non payés puissent être perçus d’une manière ou d’une autre. Les enseignants bénéficient donc bien de trois mois de congés payés par an, que cela vous plaise ou non.

    La prochaine fois que vous perdez votre temps à écrire tout un chapitre sur la condition de travail des enseignants, veuillez vous adresser à un ignare. Car ce n’est pas en déblatérant des arguments syndicalistes et erronés que vous parviendrez à persuader quelqu’un qui étudie et vie l’éducation depuis plus de huit ans.

  16. Je lis certains commentaires haineux d’ignorants et je suis effaré! A l’évidence vous ne comprenez pas les subtilités de la langue ni d’ailleurs le sens d’un discours. La confusion qui règne dans vos propos en témoigne. C’est fort dommage; surtout après huit ans d’études supérieures.
    La grandiloquence présumée de vos propos n’interdit pas le vide et l’erreur de votre réflexion; si réflexion il y a. Reprenez-vous, il n’est pas trop tard pour rentrer en collision avec un bon sens forgé par le détachement de vos idées sans fonds ni réalité.
    Nulle part ne figurent de propos de syndicalistes puisque visiblement les syndicats sont à la table des négociations. Et vu le faible niveau de syndicalisation depuis un certain nombre d’années en France je doute que tous ceux qui luttent ou exposent leur crainte ou point de vue à dans quelque milieu professionnel que ce soit soient effectivement rattaché à un syndicat. Il est possible de s’exprimer en son nom.
    Cependant je constate que ce sont toujours les mêmes qui sont stigmatisés. Cette enseignante fait part de ses craintes. On peut être d’accord ou non mais de manière intelligente. Faire appel au sensible ne mène jamais qu’à l’erreur et à la confusion. Tant de corporations bénéficient elles de réels privilèges ou concentrent un certains nombre de paresseux visibles. Les fonctionnaires exerçant la médecine et rétribués par la sécurité sociale ont à se plaindre de leur conditions de travail et revenus? Ils semblent plutôt exercer dans des conditions assez agréables. Dans la santé il en est d’autres pour qui le terrain est plus difficile. Il suffit de penser à la profession infirmière ou d’aides soignants. Les employés des guichets des banques privées ont l’air de travailler davantage que ceux de La Poste? J’ai du mal à le croire. Et de toute manière, qu’est-ce que cela peut faire. Il faudrait plutôt aller dans le sens de la vie hors du travail que de s’y acharner des heures durant et ne faire plus que ça dans son quotidien.
    Les enseignants du premier et second degré ont semblent-ils des conditions de travail plus difficiles pour eux et pour les élèves qui souhaitent travailler que ceux de l’enseignement supérieur ou que leur assistant.
    Tout cela pour dire que l’imaginaire peut faire croire n’importe quoi. Seule la réalité est à prendre en compte.
    Vous sembliez le parfum de l’éducation française qui a permit de s’expatrier pour envisager ses études -qui je l’imaginent doivent être passionnante, comme peut l’être le métier d’enseignant pour celle qui publie cette lettre- mais en fin de compte vous n’êtes qu’une odeur.
    Cordialement.

  17. La prose c’est jolie Malik mais ça ne vous réussit pas sauf pour faire de l’humour.

    « Les employés des guichets des banques privées ont l’air de travailler davantage que ceux de La Poste? J’ai du mal à le croire. Et de toute manière »

    Vous faîtes bien de rajouter « de toute manière » sinon j’aurais pensé à une blague, surtout lorsque vous précisez par la suite « Tout cela pour dire que l’imaginaire peut faire croire n’importe quoi ».

    Je n’ai pas compris la relation parfum/odeur dans votre prose, mais j’ai repéré une autre blague « le parfum de l’éducation française qui a permit de s’expatrier », décidément vous êtes d’un naturel coquin!