Et si on faisait un Fond vert  ?

C’est l’idée lumineuse qu’ont eu les États membres de l’ONU en 2009 lors de la Conférence de Copenhague sur les changements climatiques (COP17). Ce mécanisme financier, adossé à la Convention cadre de l’ONU sur le changement climatique, a pour but de financer des programmes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation au changement climatique dans les pays en développement.

Les chiffres clés du Fond vert

• 24. C’est le nombre de conseillers à l’ONU qui sont chargés d’administrer le Fond vert. 12 sont issus de pays développés et 12 autres de pays en développement.
• 100 milliards $. C’est la somme que les Etats se sont engagés à rassembler chaque année d’ici à 2020 pour financer le Fond vert.

Paroles et paroles et paroles…

Le problème avec ce Fond vert, c’est que les Etats n’étant pas contraints de le financer, il est encore loin d’atteindre les 100 milliards de dollars par an.

L’OCDE a estimé dans un rapport récent qu’en 2014, le Fond contenait 62 milliards de dollars. Pas de quoi être fier …

Pire encore, les scientifiques estiment que ces 100 milliards ne vont pas suffire; puisqu’en réalité, il faudrait 400 milliards de dollars par an pour rendre résilients et écologiques les investissements à long terme dans les pays en développement. 

CQFD

C’est finalement un muscle financier relativement chétif et atrophié comparé à la taille du défi auquel la Convention de l’ONU sur le changement climatique fait face. Et les Etats ont tout intérêt à mettre plus sérieusement la main à la poche pour financer – comme ils l’ont promis – le Fond vert pour le climat, s’ils veulent répondre au défi du changement climatique.

Charlotte Espel
Images et montage : Thibault Pomares
Musique : Romain Dudek, Aphilas.

Des liens

• Le rapport de l’OCDE sur le Fond Vert
• Le site du Fond vert sur le climat