[L’ABCD’R de la COP] À Côté de la Plaque
Publié le | par La Rédac'
[A comme « À Côté de la Plaque »] L’équipe de LaTéléLibre s’est mobilisée pour vous raconter à travers un ABCDaire les enjeux majeurs de la COP 21. 26 chroniques seront diffusées au compte goute chaque jour. À Charlotte d’ouvrir le bal et de vous expliquer ce que c’est que la COP, au cas où vous seriez passés à côté…
COP 21, le « sommet de la dernière chance »
Le dernier rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) publié en novembre 2014 est plus qu’alarmiste. Il prévoit une hausse des températures de 0,3 à 4,8°C d’ici à 2100.
Ce sommet est donc considéré comme le « sommet de la dernière chance » : il devra fixer dans le cadre d’un accord universel des objectifs contraignants pour limiter l’impact de l’homme sur l’environnement… avant qu’il ne soit trop tard pour revenir en arrière.
Le futur accord devra traiter de l’atténuation – c’est-à-dire des efforts de baisse des émissions de gaz à effet de serre permettant de contenir le réchauffement global à 2°C – et de l’adaptation des sociétés aux dérèglements climatiques déjà existants. Si les États parviennent à le ratifier, l’accord devrait entrer en vigueur à partir de 2020.
Sur le chemin de la COP
Dès décembre 2014, à l’occasion de la COP20 à Lima, les États se sont mis d’accord sur les grandes lignes du texte de l’accord qui devra être conclu lors de la COP21. Ils ont ensuite dû soumettre leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre (Intended Nationally Determined Contributions – INDC) qui seront ensuite intégrés dans l’accord.
Les 195 États parties à la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique devront être à la hauteur des enjeux de cette conférence. L’objectif est à la fois simple et terriblement compliqué à concrétiser : réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de limiter la hausse des températures en deçà de 2°C en 2100.
De l’espoir en barre
Après le fiasco de la Conférence de Copenhague en 2009 où les chefs d’état n’avaient pris aucun engagement chiffré de réduction des gaz à effet de serre, la COP 21 cristallise beaucoup d’espoir. En effet, atteindre « l’objectif des 2°C » est le seul moyen de ne pas entrer dans un processus irréversible pour le changement climatique.
François Hollande a d’ailleurs fait de la réussite de la COP21 l’un des enjeux politiques de la fin de son mandat.
« Nous devrons à Paris nous poser une seule question : l’humanité est-elle capable de prendre la décision de préserver la vie sur la planète ? Si ce n’est pas à Paris, ce sera trop tard pour le monde », François Hollande à la tribune de l’ONU le 28 septembre dernier.
C’est pourquoi le Président a invité tout le gratin officiel dès le début de la Conférence (et non à la fin des négociations comme lors des précédents épisodes). Ainsi, Xin Ping, Obama ou encore Modi seront là pour affirmer par leur présence l’importance de l’évènement. Espérons que cela soit suffisant pour pondre un accord qui prévienne vraiment du réchauffement climatique …
Charlotte Espel
Image : Jules Dromigny
Montage : Christophe Morau