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Le Point Rouge #39 La Démocratie Participative à Paris

Publié le | par

[CHANTIERS DÉMOCRATIQUES] La possibilité pour les citoyens d’avoir un impact sur la politique devient une aspiration partagée. En 2014 déjà, la Mairie de Paris s’essayait à la démocratie participative, en mettant au vote en ligne des projets d’aménagement des quartiers parisiens. John Paul, entouré de passants, de chercheurs et d’élues, ouvre le débat pour comprendre les origines, le fonctionnement, mais aussi les risques de cette nouvelle expérience démocratique.

PREMIÈRE DIFFUSION : JUIN 2014

La défiance envers les politiques n’a jamais été aussi massive qu’aujourd’hui. Certains s’en délectent en dénonçant le « tous pourris » ou pour se proclamer le seul recours; d’autres cherchent des solutions pour proposer aux citoyens une nouvelle forme de démocratie plus concrète, plus directe. Née à Porto Alegre au Brésil, la démocratie participative est aujourd’hui un espoir d’efficacité de l’action publique et de réconciliation possible avec la politique. Mais attention, rien n’est gagné, car la démocratie, c’est du boulot!

« Je veux faire de Paris la ville qui porte la plus grande ambition de démocratie participative au monde »

C’est ce que Anne Hidalgo déclarait en mars 2014 lors de sa présentation du budget participatif place de la République à Paris. Singulier projet, ambitieux, mais qui a aussi ses pièges.

La démocratie participative, ça vient d’où ?

Dès le début des années 1960, des critiques de la démocratie représentative émergent et un désir nait chez les électeurs-citoyens du monde entier, de prendre part aux décisions qui les concernent. Restait alors à penser les outils de la participation, dont les premiers balbutiements sont mis à l’essai en Allemagne et aux Etats-Unis au début des années 1970, avec les jurys-citoyens et le tirage au sort.

Puis c’est à Porto Alegre au Brésil que la démarche prend de l’ampleur, après des décennies de dictature. La mise en place du premier budget participatif en 1989 nourrira alors l’inspiration des altermondialistes venus se rassembler dans cette ville devenue symbole, pour le premier Forum Social Mondial, en 2001.

Réappropriation du politique, démocratie participative et budget participatif deviennent ainsi les trois pendants d’une même réalité, sous-tendue par un même objectif : voir éclore un monde nouveau, pour, et par les citoyens.

Aujourd’hui en France (et ailleurs), la méfiance envers les hommes et les femmes politiques grandit. « Tous pourris ! » s’exclame un passant, comme pour porter la voix de la majorité des habitants du quartier de la Porte de Vanves, où plus de la moitié n’ont pas voté aux élections municipales. « Alors oui, les gens votent FN ! », finit-il par dire dans un haussement d’épaules résigné.

Mais en parallèle à cette méfiance, cette haine parfois, un mouvement se développe, salutaire, porté par les mêmes désirs qu’à Porto Alegre. Si les citoyens ne se sentent pas bien représentés par leurs élus, une solution : leur participation à la gouvernance. Réfléchir à nos besoins, discuter des priorités, décider en fonction des budgets, mais aussi contrôler l’action de nos élus.

L’essai parisien

A Paris, depuis 13 ans, on teste diverses formes de participation des habitants : Charte Parisienne de la Participation, dispositif d’interpellation du Maire, Commission parisienne du débat public… En 2002, c’est au tour des Conseils de quartier de naitre. Des habitants se regroupent et tentent tant bien que mal de décider des changements de leur arrondissement. Mais toujours confrontés à la « real politique » venue du dessus, il leur est souvent impossible d’agir. Ainsi, pour Elisabeth Dau, chercheure à l’Institut de Recherche et débat sur la Gouvernance, les Conseils de quartier sont « nés d’une volonté de mettre en place la démocratie participative, mais peuvent parfois être considérés comme le degré zéro de la démocratie participative ». Et puis aussi, ceux qui s’investissent dans ces Conseils de quartier ont souvent le même profil : des hommes, le plus souvent retraités, et rarement issus des couches populaires de la population.

Alors cette année à Paris, la volonté d’élargir la démocratie participative est affirmée. En plus d’interdire aux élus de devenir président des Conseils de Quartier (c’est déjà le cas dans certains arrondissements, comme le 14e), 5% du budget total sur la mandature sera participatif. Autrement dit, sur six ans, les parisiens décideront directement du sort de 426 millions d’euros pour des projets de proximité dans les arrondissements, ainsi que pour des projets de plus grande envergure (jusqu’au Grand Paris). Une première mondiale de cette ampleur !

projets participatifs pour paris 1

Concrètement ?

Pour la première année, et pour sensibiliser les parisiens à ce nouveau mode de fonctionnement, les projets sont proposés par la Ville, puis votés par les citoyens. Pour la prochaine session, ces derniers pourront prendre directement des initiatives, se concerter et proposer des projets d’investissement pour leur quartier.

Le comité des arrondissements sera consulté pour l’adoption, d’ici la fin de l’année 2014, d’une procédure commune pour la mise en place de ce budget participatif au niveau des arrondissements. Les associations possèderont également un rôle important, notamment pour la phase décisive d’expertise des projets proposés.

Une jolie aventure politique et citoyenne en perspective, mais avec toutes ses embûches possibles bien sûr… dont la plus importante : des habitudes à bouger, tant au sein de la grande machine politique que chez les citoyens.

Alors, citoyens de Paris, vous pouvez voter en ligne à partir du 24 septembre 2014 et jusqu’au 1er octobre ce que vous désirez que deviennent les 5% du budget participatif, et contribuer ainsi aux prémices de ce que sera, peut être, la Politique de demain…

Il paraît que « les parisiens sont mûrs pour cela », c’est Madame la maire qui l’a dit…

Flore Viénot


projets participatifs pour paris 2

Les invités

  • Elisabeth Dau, chercheure à l’IRG (institut de recherche et débat sur la gouvernance)
  • Pauline Véron, adjointe à la Maire de Paris, chargée de la démocratie locale, la participation citoyenne, la vie associative, la jeunesse et l’emploi
  • Carine Petit, maire du 14e
  • Fabrice Burdèse, artiste du quartier et d’ailleurs
  • Charlotte Naton, présidente du Conseil de Quartier de la Porte de Vanves
  • Francis Tournois, Ciné-Kino, Conseil de quartier de la Porte de Vanves
  • Les habitants du quartier

projets participatifs pour paris 3

Une émission présentée et réalisée par
JOHN PAUL LEPERS

Enquête
Flore Viénot

Image
Vincent Massot
Mickael Royer
Thibault Pomares

Montage
Antoine Conort

Responsable Technique
Larry Waxman

Moyens Techniques
LaTéléLibre

Drone Générique
Nicolas Bertin-Mourot

Musique
Romain Dudek

Production
Charles Dayot

Remerciements
Les habitants de la Porte de Vanves
Alain Goric’h
Mélissa Genevois

Des Liens

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Les commentaires (14)

  1. « Soit on fait la révolution soit on refait la démocratie »

    C’est la même chose il me semble JP :)

    C’est juste que en règle général, il faut une révolution pour pouvoir vraiment re faire la démocratie, ou la faire tout court même.

  2. Dis donc JP, les citoyens sont des irresponsable (puisqu’il faut les rendre plus responsable selon toi) donc, c’est bien connu, tandis que les élu eux…

    Et on va les contrôler? Ah bon c’est nouveau, on va controler quoi et comment?
    Et si c’est pas fait ou mal fait, il se passe quoi?

    Réponse: rien.

    Passons.

    Encore une fois, ce genre de chose c’est pour acheter de la paix social en faisant « participer » une poignée de personnes qui servent de caution ensuite a tout une discours pipeau.

    Et puis alors « projet » « projet » et encore « projet »…

    Exemple:

    https://www.youtube.com/watch?v=3Q1oyEXMXs4

    A partir de 38:00 par exemple

    et tout le reste évidemment :)

  3. Les anonymes ne font pas la révolution. Les anonymes se contentent de commenter et de critiquer ceux qui cherchent des solutions contre le désespoir.
    John Paul Lepers

  4. «Les anonymes ne font pas la révolution.»

    Tu pouvais pas faire réponse plus méprisante et aberrante.
    J’imagine cependant que ce n’est pas ce que tu penses vraiment et que c’est juste une mauvaise rhétorique de circonstance…

    «Les anonymes se contentent de commenter et de critiquetr ceux qui cherchent des solutions contre le désespoir.»

    Tu n’en sais rien du tout.
    Quand au sujet de ceux qui « cherchent des solutions contre le désespoir » j’imagine que tu veux parler des choses du P »S » de la mairie de paris.

    Est il nécessaire d’en dire plus?

    Qui produit ce fameux désespoir comme jamais dans ce pays hein?
    La faute aux anonymes qui ont l’audace de s’en tenir au réel et de refuser de se laisser abuser par de la stratégie et de la com’?

    J’ai pas envie de chercher a savoir si elles sont de bonne foi ou pas, ca ne change de toute facon strictement rien au final.
    C’est vraiment pas a la hauteur de la situation et venant d’ou ca vient, on sait de toute facon très bien comment ca finira.

    Bref.

    Si tu sais pas quoi faire en tant que journaliste prochainement va donc investiguer le fond de leur truc et les pousser dans les retranchement, histoire de voir la limite de leur volonté/possibilité de « lutter contre le désespoir », ca évitera peut etre a certains de rêver pour rien.
    Je serais pret a parier beaucoup qu’il en faudrait peu pour qu’on atteigne très vite l’inacceptable et que des qualificatifs habituels pour cette catégorie de gens a l’encontre de ceux qui ne leur disent pas amen tombent.

    Parce que la populace ca va bien a petit dose, ca va bien quand elle obéis et quand elle se laisse faire quand on peut faire du markéting avec.
    En dehors de ca que des inconvénients, c’est encombrant, chiant, alors on fait sans par tout les moyens, on les parquent tous au même endroit, on fait joujou avec des statistiques et on fait bien comprendre que c’est rien que des extrémistes, des irresponsables, des racistes qui votent FN et que de toute facon c’est toujours de leur faute.
    Comme ca le train train et la musique continue gentiment.
    Et puis faut vous serrez la ceinture pour les marges des entreprises comprenez, c’est la crise voyez, puis faut faire plaisir a madame merkel alors la sécu ca va pas etre possible, les salaires non plus etc

    En attendant, des gens qui redonnent vraiment de l’espoir moi j’en connais, et ils ne sont surtout pas là ou tu veux croire ou nous faire croire qu’ils sont.

  5. Hello les gens,

    @Anomyme,

    « Et on va les contrôler? Ah bon c’est nouveau, on va controler quoi et comment?
    Et si c’est pas fait ou mal fait, il se passe quoi?

    Réponse: rien.

    Passons.

    Encore une fois, ce genre de chose c’est pour acheter de la paix social en faisant « participer » une poignée de personnes qui servent de caution ensuite a tout une discours pipeau. »

    ________

    « C’est vraiment pas a la hauteur de la situation et venant d’ou ca vient, on sait de toute facon très bien comment ca finira. »

    ________

    Quel optimise camarade !!! Donc on fait rien ? on attendant doucement que ça passe ? Certes ça va peut-être foirer, mais alors ? Quand il se passe quelque chose, « des projets » comme tu dis, et bien ça vaut toujours le coup de pisser dans le vent tant qu’il y a du vent moi je trouve ! C’est franchement triste et très Français de critiquer tout et tout le temps avant même de voir la gueule que ça va prendre. Ça s’appelle un préjugé. c’est foutre tous les politiques dans le même panier, c’est « tous pourris ! » et après « vive marine »… C’est sûrement pour ça qu’on arrive à rien dans ce pays. Parce qu’il y a toujours une masse aigrie et blasée (pour sûrement des très bonnes raisons d’ailleurs) qui s’acharne à tout pourrir, à ne plus rien tenter et qui dépense plus d’énergie à geindre, à gueuler, plutôt qu’essayer de changer les choses petit à petit… Enfin bon…

  6. A partir de la 5e minute, tu comprendra peut etre ou je veux en venir.

    http://www.dailymotion.com/video/xfal8w_la-revolution-selon-charlie-bauer_news

    Sinon, ils veulent faire mumuse? Qu’ils fassent, personne ne les en empêche de toute facon, mais qu’on ne me demande pas de fermer les yeux et ma gueule et de jouer avec eux…

    C’est justement en faisant ce qu’ils font que cela crée mécaniquement de la déception, de la désillusion etc
    Il vaudrait mieux qu’ils fassent rien et qu’ils laissent faire les gens et favorisent leur conscience politique, là oui on arriverait a faire quelque chose de bien de solide et de durable.
    De l’éducation citoyenne, politique, dont la forme et la pratique est populaire, là oui tu fais se parler les gens, échanger vraiment, ils apprennent a se connaître et a comprendre pourquoi tel problème etc et tu favorise leur prise de conscience que comme ca ensemble ils peuvent tout faire.

    Au lieu de ca on de la guignolerie qui propose l’arrrt dans paris, du musée numérique, des tipis pour les gamins, de l’arrrrt encore mais urbain c’te fois, etc

    Que des trucs hyper en phase avec les urgences, les priorités du citoyen lambda qui galère.
    Désolé mais faut vraiment etre un bobo sans soucis pour trouver ca génial ou tout simplement intéressant et acceptable…
    Et encore là on met même pas en parallèle ce qui va se faire pour tout le reste en vrai, ce pour quoi les parisiens on soit disant voter aux municipales.
    Ca serait pas triste…
    Mais aller, pour donner une idée rapide, en plein dans l’austérité, vous croyez qu’ils veulent et même peuvent faire mieux que quand y’avait pas d’austérité? Huhu.
    De ce coté on va avoir le super projet guignol qui donne le pouvoir aux citoyens ouaih! Et de l’autre on va leur baiser pleins de trucs a mort, discret, tranquille ca passera d’autant plus facilement, du moins c’est ce qu’ils veulent.

    Bon mais sinon et jusqu’a preuve du contraire je n’ai jamais dit « tous pourris » ni « vive marine ».

    Encore une fois, c’est qui qui joue avec le feu pour essayer de se faire réélire la prochaine fois?

    Quand je disais qu’il en fallait peu pour qu’on se mange les rengaines habituel…
    C’est comme avec hollande, « gnagna faut pas critiquer sinon LEPEN! Gnagna c’est pas facile vous etes chiant faites que râler, et puis il a quand même fait le mariage pour tous » Ouai, youpi, vraiment, génial, trop super.
    Pendant ce temps…

    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/09/24/pouvoir-d-achat-1-500-euros-perdus-en-cinq-ans_4493612_4355770.html

    Et accessoirement on part en guerre avec les gentilszaméricains pour sauver le monde des vilains méchants « anciens »(ouai parce que le qatar et les émira par exemple ils sont encore nos potes a priori) amis des gentilszaméricains.

    C’est pas cool?
    Bah ouai, mais la vie n’est pas vraiment cool en ce moment, pas du tout même.

  7. Ah j’oubliais, déjà dit mais bon.
    Alors si, des gens dans ce pays qui essayent vraiment de faire changer les choses et qui font un boulot génial y’en a, seulement bizarrement, ceux là ne reçoivent aucune aide et même il se peut qu’on leur foute des bâtons dans les roues.

    Mais t’as raison, c’est dingue dans ce pays, ya que des râleurs, jamais de gros enculés au pouvoir qui escroquent tout le monde de toutes les façons possibles et imaginables.

    Et le rapport de force est évidemment tout a fait équilibré, cela va de soit.

    Bref…

  8. « qu’on ne me demande pas de fermer les yeux et ma gueule », ça t’as bien raison… « qu’on ne me demande pas de jouer avec eux… », c’est con, parce que faut bien tester pour critiquer !

    Je continue…

    « Il vaudrait mieux qu’ils fassent rien et qu’ils laissent faire les gens et favorisent leur conscience politique, là oui on arriverait a faire quelque chose de bien de solide et de durable. » Bah écoute, je trouve que c’est un début. C’est pas grandiose, mais faut bien commencer à un moment donné. Le fait que des citoyens votent pour des projets, c’est du référendum pur sur de l’investissement ! Je vois pas où est le problème. J’ai d’ailleurs voté hier pour quelques projets et même si ils n’augmenteront pas mon pouvoir d’achat, ni ne bouleverseront ma vie, je trouve ça super de prendre part aux décisions de ma collectivité. Tu m’excuseras c’est une première. Alors oui, j’aurais voulu demander l’interdiction des voitures dans ma rue pour faire mon potager et manger mais encore une fois il faut bien un début, merde ! D’autant plus que ça va venir les propositions citoyennes. C’est comme ça qu’on peut doucement commencer à remobiliser les gens qui ont laissé tomber la politique et du coup la démocratie. Car c’est vraiment la démocratie le problème. Et commencer avec des projets artistiques ou sportifs c’est sûrement la meilleure façon d’attaquer une aventure démocratique en touchant le plus grand monde et en pensant intérêt général, plaisir et non moi je suis dans la merde, moi je je veux ci, moi je veux ça, nananinanana.

    Tu dis avec ironie que ce ne sont « que des trucs hyper en phase avec les urgences, les priorités du citoyen lambda qui galère ». Déjà que l’état est pas foutu de régler nos problèmes, alors les municipalités… Faut pas non plus fantasmer comme un bleu sur le pouvoir d’action des communes. Quand bien même ça serait chouette qu’elles aient plus de pouvoir sur certains plans, mais bon, là n’est pas le débat.

    Ensuite, quand tu dis : « De ce coté on va avoir le super projet guignol qui donne le pouvoir aux citoyens ouaih! Et de l’autre on va leur baiser pleins de trucs a mort, discret, tranquille ca passera d’autant plus facilement, du moins c’est ce qu’ils veulent. »

    Comment ne pas penser comme toi ? dans le fond, je suis plutôt d’accord avec ce que tu ponds en général comme remarques sur LTL, mais c’est cette attitude de dénigrement systématique qui me casse le coquillard. Je ne crois pas ou plus à une « belle » révolution populaire aujourd’hui dans notre pays. Notre système démocratique est à bout de souffle. Si ça pète, ça va pas être la fête, la bière à 10 centime et les free hugs à la vilette. Ça j’en suis sûr si ça devait péter aujourd’hui. Alors quand il y a des (petites) initiatives qui reconnectent un peu les gens à la démocratie, bah je respire… on s’arrête, on est ensemble, on réfléchit.

    Enfin, concernant le pouvoir d’achat et la guerre de tes zentizamericains, je vois pas ce que ça vient foutre ici. Un manque d’arguments peu d’être ? Si on pouvait changer le monde et révolutionner toutes ses couches d’une baguette magique ça ce saurait. C’est bien l’utopie. Et je ne suis pas sarcastique. Mais pour la caresser, ça demande une certaines conscience de notre pouvoir. Notre pouvoir est immense, mais on est divisés aujourd’hui. Faut qu’on se retrouve, qu’on se soigne et ça prendra le temps qu’il faudra. L’émergence de la démocratie participative dans une ville française est à ce jour un premier petit médicament pour qu’on aille mieux.

  9. «Et commencer avec des projets artistiques ou sportifs c’est sûrement la meilleure façon d’attaquer une aventure démocratique en touchant le plus grand monde et en pensant intérêt général, plaisir et non moi je suis dans la merde, moi je je veux ci, moi je veux ça, nananinanana.»

    La problème avec ca c’est que c’est de cette facon qu’on manipule et dupe les gens depuis les années 80.
    Voir les conf, itw etc de Franck Lepage

    Alors oui l’art ca peut etre cool et très politique, le sport aussi, mais venant de qui ca vient, c’est juste pas possible.

    «Tu dis avec ironie que ce ne sont « que des trucs hyper en phase avec les urgences, les priorités du citoyen lambda qui galère ». Déjà que l’état est pas foutu de régler nos problèmes, alors les municipalités… Faut pas non plus fantasmer comme un bleu sur le pouvoir d’action des communes. Quand bien même ça serait chouette qu’elles aient plus de pouvoir sur certains plans, mais bon, là n’est pas le débat.»

    Je sais bien et c’est aussi ca que je veut soulever dans ma critique, justement, ya un mélange de on vous donne du pouvoir sur des choses finalement assez insignifiantes et ca me parait inévitable que beaucoup de gens vont très vite etre déçus en fait et en général ces gens là je crains en viennent trop facilement a la conclusion que puisque ceci a foiré, rien n’est finalement possible.
    Soit on est dans l’action populaire qui posent un rapport de force et dans ce cas tout est possible, soit pas et dans ce cas on reste dans le cadre posé et inflexible des « socialistes » en place a la mairie, ce sont eux les maitres du jeux et j’ai du mal a croire qu’on puisse les battre comme ca, d’autres ont assez essayer pour finalement ne servir que de caution quand c’etait utile en gros.

    En revanche et je n’en sais rien du tout hein, mais on verra ce que ca donne a Grenoble par exemple, là c’est déjà quand même de suite pas la même chose.

    «mais c’est cette attitude de dénigrement systématique qui me casse le coquillard.»
    A partir du moment ou on parle de choses en rapport avec le P »S » c’est incontournable, c’est d’autant plus incontournable que ce sont des imposteurs.
    Quand ca vient de la droite, bon, on sait normalement a qui on a a faire.
    Bon bah là c’est la même voila tout…

    «Notre système démocratique est à bout de souffle. Si ça pète, ça va pas être la fête, la bière à 10 centime et les free hugs à la vilette.»
    C’est malheureusement a peut pret toujours comme ca, quand on en arrive a une situation ou seule la révolte radicale peut faire changer les choses on se heurte radicalement a ceux qui ne veulent pas que ca change, ca durcis etc
    Après ya pas de fatalité non plus, mais faut pas etre naïf c’est tout.

    «Alors quand il y a des (petites) initiatives qui reconnectent un peu les gens à la démocratie, bah je respire… on s’arrête, on est ensemble, on réfléchit.»
    A ce compte là je préfère tout les trucs non gouvernementale disons, amap, mouvement citoyens, La quadratur du Net par exemple pour le numérique etc
    C’est déjà plus propre plus honnête même si là encore on sait très bien que c’est pas avec les amap par exemple qu’on fera tomber ce systeme…
    C’est un choix personnel et qui apportera beaucoup d’expérience le moment venu.

    «Enfin, concernant le pouvoir d’achat et la guerre de tes zentizamericains, je vois pas ce que ça vient foutre ici. Un manque d’arguments peu d’être ?»
    Non, c’est juste qu’on y est en plein dedans, difficile donc de ne pas en dire un mot en comparaison.

  10. :)

    Qu’est-ce que tu veux que je te dise anonyme, on est plutôt d’accord sur le fond du fond. Après ce qui nous différencie, c’est que moi j’aime les nouvelles initiatives mises en place comme la démocratie participative et je trouve ça trop dommage de croire en Grenoble juste par ce que c’est Piolle qui a pris la mairie… Ah alors là oui, ça va le faire… pffff. C’est l’idée qui est importante !!! Ça pourrait être un mec de droite, du PS ou n’importe qui, je serais heureux de la démarche. Ca veut dire que ça bouge ! Jamais aussi bien ni aussi vite mais ça bouge ! Même si il y aura toujours des gens pour faire ça mieux…. Tu devrais te réjouir, que dis-je, exploser de joie, que des partis que tu n’aimes pas forcément comme le PS se lancent là dedans. Ca veut dire que les idées progressent. Ton raisonnement me fait penser à cette blague de musicien :

    Combien faut-il de guitaristes pour changer une ampoule ?

    réponse : 16.

    1 pour changer l’ampoule, et 15 pour dire que ça aurait été mieux si c’était eux qui l’avait fait….

    Putain mais, on s’en sort plus !!!

    Je te trouve trop partisan camarade sur un sujet qui nous concerne tous. Tu parles d’élan, de mouvements populaires, bah ça c’en est un au delà des couleurs politiques, parce qu’un coco, un facho, un centriste, un gauchiste, un droitiste pourront choisir ensemble, malgré une mairie à couleur politque. Car oui, c’est établi par des gens politisés… certes. Mais c’est comme ça que ça marche chez nous, la politique. Et j’ai l’impression que dans le fond c’est comme ça qu’on marche, que tu marches, que nous marchons.

  11. La « demande d’avis », avant des travaux, c’est l’enquête publique, non ? Si c’est bien ça c’est peut-être juste l’information qui ne passe pas suffisamment, ou les citoyens qui laisse ça aux autres…

  12. Parce que qui je suis n’a aucune importance et que comme tu te balade pas a poil dans la rue, j’en fais de même depuis toujours sur leszinternets.

    Ajouté a ca maintenant qu’en plus de facebook et autre saloperies qui vivent de votre vie privé on a la NSA entre autre…

    C’est aussi simple et logique que ca.

  13. Si je ne m’abuse, pour l’heure, le budget participatif donne la possibilité de voter pour quinze projets proposés par… la Mairie de Paris… ! Ceux-ci n’ont rien de révolutionnaires et ne semblent vraiment pas émaner de désirs concrets des habitants. Je doute par exemple que faire du jardinage à l’école ou poser dans la ville des oeuvres monumentales réalisées par des artistes institutionnels déjà sur-subventionnés ait vraiment une valeur « d’investissement »‘. Belle opération cosmétique en vérité, à peine subtile, de la mairie, qui fait croire au citoyen qu’il a un pouvoir de décision alors que les projets sont déjà prévus de A à Z.
    Vécu le même genre d’expérience dans la construction d’un centre social, où le rôle « d’accompagnement » de la Mairie s’est peu à peu mué en contrôle total de toutes les initiatives et discussions de contenu.