L'ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE, C'EST POSSIBLE

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10% DE L’ÉCONOMIE FRANÇAISE

Hier encore la moutarde était fabriquée à Dijon… Aujourd’hui, elle nous monte au nez ! Marre des entreprises qui délocalisent ? Ras-le-bol des actionnaires qui s’enrichissent sur le dos de ses employés ? Découvrez l’économie sociale et solidaire. C’est une autre façon de concevoir l’entreprise qui s’expose ce mois-ci dans toute la France. Dernière minute :  suite au succès rencontré,  prolongations en décembre !

Amora ferme son usine de Dijon

En ces temps de crise du capitalisme, les Chambres régionales de l’économie sociale invitent le grand public à découvrir et peut-être adopter des valeurs économiques différentes. Une entreprise sociale et solidaire n’a pas pour objectif de faire fructifier ses capitaux mais d’associer des partenaires qui mutualisent leurs compétences au service de l’Homme et de la Société.

D’un point de vue concret, l’économie sociale et solidaire touche de multiples domaines, tels que le tourisme social, le développement durable, la femme et la laïcité, ou bien encore les services à la personne. En novembre 2008, plus de 700 évènements (expositions, fêtes etc…) ont été organisés par des associations et institutions dans 20 régions de France. A titre d’exemple (le mois touchant à sa fin), du 27 au 30 novembre 2008, une rencontre internationale est organisée à Evry par Le Mouvement international pour la réciprocité active MIRA et Le Mouvement des Réseaux d’Échanges Réciproques de Savoir MRERS sur le thème « En quoi la réciprocité construit-elle des solidarités ? » A Bordeaux également, la région, très active dans le domaine, propose durant tout le mois un salon de thé et de lecture coopératif et solidaire où l’on peut déguster des produits locaux, biologique ou bien encore de la cuisine végétarienne.

En quelques chiffres, l’économie sociale et solidaire représente 10 % des salariés et 200 000 entreprises françaises. L’adhésion à cette pratique repose sur plusieurs principes simples : elle est libre et volontaire, sa gestion est démocratique (une personne = une voix et non un euro = un euro = une voix) et n’est nullement lucrative sauf exceptions (réserves impartageables, majorité des excédents non redistribuables).

Trois questions à Yannick Barbaçon, président du Conseil national des Chambres régionales de l’économie sociale :

D’où viennent les valeurs de l’économie solidaire et sociale ?

Il s’agit d’un concept ancien qui remonte à l’Antiquité. Mais son modèle s’est sérieusement développé au 19e siècle avec l’apparition des premières mutuelles. Il s’est étendu à la fin des années 80 sur l’ensemble du globe. Son développement et ses formes de fonctionnement diffèrent d’un pays à l’autre. Aux Royaume-Uni, l’économie solidaire et sociale est moins présente qu’en France, par exemple.

En cette période de crise du capitalisme, comment voyez-vous l’avenir de l’économie solidaire et sociale ?

Je ne me fais pas d’illusion, le capitalisme ne va pas disparaître, mais l’alternative que nous proposons a un bien bel avenir devant-elle. Bien sûr ses entreprises en pâtissent de la crise, au même titre que les entreprises classiques, elles subissent des frais de gestions, elles sont assujetties à la loi du marché et à la baisse de la demande. Cependant, d’une manière générale, elles souffrent moins de la conjoncture actuelle. A l’exception de celle qui ont dérapé et instauré le capital dans leur fonctionnement, nous passons entre les gouttes.

D’où vient votre engagement dans l’économie solidaire et sociale ?

J’exerce une activité professionnelle dans une mutuelle de santé et je n’y suis pas arrivé par hasard. C’est un formidable engagement. Je ne supporte pas les inégalités sociales. Il est inacceptable que nous ne soyons pas tous égaux en matière de santé. Pourquoi l’espérance de vie des Français est plus faible dans le Nord que dans le Sud ? Les mutuelles et les sociétés d’assurances ne sont que des exemples parmi tant d’autres. Il existe des coopératives d’entreprises, des associations d’éducation populaire, des prestations de tourisme social, ou bien encore de développement durable.  Toutes ces structures reposent sur une éthique exemplaire.

Marie Périssé

Renseignements : www.lemois-ess.org

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Les commentaires (2)

  1. hourra !!!! trois fois au moins un article sur l’économie solidaire et sociale à quant un reportage !!!! je ne suis pas d’accord sur un seul point. tant que le capitalisme existera il fera tout pour contrecarré avalé travestir les meilleurs intentions du monde. l’humanité n’a pas d’autre choix que de faire tomber l’énorme dragon !!!comment ? la tâche semble il est vrais insurmontable mais….rien n’est impossible et quant il s »agit de la survie de l’espèce……parlons en inventons rassemblons nous les solutions existes !!! on ressence depuis le début de l’humanité plus de 4000 organisations sociales différentes alors arrêtez de nous les gonfler avec soit le capitalisme soit le communisme comme si l’humain était trop con pour inventer autre chose…..

  2. Des noms, des noms!!!
    d’entreprises sociales et solidaires…
    et boycottez toutes les autres…fastoche..