Lecteur vidéo

Faire un don

Faire un don

Envoyer l’article par mail
Télécharger le .torrent

Fichier indisponible pour l’instant

Qu’est-ce que le Torrent ?

Grâce à Bittorrent vous pouvez télécharger et partager la vidéo que vous êtes en train de visualiser.

THIBAULT, CHÉRÈQUE ET LA BANDEROLE DU 1ER MAI

Publié le | par

François Chérèque (CFDT) et Bernard Thibault (CGT) ont défilé ensemble à Paris pour le 1er mai. Ils étaient en première ligne avec les représentants de l’UNSA, de la FSU et de Solidaires mais aussi des syndicats étudiants et des salariés sans papiers. Une manifestation unitaire au mot d’ordre : « les salaires, le pouvoir d’achat, l’emploi, les retraites et la paix ». Les deux hommes n’avaient pas défilé ensemble pour un 1er mai depuis 2003, suite à leurs désaccords sur la réforme des retraites. Réactions croisées de l’un et de l’autre, pas tout à fait côte à côte.

14h, place de la République, une nuée de journalistes entoure les deux stars de la journée, François Chérèque (CFDT) et Bernard Thibault (CGT). Pour parvenir jusqu’à eux, il faut se frayer un passage entre les maigres espaces du cordon de sécurité, tenu par le service d’ordre constitué pour l’occasion. Cette manifestation s’inscrit dans un climat social particulièrement tendu, avec en ligne de mire, la réforme des retraites.

En début de semaine, Xavier Bertrand a reçu les dirigeants des organisations syndicales (CFDT, CGT, CFTC,CFE-CGC, FO) et patronales (Medef, CGPME, UPA) pour négocier l’adaptation de la réforme des retraites votée en 2003. Point d’achoppement : le passage à 41 annuités de cotisations pour bénéficier d’une retraite à taux plein, en 2012, ce à quoi les syndicats s’opposent unanimement. La CFDT aussi même si en 2003, elle s’était montrée favorable à l’allongement de la durée de cotisation après 2008. Mais François Chérèque souhaite que des avancées soient faites en matière d’emploi des seniors.

Ce 1er mai n’est qu’un avant goût d’un mois annoncé comme agité. Le jeudi 22 mai, les cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) ont décidé d’une journée d’action sur les retraites malgré les divergences qui les opposent sur de nombreux points du dossier.
Un front unitaire pour mobiliser au maximum, même si des divisions persistent entre les confédérations, notamment sur la réforme de la représentativité syndicale. La CGT et la CFDT ont en effet signé la position commune, dans le courant du mois d’avril, alors que FO, la CFTC et la CFE-CGC l’ont refusée. Le texte prévoit qu’un syndicat, pour être reconnu représentatif des salariés, doit rassembler au moins 10% des voix aux élections professionnelles dans les entreprises, et 8% pendant quelques années au plan national et dans les branches ; FO, la CFTC et la CFE-CGC risquent d’avoir du mal à atteindre ce seuil et à terme risquent de perdre la représentativité dans certains secteurs d’activité. Derrière cette question, émerge la crainte de voir se constituer un paysage syndical bipolaire : CGT/CFDT. L’année 2008 s’annonce qui plus est décisive dans ce domaine.

Mais il n’y a pas que les retraites qui suscitent des inquiétudes. Trois autres journées d’actions sont prévues au niveau national. Le 15 mai, les enseignants et cinq fédérations de fonctionnaires défileront contre les suppressions de postes et pour le pouvoir d’achat. Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière (FO) appelle d’ailleurs l’ensemble des salariés à manifester. Le 18 mai, la FSU a prévu une grande manifestation nationale pour la défense de l’Education nationale. Enfin, le 24 mai, parents d’élèves et enseignants doivent se retrouver pour des rencontres et manifestations dans tous les départements. Le mois de mai s’annonce donc chargé.

Nathalie Mazier

Caméra : Matthieu Martin

Montage : Smaïn Belhadj

Partager cet article

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Les commentaires (20)

  1. La seule vraie épreuve de force consistera à décréter une grève générale, comme ce fut le cas en Italie, car pour l’instant, ce gouvernement reste entièrement sourd à la grogne générale, et continue à matraquer les petits, les faibles (cf les dernières déclarations de M. Hortefeux). Ils disent qu’ils sanctionneront les employeurs de sans-papiers… je ris: en diminuant le nombre d’inspecteurs du travail, en cassant le code du travail, l’exploitation de la main d’oeuvre en situation irrégulière à de beaux jours devant elle… seuls les sans papiers pourront être victimes de rafles et expulsés manu militari, car la pression sur les comportements individuels et le nombre de policiers chargés de faire du chiffre sont eux en croissance permanente.
    Le ciel de France s’assombrit de jour en jour…

  2. J’aime le ton que donne la dernière minute de ce reportage. Les défilés passent et la vie continu. L’affiche récalcitrante se soustrait à la main de l’agent de nettoiement, pour enfin revenir scander la voix de la rue alors que la main avait renoncé…
    Ouais, mais il n’empêche que je reste sceptique quand à ce rapprochement des principales centrales syndicales. En fait je me méfie depuis le scandale de l’UIMM et tout ce fric sensé « fluidifier le dialogue social ». Cela suppose que cet argent, les syndicats se le mettent dans la poche, donc méfiance de ma part.
    De même, je ne peux m’empêcher de penser que ces messieurs ne vont pas pouvoir faire grand-chose pour nous, face aux méthodes musclées de ce gouvernement. Du genre : On discute, oui, mais de toute façon notre décision est déjà prise !

  3. Gwendal, tu tombes dans le jeu du patronat: traditionnellement ses caisses noires ont majoritairement servi à financer les élus de droite et à acheter des amendements à l’assemblée, et il n’y à pas de raison que ça ai changé du tout au tout en 15 ans. Cette connerie de fluidification c’est un contre-feu, meme s’il n’est évidement pas exclu qu’un poil de fraiche ait servi à acheter des syndicalistes.

  4. Bon j’ai une galére avec les liens, cherchez « UIMM » sur Bakchich par exemple. « Quand le CNPF finançait les partis politiques » fait un bon retour historique et « Quand les flics cherchent de l’argent liquide au Sénat » flaire des traces de DGS ailleurs que dans les centrales syndicales.

  5. Je vais vous donner un exemple de fluidification… il y a quelques années, ma compagne travaillait dans une clinique à Marseille, clinique qui malgré le nombre de travailleurs, ne disposait que d’un syndicat maison… à la botte, bien sûr. Arrive un gugusse qui décide non seulement de se syndiquer à un vrai syndicat, mais qui en plus commence à réclamer l’application du code du travail… Comme il commençait à agacer sérieusement la direction, un jour ils l’ont convoqué et lui ont proposé un marché: tu prends 500 000 Frs et on te licencie… ou on te pourrie la vie! quand on gagne 7000 f mensuel, qui va résister?… c’était un exemple de fluidification, mais à l’époque on ne savait pas comment ça s’appelait – bêtement on avait pensé à corruption, sots que nous étions!! je crois que c’est plutôt comme ça que ça marche, plutôt que des sommes données directement à la direction des syndicats, qui de toute façon, de par la loi, sont en partie financés par la patronnat.

  6. Je chois dans le piège ? Peut-être. Il n’empêche que cette explication a eut une drôle de résonance dans mon esprit. A un point tel que je n’avais même pas envisagé que ce fut un mensonge avant de te lire, Aslan. C’est dire ma crédulité. Ou mon peu de foi en l’être humain, au choix.
    Depuis quelques semaines le travail effectué par les syndicats ne me semble pas très productif. En effet, chaque projet, chaque réforme est imposée plutôt que discutée et je trouve que la réponse de la rue n’est pas aussi forte qu’elle devrait être. Et que je sache, ce sont les syndicats qui sont les principaux mobilisateurs des manifestations. D’où mes soupçons.

  7. Le piége est d’autant meilleur qu’il résonne ! Quant aux syndicats maison on en parle un peu je crois dans la vidéo sur le CNPF, le plus célébre étant celui de Peugeot-Citroën.

    Gwendal, sur la molesse des syndicats je ne peux pas te donner tort, il semble que l’affreuse fraude qu’est Xavier Bertrand les aient bien saucissoné avec la carotte de la réforme de la représentativité.

    J’ai cependant encore la faiblesse de croire en la capacité de Nanard et Jean-Claude de suivre un jour un mouvement qu’ils sont bien incapables de déclencher, la CGT ou FO ce n’est pas IG Metal ou un syndicat US, y’a pas de frêche pour faire vraiment pression et si la base n’est pas mobilisée à fond ça méne à rien.

  8. GREVE GENERALE !
    Ce Mai là est beaucoup trop hésitant !!!!
    Avec ou sans syndicat ..
    En 68, on ne les a pas attendus !
    Ce n’est que …qu’on les a entendus !

  9. C’est dingue ce qui est en train de se passer. Les grands patrons autrement dit le gouvernement n’ont pas besoin de syndicats mais de partenaires sociaux pour faire tapisserie , pour donner le change La France n’est-elle pas une démocratie?
    Mais avec la complicité de la CGT et de la CFDT moyennant bien sûr de gros arrosages de pognon et la garantie de rester les seuls gros syndicats ( loi sur la représentativité) , le paronnat ,l’Etat sont en train de museler, de tuer certains syndicats de lutte émergeants.Tout cela est puant et dégueullasse et savoir que les militants de base continuent à y adhérer c’es fou mais ils sont à l’image de ce monde aveugles , sourds . Il n’y a plus que les militants de la base qui ont encore des convictions .
    Qui a cassé la grève de 2003 sur les retaites ? la CGT et la CFDT
    Qui a cassé la grève sur 1 des régimes spéciaux (car il y en a plusieurs donc ce ne sont pas LES REGIMES SPECIAUX car les députés , sénateurs ,et les militaires ont été écartés de cette réforme , il y en a peut-être d’autres ?)encore la CGT et dans des tas d’entreprises cela se passe au quotidien .Ce sont de bons partenaires sociaux et il y en aurait autant à dire sur les autres soi disant syndicats représentatifs , ils sont très conciliants et adeptes de la fluidité sociale. Ils ont de tels moyens , ce sont des rouleaux compresseur qui étouffent toute luttes . Moi à leur je ne pourrai pas me regarder dans une glace mais ils s’en fichent leur retraite au moins est assurée.

  10. Remember Coluche et son « FO un syndicat qu’est beau, Fo le syndicat qu’il vous faut »:
    Le patron:
    – Bon quand est-ce que vous arrêtez la grève?
    Le syndicaliste FO:
    – Ah ben c’est vous qui décidez, c’est vous le patron, ça dépend du stock…
    30 ont passé… and so what???

  11. Syndicalistes, quel beau mandat,
    Souvent entre l’enclume et le marteau,
    J’espère qu’ils resteront des partenaires sérieux, pragmatiques pour élaborer des grilles de lisibilité de l’emploi à moyen et long terme, ceci est de l’adaptation à la mondialisation et à un monde moderne, ainsi un gouvernement modem responsable peut prendre les bonnes décisions pour atteindre le plein emploi.
    Surtout ne pas revoir les tristes années 80 et 90 pour le syndicalisme, pour les patrons brigands et le gouvernement ( un tiers du tissu industriel évaporé, non compensé en croissance)

  12. petit cours d’économie: Le chômage n’est pas un problème, c’est une solution du capitalisme, et le plein emploi est une utopie complètement crétine… a moins que vous ne vouliez revenir à un monde dépourvu de technologie, de robots industriels, d’ordinateurs… ou au bon vieux temps du communisme stalinien: un qui travaille, trois qui regardent!!

  13. Désolé mais j’halucine la….
    Les commentaires sur les syndicats c’est abusé…
    La loi sur la représentativité régle plus de pb qu’elle n’en cause, aujourd’hui un syndicat faisant 5 ou 6 % au éléctions professionnels est capable de valider un accord conclu avec le patronat malgré sa faible représentativité. Demain avec cette loi, le seuil minimal pour qu’un accord puisse être valider devra être d’au moins 30% de représentativité (ca s’appel un début de démocratie sociale).
    La loi de 2003 sur les retraites n’a pas été validé par la cgt. C’est la cfdt qui en lousdé a été signer cette régression sociale.
    Sur la question des caisse noire, c’est clair qu’une partie de cette oseille a permis et permettra a quelques représentants syndicaux (des laches, des traitres…d’la vermine) de partir quelques semaines au soleil s’faire doré la pilule mais l’énorme majorité de ce pognon alimentent les caisses anti gréves et permet la corruption d’élus.
    Salutations d’un syndicaliste convaincu.

  14. Chérèque, signer? On tombe des nues :D

    Malheureusement cette réforme, qui parait honnête et devrait permettre de faire monter la pression, se paye d’attentisme. On fait quoi en attendant septembre/octobre 2008, camarade Séb? La tortue?

    Bien à toi et aux syndiqués, même au truc de moustache.

  15. Avant septembre/octobre y’a un mois de mai qui s’annonce chargé. D’accord sur l’attentisme, mais qui en est responsable? Est-ce les syndicats qui n’font pas leur boulot ou les plus de 20 millions de travailleurs peuplant notre pays? Un syndicat ca n’agit pas tout seul… Si les travailleurs qu’il représente ne se sentent pas concerné par les réformes en cours ou si ils se sentent concernés mais préférent restés dans leurs bureaux les jours ou il faudrait battre le pavé, le rapport de force ne ce cré pas. En clair si le 22 mai t’a 500 000 personnes dans la rue faut pas éspérer grand chose… si on est 3 ou 4 millions alors les choses pourraient changés. Regarde l’histoire aslan, les grandes conquetes sociales de nos anciens sont issus de luttes ayant réunis des millions de travailleurs (9-10 millions en 36 et 68).

  16. Manque de bol c’est ton idole que 7 français sur 10 ne peuvent plus voir en peinture…