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[Même pas Peur…] D’être Végétarien

Publié le | par

Il aimait la viande comme personne. Du levé au coucher, elle était la compagne de sa vie sociale ; la tranche de saucisson du petit déjeuner : un pilier de son identité. Mais voilà qu’un beau jour, il a dit stop. La bonne blague! Une blague pourtant bien réelle, qui raconte l’histoire d’une prise de conscience radicale…

Une légère effluve plane dans toute la maison, atteint ses narines, et les pénètre. Le fumet du grillé de la peau craquante, sur des pommes de terre alitées cuites à point dans le jus, attendries par la graisse animale qui, liquéfiée par la chaleur des 200°C du four, imprègne jusqu’au coeur la chaire du tubercule. Doux souvenir du poulet rôti des dimanche midi…

…qu’il rognait alors jusqu’à l’os -rien de meilleur que la carcasse ! Ces petits bouts, là, qui échappent à tout ustensile civilisé… Et avant cela il y avait l’apéro, avec ses fines tranches de saucisson… Au bleu, à l’ail, au vin, à l’âne, au porc ou au sanglier, excellentes également trempées dans le café au levé ! Puis le pâté de l’entrée, qui sentait la campagne du coin à plein nez. Venait alors le poulet et ses patates, juteuses ; puis pour la pause, des bouchées de cabillaud venues du froid des mers, délicatement déposées sur le vert tendre d’une feuille de salade et demi, perdue dans la masse carnée… Avant la suite.

Il aimait tant partager en famille un bon rôti de bœuf de la grand-mère ! Toujours le premier à partir acheter les côtelettes et les saucisses du barbecue du soir, le premier aussi à tartiner les toasts du pâté de foie de son voisin du Sud-Ouest, à se proposer de cuisiner la blanquette de veau dont lui seul avait le secret, à lancer la dynamique conviviale d’un coq au vin chaleureux, d’un ragoût amical, d’un tajine accueillant ou d’un pot au feu généreux…

Mais un beau jour, il a dit « pause !« 

 
« Ca faisait un moment que je ne me sentais pas très bien, que j’avais des remontées acides… Et le lendemain d’un barbec avec des copains, je me suis dit que ça venait peut être de la viande. Alors j’ai commencé par faire une petite pause… ». Quelques jours de diète carnassière qui se sont rapidement changées en semaines. Les remontées acides : disparues…

Le processus avait ainsi commencé. Comme un signe du destin, dans sa boite mail le lendemain, un lien vers une vidéo sur les abattoirs – « une vidéo bien sanglante, complètement à charge oui, mais qui décrivait quand même une réalité qui existe bel et bien ».

Alors il s’est renseigné…

 
On consomme dans le monde plus de 282 millions de tonnes de viande par an, soit quasiment 42 kg par habitant. Une consommation qui a augmenté de 2,3% par an en 10 ans. Quant aux français, ils en consomment chacun 66kg. On devra donc accroitre la production de viande de la Planète de 70% en 2050 si on veut répondre à ces besoins… alors que 64% des terres cultivables servent à la production de viande, qu’on utilise l’équivalent de la superficie de la France et de l’Inde pour produire des céréales destinées aux animaux d’élevages, et qu’un hectare de terre nourrit un demi humain si il est destiné à la production de viande tandis qu’il peut en nourrir 15 si on y produit des céréales ! A cela se sont ajoutés les 18% de gaz à effet de serre émis par cette production et l’immense quantité d’eau qui lui est nécessaire.

…Puis il s’est interrogé…

 
« Pas très très bon pour la santé, super mauvais pour l’environnement, hyper consommation au niveau global…bilan pas très positif… ». Puis c’est l’absence de lien avec l’animal qui l’a tout à coup choqué : « quand tu arrêtes de manger de la viande, tu te rends compte que la viande est partout, sans qu’on aie aucun lien avec l’animal ! On le retrouve sous-vide et en morceaux sans savoir comment il a vécu, comment il a été nourri, comment il a été buté… Tuer un animal, c’est pas un acte banal. Et ne pas avoir conscience de tout ça, ça crée une relation malsaine ».

Quant aux 55 milliards d’animaux terrestres tués chaque année, s’ajoutent les 100 milliards d’animaux aquatiques… « Je pourrais manger des animaux qui nous ressemblent moins, comme le poisson, mais la mer est complètement polluée, et les poissons avec ». Sans oublier la sur-pêche.

Alors avec tout ça, pourquoi donc continuer à manger des animaux ? Parce que c’est bon pardi !

« C’est super bon la viande je le nie pas, mais quand tu arrêtes d’en manger, tu te rends compte que c’est super fort en goût, et que tu ne sentais pas le petit haricot qu’il y avait derrière… ».

… Et il a découvert un nouveau continent de saveurs

 
Alors contre les vents de critiques et les marées d’étonnements de son entourage, il a dit stop, définitivement. Et c’est tout un nouveau monde culinaire qui s’est ouvert à lui. Un monde fait de végétaux plantureux, de légumineuses à foison et de céréales à profusion, à combiner à l’infini (ou presque…) pour découvrir les saveurs jusque là insoupçonnées d’un quotidien végétarien.

Flore Viénot

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Les commentaires (2)

  1. La vie d’un végétarien semble être bizarre pour plusieurs personnes mais en fait elle représente le meilleur mode de vie pour mener une vie saine et lutter contre multiples problèmes qui touchent à la santé et à l’environnement.