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Un PS trop à Droite pour ses Jeunes

Publié le | par

Le gouvernement Ayrault et le Président Hollande, battent des records d’impopularité. Et il ne faudrait pas croire que la critique n’arrive que par la droite : au sein même du Parti Socialiste, de plus en plus de voix s’élèvent pour demander un changement de ligne politique, plus en accord avec les promesses du candidat Hollande en 2012.

Parmi ces voix, celle du député socialiste Pouria Amirshahi, membre du courant « Un monde d’avance » à la gauche du PS. Ne pesant pas plus de 20% du parti de François Hollande, ses cadres demandent depuis plusieurs mois « un coup de barre à gauche ».

Si peser 20% au PS semble  insuffisant pour faire pression sur un changement de ligne politique, Un monde d’avance dispose d’une autre arme : celle de la jeunesse organisée.

En effet, et ce n’est un secret pour personne, l’UNEF, le principal syndicat étudiant, est assez proche de la gauche du PS, et plus particulièrement d’ « Un monde d’avance ». Pouria Amirshahi et Bruno Julliard, deux anciens présidents de l’UNEF, appartiennent aujourd’hui à ce courant.

Il serait faux d’affirmer que des organisations étudiantes ou lycéennes  majoritaires de gauche sont contrôlées par la gauche du PS. Par contre, il est plus juste de dire qu’elles se situent dans le même courant idéologique. Et donc la plupart de leurs cadres, pour ceux qui poursuivront leur engagement dans la politique, intègreront plus tard les courants de la gauche du PS, entre autres.

D’ailleurs, si Pouria Amirshahi était élu Président de l’UNEF en 1994 pour mettre fin à la dépendance du syndicat étudiant avec le Parti Socialiste, aujourd’hui, il déclare clairement utiliser la mobilisation des organisations étudiantes et lycéennes de gauche comme moyen de pression au sein du PS, afin de lui faire changer d’orientation.

Et ça a toujours été la force de la gauche du PS, de pouvoir s’appuyer sur la mobilisation de la jeunesse de gauche « pour faire de la politique » et faire avancer ses idées.

 

Jonathan Halimi
Flore Viénot

Olivier Rotrou
Montage: Vincent Massot

 

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