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LA PORTE DU VOYAGE SANS RETOUR

Publié le | par

160ÈME ANNIVERSAIRE DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE

Ce samedi 10 mai, Nicolas Sarkozy annonce que l’histoire de l’esclavage serait enfin au programme des écoles primaires, mais les enseignants ne l’avaient pas attendu… LaTéléLibre vous emmène au Sénégal, pour une visite de la Maison des Esclaves et sa célèbre « porte du voyage sans retour ». Ce jour là, des dizaines d’écoliers et collégiens sénégalais assistaient à la visite.

En 2006 la France a enfin reconnu sa responsabilité historique dans la participation au « commerce triangulaire ». La loi Taubira qualifie depuis cette date l’esclavage comme un « crime contre l’humanité », et le 10 mai marque le jour de commémoration national de l’abolition de l’esclavage. D’autres dates de commémoration existe toutefois dans la plupart des îles des Antilles.

La Maison des Esclaves, construite en 1776 par les Hollandais sur l’Ile de Gorée au large de Dakar, est aujourd’hui un mémorial majeure sur la traite négrière, pour les touristes comme pour les noirs américains à la recherche de leurs origines, et bien sûr des sénégalais.

 

Grâce au charisme et à la persévérance de son conservateur, Joseph Ndiaye, la Maison des Esclaves constitue le passage obligé de quiconque se rend à Gorée pour la première fois. Pourtant, le rôle réel de la célèbre maison rose – et plus généralement de l’île – dans la traite négrière est dénoncé par de nombreux chercheurs et descendants d’esclaves. les esclaves embarqués à Gorée n’ont été que quelques milliers au lieu des millions annoncés — environ 500 par an.

Au delà de cette polémique, Gorée constitue une des lieux de mémoire les plus symbolique de cette période de commerce des hommes par d’autres hommes.

Les chiffres de victimes africaines de ce crime contre l’humanité qui se déroulera pendant trois siècles sont eux aussi contestés. Les estimations du nombre de déportés varient, selon les auteurs, de 11 millions à 50 millions d’individus, jusqu’en 1789.

Rappelons que selon l’ONU, chaque année, deux millions de personnes sont encore réduites en esclavage.

John Paul Lepers
Montage : Mylène A

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Les commentaires (30)

  1. L’Eglise ne considérant pas les noirs africains comme ayant une âme, il n’y avait aucune immoralité à les utiliser comme bêtes de somme… Quand à leur valeur de pacotille, c’est bien à ce smic que le medef voudrait revenir!!
    Même s’il ne faut pas tout confondre, actuellement sur les chantiers de BTP vous trouverez, en plus des sans-papiers, des ouvriers portugais, turcs, polonais, qui ne parlent pas français, qui travaillent 10h par jour, et sont employés par des boîtes d’interim stationnées dans leur pays et qui les payent au salaire horaire de leur pays d’origine…

  2. Ce reportage est, encore une fois, le moyen de se rendre compte de ce que la cupidité et l’amour de l’argent font faire à certains. Pourtant, bon sang ! entre un sourire d’enfant et la douleur et les larmes de ce même enfant ne font pas faiblir ces hommes ?
    Tout ça pour au résultat ammasser encore plus au détriment d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont autant le droit de vivre paisiblement que d’autres.
    ah ! oui ! l’église … mais quand donc enfin les brulerons nous ? et les calotins au milieu ..
    Merci Latelelibre point rouge èffère.

  3. Je ne sais pas qui est ce monsieur CAZO mais je suis entierement daccord avec ce qu’l dit et je pense que la situation va s’agraver dans ces metiers qu’il decrit car malheureusement les jeunes francais ne veulent pas entendre parler de ces proffessions là.donc il faudra bien que quelqu’un fasse le travail.

  4. Reportage très intéressant et surtout très impressionant !

    On vois aussi que le contexte religieux est encore très très présent en Afrique, ce qui peut expliquer qu’ils pardonnent aussi pour le pillage des matières premières actuellement ?

  5. Au fait quelqu’un pourrait-il me renseigner sur ce qui s’est passé a propos de segolene royale sur une histoire de salaires qui n’auraient pas eté versés parait-il a des personnes ayant tavaillé dans son entourage?
    Je ne vois aucun commentaire a ce sujet et je suis bien sur tres etonné! C’est ballot ça. Merci d’avance.

  6. Je te fais un topo sur le fil « ségo-sarko la finale » qui est plus approprié, pour peu que ça t’interesse vraiment.

  7. sarko ou juppé meme combat avec notre bon maire de bordeaux, un des ports négriers les plus importants de france ou nos amis de l’ump n’ont pas compris le partagedes commémorations, allez faire un petit tour sur ce blog, c’est édifiant comme la connerie semble inéluctable à l’UMP !!

    http://www.michele-delaunay.net/blog

  8. Constat amer: 11 posts ici, 12 sur le val nord, 45 sur le point rouge pour les 1 an de sarko… comment faut-il interpréter une telle différence d’intérêt en regard de la qualité de ces deux reportages?… c’est très dommage, et peut-être même inquiétant…

  9. Mais non cazo, ce n’est pas forcément une différence d’intérêt. J’ai laissé un commentaire sur le sujet sur le Val d’Argent, un sur le Point Rouge, et pas (encore) ici. Pourtant, le sujet m’a intéressé. Je ne savais pas comment exprimer clairement mon sentiment, mes pensées, alors je me suis abstenu (ce que j’aurai peut-être pu -ou dû- faire sur les autres sujets).

  10. Mention très bien à JPL d’etre sorti de nos frontières pour cette leçon d’histoire !
    Le Président accompagné de toute la classe politique nous ayant servi quelques rappels du passé, je remarque qu’il le fait sans risque car il s’agit d’un passé lointain; les responsables de l’esclavage sont morts depuis longtemps, ça ne gêne personne de réécrire les faits, à part les nostalgiques du bon vieux temps des colonies des gens influents qui s’agitent lors des commémorations. (Le blog de mme Delaunay nous les fait voir à Bordeaux, avec Marseille une des rares grandes villes qui aient réélu un UMP).
    Ne serait-ce pas que l’Elysée veuille détourner l’attention à propos de la politique du pouvoir vis à vis de l’Afrique, l’alliance avec des dirigeants Africains des despotes voir le site: http://www.stop-francafrique.com/

  11. @Kim: On peut effectivement s’étonner de la rupture avec la françafrique promise par le nanoprésident Sarko: aux ordres de Bongo, ami de khadafi, de Ben Alli, pas de repetance pour le colonialime, ministère de l’immigration et de l’identité française…

  12. On connait tous cette tragédie de l’histoire et certains même connaissent la maison des esclaves de l’ile de Gorée. C’est une chose qui nous reste en travers de la gorge, comme un vieux secret de famille, une tare congénitale. C’est peut-être pour ça que si peu de commentaires émaillent ce fil…
    En même temps, je crois qu’il ne faut pas hésiter à remettre les événements dans leur contexte historique. C’était une autre époque, obscure, où l’homme n’était pas encore arrivé à cette considération de lui-même et des autres. Cette considération qui amène la repentance ou le pardon.
    En tous cas bravo John-Paul, vraiment. Il y a quelques plans à tomber, et la séquence ou l’instituteur fait répéter à ses « chers élèves » ; « Oui pour pardonner, mais non pour oublier », est vibrante d’émotion. Enfin, même en vacance, les petites questions qui vont bien… Merci.

  13. @12 ,il ne s’agit pas je crois d’un manque d’intérêt. mais peut-être la gravité du sujet fait que l’on reste sans voix .
    L’homme est indépassable dans l’invention de la cruauté, de la violence , de la bétise ,partout , tout le temps.Ce genre d’abîme me donne le vertige!
    Regardons nos erreurs ,nos crimes .car chacun peut se sentir impliqué. et en même temps,souvenons-nous combien l’homme peut aussi être généreux ,fraternel .Nous en connaissons tous .!

  14. Allez dire aux enfants prostitués de Thaïlande ou d’Amérique latine, à ceux qui bossent 10H par jour pour fabriquer nos pompes ou des ballons de foot en Corée… aux africains qui travaillent pour les multinationales installées dans leur pays…

    ET en France :

    Allez dire aux travailleurs immigrés saisonniers qui vivent dans des carcasses de bagnoles, (par 35° à l’ombre) près de Marseille et qui sont virés lorsqu’ils se cassent un bras..

    Allez dire à ceux qu’on choisit , entassés dans des camions chaque matin d’été pour aller se « louer » à la journée aux travaux des champs, selon leur robustesse …

    Allez dire aux sans papiers qu’on parque dans des camps de rétention…

    Et qui vendent leurs mains et leur dignité pour un papier de pacotille…

    Que l’esclavage est terminé.

    On peut pardonner mais pas oublier.
    On peut aussi oublier de pardonner .

  15. Immigration choisie = Etranger choisi, pour ses muscles, pour ses dents, pour sa robustesse, pour ses os, pour ce qu’il peut apporter de main d’oeuvre,
    Immigration de travail = Etranger acceptée lorqu’il faut combler des manques dans notre économie, expulsé lorsqu’il est en souffrance et qu’il n’apporte plus rien à cette même économie.
    Nous avons un Président qui n’hésite pas à mettre en avant l’idée selon laquelle il faut se servir d’un être humain, de sa misère, de son cri de douleur, de son arrachement et de sa solitude pour servir l’économie.
    Immigration 0 (oui il a bien défendu l’idée d’immigration 0 ….il faut replonger dans les archives, pardonnez-moi j’en ai perdu la source):
    Immigration 0 = Etranger dangereux et encore utilisable à distance pour effrayer un peuple afin d’en faire des têtes courbées et des âmes apeurées et des coeurs gelés.

    Cela porte un nom!!!

  16. @ 19 : je suis tombé sur une vidéo de sarkozy défendant l’immigration zéro dans les années 90 (un peu plus de 10 ans). Comme quoi, faut pas désespérer, dans 10 ans, il devrait être pour une ‘régularisation raisonnable’ …
    C’est là : http://www.dailymotion.com/video/x1qfpk_immigration-sarkozy-se-contredit
    Evidemment, celui qui propose le lien déplore ses reniements. C’est donc les français qui votaient pour l’extrême droite qui sont les plus cornus avec l’UMP.

  17. Ce qui est étonnant, c’est de constater qu’on ne fait pas le lien entre l’esclavage et l’immigration actuelle. Si les méthodes ont changé (obligé : c’était plus rentable du tout), c’est toujours l’utilitarisme forcené de la force de travail étrangère qui préside : l’homme comme ‘bien de production’ pendant l’esclavage, l’homme comme ‘ressources humaines nécessaire à la production’ aujourd’hui. On ne dira jamais assez combien le capitalisme et surtout le néo-libéralisme actuel ont poussé la cohérence du système jusqu’à l’intégration des flux migratoires comme ‘huile’ nécessaire aux bons fonctionnements des rouages des profits. Il n’y a qu’à constater (de l’aveu même des fédérations professionnelles, notamment de l’hôtellerie-restauration) le nombre estimé de clandestins travaillant dans certains secteurs d’activité en France (estimés à plusieurs dizaines de milliers dans ce secteur), sans lequels ces mêmes secteurs ne tourneraient plus aussi bien, voir même plus du tout. Mais évidemment, on préfère commémorer le ‘lointain’ esclavage pour mieux mettre à distance l’esclavage moderne en cours.
    Une totale hypocrisie, associée à une absence complète de cohérence philosophique, afin de mieux soulager nos consciences estourbies de tant d’exploitation. Ce qui nous permet, entre la poire et le fromage, de roter en paix sur la France ‘patrie des droits de l’homme’. A quand l’intégration de l’histoire de l’immigration (et de la colonisation) dans l’enseignement secondaire en France ?

  18. Effectivement cette tragédie ne doit pas être oubliée, mais comment rester spectateur devant les drames qui se passent sous nos yeux, comme la Birmanie et ses affreux militaires et que dire de ces prisons à ciel ouvert comme Gaza ou la Corée du Nord, ces situations ne sont pas tombées du ciel avec les dernières pluies?

  19. touchant reportage…
    je sus metisse Franco-ivoiro senegalaise, j’ai vecu une bonne partie de mon adolescence la bas à DAkar… et j’ai ete parmis ces enfants de Gorée… dans la maison des esclaves.. devant la porte…
    porte sans retour dit on…
    merci de faire des repotages comme celui là, cette histoire est si mal connu finalement et meme moi parfois il m’arrive de l’oublier tellement je l’ai assimillé…
    J’ai ete rattrappé par ma honte!!!
    surtout qu’l y a 2 mois j’y etait!!!

  20. Il faudrait peut être commencer a oublier des évènements qui se sont passés il y a plus de 160 ans, à l’initiative des rezzous arabes qui achetaient des esclaves au chef du village.La repentance oui, peut être mais pas à perpétuité.
    Et surtout que ce souvenir douloureux ne soit pas un alibi pour assimiler le travail de ces descendants à une sorte de suite à l’esclavagisme.Tous ceux qui ont pu comparer le service hotelier de guadeloupe/martinique avec l’hotellerie des iles caraïbesdu comonwealth font la difference entre deux mondes dont les guadeloupéens/martiniquais, ne sortent pas avec la meilleure appréciation.

  21. Merci pour ce reportage, il m’a rappelé bien des souvenirs de mon passage sur l’ile, j’avais 8 ans et les cellules me paraissaient minuscules!
    J’avais oublié…
    Une grosse baffe 24 ans plus tard!
    Merci latelelibre.fr de lutter pour un media intelligent ( je cite J P Lepers hier soir sur france inter ) continuez le combat, ne serait ce que pour les gens qui refusent de s’abrutir devant la tv et cherchent des sources culturelles intéressantes .
    Bravo.

  22. @ captroy: mettre le commerce triangulaire sur le compte des chefs des tribus arabes, c’est un peu gros, non?… l’esclavage existait avant qu’il prenne une telle envergure avec le colonialisme, ils n’ont profité que de l’aubaine qu’offrait ce nouveau débouché commercial à l’initiative des occidentaux: sans le colonialisme, l’esclavage aurait perduré mais n’aurait jamais connu cette ampleur. et comme dit si justement Lucifer, l’esclavagisme existe toujours. Et à ce propos, il serait opportun d’enquêter sur le travail dans les prisons, vous seriez surpris de voir à quel point il peut être intéressant d’embastiller…

  23. @ 25 : Hummm …
    Les rezous arabes, à ma connaissance, n’étaient fait pour ‘acheter’ des esclaves mais bien pour en capturer. Si l’esclavage a fait partie intégrante du monde économique et social arabe, il reste que dans cette société, aussi, mettre en esclavage un musulman était ‘interdit’ (je ne dis pas que ce ne fut pas le cas mais que c’était moralement inadmissible). Faut-il rappeler que notre monde démocrate descend des mondes antiques romains et grecque, mondes esclavagiste s’ils en étaient ? Que le servage perdura pendant des siècles au moyen-âge ?
    Pourquoi donc parler uniquement des rezzous arabes, alors même que l’esclavage existait bien avant l’arrivée des arabes en Afrique ? Pourquoi passer sous silence le fait que ce sont les européens qui n’ont pas inventé l’esclavage mais qui l’ont institutionnalisé au rang de rouage majeur de leurs économies et de leur société (ce qui n’était pas le cas dans les sociétés africaines et arabes) ?
    Pourquoi parler de ‘repentance’ alors que personne n’en parle ? La repentance ne permet pas de progresser. Le souvenir et l’Histoire, oui. Il n’y a pas ‘d’alibis’, il y a seulement des faits qui permettent de dire que l’immigration actuelle est fondée sur le même principe que l’esclavage (mais avec des méthodes, heureusement très différentes, bien que l’on retrouve des cas proprement dits d’esclavages de femmes de ménage philipines notamment) : l’utilisation à faible coût (car les esclaves en avaient un) de la force de travail ‘d’étrangers’ (au sens romain : ‘qui ne parlent pas la même langue’).
    Enfin, je ne vois pas bien le rapport entre l’hôtellerie guadeloupéenne, l’hôtellerie antillaise du commonwealth et le sujet présent … Je rappelle que les antilles, qu’elles furent espagnoles, anglaises, françaises connurent toutes l’esclavage. Si vous parlez de spécificités culturelles ou sociales propres à certaines localités, je ne vois pas bien ce que cela à voir avec l’esclavage.

  24. @Zébu. Cette piqure de rappel est exacte et méritait d’être donnée, la démocratie athénienne sur laquelle l’Occident s’est fondé reconnaissait l’esclavage comme nécessité. Ainsi Aristote lui-même défendait l’idée selon laquelle l’humanité serait divisée en deux: les êtres faits pour être soumis et les êtres faits pour soumettre et commander.
    Ainsi, si notre société ne fouette plus certains de ses enfants, elle a toujours pour mission de faire de la majorité d’entre eux des êtres soumis (à la productivité, à la consommation, à la rentabilité…)
    Je conviens évidemment que ce n’est plus forcément le corps qui souffre (quoique) mais il y a sans doute un danger, sinon pire, du reste tout aussi grave, qui est l’aliénation totale de l’individu, de sa pensée, de ses actions. Un être humain entièrement réduit à l’état de machine (à produire, à consommer) pour satisfaire une minorité de puissants.
    En cela, l’esclavage (occidental), outre ses expressions parfois identiques à celles du passé, s’il semble moins violent (et visiblement inexistant pour certains) touche en revanche de plus en plus d’êtres humains, bien plus pernicieusement, et bien plus dangereusement (car l’idée de révolte est effacée par ce même processus de production-consommation.)
    Le malheur, c’est que les pays qui mettent encore en pratique l’esclavage tel que celui dont on parle communément sont attirés par cet esclavage moderne de l’exploitation de l’homme, et notamment les peuples qui souffrent.
    En Occident, le danger n’est plus la survie de nos corps, mais celui de nos âmes.
    @Captroy. L’esclavage (ou esclavagisme) n’est pas un folklore passé. Il faut se souvenir de ce qui s’est passé hier, il y a 50 ans, 100 ans, 150 ans, mille ans, de ce qui s’est passée à l’aube de la naissance de la Civilisation. L’Etre humain qui naît aujourd’hui porte la trace de toute l’Histoire de l’homme. Tout sert à réfléchir, à forger la pensée et le jugement, à ne pas recommencer certaines erreurs, à en éviter de nouvelles.
    Il ne s’agit pas de repentance à perpétuité, il s’agit de mémoire. Pas une mémoire pour commémorer, une mémoire pour penser.
    Il ne faut pas oublier les formes passées de l’esclavage, comme il ne faut pas nier ses formes actuelles. Ouvrons tout grand notre mémoire, nos yeux, nos oreilles, notre cerveau et ensuite notre bouche.