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Le Front de Gauche aura quand même des Listes à Paris

Publié le | par

[MUNICIPALES 2014] Un Front de Gôche (comme dit fièrement Thibault) sans le PCF ? À Paris c’est possible, et c’est une première ! Alors que le Parti de Gauche devait réagir lors d’une conférence de presse sur l’alliance PCF/PS pour les municipales parisiennes, c’est finalement sur une table recouverte de logos du Front de Gauche que Danielle Simonnet, continue son combat comme candidate à la mairie de Paris. C’est subtil la politique !

 

Danielle Simonnet, Candidate du Front de Gauche

Lundi, au siège du Parti de Gauche, Danielle Simonnet – jusque-là candidate PG à la Marie de Paris – ne comprend pas le vote des militants PCF (57% favorables à une alliance avec le PS). À cette rancœur s’ajoute un sentiment de « tristesse » et de « compassion » envers les 43% de camarades communistes qui auraient bien fait revivre le Front de Gauche à Paris. Mais ça, c’était avant… Avant que le PG et les autres composantes du Front de Gauche ne décident dans le week-end de se rassembler sans le PCF. Une pirouette politique plutôt bien sentie, quand on pensait le Front de Gauche mort et enterré dans la capitale.

Deux gauches distinctes sur l’échiquier

Cohérente dans son discours en soulevant l’existence de deux forces qui s’opposent aujourd’hui à gauche, la chef de file du Front de Gauche pour la Mairie de Paris ne devrait pas pour autant fustiger à ce point ce qu’elle appelle « la stratégie schizophrène » du PCF quand elle-même, siège comme conseillère de Paris au sein de la majorité municipale. Et oui, lors des dernières élections, le PG n’existait pas. Danielle Simonnet était alors socialiste. Et lorsqu’elle remet en cause la liberté de vote des communistes alliés au PS au Conseil de Paris, il est aussi bon de rappeler à la candidate que comme elle, Ian Brossat, chef de file des communistes à Paris à su voter contre certaines mesures proposées par le PS, notamment la privatisation de la collecte des ordures ménagères.

Bonus de tournage : les petites composantes existent encore.

Que seraient devenus tous les micros partis qui font le Front de Gauche si le PG (1ère force du rassemblement avec le PCF) avait jeté l’éponge suite au vote communiste. Probablement pas grand chose… Nous avons voulu vous faire comprendre la machine Front de Gauche et en quoi les micro-composantes du rassemblement peuvent désormais garder une visibilité idéologique à Paris, au moins pour un temps.

 


 

Thibault Pomares (originaire de Perpignan)
Images : Clément Montfort

 

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Les commentaires (9)

  1. « Et lorsqu’elle remet en cause la liberté de vote des communistes alliés au PS au Conseil de Paris, il est aussi bon de rappeler à la candidate que comme elle, Ian Brossat, chef de file des communistes à Paris à su voter contre certaines mesures proposées par le PS »
    La question n’est pas de savoir si ils étaient à gauche avant et si ils étaient en désaccords avec un PS qui déjà était à droite , la question est que en s’alliant avec le PS que tout le monde sait de droite , appliquant des mesures de droite ,
    1) le PCF devra s’écraser devant la politique de droite du PS , 2) c’est complètement incohérent par rapport aux combats qu’ils ménent contre ce PS de droite
    3) trouveront-ils le temps , le moment pour s’opposer maintenant alors qu’il leur faudra dire et avaler le contraire suivant le lieu de l’histoire ?
    4)et le tout sera complètement illisible pour les citoyens et contraire aux engagements du FDG
    5) le siege n’est pas le but de la politique surtout quand cette politique est quasiment l’exact contraire des valeurs pour lesquelles on se bat
    6) ce ne sont pas ces composantes qui trahissent le FDG mais bien MM Laurent et Brossat du PCF
    7) Mme Simonnet a bien plus de courage et d’honnêteté que ces 57% d’électeurs communistes de Paris et ce PS de droite : elle ne brade pas ses valeurs contre une (prétendue ) certitude d’ un poste qu’elle aurait conservé et restant fauxsialiste camouflée au PS

  2. Il (m’) est extrêmement désagréable d’entendre ce jeune journaliste parler du parti de « Gôche » et du Front de « Gôche » à longueur de phrases. Ceci est-il intentionnel?

    Danielle Simonnet reste remarquablement attentive, et répond avec pertinence et spontanéité aux questions quelque peu alambiquées du jeune monsieur. La cohérence est de son côté; la vraie « gôôche » PS/PC, quant à elle, poursuit son combat de fauteuils, en ralliant le Modem qui plus est, parti peu souçonnable de représenter la gauche, et même « la gôche », donc confirme ainsi son passage à droite.

    Comprenne qui voudra !

  3. Salut Véro du 20ème !

    C’est GôcheMan… Et oui ! Je ne suis pas originaire de Paris, j’ai un petit accent qui se manifeste sur une poignet de mots. Je crois comprendre que ça vous embête ? En tout cas, vu la suite de votre commentaire, je devine que vous avez quand même pu regarder ce reportage de long en large… Je parle encore Français donc ! MISSION ACCOMPLIE !!

    Bref, mis à part quelques personnes intolérantes rejetant « les gens venus d’ailleurs », on dit souvent de mon accent qu’il apporte un peu de soleil dans le ciel gris de la capitale. Pas dans le 20ème Véro ? Il faut que je pousse un peu plus peut-être… :)

    À part ça, merci pour la contribution,
    Bonne journée à tous, les télélibristes !
    :)

  4. Rassurez vous Thibault, votre accent est tellement proche du mien que je n’avais pas remarqué la « gôche »…

    J’aime bien, jeune homme, la décontraction et le ton de votre interview : on sent que vous avez bûché le sujet suffisamment pour poser les bonnes questions.

    Pour ce qui est du « fond » et pas du « front » fût-il de gôche, je ne peux que saluer la cohérence et la détermination de ces partis du FDG qui restent fidèles aux engagements qu’il sont pris envers leurs électeurs des présidentielles.
    Je ne pense pas non plus que, même en votant contre certaines mesures à la Mairie de Paris, dans une équipe majoritairement socialiste, on puisse faire bouger les lignes de cette politique. Tout au plus, on peut peser sur quelques décisions, et être informés des projets un peu avant les citoyens…Donc, la stratégie de rester dans la place me paraît un prétexte à ne pas la perdre pour des raisons qui appartiennent à ces élus communistes.

    Je ne pense pas qu’ils en sortent grandis.
    L’essentiel dans la vie, me semble-t-il, est de rester en accord avec soi même. Y parvenir n’est déjà pas si mal et parfois, ça prend du temps !!!

    Merci pour ce reportage qui nous a permis d’entendre ceux que les autres media négligent.

  5. Merci du mot Monique. :) Concernant le Front de Gôche à Paris, il y a effectivement une vraie cohérence politique dans leur engagement. Aussi, le fait que ce soit Paris favorise je pense la visibilité et la crédibilité de leur démarche tout en soutenant la ligne du FDG sur le plan national. Quand est-il des alliances en province ? il faudrait que je creuse… Vous y êtes ?

    Bonne journée !
    Thibault.

  6. En ce 1er décembre… Thibault et Clément (?), armés respectivement d’un micro et d’une caméra, interviewant Pierre Laurent*, ont stoppé un cortège de plusieurs milliers de personnes – entre 7 et 100, (milliers), selon les sources – pendant plusieurs minutes.
    Bon, OK, il y avait d’autres journalistes, aussi.

    *(J’espère ne pas avoir divulgué un secret)

    Et moi, pendant ce temps-là, j’étais coincé parmi la foule de gens qui voulaient voir et photographier principalement JL Mélenchon. C’est nul.
    Moi, c’est Clémentine Autain que j’essayais de photographier.