Publié le | par La Rédac'
Il y a quelques semaines, deux réalisateurs, Jean-Pierre Larcher et Tatiana Becquet nous ont contacté pour que nous diffusions leur court-métrage. C’est un très beau film écolo-social et politique qui correspond tout à fait à notre ligne éditoriale. Un docu-fiction mettant en scène Gilles Clément, le « jardinier », comme il aime se définir. C’est l’homme qui a dit, en quelque sorte, « merde » à l’Etat, le lendemain du 6 mai 2007, jour où Nicolas Sarkozy a été élu président de la République. Son engagement pour l’écologie humaniste l’amène à annuler tous ses contrats avec l’État. La révolte d’un homme, montée en parallèle avec la difficulté de vivre de deux jeunes filles, confronté à la pauvreté et à la violence de la survie dans la rue.
Nous avons tout de suite dit « oui ». Mais il y avait un problème: le film a été financé par France 2, pour la case « Histoires Courtes », dirigée par Christophe Taudière, et sa diffusion était prévue pour le 13 décembre prochain. Pour eux pas de problème, ils croient en LaTéléLibre et avaient déjà négocié une avant-première sur notre site! Sympa, mais on voulait en avoir le coeur net. J’ai donc contacté Christophe Taudière. Il était ok! Il apprécie sans doute notre laboratoire de télévision, alors nous avons accepté l’offre. Vive le service public!
LaTéléLibre a donc l’honneur de vous présenter « Les Chiens Jaunes » trois jours avant sa diffusion sur France 2, le dimanche 13 décembre en troisième partie de soirée. Une interview des auteurs devrait vous être présentée bientôt, ici-même!
John Paul Lepers
Pendant les élections présidentielles 2007.
Gilles Clément paysagiste, jardinier renommé est un homme en crise, doutant sur sa vie, sur la fonction de ses jardins, sur son travail dans la société qui s’annonce. Pendant cette nuit particulière, il revient sur une rencontre.
Devenu intérimaire à Paris. Elsa et Sandrine vivaient sous une tente. Elles avaient fui leur famille, la pauvreté, leur enfance, un jardin.
Un soir, la tente est enlevée. Elles décident alors comme une dernière chance de repartir là bas, d’où elles viennent, de l’autre côté du lac.
Au matin de cette nuit, un nouvel engagement germe pour Gilles Clément.
Titre : « Les Chiens Jaunes »
D’aprés le texte » Les chiens jaunes« de Gilles Clément
Scénario et réalisation : Tatiana Becquet et Jean-Pierre Larcher
Avec la participation de Gilles Clément.
Durée: 27′
Format : Tournage HD – Diffusion 35 mm / couleur
Son : Dolby SR
Lieux de tournage : Le jardin et la maison de Gilles Clément. Creuse. Région parisienne : Berges du Pont de Suresnes, une brasserie de Paris.
Diffusion: France 2 – Histoires Courtes Le 13 Décembre
Production: Sacrebleu Productions
Avec la participation de France2 et de la Contribution financière du CNC
Agence du court métrage et Unifrance
LIBRE INTERVIEW DE GILLES CLEMENT
Gilles Clément répond à la Libre Interview… 3 questions: “Une Télé Libre?”, “Une Presse Libre?”, “Un point de vue, une idée, une info… Libre?” Voir aussi La Libre Interview de Michel Onfray, philosophe. La Libre Interview de Laetitia Masson, réalisatrice. La Libre Interview de Hervé Di Rosa, artiste-plasicien. … [suite…]
Les commentaires (30)
Aucune compromissions, conception et réalisation de bonne tenue, interprétation sentie, nous trouvons ici les ingrédients indispensables et communes à toute création qui souhaite anticiper. À chaque projet son langage et son type de proposition.
La recherche artistique inspirée et responsable est, à mon avis, indispensable au retour au mode d’existence.
Aucune obligation d’être « savant » pour y avoir accès, il suffit de s’autoriser et les portes s’ouvrent à une navigation nouvelle et libre.
Surtout, ne pas s’arrêter et ne pas ramollir.
Merci pour ce très bon travail.
Beaucoup plus éloquent que le pauvre Graeme Alwrlght pour une Base de vie beaucoup plus solide que les chiens de gardes ne feront qu’une bouchée…
Pas si sûr; face à la dénonciation des faits et agissements de la corruption de l’entonnoir des illuminatis qui ne prévaut que leur enrichissement reptilien; Qu’il en est aussi pour la sauvegarde de l’humain…
Je rejoins bien évidement Gilles clément dans mon activité de tous les jours où la voracité du système économique est bien entendu le faux challenge de sa désintoxication…
Quant à briller dans le noir…
Les solutions sont pourtant simple:
1/ Abrogation de l’A104 de Maastricht pour arrêter la Dette du Pays et redonner le pouvoir à la Banque de France d’imprimer nos euros. Faire revenir nos militaires en Afghanistan pour protéger nos frontières
2/ Acheter les banques en difficultés pour en prendre le contrôle afin d’aider le peuple et les PME. Si l’Etat voulait préter de l’argent aux PME il pourrait le faire grâce à La Poste qu’elle contrôle à 100%, mais c’est bien l’intention de Sarkozy de laisser crever les PME en leur interdisant des prêts.
3/ Apprendre à nos agriculteurs stupides à faire de l’agriculture 100% bio et naturel … et profiter de l’occasion pour devenir 100% autonomes en agriculture en France.
4/ Interdire l’abattage des arbres et créer un service publique qui se chargera de déplacer les arbres « gênants ».
5/ Acheter ou créer une chaine de supermarché à rendre 100% Publique, ainsi l’Etat donnera « le LA » dans le secteur. Les agriculteurs vendront leur travail à un juste prix et ce sera revendu au public à un prix très bas par rapport à Carrefour, Auchan ou les autres …
6/ Créer une entreprise publique de l’ENERGIE car Sarkozy et ses prédécesseurs ont vendu GDF et EDF aux privés … et l’Etat mettra le paquet dans les solutions de production d’énergie propre !
7/ Imposer une démocratie véridique … nous voterons sur tout et tous le temps, ainsi plus besoin des politiques !
Eh ! la troupe ! Il vous faut des tours qui se font défoncer pour vous intéresser ?
À bien plus tard…
Ce film me touche beaucoup par ce qu’il est, par ce qu’il dit, par ses silences.
Un réserve pourtant : dommage que la violence qui se répète d’un « couple » à l’autre, si elle s’entend, soit aussi démonstrative.
Je trouve plus fort la suggestion des autres scènes, ce qu’on lit entre les interstices, dans les regards et la fuite de ces corps qui ont tant besoin d’ablutions.
Je salue l’engagement résolu de Gilles Clément et la qualité du film, sans réserve.
John Paul : tu cherches un nom pour ce nouveau rendez-vous ?
« Libre court » c’est déjà pris par Canal, non ?
« Libre passage ?
« Courts rageux »?
« Libre-échange » ? !!!!
« A court »
« En court »
« Libre en courts »………………….
Super initiative de monter cette émission autour des court-métrages qui peinent à être diffusés. Et bon démarrage avec celui-ci montrant à la foi une réalité de notre société actuelle et un engagement militant et concret.
Pour le petit nom de cette émission, une idée (si pas déjà prise ailleurs) : « Coursives ».
Couloirs de circulation (donc de communication) dans les bateaux (galères ?) ou, par extension, dans tous autres endroits, elles sont aussi des lieux où une vie existe. Avec cette connotation un peu en marge de la vie « standard » du bord.
En gardant le mot dans son orthographe courante (sans l’artifice « court-… ») car le sens symbolique est mieux préservé et le jeu de mot est du coup plus subtil (du moins je trouve !).
En court Libre ?
j’ai décroché: des longeurs et encore des longeurs….
des longueurs, des longueurs et des silences ne me gènent pas ! Il s’y dit tant …
mais voyeurer la misère , j’aime pas .
Les scenes avec Gilles Clement sont bien ; j’ ai moins aime les dialogues et le jeu des actrices ; les actrices françaises qui ponctuent leurs phrases par « la » …
Je rejoins Mob’ sur les moments silencieux, les ablutions et les combats de femmes ds la boue ; plus parlants !
J’ ai qu’ une idee pas terrible pour le titre, mais j’ la dis quand meme : Courts la vie (ca fait un peu FR3)
Le mieux, c’ est les scenes ou Gilles Clement ecoute le discours de Nicolas Sarkozy, petit president d’ un petit pays. Ses discours sont telegeniques, ca fait moment historique grave …
Mais Gilles Clement me semble bien flegmatique, ds ces moments la : a aucun moment il ne s’ ecrie : CONNARD !
Les constats expliqués et chiffrés ne touchent pas grand monde visiblement.
Un constat évoqué et sensible peut faire vibrer d’autres cordes de conscience.
C’est vrai qu’il ne faut pas s’en tenir là.
L’anticipation c’est ce constat sensible mais aussi la projection par le rêve, qui du coup, peut devenir existant.
J’ai entendu une fois que l’humain est un être aquatique qui vit sur la terre et rêve de voler.
Libres sur courts ?
courtes vues
libres métrages
vues sur courts
libres et courts
« point (rouge) » de vues
mises au « point (rouge) »
Ben alors; les éléments sont là; quoi de plus…
Une finesse élémentaire…
Chemin de la désintoxication…
Quant à savoir regarder – s’imprégner…
L’échange quant où…
Quant à penser que c’est déjà pensé pour vous…
Pas si sûr…
Vous avez dit Télé Libre…
Et Bien Merci télé Libre…
« sur le chemin de la désintoxication » comme dirait libero, ne s’éloingnerait-on pas de la civilisation….? Le supermarché et les files de bagnoles…aperçues dans ce très beau film d’art et d’essai.
A Paris (France) près du bois de Vincennes, d’où le président vient de s’adresser à ses supporters UMPistes du haut du balcon du palais de l’Elysée, gagné « à la clé » après un vote de un sur deux de nos concitoyens qu’on a gavés de pub. Sur le transistor, Clément l’entend se glorifier pour le petit pas franchi, mais malheureusement pour lui (et pour nous) il n’a pas atteint la Lune !
Nos jeunes filles sous leur tente et malgré leur famille (j’ai reconnu les taches de rousseur de Claire Nebout qui joue si bien) ont bien du mal d’où cette révolte et violence….contre eux-mêmes, mais aussi contre la Société et cette vie dans le béton.
Il est temps de larguer les amarres en effet. L’abeille qui butine la rivière qui coule on veut les revoir !
A Copenhague aujourd’hui, comme à Athènes les jeunes se révoltent et la jeunesse c’est l’espoir !
Avec impatience j’attends le film ce soir
Je reviens à ma proposition pour le nom, je la défend dans un esprit de saine compétition ;-)
« Coursives » peut aussi être vu comme la contraction de « court-métrage » et de « missive ». Ce deuxième terme correspond au mode de diffusion ici même (le Petit Larousse dit : « tout écrit confié à un particulier ou à la poste pour le faire parvenir »).
Un ouragan a soufflé sur la page…les commentaires se sont envolés à l’ouest…étrange l’effet de ce court..
pourquoi pas « coupez-court »…….pour un court métrage,mais aussi à l’attente d’une vie meilleure,d’une misére ,déja adolescente,et d’une vieille expérience qui ne sert plus à rien,c’est pas bourreau qui me contradira…………..
il faut enlever la partie verte de la tomate avant de la manger.
« contredira »
« Court bouillon »?
Merci pour vos suggestions de titre, vous commencez à être bon…
John Paul et Anthony
bravo, vraiment bravo…en tant que simple profane, le court métrage prends aux tripes dès le début et on ne relâche plus son attention, même si le thème de fond est connu et reconnu et visité 100 fois.
Donc Bravo
Oh, ce court ! (de l’art) (Oh ce court, de l’art !)
…
On avait déjà « Libres-courts », on a aimé vos propositions comme « Courts-rageux », « Court Bouillon », « vues sur courts », « Oh, ce court ! ». On a pensé à « ciné-court », « Court toujours », « court, courre! »…
On a trouvé: « court-to-court ». Comme be-to-be, peer-to-peer… L’idée d’échange nous a convaincu.
Merci la bande!
John Paul et Anthony
Longue vie à « court-to-court »!
A voir, c’était à l’époque des dernières présidentielles.