Lecteur vidéo

Faire un don

Faire un don

Envoyer l’article par mail
Télécharger le .torrent

Fichier indisponible pour l’instant

Qu’est-ce que le Torrent ?

Grâce à Bittorrent vous pouvez télécharger et partager la vidéo que vous êtes en train de visualiser.

[DOC] Du Nord au Sud, l’Amérique au Fil de l’Eau

Publié le | par

Une seule condition pour vivre : accéder à l’eau. Pourtant, chargée en métaux lourds, en produits chimiques et en tout autre déchet, on ne fait que peu de cas de sa salubrité… Mais contre cette logique mortifère, des voix s’élèvent dans toute l’Amérique : des associations, des collectifs et des institutions apportent des alternatives à la marchandisation de l’eau, cause selon eux de sa dégradation. Et ils portent ces alternatives avec comme étendard la survie de l’humanité et la notion de bien commun comme pilier d’une autre manière de fonctionner.

Cet été, LaTéléLibre a voulu publier trois documentaires qui donnent envie d’espérer et d’agir. L’association Alter-Echos a été à l’initiative de la production de ces films qui racontent comment des hommes et des femmes tentent de réagir à la crise. Dans le Tiers monde mais aussi le monde occidental, ce phénomène de réappropriation de l’économie est aujourd’hui général. Merci à Alter-Echos de nous avoir autorisé la diffusion.

 

« Du nord au sud, l’Amérique au fil de l’eau »

un reportage de Sophie Chapelle et Maxime Combes

réalisé dans le cadre du projet « Echo des Alternatives » et soutenu
par le programme « Une Seule Planète ».

14’49 – mars 2012

 

Vous désirez vous nourrir ? De l’eau. Vous laver ? De l’eau. Construire ? De l’eau.  Respirer ? De l’eau. Alors pourquoi cette source de vie colporte-t-elle la mort où ses courants l’entrainent…?

« L’eau potable salubre et propre est un droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’Homme ».

C’était une étape historique pour les droits humains le 28 juillet 2010. Sous l’impulsion du président bolivien Evo Morales, l’Assemblée générale des Nations unies votait l’entrée de l’accès à l’eau potable dans la Déclaration Universelle des droits de l’Homme.

Il était temps, car l’eau, on ne le sait que trop, est indispensable à la vie, et son absence ou sa détérioration a des conséquences sur le processus vital de l’humanité tout entier. Selon l’OMS, la quantité adéquate d’eau potable doit être au minimum de 20 litres par habitant et par jour ; et par « accès raisonnable », on entend « moins de quinze minutes de marche » nécessaire. Pourtant, la proportion de la population mondiale ayant accès à de l’eau salubre est passée de 87 % en 2000 à 83 % en 2008. Aujourd’hui encore, 3 milliards de personnes doivent parcourir plus d’un kilomètre depuis leur lieu de vie pour trouver un point d’accès à l’eau courante, et le manque d’eau potable et de services d’assainissement est responsable de la mort d’un enfant toutes les huit secondes.

L’accès à l’eau, un droit qui n’est que sur le papier

Trois ans après l’entrée de l’accès à l’eau dans les droits humains, pouvoir revendiquer ce droit n’est donc pas une évidence. Le ruisseau tranquille d’une région de l’Equateur transporte toujours dans son courant turquoise les produits chimiques et mortifères de l’usine d’à côté ; la puissance des chutes d’Iguaçu au Paraguay n’estompe pas le désastre écologique des eaux polluées dont on retrouve encore la conséquence un peu plus bas : un amoncellement de déchets stagnants et de poissons empoisonnés… Le fil de l’eau nous entraine ainsi dans toute l’Amérique, de désastre en désastre. Equateur, Paraguay, Bolivie, Argentine, Pérou, Colorado… Et de pays en pays, une et même cause se dessine : l’économie de marché et la recherche de profit.

« Un droit dépourvu du pouvoir économique est un droit qui reste sur le papier » affirme Roland Weyl, juriste international. Et l’accès à l’eau, bien que devenu un droit fondamental, rencontre au quotidien et dans le monde entier les obstacles que l’économie de marché lui impose. Comme les terres qu’on accapare et la biodiversité que l’on vend, l’eau est aussi devenue un bien marchand, source de profit. Dans le Colorado par exemple, l’Etat va jusqu’à interdire de récupérer l’eau de pluie, car pour être possédée l’eau doit être monnayée.

Pour que l’eau devienne une affaire publique

Mais si la logique économique domine, une autre voix se fait entendre et agit pour que le droit fondamental de l’accès à l’eau devienne véritablement effectif. Une solution raccorde entre elles les actions concrètes mises en place par les associations et les collectifs : une prise de conscience globale pour un changement radical de notre manière de nous envisager dans le monde. Autrement dit, « travailler sur les causes profondes du problème par un changement de paradigme ». Un changement de paradigme qui doit s’accompagner de prises de décisions politiques radicales.

Prochaine étape ? Sortir la gestion de l’eau du domaine privé pour qu’elle devienne partout, tout le temps, une affaire publique.

Des liens

Partager cet article

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire