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[L’ABCD’R de la COP] La France : Hôte Hypocrite ?

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[H comme « Hôte Hypocrite »] Aujourd’hui, Charlotte revient dans l’ABCDaire avec une question toute simple : Pourquoi la France organise t-elle la COP cette année, et le mérite t-elle vraiment ?

NDLR : François Hollande l’a annoncé dans son discours faisant suite aux terribles événements de vendredi : la COP 21 sera maintenue. LaTéléLibre sèche ses larmes et poursuit la publication de son ABCDaire.

Fais tourner !

Les Conférences de l’ONU sur le climat (en anglais, Conference Of the Parties, COP) se déroulent par rotation annuelle dans un des pays des cinq groupes régionaux de l’ONU. Et oui, chacun son tour ! Ensuite, le choix se fait en interne au sein de chaque groupe. C’est de cette manière que la candidature de la France a été endossée par son groupe régional à l’ONU en avril 2013, avant d’être officiellement désignée comme organisatrice de la COP21 en novembre 2013 lors de la Conférence de Varsovie.

Garder le cap avec la COP

François Hollande a placé l’évènement comme un marqueur de son quinquennat, s’il passe le cap, et qu’il voit réussir la COP; son assise internationale et sa carrure de président n’en sortira que renforcée. Et il l’a dit lui-même, en accueillant la COP, « Paris se doit de montrer l’exemple ». Mais en a t-on vraiment les moyens ?

Exemplarité bafouée ?

Si la France est bien décidée à se montrer aux yeux de tous comme l’hôte parfait, nombre d’exemples au sein de sa politique climatique démontrent pourtant le contraire. Selon Morgane Creach, directrice du Réseau Action Climat France, la France « s’active beaucoup sur la scène internationale pour rechercher un accord sur le climat, mais en fait, cela sert un peu de cache-misère étant donné la faiblesse de ses propres politiques.

Deux exemples :

  • Sur le nucléaire, elle en connaît un rayon la France ! Plus de 70% dans le mix de la production électrique : on est les champions toutes catégories ! C’est d’ailleurs le principal verrou à la transition énergétique. Le gouvernement pense toujours qu’il faut attendre l’ouverture de l’EPR de Flamanville pour fermer la centrale de Fessenheim… C’est un exemple sidérant.
  •  Sur les énergies renouvelables : Selon le responsable de Greenpeace,

«  La France développe les énergies renouvelables trois fois moins vite que la moyenne de ses voisins, elle n’atteindra pas son objectif de 23% de renouvelables dans la consommation finale d’énergie d’ici 2020, elle ne développe pas vraiment d’industrie dans ce domine et du coup, elle génère moins d’emplois dans ce secteur que ses voisins ».

Toujours verdir son image

Lors de la Conférence environnementale de novembre 2014, François Hollande s’est engagé personnellement à ne plus soutenir la construction de sites qui émettent du gaz à effet de serre en grande quantité. Et son premier ministre mit un point d’honneur à confirmer cet engagement lors de la cérémonie de lancement de la Conférence sur le climat.  Il fallait bien une bonne nouvelle pour le lancement de la COP pardi !

Par cette annonce, le gouvernement affirme son intention de couper les subventions aux exportations de centrales à charbon sans dispositif anti-CO2 – Vous m’en direz tant ! -.  Ces subventions passent par la Coface (Agence de crédits d’export française) à destination de l’unique entreprise française qui produit des technologies de charbon et les exporte : Alstom.

C’est un bien beau signal que voilà; mais en attendant, cela ne suffit pas à supprimer toutes les subventions aux énergies fossiles les plus polluantes. Pour cela, il faudrait annoncer la fin des soutiens publics aux mines de charbon et aux infrastructures liées à la production de charbon. Le charbon étant – soit disant passant – l’énergie fossile la plus émettrice de CO2 et selon les ONG, l’Etat doit assumer son rôle d’ « actionnera » pour faire pression sur EDF et Engie (ex GDF-Suez), qui émettent à elles seules près de la moitié des émissions en CO2 de la France avec leurs 46 centrales à charbon.

Réalisation : Charlotte Espel, Thibault Pomares.

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