PENDANT CE TEMPS LA A OUAGADOUGOU…

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Zoul de Ouagadougou nous a posté ce clip car en pensant que cela nous intéresserait, vous intéresserait. Il s’agit d’un spot d’annonce du deuxième filep (Festival International de la Liberté d’Expression et de la Presse) qui se tiendra du 11 au 14 avril à Ouagadougou, au Burkina Faso. Le but du Festival est de rendre hommage aux journalistes africains, ceux de l’Afrique en particulier qui sont inquiétés, emprisonnés, assassinés dans l’exercice de leur profession et de mettre en exergue et encourager les promotions de la liberté d’expression, des droits humains, de l’Etat de droit et des autres aspects de la démocratie mis à mal en Afrique

En Afrique, de façon générale et singulièrement en Afrique de l’Ouest, la liberté de presse et le droit à l’information des citoyens sont affirmés dans la quasi-totalité des textes fondamentaux des Etats. Mais dans la pratique, il y a généralement un grand écart entre les déclarations et les actions des pouvoirs vis-à-vis de la liberté de la presse.
Ainsi, sur le plan législatif, lorsque les textes de lois sur la presse sont quelque peu républicains ou favorables un tant soit peu au pluralisme des médias et à la liberté d’opinion, elles sont constamment violées et remis en cause suivant les régimes qui se succèdent à la tête de l’Etat. Pire, au moment où au plan international, les organisations professionnelles des médias se battent pour la dépénalisation des délits de presse, c’est à ce moment précis que certains pays tels la Gambie choisissent pour durcir la loi sur la presse et bâillonner les journalistes.
La répression contre les journalistes (menaces, emprisonnement, assassinats) se poursuit et s’accentue. Des pays, jadis cités comme des modèles en matière de liberté de presse, comme le Sénégal ont basculé dans la catégorie peu enviable de pays liberticides et répressifs des droits des médias. On peut citer en exemple durant ces dernières années, les emprisonnements de journalistes en Gambie, au Sénégal, au Niger, au Burundi, au Nigeria, en Erythrée, en République Démocratique du Congo, les assassinats jusque-là impunis de journalistes tels Deida HAÏDARA de la Gambie, Norbert ZONGO du Burkina, Délé GIWA du Nigéria, et ceux de Sierra Léone par le Front Révolutionnaire Unis, etc.
Ce tableau peu envieux de la situation des journalistes en Afrique illustre bien que la liberté de presse en Afrique et particulièrement en Afrique de l’Ouest est très précaire. Bien que les Chefs d’Etat reconnaissent du bout des lèvres dans leurs discours, que la liberté de presse est un facteur de renforcement de la démocratie, cette liberté n’est pas effective dans les faits.

Ainsi, le « Festival sur la Liberté d’Expression et de Presse » est un forum, un espace pour échanger sur la situation de la liberté de presse et les conditions d’exercice du métier de journaliste en Afrique et particulièrement en Afrique de l’Ouest. Le Festival est aussi une occasion offerte pour discuter du lien nécessaire entre liberté de presse et approfondissement de la démocratie qui pose visiblement un problème dans la pratique entre journalistes et pouvoirs d’Etats.

Pour plus d’infos : http://www.filep.org

[vpod.tv/latelelibre/162568]

Pour les amoureux d’Afrique, du Mali et de musiques, vous retrouverez vendredi à 21 heures le documentaire « Paris-Bamako » réalisé l’an passé à Bamako par John-Paul Lepers, Henry Marquis, Matthieu Daude et Jean-Sebastien Desbordes, sur le Festival Paris-Bamako, avec M, Marc Minelli, Tiken Jah Fakoly, Amadou et Mariam.

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Les commentaires (2)

  1. ….à quand un correspondant inouit?…
    si tu veux bien prospecter pour nous en Alaska,Sam,
    ça étendrait notre champ d’action!