QUEL AVENIR POUR LA BELGIQUE ?

Publié le | par

Les élections législatives fédérales belges anticipées ont eu lieu ce dimanche 13 juin, après la dislocation du gouvernement d’Yves Leterme (parti chrétien-démocrate flamand) le 22 avril dernier. Les résultats sont tombés, et les bras des Belges avec. En tête : un parti indépendantiste, la N-VA (Nouvelle alliance flamande), dirigé par Bart De Wever, qui souhaite, à terme, la disparition de la Belgique.

La devise de la Belgique est, rappelons-le, « L’union fait la force ». Devise compromise par les événements de dimanche : à la grande surprise de tous, les résultats des élections législatives donnent pour vainqueur la Nouvelle alliance flamande (N-VA), représenté par Bart de Wever, qui arrive en tête avec 17,40% des voix dans toute la Belgique, et un triomphe encore plus important en Flandre (27,8% des voix). La N-VA a doublé son score par rapport aux élections précédentes : sur 150 sièges de la chambre des députés, 27 seront donc accordés à la N-VA, mais 40 députés au total représenteront les partis flamands séparatistes, ainsi que 12 sénateurs.

La Nouvelle alliance flamande désire transformer le pays en un Etat confédéral, un état où l’essentiel des pouvoirs est confié aux régions. Le but ? Permettre à la Flandre de devenir plus indépendante et observer, à terme, la disparition de la Belgique. Devenant le premier parti de Flandre, la formation d’un gouvernement de coalition avec les francophones et la recherche d’un compromis pour réformer le pays va devenir encore plus difficile.

Mais avant tout, il va falloir trouver un Premier ministre, ce qui, dans l’état actuel des choses, s’annonce complexe. Le leader indépendantiste, Bart de Wever, a affirmé qu’il ne s’opposerait pas à la désignation d’un francophone. Elio Di Rupo, un socialiste francophone, vainqueur en Wallonie lors de ces élections, pourrait prendre les rennes de la Belgique divisée. Un poste qui est réservé depuis plus de trente ans aux Flamands.

Des élections anticipées suite à la démission du premier ministre belge Yves Leterme

Le 22 avril 2010, le parti libéral flamand Open VLD a annoncé son intention de quitter le gouvernement à la suite d’une absence de consensus dans le dossier Bruxelles-Hal-Vilvorde. Le Premier ministre belge Yves Leterme (parti CD&V) a immédiatement donné sa démission au roi Albert II qui l’a accepté quatre jours plus tard. D’où les élections anticipées, boycottées par la moitié des maires de la périphérie bruxelloise (BHV) : en effet, l’usage forcé du flamand dans BHV suscite la polémique, notamment à cause de la discrimination que subissent parfois les francophones dans l’acquisition de logements et d’emploi par rapport aux flamands.

La Belgique réellement menacée ?

La Belgique, qui est depuis toujours au cœur d’une crise politique divisant les flamands et les wallons, risque de voir le risque de son éclatement augmenter fortement. Le déchirement linguistique entre les néerlandophones, qui représentent 60% des belges, et les francophones n’est plus qu’une petite partie des problèmes qui opposent ces deux groupes : les Flamands réclament une autonomie en ce qui concerne le domaine économique, alors que les francophones refusent pour beaucoup la fin de la solidarité financière entre les différentes régions. Le risque d’éclatement est donc bien réel ? Selon Pierre Verjans, politologue à l’université de Liège, « ce n’est pas imaginable réellement. Les Flamands souhaitent davantage d’autonomie pour accroître leur richesse, car ils voient la Wallonie comme un frein aux réformes libérales qu’ils jugent nécessaires. Mais s’ils demandent à entrer dans l’UE en tant qu’Etat indépendant, il est évident que le reste de la Belgique refusera. »

La question du rattachement de la Wallonie à la France en cas d’éclatement de la Belgique peut également être posée. 66 % des Français se prononcent favorables à cette solution, selon un sondage réalisé du 5 au 7 juin 2010 auprès d’un échantillon représentatif de 1 006 personnes.

Des conséquences pour l’Europe

Ce résultat aux élections serait-il la confirmation d’une poussée du nationalisme en Europe ? Une question d’autant plus légitime que la Belgique abrite les institutions européennes, et qu’elle va assurer la présidence du Conseil de l’Union Européenne à partir du 1er juillet pour tout le deuxième semestre de 2010. Sans coalition gouvernementale et alors même que l’Union Européenne se trouve dans une grave crise économique et financière, que va-t-il advenir de cette présidence ? La commission européenne a déclaré que « La Belgique peut faire face à ce défi et avoir une présidence efficace et ambitieuse, même dans cette situation. »

Tiphaine Robion

Partager cet article

Les commentaires (6)

  1. A mon avis les wallons qui sont branchés sur notre actualité n’auraient aucune envie d’intégrer la France, l’actuelle en tout cas…

  2. A mon avis les wallons qui sont branchés sur notre actualité n’auraient aucune envie d’intégrer la France, l’actuelle en tout cas.

  3. les belges et les flamands se sont toujours detester,en 63 j’étais a l’école de bruxelle,et ont les appellais les flamoutches,les flamand ne veulent pas de l’islam chez eux,c’est en partis pour ça qu’il veulent leur indépendance,les belges se sont rendus comptent mais trop tard qu’ils sont envahis par l’islam qui devient fondamentaliste,le califat d’HEZB-UT-TAHRIR A COMMENCER ET SE DEVELOPPE VITESSE GRAND V PARTOUT OBLIGEANT LES MUSLIM PACIFIQUE A RESPECTER LE CORAN AS LA LETTRE!!!!!PREUVE EN AIT LES BELGES SONT LES PREMIER A VOTER LA LOI CONTRE LA BURQA!!!! le nouveaux régne du califat arrive pire ou pareil que hitler!!!partout dans le monde et personne ne s’en ait rendu comptent,et maintenant ils sont là et nous impose leur loi, comme aux autres musulmans,et s’il se convertissent aux christianisme ont les chasse et on les tue!!!! infos bivouac-id!!!!