Lecteur vidéo

Faire un don

Faire un don

Envoyer l’article par mail
Télécharger le .torrent

Fichier indisponible pour l’instant

Qu’est-ce que le Torrent ?

Grâce à Bittorrent vous pouvez télécharger et partager la vidéo que vous êtes en train de visualiser.

"NON" IRLANDAIS, COMMENT S'EN SORTIR?

Publié le | par

« MINI TRAITÉ » ET « MAXI NON »

Au lendemain du choc de la victoire du « Non » irlandais par référendum au « mini-traité » de Lisbonne, les socialistes français étaient réunis à la Villette, pour leur Convention Nationale. Alors, bien sûr, dans les couloirs, on en parle.

Parce qu’une question bien sûr, d’emblée, se pose : un tel « Non » peut-il d’un coup raviver les querelles socialistes, dont le Parti a eu bien du mal à se remettre.

Mais finalement, c’est de manière assez sereine qu’en ce beau jour de juin 2008, des personnalités socialistes comme Moscovici, Lienemann, ou Bianco se mettent à discuter du « non social » et du « non conservateur », du plan B, ou du plan C…

Rencontre entre ex « nonistes » et « ouïstes » au référendum de 2005

John Paul Lepers

Caméra : Joseph Haley

Montage : Smaïn Belhadj

Partager cet article

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Les commentaires (30)

  1. @laTL.fr : Sérieux vous pourriez éviter d’appeler le traite de Lisbonne, le mini traité comme Sarkozy s’est égosilér à le faire à des fins de com. putrides:
    Traité européen : « les outils sont exactement les mêmes, seul l’ordre a été changé dans la boîte à outils »
    VGE.
    Sinon Moscovici est excellent dans le sketch du mec de gauche. Son intervention expliquant que sans le traité de Lisbonne ya plus de base juridique pour le service public, c’est d’enfer! Faudra alors qu’une personne bienveillante m’explique pourquoi on a Sarko et sa clique qui se démènent pour réduire au strict minimum les services publics francais, voire à leur privatsation complète et dans le meme temps sont les grands défenseurs de ce traité qui permet, d ‘après le « mec de gauche », de maintenir les services publics ?!! A moins que … ouais a moins que… on se foute de notre gueule… et le coup du non de droite, c’est aussi génial! Cela démontre une profonde analyse de ce qu’est le phénomène nationaliste et des rapports de force en absence de vraies forces de gauche. D’autre part, il est clair qu’en France si, la gauche du non n’avait pas existé, le non au TCE aurait été un non nationaliste, de peur… Cependant, est ce que cela aurait changé la nature profonde du TCE?!! C’est quoi ca? le programme fort de l’école d’Edimburg (Bloor) appliqué en sciences politiques!! (parallèle avec la sociologie des sciences et le « relativisme » qu’il prone).
    Des claques dans la gueule je vous dit….

  2. ébin ! tant pis pour eux!
    d’abord , y n’avaient qu’a donner au peuple qu’est si bète
    un texte lisible . Qui voudrait accepter quelquechose qu’il ne comprend pas ?
    Ou il faut  » avancer sans le peuple  » -belle démocratie ! c’est vrai quoi ! le peuple ça dérange ! – ou il faut revenir à des politiques concrètes ! que ce foutu peuple comprenne enfin quelque chose !

  3. Bonsoir, Moscovici est un membre de la french american foundation et il parle d’atlantisme irlandais?
    On nous prends un peu pour des c…
    Article 104 de maastricht repris article 123 du traité de lisbone . » Les états ne peuvent emprunter aux banques centrales ( capitaux publiques ) Ils empruntent donc aux banques privées. Résultats environs 80 milliards d’euros d’ intérets par an ( plus le capital ) a payer aux banques privés . Les caisses sont vides ? vous savez pourquoi , les politicards n’en parlent pas; A bientôt

  4. Réorienter l’Union européenne, dit Marie Noëlle Lienneman?? ….Chiche ! Alors mettons clairement les choses sur la table ! Mettons des conditions au fait de continuer à participer à cette Union europénne, cherchons des alliés parmi nos partenaires…. et si décidément il s’avère que l’UE ne peut être autre que ce qu’elle est, alors…..sortons-en….
    Cela fait 25 ans qu’on nous parle d’Europe sociale, 25 ans qu’on nous dit que plus tard, l’UE sera autre que ce qu’elle est, 25 ans qu’on nous demande de patienter alors que les politiques libérales impulsées par l’UE metttent à mal nos modèles sociaux…..
    Moi je suis d’accord avec les propositions du M’pep que j’ai lues là http://www.m-pep.org…. et j’en ai assez des incantations socialistes……

    Anna

  5. Joueur invétéré celui qui aux socialistes dira « Bianco ! »

    @stangrof: Il me semblait que la France c’était déjà imposé cette règle comme une grande depuis les années 80, non? Pas une raison pour l’écrire dans le marbre tu me diras. Sur ça et l’article 104, lien en provenance de l’inénarrable anonyme92200: http://leweb2zero.tv/video/alfred_73483abe8ee3074

  6. @asian. Tout a fait la  » refonte des statuts  » de 1973 de la banque de france. Ca vaudrait le coup de savoir qui a écrit et proposer ce texte . A bientôt

  7. Le non irlandais n’est pas le même que le non français… Pas sur ça. C’est un non d’incompréhension et en ce sens, il est représentatif de l’état d’esprit des français en 2005. Ce qui trouble l’analyse c’est que les partisans du non sont aussi divers qu’opposés et vont de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par le centre… En 2005, celui qui n’était pas d’accord était taxé d’identitaire et de réac, alors que la majorité des votants au référendum on voté non par méfiance plutôt que par revendication politique. Pourquoi cet ostracisme? Parce qu’il n’est pas aisé de dire : je ne comprends rien à votre truc, faites plus simple.
    Les irlandais ont eut, ce me semble, une réaction identique, à la différence que l’incompréhension s’est affichée comme un argument.
    Mocovici fait encore la même erreur en taxant les irlandais d’atlantisme. Comme quoi les vieux préjugés ont la vie dure. N’oublions pas que l’Irlande est un pays profondément européen et ce depuis le début. Notamment en opposition à la perfide Albion, son encombrante voisine. Son non au mini-traité n’en à que plus de signification.
    Ce qui m’a fait marrer, ce sont les efforts incommensurables qu’ont déployé les socialistes pour cacher leur division sur ce point lors de la convention nationale. Silence radio, pas de petites phrase (sauf devant LTL !) alors que le chiisme de 2005 est encore bien présent.
    Par contre, ils ont fait preuve d’une belle unanimité pour se déclarer favorables à l’économie de marché… Mais bon, ce n’est pas le sujet ici.

  8. C’est moi ou ils contrôlent ce que dis Madame Lienemann ???
    Le libéralisme c’est bien : vous le copierez 100 fois.

  9. Le non irlandais vient confirmer l’echec d’une Europe des peuples, et c’est pour longtemps,
    peu importe les clochers qui tirent le non,
    mais l’Europe de la paix, des affaires, de l’euro continue,
    pour la politique, les institutions,
    celà devient une Europe à géométrie variable,
    du temps des romains, de Charlemagne ou de Napoleon, le sujet était moins complexe et il n’y avait pas d’élections ….

  10. Les panneaux électoraux irlandais du Non affichaient des images de Sarkozy et de Barroso comme repoussoirs…Il me semble qu’en France s’il y avait eu un nouveau vote des citoyens cette année pour ratifier le traité de Lisbonne, les 35% de sondés favorables à Sarkozy n’auraient pas permis d’obtenir un résultat meilleur qu’en Irlande. L’ex ministre de l’intérieur Sarkozy avait ,dès avant son élection de président, fait son choix suivant son intérêt (à ne pas demander l’avis des électeurs comme l’avait fait Chirac, mais passer par la voie parlementaire). Electeurs Français ou Irlandais pour moi ont exprimé le même doute.
    On oublie que l’Irlande est un petit pays (3Millions d’habitants ?) qui se méfie de l’hégémonie des grands états, France et Allemagne et aussi Royaume Uni. Et aussi que là-bas le matraquage médiatique des amis du pouvoir en place, ceux du CAC40 domiciliés souvent à Neuilly, n’est pas manipulateur comme à Paris. Quant à nous citoyens électeurs, nous avons des hommes politiques à notre image, je crois, arrêtons donc de critiquer l’opposition et laissons les travailler !

  11. merci les irlandais.
    1 seul peuple consulté sur 27; bonjour la démocratie.
    les socialistes reprochent l’atlantisme des nonistes irlandais, mort de rire, il faut se rappeler que même busch était pour le oui au traité; alors nous faire croire que c’est pour faire face aux états unis…
    de toute façons proposer une europe libérale sans les peuples cela ne peut qu’exploser. et les gens ne sont pas idiots ils voient bien que l’on nivelle vers le bas en leur disant que ça va mieux. enfin ça va mieux pour toutes les elites qui eux s’enrichissent alors que les peuples s’apauvrissent.
    l’europe pour plus d’argent pour les riches nous n’en voulons pas.

  12. @Fidelite. Mais t’as bouffé un clown toi, non?! T’est en train de sous entendre que le traité de Lisbonne c’est la mise en place d’une Europe des Peuples?!! Heureusement t’as pas dit sociale!!
    Va demander aux Roumains qui sont soit disant entrés dans l’Europe ce premier janvier!! le changement de scrutin en France aux dernieres européennes, c’est certainement pour ajouter une dose de démocratie!!
    Mais ne nous affolons pas, le Non Irlandais n’aura aucune incidence dans la ratification et la mise en pratique des articles du Traité. Ils ne vont pas s’arrêter parce que un petit état à la con prévoit de demander l’avis de ses citoyens lorsqu’on modifie leur constitution. Et puis, rassurons nous, les articles du dit traité sont déjà mis en place dans nombre de directives européennes. C’est juste pour s’assurer un cadre juridique pour éviter les problèmes…

    @Kim opposition? quelle opposition?!!

  13. Osons une hypothèse osée…

    Imaginons que nous vivions dans une europe démocratique et que l’ensemble soit appelé aux urnes pour s’exprimer sur le pourquoi du comment du truc du machin du chose….

    Kiki l’emporterait du ouistitiste ou du nononiste ???

    Je parie les seconds à 70 % !

    Par parenthèse, tous ce que peut foutre le « dernier copain de Bush » dans la merde me remplit d’aise.

  14. Faut arrêter les conneries là !
    Que les socialistes du oui rejoignent le Modem…
    Que les socialistes du non forment une coalition avec tous les tenants du non de gauche.
    Ca aurait dû éclater ainsi dès le 30 mai 2005 !
    Allez un peu de couilles les mecs quoi !

  15. Enorme ces flash d’introduction à chaque personnalité !
    on se croirait à FBI porté disparu, cela dit on y est presque avec l’europe !

  16. @Kim, Ségolène Royal comme opposition?!!! Non mais c’est quoi ce vent de fantaisie qui souffle! Hormis se répandre dans la presse pour expliquer que le problème du gouvernement c’est la brutalité de la méthode, elle ne parle jamais du fond et pour cause elle est d’accord! Bien d’acord avec Colargolette, qu’elle rejoigne le Modem et on en reparle plus! Les oppositions de forme c’est pas mon truc. Cette nana est de droite de toute facon:
    http://www.dailymotion.com/cluster/creation/video/776718

  17. Merci les Irlandais !
    Et encore un petit effort , les socialistes…c’est au fond à droite!

    Enfin, rassurez vous, les amis, le très sérieux journaliste d’ I télé, a dit texto : » De toutes façons, l’irlande aussi passera par le vote parlementaire…ce n’est que partie remise.. »
    Bien sûr ! Alors, cessez de consulter les peuples..asseyez vous dessus carrément…sans chichis…
    Est-ce que le seigneurs demandaient à leurs serfs comment ils préféraient être saignés ?

    Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi, avec tous les moyens de communication disponibles, on n’arrive pas à faire une immense manifestation européenne contre ce traité de merde!

  18. bonjour, je vais regarder la vidéo. Souvent je m’aperçois d’une différence entre le souhait de l’europe des politiques et l’europe des peuples. Avec l’air de l’internet pourquoi chacun est isolé et que personne ne regroupe sur un site toutes les personnes qui veulent que le pouvoir reviennent aux peuples et non plus aux financiers qui contrôlent les différents gouvernements? A savoir que sur ce site il y aurait des liens sur les traducteurs de texte gratuits en au moins 27 langues un détail du prix de l’essence pour chacun des pays, du prix d’un litre de lait et de x grammes de farine. l’Europe financière est en avance sur l’Europe des peuples si vous souhaitez la dépasser, prenez vous par la main et agissez LTL peut être un support de référence pour se réunir et devenir une des télés sans redevance il en existe dans d’autres pays, tant que les peuples sont désunis la bourse y gagne.
    http://www.dailymotion.com/video/xx9g7_un-autre-monde-est-possible_news
    Rendez vous point rouge #15

  19. après vision de la vidéo euh c’est bien ce que je pensais personne ne sait ce qu’est l’europe. Parce que simple être humain que je suis avant de penser institution, politique, syndicat. Je réfléchis et je me dis je dois vivre au moins 70/80 (plus pourquoi pas) comment je vais faire pour manger, me loger. Bah a moins d’être à la campagne d’avoir son champ (et ses graines monsanto à payer ) non je suis adhérent chez kokopelli et une cabane (eau (rivière) et énergie (éolienne 2500€ à monter soi même et a volonté), il reste le travail. Donc celui ci si je suis simple artisan, boulanger, boucher, serrurier, coiffeur, pizzaiolo, cordonnier, ce qui m’intéresse c’est que mes Matières premières aient le même cout comme ça je les revends pendant 40 ans avec la même marge à vie…et j’arrive à la retraite(et mes clients sont les riverains sans voitures lol. Il est ou le problème que ces artisans d’un autre pays sont moins chers? et ça c’est être nationaliste? Mais si j’ai 200 salariés et que je veux gagner plus après avoir choisi les MP les moins chères je me dis comment encore gagner plus si je payais moins chers les loyers et les salaires, et la grâce à l’europe je peux (et mes clients sont partous). Merci de m’aider je sais que mes propos sont simplistes, mais avant l’europe (en oubliant la hausse du pétrole) comment ça fonctionnait? rv point rouge#15

  20. Après le non irlandais

    Europe : une crise du sens et des nationalités.

    Par Emmanuel Morucci*

    Bien que les ministres européens des Affaires étrangères martèlent, avec toutefois assez peu de conviction, que le traité de Lisbonne n’est pas mort, le refus de ratification par le peuple irlandais plonge l’Union européenne dans une forme d’incertitude et d’angoisse et au-delà, de manière formelle dans une crise institutionnelle, politique et sociale. Mais si ce résultat décevant n’est pas une totale surprise c’est avant tout parce que l’Union européenne est confrontée depuis longtemps à une crise du sens de sa propre construction tout comme à une crise de nationalités. Ici, elle subit une crise des pouvoirs et des leaderships.

    Après la France et les Pays Bas lors du traité constitutionnel, la vision que développent les peuples ne coïncide manifestement pas avec celle que peuvent avoir certains chefs d’États et de gouvernement. C’est toute la complexité de cette « union de peuples et de nations » dont le caractère, hormis la supranationalité n’a pas été clairement institué.

    Plus que jamais, dans le cadre mondialisé et globalisé qui est le notre, la question fondamentale : quelle Europe voulons nous ?est d’actualité. Il s’agit d’y répondre rapidement. C’est maintenant le travail vital de la Présidence française de l’Union européenne (PFUE) que de mettre en place les outils d’écoute et de réponse à cette demande pressente des peuples européens.

    La construction institutionnelle de l’Europe est bloquée parce que ses citoyens ne comprennent pas où l’on veut les mener. Ils ont à l’esprit des fondamentaux qu’ils avaient bien intégrés tels que celui d’une « communauté culturelle dans le sens le plus élevé de ce terme » pour reprendre l’expression de Robert Schuman , celui d’une «communauté de destin », pour reprendre celle d’Edgar Morin , une Europe «maillon essentiel entre la nation et le monde » comme le dit Manuel Barroso , une union de la « citoyenneté européenne garante de l’égalité des droits en matière professionnelle, sociale, politique et solidaire » comme l’écrit Jacques Barrot . Mais, en réalité, ils ressentent dans les faits, au fur et à mesure que les traités s’égrainent, et ceci depuis Maastricht, que c’est vers une autre forme d’Europe que l’on tente de les mener.

    Au moment où s’ouvre un sommet des chefs d’États et de gouvernement, susurrons que la question du devenir de l’Union de son orientation doit être, par eux, abordée comme une priorité. Défendons ensuite l’idée qu’ils se positionnent de manière majoritaire sur la direction à donner à l’Union.

    Actuellement on distingue quatre directions principales et divergentes. Chacune d’entre elles étant susceptible de traduire la nature de l’Union européenne :
    – Une «Europe puissance», supranationale à caractère fédéral: c’est la vision, par exemple, de l’Allemagne, des pays du Benelux, de l’Espagne.
    – Une «Europe puissance» basée sur un partenariat entre nations: c’est la proposition de la France.
    – Une Europe «Espace commercial» à caractère fédéral: vision de l’Italie et des pays scandinaves
    – Une Europe «espace commercial» basée sur partenariat entre nation: c’est la vision de la Grande Bretagne, des pays d’Europe centrale et orientale (PECO).

    Entre puissance et marché, les responsables européens et gouvernants adressent des messages contradictoires. Les citoyens ne font pas forcement l’analyse de ces divergences mais ils sentent, ressentent que quelque chose ne fonctionne pas. Que la prise de décision ne va pas dans le sens d’une citoyenneté pleine et entière. Il y a donc pour les gouvernants une nécessité impérieuse à expliquer, à éclaircir les processus possibles de poursuite de la construction européenne.

    Le problème du Traité de Lisbonne, même si chacun reconnaît l’urgente nécessite de la réforme institutionnelle, est que chaque État membre à passé plus de temps et d’énergie à insérer ses propres orientations plutôt que de chercher l’intérêt des citoyens. Ceci est très mal ressenti par les Européens. Construire une vision commune et clairement énoncée de l’Union européenne est donc devenu l’urgente et nécessaire priorité.

    Pour y parvenir, la première décision de la présidence française est de mesurer la perception que peuvent développer les peuples européens de la construction européenne ainsi que leur degré d’appartenance à l’Union. Il s’agit aussi d’ausculter les points de vue afin d’en faire une évaluation et avancer vers des propositions objectives acceptables par tous. Il s’agit aussi de proposer une définition de l’Union européenne, d’en marquer clairement les objectifs et moyens, ses frontières et ses limites géographiques, économiques, politiques, diplomatiques, sociales. La citoyenneté doit, dans cet espace être clairement affirmée et exercée. Tout comme le positionnement des Vingt sept vis à vis du reste du monde.

    Une seconde décision sera d’organiser l’expression des citoyens européens sur leur choix de contenu à partir des valeurs et du sens attendu. A terme, un texte court, du type du préambule au traité constitutionnel est, à mon sens, facilement interprétable par l’ensemble des citoyens. Seul un texte de cette nature peut être à l’avenir proposé à référendum mais en aucun cas le contenu complexe d’un traité. La présidence française peut raisonnablement en faire la proposition.

    Bien sûr une pédagogie de l’Europe, une édification du sentiment d’appartenance à l’Union est nécessaire mais ne peut se faire sans les étapes précédentes. Un retour sur l’esprit des fondamentaux est, selon moi, nécessaire. Les textes des fondateurs doivent être réétudiés afin d’en saisir l’esprit. Toutes les réflexions collectées auprès des européens vont dans ce sens. Certes le monde a changé mais il apparaît que la vision majoritaire des Européens est celle d’une Union européenne Puissance, supranationale à caractère fédéral. Une modification politique et institutionnelle en profondeur au sein de l’Union et des États membres serait alors nécessaire.

    Une troisième proposition serait de modifier la procédure de construction de l’Union en passant du système des traités adapté au dialogue diplomatique entre Etats membres au système parlementaire adapté à l’expression citoyenne et politique. C’est-à-dire donner aux députés européens la responsabilité de la validation des décisions du Conseil avant la mise en application par la Commission. Cela veut dire aussi, qu’il doit s’opérer une mutation bien plus profonde que celle proposée par le traité de Lisbonne.

    Plus que jamais, après le refus par l’Irlande du traité de Lisbonne, la Présidence française est importante. L’Union a deux dimensions qu’elle doit développer de manière conjointe mais sans les dissocier. L’une concerne sa dimension intérieure et ses citoyens. Il convient de les réconcilier avec la dimension supranationale qu’ils considèrent comme abstraction lointaine et inaccessible et d’en faire des acteurs. L’autre engage son rapport au reste du monde. Ici, les questions de l’énergie, du développement durable, de l’environnement, de l’immigration, la politique étrangère et de la défense européenne, l’agriculture, de la paix sont essentielles et ne peuvent, en aucun cas être mise de côté. Sur ces deux points, la PFUE est condamnée au succès et aboutir à des propositions très concrètes.

    Sans doute cette présidence devra-t-elle orienter la politique européenne vers son versant démocratique et politique. A savoir la préparation des élections européennes en juin 2009. C’est le prochain rendez vous de l’ensemble des européens, en même temps, avec le choix politique. C’est sans doute le moment unique qui leur permettra de dessiner les contours de la communauté et d’orienter le devenir de l’Union. C’est aussi celui qui permettra, maintenant que le traité ne peut entrer en vigueur avant cette échéance, de designer le président de l’Union et le haut représentant aux Affaires étrangères qui ne peut qu’être issu de la majorité.

    Après le dommageable échec de Dublin, la France est dans l’obligation de réussir ce tour de force politique, diplomatique, institutionnel et citoyen afin que le projet de Schuman, Monnet, De Gasperi, Spaak, Adenauer et d’autres perdure.

    Emmanuel Morucci est docteur en sociologie de l’Europe. Il est membre du réseau d’experts-conférenciers Team Europe de la Commission européenne et fondateur de la Maison de l’Europe de Brest et de Bretagne ouest.

  21. « dommageable échec de Dublin »

    Ha ! Ha ! Ha !

    Le courageux et solide refus du Peuple irlandais !

    Les élections européennes 2009 s’annoncent corsées :-)

  22. Pourquoi tenter de convaincre les peuples que l’Europe telle qu’elle se dessine est faite pour une « communauté de destin » si, à la base, on met en concurrence ces mêmes peuples. Ca me semble aussi simple que ça!

    Comment parler d’Europe politique alors que la politique a perdu volontairement tout contrôle de l’économie (de marché) et qu’elle se trouve aujourd’hui dominée par celle-ci.

    Comment peut-on émettre l’idée d’une Europe humaniste alors que l’une des premières choses où les 27 se sont mis d’accord c’est d’expulser les immigrés après les avoir détenus pendant 18 mois en leur interdisant le sol européen pendant 5 ans… sauf si on a besoin d’eux à l’usine à l’avenir!

    Alors que les néo-conservateurs balaient l’Europe et le monde occidental, que le fascisme nous pend au nez, que les socialistes croient au marché et oublient toute idée de révolution ou de lutte de classes (même pacifique…), alors que les seuls peuples consultés pour ce traité ont dit non, allons-nous rester sans réaction, sans actions.

    Visiblement, nous ne sommes pas seuls à penser que l’être humain a été oublié depuis bien longtemps par nos sociétés. Y a-t-il d’ailleurs jamais eu sa place? Je n’en suis pas certain. Il faut dès aujourd’hui, créer UNE organisation regroupant TOUS ceux qui ont cette vision d’une société basée sur l’humain, le respect de celui-ci, en plaçant au milieu le plus faible, le plus petit.

    Je ne suis pas un as de l’informatique mais, comme on a pu le lire dans les messages précédents, Internet peut beaucoup aider à la tâche. Crions haut et fort que le marché ne nous intéresse pas, que la puissance ne nous intéresse pas, que la guerre économique ne nous intéresse pas, que la consommation ne nous intéresse pas…

    Ce qui nous intéresse, c’est de prendre enfin le temps de se regarder les uns les autres, de se parler, de cesser toute compétition. Nous ne sommes en compétition avec le voisin que parce que lui-même est en compétition avec nous.

    D’ailleurs à ce jeu là, l’Europe ne peut que perdre ou mourir. Devenir plus compétitif que l’Asie qui va se donner comme but d’être plus compétitive que l’Europe, qui a son tour, va lâcher Services publiques et autres missions qu’elle se doit d’avoir pour ses peuples afin de devenir plus compétitive encore, détruisant ainsi tout espoir pour les milliards de Chinois qui ne supporteront plus de devoir se lever à 4 h du mat pour bosser 11 heures en usine pour regagner la guerre de compétitivité…
    Cette histoire n’aura pas de fin… ou alors une fin bien triste.

    Il nous faut donc sortir de ce jeu-là. Trois peuples ont dit non… visiblement, ce n’est pas encore assez clair. Il faut que l’on fasse comprendre ce message, que l’on trouve les moyens de le faire.
    Pour ma part, je me creuse le ciboulot jour après jour sur cette question… je sais que je suis loin d’être le seul, mettons donc en commun.

    Hors des socialistes vendus, des communistes nostalgiques, des communistes révolutionnaires qui attendent encore le Grand Soir, des syndicats qui se font la guerre, des corporatismes réducteurs, hors des nationalités réductrices, des sexes ou des combats sexistes… Hors de toutes ces réductions de ce qui fait un citoyen mais AVEC TOUS CEUX-LA! Un parti citoyen?

  23. « comment se sortir du non irlandais ? »
    Les électeurs Français, Néerlandais et Irlandais qui vivent au XXIème siècle ont désavoué leurs dirigeants . Aujourd’hui chacun de ces dirigeants prêche pour sa chapelle le plus souvent financière. Les hommes politiques cités plus haut (à l’origine de la construction européenne) avaient tiré la leçon des conflits séculaires qui avaient abouti aux 2 guerres mondiales.
    Le capitalisme ayant assisté à la chute du mur en 1989 a cru pouvoir triompher…pas de problème tant que les consommateurs que nous sommes se pressent dans les marchés. Mais depuis un an la crise immobilière a éclaté, survenue au paradis américain où il y a de plus en plus de fins de mois difficiles, les pauvres ont du mal à payer la maison chèrement acquise. Et même ici les banquiers croyaient gagner au Monopoly, rappelons-nous la Société Générale en janvier dernier jouant « Apocalypse now » en laissant faire un trader de génie alors que les autorités allemandes du marché l’avaient avertie.
    Chacun pour soi, c’est la logique qui prévaut chez l’actionnaire et les hommes politiques également.
    Alors quand dans un pays européen on donne la parole non plus au consommateur, mais à l’électeur qui exprime un mécontentement collectif, aujourd’hui à propos du traité de Lisbonne, on s’en réjouit. Rendez-vous donc aux prochaines élections européennes.

  24. j’ai lu l’analyse de emmanuel morucci (24); je suis atterré…
    et pour donner du poids à son propos il site son role dans la société.
    les gens quelque soit le pays refuse de dire oui à une europe qui dis non au progrès sociale.
    l’europe proposée actulement ne convient qu’a ses dirigeants, ces même dirigeants qui étaient responsables des grandes guerres du passé et qui envoyaient les peuples s’entretuer aujourd’hui leur propose de se faire concurence (une autre façon de s’entretuer).
    les plus faibles finiront à la soupe populaire et ont leur dira « l’europe c’est formidable, il n’y a plus de guerre ».
    mais le cac 40 se porte bien, les chomeurs sont radiés ou deviennent des travailleurs pauvres; c’est magnifique car cette constitution qui entérine le libéralisme va etre adoptée quand même envers et contre tous.
    et si les gens ne sont pas contents, on leur dira que celà aurait été pire sans la constitution.
    merci aux grands médias et à 90% des dirigeants de l’europe qui nous tiennent le même discour (pensée unique) sans contradiction (le sempiternel « tout le monde est daccord » c’est la méthode qui diverge!
    l’europe contre les peuples d’europe, c’est ce que l’on nous propose et l’on s’etonne que l’on se méfie…

    christian herrero est gardien d’immeuble en hlm, à eu son bac avec mention puis a fait un bts (ça c’est pour le 24, j’adorre sa modestie…)

  25. @Jerico
    j’étais déjà dans la décennie suivante,
    bien d’autres traités suivront,
    celui de mastricht prévoyait déjà un peu de social,
    et paris ne s’est pas construit en un coup de clic,
    alors vive la paix et tous en bonne santé,