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A PARIS, LE MODEM SE RÊVE EN RASSEMBLEUR

Publié le | par

« C’est le super tuesday au gymnase Japy. » Mardi 5 février, pendant que des millions d’américains d’une vingtaine d’États votaient pour les primaires des élections présidentielles de 2009, quelques centaines militants MoDem acclamaient leurs 20 têtes de listes dans un gymnase municipal du 11ème arrondissement.

Au son d’un petit groupe de jazz, la salle se remplit de parisiens habillés d’articles orange, bérets, écharpes, casquettes, on gonfle des ballons, on agite des pancartes. La salle est remplie, mais essentiellement par les candidats et les militants des sections d’arrondissement. Beaucoup de sympathisants, mais très peu de curieux. C’est la grande interrogation pour le parti centriste dans ces municipales parisiennes : va-t-il réussir à mobiliser au delà des électeurs centristes traditionnels, et de ceux qui ont rejoint l’aventure portés par l’élan présidentiel de François Bayrou ?

Aux législatives, l’espoir suscité par son bon score au premier tour de l’élection présidentielle avait en effet beaucoup déçu. Après six mois de gouvernance décevants, et un président en chute libre dans les sondages, l’incapacité persistante du Parti Socialiste à se poser comme une force d’opposition positive pourrait ouvrir une brèche au MoDem au plan national. Beaucoup de centristes l’espèrent, et les récentes attaques de François Bayrou contre Nicolas Sarkozy témoignent d’une volonté de fédérer contre lui.

Seulement voilà, les municipales, c’est local. A Paris, l’affrontement gauche-droite, que les centristes espèrent dépassé, a de fortes chances d’être encore d’actualité. La droite, qui ronge son frein depuis 7 ans, a été galvanisée et décomplexée par le triomphe de Nicolas Sarkozy aux présidentielles, et espère bien prendre sa revanche sur les « bobos » de gauche qui ont porté Delanoë au pouvoir. Ce dernier est pourtant crédité de 40% d’intention de vote dans un sondage TNS Sofres publié le 12 février dans le Figaro, loin devant sa rivale UMP Françoise de Panafieu (30%) . Et surtout très loin devant la candidate MoDem, Marielle de Sarnez, qui n’obtiendrait que 8% des votes.

Ce mardi 5 février, le MoDem se montre pourtant étonnement confiant. Marielle de Sarnez, qui fait une arrivée de pop star sur scène, se félicite de l’élan rassembleur et pacificateur qu’elle dit offrir enfin aux parisiens. Il est vrai qu’en nommant quatre têtes de listes venues des Verts, la candidate donne une orientation neuve à un parti déserté par ses cadres, débauchés l’un après l’autre par l’UMP. Trois jours avant, la tête de liste MoDem à Lyon avait annoncé son ralliement au candidat UMP Dominique Perben.

Au gymnase Japy, on minimise et on agite fort les drapeaux. Et malgré les protestations de la candidate qui entend emporter Paris, beaucoup savent ici que le MoDem ne peut prétendre à mieux qu’à un score qui lui permettrai de peser un peu dans les alliances, au soir du premier tour. Et à négocier avec Bertrand Delanoë. La candidate a beau s’en défendre, cette direction semble inévitable pour le MoDem. Le maire sortant, en délicatesse avec ses alliés verts, a en tout cas fait savoir qu’il n’était pas hostile à des discussions avec un centre ouvert.

Joseph Hirsch
Image: Nadjib Selali
Montage: Bertrand Basset

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Les commentaires (20)

  1. J’ai beaucoup de mal à croire à la « surprise MoDem » à Paris, et même au niveau national.
    La France me semble trop fracturée en ce moment pour que le centre trouve une grande place : le MoDem s’oppose plus à Sarkozy sur la forme, la façon de faire, que sur le fond. Ou en tout cas, on n’écoute peu les idées de fond du MoDem.
    C’est une des raisons qui fait que, malgré la bataille des personnes, le Parti Socialiste reste (et restera longtemps je pense) la principale force d’opposition (à la fois sur la forme et sur le fond) à Sarkozy.
    Cela dit, et je précise que je ne suis pas centriste et que je ne voue aucun culte à Bayrou, je pense que l’ascension (possible mais difficile) du MoDem serait un bon indicateur de l’état de santé de la démocratie. Un centre fort serait la preuve que la France n’est pas complétement coupée en deux, une France de gauche, socialiste ou communiste, et une France de la droite sarkozyste, droite dure et libérale.
    Donc bonne chance au MoDem.

    Plus largement, sur les accords municipaux PS-MoDem, j’ai franchement du mal. Ces accords semblent être avant tout des stratégies d’opposition à la droite, donc basées sur l’antisarkozysme, et non des vraies alliances politiques avec des programmes, des idées proches. C’est ce qui est regrettable.

  2. UMP,PS,MODEM : C’est la même chose, la même ligne, la même idéologie, le même programme, le même mondialisme. Seul l’emballage, la posture et la couleur des affiches changent, ouvrons les yeux.

  3. le marketing politique joue de mauvaises histoires aux hommes et femmes politiques, ça la couleur de l’apparence, les phrases chocs, les grands sentiments sur le coeur, un discours creux sans portée idéologique, nous ce qu’on veut ce sont des programmes avec des équilibres budgétaires, des tendances de fond, plus de peopolisation à deux balles à la mode sarko… Malheureusement, on décide pour nous ce qui est bon d’entendre, comme par exemples les directeurs de l’information des grandes chaînes hertziennes, qui nous explique que les gens ne veulent pas être embrouiller avec des chiffres, histoire pretexte de ne surtout pas en dire plus, c’est la non-information comme méthode de désinformation…

  4. Yann, et comme le créneau était saturé il y’a un gros qui à eu la bonne idée de développer un produit pour les marginaux, j’ai bon?

  5. Moi, du moment que la droite prend sa veste, taille very large, le 16 mars on all over the hexagone, je serais un pimousse heureux.
    Chaque parti fait son boulot de parti ( archi classique ) en attendant, mais l’essentiel, c’est le 16 au soir.
    A Paris, la veste se doit d’ailleurs d’ être légendaire…

  6. J’ai peur que sur la promenade des Anglais ce ne soit déjà foutu… C’est pas demain la veille qu’on verra une Mairie de Gauche à Nice. Mais bon, on peut toujours les faire chier au conseil municipal!
    Peut-être que le prix à payer pour le soleil c’est ça. Une mairie de droite.

  7. Sur que t’es pas au paradis du gaucho, je connais un brin l’ambiance, je compatis. En plus tu te taperas le « Motodidacte », et c’est du lourd apparament. Peut-être pas de quoi regretter Peyrat le transfuge du FN quand même.

  8. Moi je m’en fout du modem, depuis qu’ils ont soutenu Juppé à Bordeaux, ça m’a énervé.
    Alors qu’au premier tour des présidentielles, j’ai hésité un moment entre Besancenot et Bayrou !
    Le grand écart, pour éviter le PS qui me répugne ( avec un grand écart comme ça qui c’est qui l’a dans le cul ? C’est pas moi, Ségolène ! )
    @Ptit Pimousse, j’ai connu une Ptit Pimousse (c’était une adorable petite brune frisée… c’est aussi un bonbon accessoirement) au Lycée du Fresne à Angers, ce serait pas toi par le plus grand des hasards?

  9. C’est quoi le centrisme? Ou plus précisément, le MODEM a-t-il sa place sur l’échiquier politique?
    Aux dernières présidentielles on a entendu ici ou là qu’il fallait se débarrasser de cette bipolarité, de ce clivage gauche-droite, comme si c’était une vision ringarde qui partageait impitoyablement le peuple en deux camps ennemis. « Français! Réconciliez vous autour de ma bannière orange! »
    D’ailleurs l’idée a séduit. Pour preuve, les 18,5% de français qui ont voté Bayrou au premier tour des présidentielles.
    Le centriste moyen se targue de vouloir rassembler les énergies de droites comme de gauches et de pouvoir faire avec. Mais, est-ce viable?
    Eux disent que oui. Qu’il est possible de naviguer dans le vent sans avoir à choisir son amure…. Pour être un peu skipper, je vous dirait que c’est extrêmement inconfortable, totalement immobilisant et que tôt ou tard il faut choisir entre bâbord ou tribord. (A moins de surfer avec le vent dans le dos… mais ça c’est une autre histoire.)
    En effet, tôt ou tard, les idées fondamentales sur la liberté, sur l’économie, etc. se télescoperont.
    En fait je soupçonne le centre d’être une espèce de no man’s land, qui attire les indécis. Un refuge idéologique pour qui n’a pas pousser sa propre réflexion intérieure jusqu’au bout. En période électorale importante, on vote au centre lorsque justement la différence entre la droite et la gauche n’est plus lisible. Mais fondamentalement, cette position est temporaire. D’ailleurs, les 18,5% n’ont pas tardé à se transformés en 7,6% lors des législatives…
    Notons que cela n’enlève pas au centristes un certain pouvoir. Ils deviennent à chaque élections le petit pourcentage de personnes à séduire…

    Ps: N’oubliez pas de payer votre tiers provisionnel!

  10. Pour répondre rapidement à R2mer2 (c’est quoi le centrisme ?), je donne juste un exemple. L’alternative modéré / extrémiste peut se substituer à droite / gauche. On peut considérer que toute proposition est bonne si elle n’est pas poussée à l’extrême. C’est juste un exemple, il y a d’autres alternatives possibles. Après tout, la politique et la république existent depuis des millénaires. La droite et la gauche ? Même pas trois siècles…

    Mais je voulais aussi dire que le Modem devient sacrément démago. J’étais à Japy et, en ce qui concerne Sarnez et Lepage par exemple, bonjour l’écœurante langue de bois. Pour un parti qui se propose de renouveler la politique, ce n’est pas glorieux. En revanche, le candidat Peyrelevade a fait une démonstration économique et sociale pour présenter son programme. J’aimerais que les politiques s’inspirent de son discours…

  11. Ce qui est sûr c’est que le XVéme va pas voter pour ces Hippies !
    Et les XIIX, XIX et XXéme non plus. Allez, je leur donne un adjoint au maire. Pour choisir sa délégation ça va être coton.

  12. Aslan essaie XVIII..pour voir..

    Je vois ce MODEM comme un parti sautillant d’un pied sur l’autre comme cette Marielle montée sur ressort, sympathique comme la dame qui me faisait le catéchisme et qui disait que tout le monde il est beau….

    Un coup à droite, un coup à gauche..on cherche désesperément la voie du milieu ( chère à Mitterand) mais tout lemonde n’a pas le même sens de l’équilibre…

  13. madame, monsieur, je suis fort intéressé par votre site malheureusement étant sourd, je ne peux comprendre les paroles des personnes interrogées, pourrez vous établir des sous-titrages à l’intention des sourds et malentendants? merci bcp et sachez que nous sommes en France à 5 millions de personnes atteintes de surdité..