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[DOC] Les Ateliers du Bout du Monde

Publié le | par

Voici un documentaire signé de notre correspondant Philippe Maréchal. Plus qu’un making-of, voici un film intime et précis qui nous emmène dans les coulisses de la fabrication d’un moyen métrage d’animation. Jour après jour, image par image, nous découvrons la liberté, la poésie et la complicité de ces créateurs d’histoires animées.

Dans les ateliers des Studios Mondus Inversus, au sein d’une ancienne filature cévenole, à Saint André de Majencoules, Gard, Eric Vanz de Godoy, réalisateur de films d’animation, Julie Phelouzat, décoratrice, Viviane Bargetzi éclairagiste, préparent avec patience la création d’Elefteria (Liberté en grec). Un film d’animation de 34 minutes racontant la vie de migrants, traversant un détroit et attirés vers le Nord pour une vie meilleure, avant quelques désillusions.

Les Ateliers du Bout du Monde

Un film réalisé par Philippe Maréchal
musique Marc Siffert
Production les Studios Mondus Inversus et Objectif Mon Oeil – Mai 2010

De cartons assemblés et peints, des montagnes surgissent, parées de buissons et de graminées prêtes à s’émouvoir du moindre souffle d’air. Des nuages sortis de sacs de cotons ornent des ciels flamboyants. Sous les projecteurs, à coté des décors de villages, troupeaux de moutons et marionnettes s’apprêtent à bouger, image par image, seconde par seconde sous les doigts et l’œil d’Eric, cinéaste, magicien et maître de son temps.

Chaque geste, déplacement, souffle d’air est photographié

Nous assistons, depuis le premier jour de fabrication, à la création d’un univers qui se répandra sur trois plateaux de tournages répartis sur 200m². Depuis la conception, des mois de fabrication, soudure après soudure, collage après collage, verront sortir de l’imagination du réalisateur et de l’art de la décoratrice, des maisons aux patines anciennes, des villages entiers, où le moindre détail, des câbles électriques jusqu’aux affichages municipaux, s’énonce la richesse du conte. L’écriture devient image.

Bruit de machines à l’échelle des objets fabriqués, rires des artisans de ce sortilège, senteurs des brocolis qui sèchent en attendant de figurer comme des arbres, gestes répétés des centaines de fois, jusqu’au placement des feuilles d’arbres, réalisées à une autre échelle, et collées à la pince à épiler, tout se met en place peu à peu.

Peu à peu sciures et débris disparaissent, les colles et peintures de Julie sèchent. Viviane met en lumière… ça tourne, et c’est la première image et c’est le début d’un extraordinaire marathon à l’œil. Chaque geste, déplacement, souffle d’air est photographié jusqu’à parvenir au terme d’un plan, d’une scène, d’un chapitre, puis d’un film réalisé dans l’esprit du conte, celle de la nature de ses hommes et de ses femmes dévoués à rendre par le truchement de l’image, l’extraordinaire accessible à tous.

Depuis la sortie de ce film en mai 2011, Eric Vanz de Godoy et son équipe se sont attelés à la création d’un nouveau film, d’après une nouvelle de Giono et le studio se retransforme peu à peu, d’immense chantier à l’échelle d’une région qui se crée, avec ses paysages, ses usines, ses voitures, ses villages, ses habitants. Il devient une cité de tournage où seront saisis par des photographies et à raison de 24 images par secondes, chaque geste, souffle, intention jusqu’à donner vie à une nouvelle aventure.

Philippe Maréchal

Eric Vanz de Godoy a réalisé également :

– Eléftéria (2009 – 32min – 16/9 – Stéréo)
– Ange ! rêve ! (2007 – 13mn – 16/9 – Mono)
– Quichotte (2003 – 13mn – 16/9 – Mono)
– Le Grand Faucheux (1997 – 17mn – 16/9 – Mono)
– Vertiges (1993 – 8mn 30s – 16/9 – Mono)

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Les commentaires (13)

  1. Un certain chant du fou sur une base d’Alberto Giacometti…
    Un travail de passion dans le mouvement de la vie.

  2. je croyais encore à une créativité naïve !
    mais ici, on voit bien que tout est préparé ,pensé, pesé, essayé dans les moindres détails . Le résultat est superbe !
    N’est pas naïf qui veut!
    bien réussie la mer mouvante . je le referai quand je m’ennuierai trop d’elle.

  3. J’ aime la douceur et la lumière du film la délicatesse des gestes et la précision des regards…c’est filmé comme ils sculptent.
    Filmé avec leur regard à eux au plus près de la couleur au plus près de la lumière au plus près du détail.
    Et on est comme aspiré dans cet univers de miniatures on est comme pris dans le champ.
    Univers captivant, chaleureux comme la vie qui s’en dégage, au bout de l’objectif, presque sans distance.
    Bravo ! c’est de la dentelle !!!

  4. Fascinant ! A diffuser dans les écoles pour montrer à quel point la création pure demande une dose de travail incroyable, et à dédicacer à certains politiques qui croient encore qu’ils travaillent plus que les artistes… Chapeau !

  5. Au début était l’idée de dieu, l’idée d’un monde, d’une histoire… puis vinrent les petites mains, les anges, pour donner à l’idée son décor, sa lumière… et que la vie s’anime… enfin il fallut un initié pour raconter l’origine de la création d’un monde… Ainsi naquit l’histoire de l’histoire…

  6. Au début était l’idée de dieu, l’idée d’un monde, d’une histoire, créés à partir de bouts de riens… de petites mains expertes s’affairèrent alors pour lui offrir son décor, diffuser sa lumière… et ainsi s’anima la création… puis il fallut un initié pour raconter l’histoire de la création d’un monde…

  7. Désolé pour la publication tardive de vos commentaires, mai sil y a des bugs dans les publications…

  8. c’est vrai ça fait du bien vive l’art et ses Illuminés réfrctaires à la sclérose intellectuelle et dernier bastion de résistance à la dictature de la médiocrité