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LES NARCISSES D’ILOTOPIE À VERSAILLES

Publié le | par

THÉÂTRE D’EAU DOUCE-AMÈRE

Version Originale

« Narcisse guette », par la Compagnie Ilotopie, une mise en scène au fil de l’eau sur ce narcissisme envahissant qui nous guette tous…

« Ilotopie » est une une troupe de comédiens et plasticiens qui investissent la rue, les lieux publics. Avant qu’ils ne partent en tournée d’été en Roumanie, au Portugal et en Espagne, nous les retrouvons sur le Grand Bassin du château de Versailles, juste en dessus du Grand Palais. A la tombée du jour, les huit comédiens s’installent sur leur plate-forme flottante et motorisée, et s’élancent tel Narcisse à la recherche de leur propre image, reflétée dans l’eau noire.

Alors que le politique se détourne du « nous collectif », pour s’affirmer en « moi-je » étincelant, les ilotopiens glissant sur l’onde-miroir, se présentent comme « les spectres du narcissisme social aveuglant ». Du théâtre poético-politique et social. « On a le Président qu’on mérite » conclu le fondateur de la troupe, Bruno Schnebelin.

John Paul Lepers
Images: Matthieu Martin
Montage; Smaïn Belhadj

Bande annonce

Voir leur site

Voici leur texte de présentation pour « Narcisse Guette »

Ici, l’eau est la coulisse du monde, et l’on fait bien renvoyer ce que l’on veut à ce miroir trompeur où les corps dominent pourtant l’espace : Narcisse nous guette.

Plus tard, seul un parterre de bulbes fraîchement éclos sur l’eau, à nouveau lisse et impénétrable, témoignera de cet étrange jeu de miroir qui vient d’avoir lieu avec le public.

La compagnie ilotopie interroge ici la construction de l’individu au travers du mythe de Narcisse, cherchant comment dans notre société, tous nos morceaux d’être prétendent encore à l’unicité.

Le Narcisse originel, stérile, sans descendance, inaccessible à lui-même, réussit maintenant à se multiplier et se virtualiser: l’histoire de son évolution est complice de l’avènement d’un impérialisme de l’image.

Narcisse, organe de la représentation des « soi », diffuse quotidiennement parmi nous à des milliards d’exemplaires.

« NARCISSE GUETTE »

Ecriture
Bruno Schnebelin
Raymond Blard
Didier Girard

Mise en espace
Didier Girard
Ann Williams

Musique
Phil Spectrum

Lumière
Frédérik Peslier

et sur l’eau

Lucile Boissonnet
Eric Bernard
Valérie Cartier
Andras Hajdu
Daniela Luna
Stéphane Pigeyre
Dominique Noel
Bruno Schnebelin

Contact
tel:00/33 (0)4 42 48 40 04

[email protected]

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Les commentaires (33)

  1. fascinant ! quelle audace !
    et si notre président nous ressemble , s’il est notre miroir stérile , je comprends alors pourquoi personne ne bouge !
    encore, encore nicolas! un cran de plus à la ceinture ,un tour de plus à la vis , nous serons tellement contents de nous autocontempler en toi !

  2. Magnifique Spectacle…juste un bémol à Giorgio
    “On a le Président qu’on mérite” …
    Désolé…pas d’accord…enfin pas tous…
    seulement 53% dont 10% de justifiés
    (Neuilly-Auteuil-Passy- Paris 16è- 6è et 7ème…Nice…Le Touquet…Chamonix…)
    + 43% de PAUVRES, CRETINS, assidus de TF1…
    qui n’avaient pas captés Kaa le serpent du livre de la jungle
    Aux dernières (bonnes) nouvelles ils ne sont plus que 32%…
    Narcisse-ko les a bien baisés mais il y a encore quelques Dr Hamelin pour se revendiquer Zarkoziste…et refuser de se faire soigner… Faut il les piquer tout de suite pour autant?

  3. Il s’agit la tres certainement d’un des meilleurs sujets de John Paul Lepers, tant sur la qualite des images et de l’ambiance ainsi que du contenu.
    Encore une fois, JPL remet le couvert sur Nicolas Sarkozy (alors que le sujet ne s’imposait pas)dont il fait une fixation permanente… A croire qu’il doit en etre amoureux!
    Bruno Schnebelin lui repond avec justesse « On a le President qu’on merite! ». Les francais ont vote et puis c’est tout, il faut assumer lorsque l’on veut etre democrate, et accepter le verdict des urnes, bon gre, mal gre…

    On en a pas fait tant de fromage pendant les 14 annees qu’a dure le regne de Francois Mitterrand. Et pourtant … Il y aurait des choses a dire!

    Voir un exemple parmi d’autres a lire sur ce site:

    http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/

    Ca donne a reflechir sur le pouvoir politique que l’on soit de droite … ou de gauche!

  4. @ce cher Norbert

    Si tu achètes une bouteille de bordeaux et que tu t’aperçois que c’est de la flotte colorée.
    Le sage la vide sur son géranium et va se la faire rembourser.
    Le couillon la boit en clamant sur tous les toits ( ou les blogs) que c’était vraiment un excellent bordeaux.

    C’est ça, la démocratie ( « pouvoir du peuple ») : pouvoir dire « merde, je me suis fait roulé »
    et pas : puisque la majorité des gens disent que c’est du bordeaux..ça doit être du bordeaux !

  5. @ Norbert
    j’ajoute : et que ce soit rive droite ou rive gauche….là je suis d’accord avec toi!

  6. oui Georgio , c’est vrai ! mais dans la dite  » démocratie  » les 53 % avalent les autres , les neutralisent…les ridiculisent . »pas du Bordeaux ? mon oeil !  »
    aux dernières nouvelles , Kaa se porte bien , de mieux en mieux !.

  7. Paye ton gazole et ferme la ! y a un platane qui t’attend !pour l’instant le baisé c’est toi

  8. T’as raison Norbert because si un jour ( peu probable pour l’instant ) que y a une alternance ! faudra pas s’etonner que les autres enface c’est à dire moi et mes potes on dise et on fasse pareil quest que vous faites en ce moment à dénigrer la montre ou même la météo de SARKO enfin ya pas que des cons à LTL !

  9. Si le président que l’on a, est à notre image comme le soutient le monsieur, et que nous la regardons comme nous nous regardons nous-mêmes, alors je ne dois pas être un narcisse. Car contrairement à Narcisse, je n’aime pas l’image que je vois.
    Les images sont magnifiques. Bravo Mathieu !

  10. C’ est plus que beau, c’ est la triste réalité transformée en spectacle son et lumière (mais ma parole, mais c’ est un feu d’ artifice !) ; il y a du Fellini et du Philémon (la bande dessinée de Fred) là dedans ; on dirait les images d’ un rêve qui serait commun à toute psyché humaine : un grand parc tout en labyrinthes ( rien que Versailles c’ est déjà Slumberland), la nuit, la fête, le rêve … et bien sûr la difficile condition humaine, sortie de l’ eau, pour y replonger …

    Maintenant, grâce à la toute puissance des moyens de communication et de reproduction des images, la descendance et la survie de Narcisse est assurée.
    Quand un Narcisse tombe à l’ eau, la vidéo de l’ incident -ou du drame- se retrouve sur la toile et est visionnée par des millions de nouveau petits Narcisses ainsi générés, qui se regardent se regarder, qui se regardent tomber ds le reflet.
    Internet, la télé, la « communication » sont les nouvelles pièces d’ eau réfléchissantes -ds une caverne où des ombres se reflètent sur les parois- de notre société, de sa dictature de l’ image et de l’ ego individualisé. On est pas sorti de l’ auberge.

  11. Notre civilisation est devenue narcissique parce qu’on ne sait plus s’aimer entre nous. Alors il faut bien aller chercher l’amour ailleurs… dans le seul miroir que la société met à disposition: celui qui valorise, met en lumière, expose : la tv, le net, etc….
    Bien triste ce constat; mais jolli spectacle sans doute.

  12. Citoyens, réveillez-vous!

    Les politiciens nationaux de « droite » taxent la poche droite du contribuable…,
    Les politiciens locaux de « gauche » taxent la poche gauche du contribuable…,

    *STOP aux politiciens incapables de se réformer pour garder LEURS privilèges,
    *STOP aux politiciens, gauche ou droite, inconscients des VRAIS problèmes des français,
    *STOP aux dépenses inutiles de gauche ou de droite (pour comprendre, lisez l’article « silence, on gaspille » du mensuel « Capital » – 2.80 € -numéro de juillet).

    Signez la pétition sur : http://www.oeuvrer.org

  13. @12 : il n’y a plus de « France d’en bas » : elle est montée !

    Et c’est avec des spectacles comme celui là qu’elle prend l’ascenceur !

    Contrairement à ce que certains imaginent, cette forme là de message parle à tous. Parce qu’il est dans le ressenti par tous les sens… pour l’intellect…ça vient après…faut laisser mijoter…

  14. Je dois avoir des problèmes de « planéité » pour ne pas gouter le spectacle et le discours (l’usage de l’eau, surface et profondeur me plaisait pourtant). Mais comme je suis un incorrigible maso je me replonge dans le galimatia du vieux « A l’ombre des majorités silencieuses » de Baudrillard (1978) qui m’est tombé entre les mains par hasard. Lecture que je recommande aux aliénistes de tout poil qui veulent éclairer et libérer « la masse » à tout crin.

  15. « Le défi n’est pas une dialectique, ni un affrontement respectif d’un pôle à l’autre, d’un terme à l’autre dans une une structure pleine. Il est processus d’extermination de la position structurale de chaque terme, de la

  16. 21 : « Il est processus d’extermination de la position structurale de chaque terme, de la … »

    … le suspens est à son comble.

    J’ espère que point il ne t’ es arrivé malheur en pleine rédaction de ton post, Aslan. Fais nous un signe, même de l’ au delà …

  17. :D Sorry Cécile, je pensais que c’était pas passé, mais en fait c’est mieux comme ça, en suspens, et pas moins compréhensible. C’est ça aussi, Baudrillard. La semaine prochaine apprenons à vomir du Eva Kristeva par le nez. Ca pique mais c’est chic !

  18. Frustrant, Aslan, frustrant…!

    mais bon, puisque c’est toi …pour la peine, tu sers condamné à relire tout Baudrillard assis sur une fourmilière ..

  19. Non, pas ça ! Je préfére inventer de mémoire: « …de la destruction de la position de chaque sujet en tant qu’acteur ». Que celui qui m’objecte que ça ne veut rien dire m’explique pourquoi. (Normalement là j’échappe et à Baudrillard et à la fourmilliére pour quelques temps, Cazo étant absent du site pour le moment :D )

  20. C’ est ultra violent quand même, Baudrillard.

    Récemment j’ ai vu SAW ( I ).

  21. Honte à moi, j’ai confondu Eva Kristeva, qui ne m’a rien fait, avec Julia Kristeva, qui à réussi à me saouler en quelques lignes.

    Chose promise chose dûte, commençons par une effrayante banalité, tellement plus chic quant elle est bien tournée:

    « pressés par le stress, impatients de gagner et de dépenser, de jouir et de mourir, les hommes et les femmes d’aujourd’hui font l’économie de cette représentation de leur expérience qu’on appelle une vie psychique… L’homme moderne est en train de perdre son âme. Mais il ne le sait pas, car c’est précisément l’appareil psychique qui enregistre les représentations et leurs valeurs signifiantes pour le sujet »