Lecteur vidéo

Faire un don

Faire un don

Envoyer l’article par mail
Télécharger le .torrent

Fichier indisponible pour l’instant

Qu’est-ce que le Torrent ?

Grâce à Bittorrent vous pouvez télécharger et partager la vidéo que vous êtes en train de visualiser.

FPC #4 Épilogue: « Flic, c’est Pas du Cinoche »

Publié le | par

UNE SEMAINE DE BUZZ POUR LA PROMOTION D’UN LIVRE: « FLICS, C’EST PAS DU CINOCHE »

Oui, LaTéléLibre était dans la confidence, mais n’a pas participé à la conception, ni à la production des vidéos.

C’est par hasard que nous avons été en contact ces derniers mois avec Marc Louboutin. Rencontré en janvier 2010, lors d’un grosse manif de policiers, John Paul Lepers lui a proposé de participer à l’enquête  d’un prochain film pour France 4, « Flic, un métier de chien », actuellement en fin de montage. Le documentaire de 52 minutes doit être programmé sur la chaîne au premier semestre 2011.

« FPC briser le silence », un documentaire en 4 parties produit par Marc Louboutin, ancien lieutenant de police devenu journaliste indépendant . Dans cette quatrième vidéo, Marc Louboutin revient sur la polémique suscitée par les précédents volets puis aborde l’insuffisance de la formation et le manque de moyens des policiers… pour enfin promouvoir la sortie de son livre FPC, « Flic, c’est Pas du Cinoche », à paraître le 6 décembre aux éditions du Moment.
http://feeld.over-blog.com/article-fpc-production-les-policiers-vengeurs-61654572.html

Grace à son teaser, l’ancien flic Marc Louboutin a réussi à attirer l’attention des médias sur le malaise des policers face à la politique du chiffre mis en place depuis 7 ans par Nicolas Sarkozy et  l’actuel gouvernement. C’est aussi une jolie promotion de son prochain livre, qui traite du même thème à partir de nombreux témoignages anonymes de policiers en service. L’auteur prend ainsi sa revanche d’un premier échec indépendant de sa volonté. En effet, son premier livre sur les flics « Un métier de chien, lettre à Nicolas », avait bizarrement été retiré de la vente en juin 2007, juste après l’élection de notre Président…

VOIR LES 3 AUTRES VIDÉOS


Ci-dessous, un article écrit hier par notre jeune journaliste Jonathan Bourdessoule, qui lui n’était pas dans la confidence…

Il fait le point sur le contenu des vidéos et les réactions qui ont suivies dans la semaine.

SOS POLICE EN DÉTRESSE

Au début de l’année, Nicolas Sarkozy annonçait fièrement la baisse pour la septième année consécutive des statistiques de la délinquance générale. Trois vidéos publiées cette semaine sur YouTube – mettant en scène des policiers anonymes – remettent en cause la sincérité de ces statistiques, et dénoncent la politique du chiffre prônée par le président de la république. Le FPC, mystérieux « collectif de policiers sans appartenance politique ou syndicale », est à l’origine de cette initiative. Le collectif dresse le triste constat d’une profession excédée par ses conditions de travail, et son instrumentalisation par le politique. L’affaire fait grand bruit dans la hiérarchie policière qui cherche à identifier ces policiers anonymes qui font voler en éclat le sacro-saint devoir de réserve.

Le FPC, n’est pas le premier collectif se déclarant « policiers en colère » à  s’attaquer à la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy. En 2008, un certain« Brigadier » dénonçait déjà la politique du chiffre à travers des vidéos postées sur Internet. Quelques mois plus tard, on apprenait qu’il s’agissait en fait d’un collectif de citoyens activistes, non-flics, mais inquiets du fossé grandissant entre la police et la société.

Toujours d’actualité, cette politique du résultat chiffrée, prônée par le ministère de l’Intérieur, s’appuie sur des statistiques quantitatives jauger l’évolution de la délinquance. Les vidéos publiées par le FPC s’apparentent davantage au reportage sensationnel qu’au film amateur mais ont le mérite d’exprimer le ras-le-bol, bien réel, d’une profession dans son ensemble. Un policier, interrogé de dos et coiffé d’une perruque, nous explique par exemple que sa hiérarchie privilégie – statistiques obligent – les interpellations faciles, notamment pour les affaires de stupéfiants : « Auparavant, une personne qui avait une crotte de nez (de hash), ce n’était pas obligatoirement une interpellation… [maintenant] Il faut faire du chiffre, du chiffre, du chiffre… Interpeller, interpeller, interpeller ». Le consommateur appréhendé rentre ainsi dans les statistiques et son affaire est considérée comme « un fait élucidé ».

Si le FPC vient de jeter un pavé dans la mare, d’autres initiatives avaient déjà été menées par des syndicats. Le 3 décembre 2009, des milliers de policiers manifestaient dans différentes villes de France pour dénoncer l’évolution de leurs conditions de travail. Le syndicat Unité police appelait notamment à un arrêt de la politique du chiffre, pour retrouver un lien perdu avec la population. En janvier 2010, ce même syndicat obtenait 48% des voix lors des élections internes à la police, confirmant sa place de premier syndicat de policiers en France, devant Alliance, proche du pouvoir. En Août dernier – dans ce contexte de course aux chiffres – Unité-Police dénonçait la baisse prochaine des effectifs de police et tablait sur une suppression progressive de 4000 postes pour 2012.

La G.A.V montrée du doigt

Ce contexte de fronde était sans doute propice à cette action inattendue du FPC. D’autres tabous sont pointés du doigt par le collectif. Une policière dénonce notamment les conditions de garde de vue : « On a des locaux qui sont insalubres. L’être humain en lui-même n’a pas à subir ça, même s’il a fait les pires conneries ». Les conditions de détention mises à part, le spectre du chiffre revient vite. Pour un autre collègue interrogé, « il y a beaucoup de consignes de passées pour que les gardes à vue soient systématiques dans tout crime ou délit puni d’emprisonnement. Ça, s’était vraiment un leitmotiv qui servait dans les statistiques pour que les patrons puissent dire : regardez, on lutte contre la délinquance ». Les chiffres parlent d’eux-mêmes et corroborent ce témoignage. Pour 2009, le nombre de gardes à vue s’élevait à 800 000. En cinq ans, leur taux a augmenté de 35 %. Autre tabou auquel s’attaque le FPC : les nombreux suicides observés chez les fonctionnaires de police. « Il y a peu de temps, j’ai voulu passer de l’autre coté. J’ai voulu en finir avec cette pression quotidienne… d’arriver au boulot la peur au ventre, de travailler dans des conditions de travail pénibles ». Cette jeune policière, qui a failli passer à l’acte, explique ensuite avoir été très peu soutenue par sa hiérarchie, qui considérait ses problèmes d’ordres familiaux. Une fois de plus, les chiffres interpellent : en 2008, 49 suicides était recensés dans la profession.

Un remise en question du devoir de réserve

L’action du FPC fait grincer des dents au ministère de l’Intérieur. alors que Le Point affirmait qu’une qu’une enquête était en cours pour identifier les policiers s’exprimant dans les vidéos, Europe 1 révélait que l’un d’entre eux était interrogé de « manière informelle » par sa hiérarchie, La semaine dernière, Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, s’inquiétait déjà du nombre élevé de policiers inscrits sur Facebook, sans doute sur le célèbre « blog de police ». L’occasion pour lui de rappeler dans une note que le devoir de réserve – propre à tout fonctionnaire – s’appliquait également sur les réseaux sociaux. L’action récente du FPC apporte de l’eau à son moulin. C’est justement sur ce fameux devoir de réserve que le FPC s’interroge pour justifier son action, rappelant au début de chaque vidéo : « Pour un policier le devoir de réserve n’est pas une obligation de se taire, ni une interdiction générale de s’exprimer publiquement. Le devoir de réserve est une règle coutumière interne, consistant à exercer une retenue dans l’expression d’opinions contraires à celles de nos chefs, sous peine de s’exposer à une sanction disciplinaire ». Un débat sur la liberté d’expression des policiers – de plus en plus excédés par leurs conditions de travail – semble se profiler. Mais aussi un cruel dilemme pour la hiérarchie : punir les fautifs pour manquement aux obligations professionnelles ou entendre enfin les doléances des policiers afin d’entamer un débat constructif? Dans le contexte actuel, la première éventualité apparaît plus probable.

Jonathan Bordessoule

Partager cet article

Les commentaires (5)

  1. le 4 moi j’ ai plus le tele depuis longtemps mais on dirait un navarro débile (pleonasme) franchement j’ai detesté ces 4 videos.
    on dirait que c’est un produit marketing un teasing avec RIEN dedans!
    allez passons à autre chose parce que je pourrais critiquer la musique, le fonctionnariat, la prune de 35 € mise à 8 h15 le matin alors que j’allais partir (pas d’obstruction à la circulation)
    a+

  2. Justement, votre prune à 35 euros à 8h15 du matin est ce qui est dénoncé par ces flics. Ce sont les ordres qu’ils reçoivent. Ils le dévoilent.
    Ces vidéos sont au contraire énormes. Jamais on en avait entendu autant de la part de policiers, notamment des syndicats. Elles gênent d’ailleurs les syndicats de police qui ont peur de perdre leur monopole mercantile. Il faut rappeler par exemple pour Alliance Police Nationale que ce syndicat est géré par deux hommes, Jean Claude Delage et Frédéric Lagache. Ces deux hommes bien que détachés syndicats, donc exempts des risques de la voie publique, sont passés tous les deux sans passer de concours ou presque tout au long de leur carrière, brigadier major échelon exceptionnel catégorie Rulp (révélation de Le Point de juillet), donc le plus haut salaire dans leur corps de fonctionnaire. Jean Claude Delage avait même été nommé membre du Conseil Economique et Social il y a plusieurs mois. Quant à Nicolas Comte, il a été nommé il y a peu Brigadier de Police après les élections professionnelles, sans passer de concours non plus. Il ne faut pas s’étonner alors de voir ces mêmes représentants syndicaux aller dans le sens du ministère et condamner ces flics qui dévoilent tout.

  3. Oussama dans ces 4 vidéos j’ai appris qu’une chose :le commissaire de police peut dire les chiffres qu’il veut;personne ne peut vérifier. et pour les prunes c’est toujours rageant mais j’etais bien en infraction ( tourné 1 h dans la nuit pour trouver une place )
    donc être policier c’est pas un boulot anodin :il y a de le paranoïa, du danger puisqu’on porte une arme, bref c’est pas les PTT! Quand le gars qu’on voit pas dit etre policier pour la liberté des citoyen, je me marre. là où j’habite (75015) ils sont plus souvent au commissariat que derrière le parc Brassens, plaque tournante de la drogue à paris sud. d’un autre coté plus politique je ne veux pas les critiquer la police de proximité etait une meilleure formule qu’une police de chiffres

  4. Quand John Paul Lepers rencontre Jean-Paul Ney cela donne cette pathétique opération pseudo commerciale

  5. -« Y a les kissdés, jette le shit ! »

    Messieurs les gardiens de la paix se présentent, contrôlent, ne trouvent rien puis repartent.

    En fouillant le gazon humide la nuit avec un briquet : -« tu l’as jeté par où, la boulette ? »