On a cherché à vous faire découvrir un monde où les mots à plus de 4 syllabes sont la norme, et où les bouffeurs de légumes sont rois. Et devinez quoi ? Nos chefs d’États tirés à quatre épingles dans leurs costards impeccables auront toutes les clés en main pour faire de la COP 21 un évènement historique… ou pas.

La réussite d’un futur accord n’aura lieu qu’à 4 conditions :

• 1^ère condition : L’universalité : jusqu’ici, les engagements pour sauver le climat n’ont été pris que par un cercle restreint d’États. Le Protocole de Kyoto ne visait par exemple que 55 pays industrialisés. L’enjeu de la Conférence de Paris est cette fois-ci d’aboutir sur un accord mondial, qui viserait à la fois les pays développés et les pays émergents – ces derniers rejetant à eux seuls 1/3 des émissions de Gaz à effet de serre.

• 2^ème condition : La définition des responsabilités : cela signifie que les efforts demandés aux Etats doivent varier en fonction de leurs responsabilités historiques dans l’accumulation de GES dans l’atmosphère, de leur contribution aux émissions actuelles et de leur niveau de développement. En gros, tout le monde doit mettre la main à la patte en fonction de combien il pollue et a pollué.

• 3^ème condition : utiliser le fond vert : c’est d’une part la promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour financer l’atténuation du dérèglement climatique et l’adaptation à ses impacts; et d’autre part réaliser des transferts de technologies du nord vers le sud qui seront indispensables pour aider les pays en développement pour atténuer le changement climatique.

• 4^ème condition : La contrainte : Et oui ! L’accord de Paris doit nécessairement être juridiquement contraignant. C’est surement l’enjeu le plus important de la COP : il faut obtenir un accord qui aille au delà des engagements volontaires qui n’ont jamais prouvé leur efficacité, avec en prime un contrôle international du bon respect de ces engagements.

Mais rassurez vous !

Même si ces conditions ne sont pas réunies, et que l’accord tombe à l’eau, il restera quand même notre prise de conscience collective de l’urgence climatique. Avec de petits gestes citoyens – comme signer la pétition pour le climat – ou de bons réflexes au quotidien comme : éviter le gaspillage, réduire sa consommation d’énergie en isolant son logement, s’équiper en appareils ménagers économes en énergie, manger moins de viande ou préférer les légumes de saison… on peut déjà agir pour la planète à notre échelle !

Aussi, grâce à l’effet COP…

Nous sommes devenus des citoyens informés ! Évidement, cela peut être un poids, car une fois que l’on prend conscience de l’urgence à agir on ne peut plus rester les bras croisés, c’est une question de morale. Mais être informés, nous rend désormais plus exigeant. On ne peut plus nous la faire à l’envers… Va falloir s’y faire, la mode est au vert, on ne peut plus nous la faire à l’envers. Et vous savez quoi ? Électoralement ça peut compter ! Les politiques le savent, ils ont aujourd’hui la pression.

Citoyen du monde, ensemble nous pouvons faire de grandes choses !

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