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Israël – Palestine : Un Festival pour se Toucher

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C’est dans une Bellevilloise noire de monde que se déroulait mi-juin un festival unique: « Pèlerinage en Décalage », le seul événement sur Paris à réunir artistes israéliens et palestiniens dans le but de (re)créer des passerelles culturelles entre ces peuples.

À l’origine de l’événement qui a vu le jour l’an dernier, on trouve Inès Weill-Rochant, la française, grandie à Jérusalem, et Kenza Aloui, la marocaine d’origine qui a suivi son année d’échange à Tel-Aviv. Les deux copines fraîchement sorties de Sciences-po ont décidé de mélanger leurs réseaux et leurs cultures pour recréer de la proximité entre les deux peuples, et surtout, entre les deux publics : « On s’est rendu compte que sur Paris il y avait soit des festivals israéliens, soit des festivals arabes ou palestiniens, mais que les publics se mélangeaient rarement », note Inès, légitimant leur première motivation.

L’an dernier, LaTéléLibre était partenaire de la première édition du festival Pèlerinage en Décalage. Flore Viénot avait alors interviewé Ines et Kenza.


 

Des questions qui se veulent sans réponses

En organisant ce brassage artistique inédit, les deux jeunes femmes de 26 et 25 ans veulent d’abord sortir des incessants débats. Elles n’essaient pas d’apporter de réponses… Juste amener les gens à se questionner à travers ce festival difficilement apolitique.

Au programme, plus d’une trentaine d’artistes. Chaque invité reste un coup de cœur. Ines et Kenza ont laissé leur sensibilité et le bouche à oreille guider leurs choix, en parcourant les réseaux sociaux.

De la musique aux documentaires

Les festivaliers ont pu découvrir parmi les 32 artistes le folk intimiste de Luna Abu Nassar, le rock déviant de Boogie Balagan et le message d’espoir véhiculé par le documentaire de Paul Smaczny Knowledge is the beginning. Le film nous emmène sur les pas d’un orchestre israélo-palestinien en route vers Ramallah, aux côtés du grand chef d’orchestre israélien Daniel Barenboim (ancien directeur artistique de l’Opéra Bastille), co-initiateur du projet et farouche opposant à la politique de l’État hébreu dans les colonies.

Des questions sur l’éducation des enfants, miroirs de l’évolution des relations entre les deux peuples, étaient aussi soulevées lors de la projection de This is my land de Tamara Erde.

L’événement accueillait également la poétesse Farah Chamma : originaire de Napelouse, en perpétuel exil, l’artiste déclame ses textes sur Youtube ou en public, tapant sans ménagement sur l’Islam extrémiste et le manque d’empathie auquel doit faire face tout exilé dans sa recherche de reconstruction identitaire.

Images et texte : André Krzymuski
Montage et voix : Naomi Roth

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