VACANCES, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ

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RIEN A VOIR AVEC L’ACTU. JUSTE POUR RESPIRER

Souvenirs de « la plage abandonnée», tournée fin août, à Palavas les Flots. Le soleil, la mer, le ciel bleu, le camping, que du bonheur à garder au chaud pour s’€™en remettre une lampée cet hiver…

Philippe Maréchal

MODIF DU JEUDI 11/10/07. Nous avons reçu ce message accompagné d’un joli texte, signé d’une habitante de Palavas-les-Flots

Bonjour!
Je viens de découvrir le site « La Télé Libre » (mieux vaut tard que jamais) et j’ai apprécié le traitement des quelques sujets que j’ai pris le temps de regarder.
Et, parmi ces sujets, un charmant reportage qui se suffit à lui-même, qui ne nécessite aucun commentaire, un reportage consacré à Palavas en sa subliminale saison touristique.
Vous et vos reporters ont tout compris de cette ville dont le maire, soit-il rappelé en passant, accorde régulièrement un droit de séjour au Borgne Bas Breton chaque fois que celui-ci s’en vient meetinguer dans le Languedoc.
De mon côté, je chroniquouille régulièrement pour quelques dizaines d’internautes.
Je m’autorise donc à vous transmettre le texte que m’a inspiré mon matutinal passage sur le marché de la cité balnéaire.
(Précision: je ne suis palavazouilleux que par accident!)
Bien à vous.
Et à très bientôt sur votre blog et sur La Télé Libre!

Un de mes lecteurs parisiens s’inquiète: « depuis plusieurs semaines, tes chroniquouillettes n’évoquent plus Palavas, son sable fin, ses goélands….. »
Mais c’est, Cher Ami, qu’il ne se passe rien à Palavas.
Strictement rien.
Donc évoquer le rien relèverait au mieux de la gageure et au pire de la forfaiture.
La saison estivale fut pire encore que celle qui la précéda, laquelle avait déjà été pire que celle qui l’avait précédée.
D’où un nombre anormalement élevé de dépressions nerveuses parmi les épiciers et les chiffoneux qui constituent l’attrait principal de la station avec les glaciers et le casino.
Car pour le reste: rien.
Ou si peu que cela tient du négligeable plus que de l’accessoire ou du supplément d’âme.
Même que quelques vieux goélands, des survitaminés aux nicolineries ordinaires, se seraient concertés et devraient annoncer, le premier novembre, la constitution d’un syndicat affilié à la CGT (de quoi doper le moral d’une liste unie des gauches liquéfiables).
Leur revendication traduit une légitime inquiétude: le contenu des poubelles se réduit, depuis le début de l’automne, à quelques épluchures de pommes de terre enveloppées dans les pages nécrologiques du Midi-Libre, deux ou trois préservatifs hors d’usage (mais dont la présence trahit des activités sexuelles extérieures au cadre ancestral des liens matrimoniaux) et de trop rares hosties (signe patent d’une désaffection des lieux de culte??).
On ne nourrit pas des flopées de goélands avec du quasi rien.
Donc rien.
Et le rien génère le rien.
Ce qui fait que rien plus rien plus rien égal moins que rien.
Si.
Juste un fait d’automne qui me fut révélé, ce matin-même, devant l’étal de Nicolas (mon maraîcher légumeux, un super qui ne se la torche pas bio de synthèse) par la mamy aux chats (vieille dame qui arthrose tant et plus mais qui nourrit sa bonne douzaine de greffiers ayant élu domicile dans le square dédié à un quelconque et défunt évêque et dans les jardins du presbytenlair).
On a attenté à la vie de l’unique platane de l’ancienne place du marché.
Nuitamment.
A la mode corse.
Des inconnus encagoulés.
Armés d’une tronçonneuse.
Qui donc ont perpétré un odieux attentat.
Le vieux platane est mort.
On subodore que, sous les cagoules, se dissimulaient les visages d’honorables commerçants qui, conjointement, écoulent des hectolitres de Kronenbourg et sustentent les touristes de moules frelatées et de frites congelées.
On.
(Merdre à Marguerite Toupet, feue ma mère, qui tant de fois me contraignit à copier et recopier: « On, pronom imbécile…..)
Sinon, rien.
Enfin presque.
Errouillant (il s’agit là d’un problème spécifiquement lié à l’âge) sur le front de mer (allez savoir pourquoi la mer a un front et pas d’occiput?), j’ai découvert que l’urbanisateur/affairiste/pouêtepouêtedécadentdelait avait signé des permis de construire des horreurs.
D’authentiques horreurs.
Qui n’offrent que le maigre avantage de ne rien défigurer, puisqu’elles enracinent parmi d’autres horreurs.
Deux bâtiments qui mettent en évidence l’incurie de quelques architectes qui vous bâclent le boulot d’une façon éhontée.
Et qui, à l’instar de l’édile, semblent ignorer qu’il serait judicieux d’utiliser les énergies renouvelables, dans des contrées où, selon Jeanjean soit-même, le soleil fait acte de présence plus de 300 jours par an.
Donc rien, plus un peu du caca d’architectes pressés.
Et bientôt des gogos qui passeront cinq ou six semaines l’an dans leur très secondaire résidence toutefois érigée sur le front de mer (voir remarque précédente).
Des gogos qui s’empiffreront de glaces et accumuleront dans leurs placards des amoncellements de chiffons estivaux.
Dans l’environnement si particulier de Palavas où les cacas d’architectes serviront peut-être de contre-modèles, dans trente ou quarante ans, quand Jeanjean quittera enfin l’hôtel de ville sur un corbillard qu’eût récusé le barde sétois. Pour quelques fous, quelques poètes exaltés à rendre un peu d’humanité à un monde en perdition. Et qui s’en viendront étudier ce que fut l’univers concentrationnaire dans lequel, et à l’insu de leur plein gré, s’entassaient des touristes épris d’abrutissement.
Ce qu’ont déjà finement observés deux ou trois téléastes dont les caméras ont saisi, au cours de la saison qui fut pire que la précédente, les raffinements cultureux d’une ville où il ne se passe rien.
Ou presque.
Des témoins du rien dont le petit film mérite le détour (www.latelelibre.fr) (Sujet: Vacances. Egalité. Fraternité)
Vous découvrirez le rien.
Ou presque.
(Hormis, et depuis ce matin, un odieux attentat contre un platane plus que centenaire, attentat dont on prétend…..)

Curagiù!

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Les commentaires (23)

  1. Pa mal mais dommage, inabouti. Ca m’a fait penser à une BD de Margerin « Lucien au camping » je crois, ou quelque chose d’approchant. Il y a quelque chose de touchant et une façon de regarder décalée dans cette chronique, il y manque quand même ‘ »les gens » pour lui donner plus de profondeur.

  2. Ce camping ressemble davantage a un camps de réfugié avec son grillage et ces arbres morts!!!Vive le camping sauvage et respectueux de la nature plutot que d’aller s’entasser dans des industries « vacanciéres »!
    chouette vidéo au cynisme débordant en tout cas !
    bonne continuation en esperant d’autres vidéos de ce type.

  3. Super – ça repose de ne pas avoir toujours des mots et des mots, encore, sur les images.
    elles parlent très bien toutes seules.

    comme dit JPPetit : « ne pas oublier de brancher des neurones sur le nerf optique » !!!

  4. Philippe, ces images de Palavas les Flots ne me donnent pas du tout envie d’y aller.

    Y’avait pas de plus belles images à prendre ?

    Le moral se travaille aussi par la vue. Là on sent la déprime.

  5. Ce vent ! il a soufflé tout l’été….
    ces images me font penser à Beauduc en Camargue avant qu’on en chasse les pauvres qui s’y étaient construit des châteaux de tôles ondulées collés à leurs caravanes délabrées , des rêves de bric et de broc posés là , sur le sable, dans un monde d’égalité et sans contraintes aucunes . Même tranquillité , même attente sans but , même ennui serein
    Mais à Beauduc , personne n’aurait posé de grillages !
    C’est fini là-bas , les modestes ont perdu, leurs châteaux ont été rasés ,interdit de profiter gratuitement les pauvres! vous polluez! ils vont sans doute à la plage à Palavas maintenant ou bien nulle part.
    Merci pour la flânerie

  6. je me suis filmé en train de cuisiner un oeuf sur le plat, vous voulez la vidéo? ou bien des spaghettis? C’est bon les spaghettis.
    bon, j’enlève télélibre de mes favoris, okay?
    à plus jamais.

  7. A Fredo, Johnny merguez, Brissarthois et les autres…………..
    Je pense que vous pouvez retourner sur TF1, ça vous parlera plus, les majorettes, les manèges avec plein de commentaires heureux et en plus des sous titres au cas ou vous ne comprendriez pas tout….
    On a pas du voir le même film?
    En tout les cas moi j’y suis allée à Palavas et ben c’est vraiment ça, Le vide, personne à qui parler, un décor de merde et des gens qui payent pour des vacances de merde.
    VACANCES, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ, c’est vraiment ça la question. En tout les cas vous n’avez pas l’air de vous la poser, pour laisser des commentaires aussi creux et nombrilistes.
    Et oui on fait pas parti du même monde, la lutte des classes est toujours d’actualité, aussi sur la télé libre, mais c’est sur c’est pas tendance, ça demande un effort, un autre regard.
    Allez y à Palavas vous m’en direz des nouvelles?
    Claire

  8. voilà un truc qui sert a rien
    malgré beaucoup de reportages de qualité et surtout de bon entretiens nous pouvons voir que vous ete libre de fair ça
    atttentttttion vous éte encore mes favoris
    au fait jpl té bon né pas peur de la concurrence embauche des gens sérieux il ne vont pas te faire de l’ombre
    virgile

  9. Toi aussi tu te prommenes avec des lunettes en contre plaqués dans ton trous ? Sache « ma soeur »que la vie c’est une auberge espagnole , on y trouve se (con) apportes . Heureusement toi pas être gagas , ici nous avons un golf – d’amour , lorsque assis sur un banc et que contemplant la mer et l’horizon car tu a des envies de fuir ! mais l’horizon te fais un bras d’honneur , pauvre pitchounnette ciao .
    Stefan

  10. Je trouve le titre assez explicite de l’idée -qui visiblement ne saute pas aux yeux de tout le monde- qui s’exprime dans le film.

    Modeste explication de document en version courte:
    s’il ne reste plus, dans notre société, d’autre liberté -pour les plus modestes, n’en doutons pas- que de s’offrir des vacances qui ne font pas plus rêver que leur quotidien en béton armé, alors oui, politiquement, autant qu’humainement, tout ça a un sens.

    Je ne dis pas que ce sujet est une réussite marquante, loin de là. Je dis qu’il me semble en comprendre aisément le discours.

  11. Personnellement je suis bluffé par ce petit film qui n’ a l’ air de rien à première vue mais qui en réalité va loin, trop, peut-être, pour certain, obnubilés qu’ ils sont par « sarko » (pour ou contre) et par l’ actualité (contre ou pour.)

    Y a autre chose que les oeufs sur le plat et autres informations libres dans la politique, qui n’ est pas que de l’ agitation ; C’ est bien beau de cavaler après « sarko », pour ou contre, mais levons les yeux plus haut, le regard au delà de l’ actualité, nous pourront
    voir les fils qui agitent nos pantins médiatiques nous faisant leur numéro d’ hypnose (vos paupières sont lourdes, vous ne voyez pas ce qu’ il y a dans le film de Phillippe Maréchal, consommez ma propagande, contre ou pour, je le veux …)

    En se déshypnotisant, nous verrons à travers la vitrine des lunettes-caméras du sauveteur-terminator tenant dans ses bras les tables de la loi interdisant les chiens, les jeux de ballons, les djembés(ça c’ est une bonne clause) et autres tenues incorrectes, le reflet d’ une France qui bosse barbotant dans une vague bleue bien huilée ; Première partie du film où les plans se suivent à la queue leu-leu, sagement, pour endormir l’ attention. Certains spectateurs peu attentifs auront alors replongés la tête dans leur « chiottes », univers rassurant …

    tant pis pour eux car soudain, coup de théatre : un arbre mort, à allure d’ éclair, un éclair faisant péter les plombs de la routine et plongeant Palavas-la-vague bleue dans l’ obscurité, un arbre mort à allure de fissure, une fissure dans la réalité ouvrant sur un lendemain où une simple dame blonde promenant ses chiens blancs devant, marrons derrière, dégage une inquietante étrangeté, comme un message codé.
    Le vent fait office de B.O catégorie rumeur menaçante. (Qui hante ces tentes ?)

    Et depuis ce coup de tonnerre, plus rien ne brille, le vent s’ éssouffle tout seul, le sable est du goudron, le bleu du ciel est gris co2, des grillages ont poussés dans la nuit et l’ homme n’ a plus besoin d’ être surveillé, prisonnier volontaire qu’ il est de l’ ombre de ses barreaux.

    -Maiz alors, faut êt’ pour, ou contre ?
    -Va manger tes spaghettis …

  12. Il faut quand même reconnaître qu’il n’y a pas vraiment de travail journalistique derrière tout ça…On n’apprend franchement pas grand chose.
    On ne peut tout de même pas classer cette vidéo dans la catégorie des reportages ni des documentaires. D’où la question suivante pourquoi une telle vidéo sur la télé libre?
    Considérez ces rushs comme un boulot de journaliste c’est faire offense à cette merveilleuse profession qu’est la votre. D’où un certain scepticisme de ma part …

  13. @ Claire,
    bonsoir Madame Claire, j’voudrais point et j’peux point, J’AI PAS LA TELE grand bien m’en fasse !
    Ceci dit, votre réaction est excessive à mon sens ,je ne détruis pas ce « travail » juste je m’interroge, et le texte d’un habitant de Palavas publié depuis m’a « éclairé » !
    Si vous êtes l’auteur, veuillez accepter mes excuses si mon commentaire vous a porté atteinte.

  14. A Johnny Merguez
    C’est pas une Télé « de journaliste », c’est une télé LIBRE……
    C’est d’ailleurs pour ça qu’elle me plait, elle est laisse la porte ouverte à des électrons libre de la camera qui sont à la fois Artiste, Journaliste ou simple citoyen. Et oui des fois c’est surprenant, ça sort des formatages et ça demande de réfléchir………….
    Claire

  15. bahlala (comme dirais …. une personne mais j’ne sais plus trop qui désolé)
    enfin j’ai vu la vidéo, j’ai lu les commentaires… qu’elle polémique!
    j’me demander, vu encore certains des commentaires… pour ne pas citer « fredo » ou « Johnny Merguez » par exemple, si les gens de France avaient tout perdu de leur compréhension pour l’image, sa signification et sa poésie? Les médias en France ont-ils tant réussis a faire passer leur clichés sur le « journalisme » où il ne faut que des attentats, des actions, des paroles d’homme connus pour faire « People »…?? Perso, j’peux pas trop me rendre compte, j’ai pas la télé donc je sais pas trop sur les médias télévisés donc je regarde les commentaires….
    sinon pour expliquer à « Johnny Merguez » du n°17, le travail du journaliste est certe d’apporter de l’information mais c’est aussi, et je pense que c’est ce qu’on oubli trop aujourd’hui, un travail d’apporter des images, des sensations peut-être un peu d’idées dans les vies asceptisé de cette société, un message paisible mais aussi fort, qui nous ramène a nous-même mais aussi qui nous ouvre les yeux sur autre chose!… enfin c’est comme ça que je le ressent!
    le travail de Phillipe est un travail qui sort (comme il a l’habitude de faire) des notions toutes érronées du journalisme actuel !
    keep it up!
    Grégoire

  16. Trouvé ds 1 blog : :

    Le beau milieu

    Le monde pour te parler a besoin de signes. D’artifices. Le message n’est jamais direct. C’est une conjonction. Ni ceci ni cela. Un ensemble qui s’organise peu à peu, un remuement discret au beau milieu des choses. Et tout d’un coup c’est là, devant les yeux, il suffit de la bonne seconde pour le capter, c’est fugace, on ne comprend pas mais à sa propre euphorie qui palpite au-dedans on sent que ça reviendra, que c’était là, que le monde a parlé.

    par Gérard Larnac publié dans : Signes de piste

    J trouve qc ces lignes décrivent bien ce qui se passe dans ce film incompris des téléspectateurs qui N reçoivent qc les messages directs (y a dla friture sur la ligne.)

  17. elle est trés bien cette vidéo ,et trés explicite ,ca me parle ….Puis ca change des infos de pernaud qui nous parlent de l’affluence des vacanciers dans les hotels et restaurant des bords de plage ….