[L’ABCD’R de la COP] Ki Ka Dit Koi ?

Publié le 18 novembre 2015 | par La Rédac'

[K comme « Ki Ka Dit Koi »] En amont de la COP 21, les États membres de l’ONU ont du mettre sur la table des « contributions nationales » (Intended Nationally Determined Contributions, INDC) sur lesquelles se baseront les négociations de la COP 21. Au tour de Mars de faire le point dans cet ABCDaire.

Contributions, Késako ?

C’est un instrument nouveau dans le cadre de la Convention cadre de l’ONU sur le changement climatique. Il oblige les États à présenter leurs efforts nationaux envisagés dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique en amont de la COP ; pour être sûr de limiter le réchauffement climatique en dessous du seuil des 2°C d’ici la fin du 21° siècle.

Réglées comme du papier à musique

Les contributions nationales doivent répondre à 3 exigences :

Elles ont vocation à dépasser les engagements actuels des États, dans le but d’approfondir la lutte contre le dérèglement climatique au niveau national ;
Elles doivent être totalement transparentes et publiées sur le site de l’ONU au fur et à mesure.
Une fois déposées, ces contributions seront examinées en tenant compte des circonstances nationales propres à chaque pays (principe de différenciation).

Mais pas à la hauteur !

Petite couille dans le pâté, un rapport de l’ONU datant du 30 octobre reconnaît que bien que des efforts aient été faits, la somme des contributions nationales des États ne permet pas d’atteindre l’objectif de limiter le réchauffement climatique en dessous des 2°C. Game Over…

En fait, si les États ne révisent pas leurs contributions pour l’après 2020 (date d’entrée en vigueur du futur Accord de Paris – s’il est conclu…); les scientifiques estiment que le réchauffement climatique pourrait atteindre 2,7°C, voire 3°C. Silence …. on cuit !

Mars Lefébure
Image : Vincent Massot
Textes : Charlotte Espel