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Rencontre  »Forcée » avec l’Autorité de Sûreté Nucléaire

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Autour de Xavier Renou, leader des Désobéissants, une poignée de militants anti-nucléaire voulaient discrètement investir les locaux de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) à Paris. Une « opération commando » qui s’est heurtée à une forte présence policière. Quelques militants ont toutefois été reçus par des dirigeants de l’ASN.

25ème « ANNIVERSAIRE » DE LA CATASTROPHE DE TCHERNOBYL

Le 26 avril 1986 avait lieu la pire catastrophe nucléaire de l’histoire à Tchernobyl en ex URSS. En cause : le soi-disant manque d’entretien et la négligence d’un bloc soviétique vieillissant.
Aujourd’hui les populations continuent de mourir à petit feu. Selon une étude menée par le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC) parue en 2006, le nombre de morts par cancer attribuable à Tchernobyl serait pour l’Europe de 16 000 morts d’ici à 2065.

2011, c’est au tour du Japon de connaître une nouvelle catastrophe nucléaire majeure sur le site de Fukushima. La faute à la situation géographique de la centrale avec des réacteurs présents en zone sismique et inondable, et les risques en découlant sous estimés.

Mais en France, est on à l’abris d’une catastrophe nucléaire ?

L’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire), théoriquement indépendante, à pour rôle de prévenir le risque nucléaire et veiller au bon entretien des centrales. Sa mission est tout simplement d’éviter un Tchernobyl ou Fukushima à la française.

C’est donc devant le siège de l’ASN que se sont rassemblés vendredi 22 avril des militants anti-nucléaire. Ils demandent la fermeture immédiate des centrales présentes en zone sismique et inondables. Mais ils vont plus loin et réclament la fermeture de l’ASN qui selon eux « a failli à sa mission« .

Plusieurs points précis sont évoqués. Tout d’abord la falsification de  données sismiques par EDF couvert par l’ASN. Révélé par l’Express en mars dernier:

EDF aurait redéfini certaines zones sismiques aux abords des centrales en écartant des données dont la prise en compte aurait entrainé de couteux travaux de remise à niveau estimé à 1,9 milliards d’euros » ( l’Express du 18 mars 2011)

Si l’ASN avait pris en compte les données sismiques de l’Institut de Radioprotection de Sureté Nucléaire (IRSN) elle aurait dû fermer les centrales de Fessenheinm et Burgey, or elle a préféré valider les données fournies par EDF.

La direction de l’ASN a reçu une délégation de quatre militants (mais n’a pas souhaité répondre aux journalistes). Elle refuse D’employer le terme de « falsification » et préfère parler de « bataille de chiffre » sur lesquels « il a bien fallu trancher » …

Le vieillissement des centrales françaises

Quant à la question du vieillissement des centrales françaises, initialement prévues pour une durée de vie de 20 ans, mais dont la plupart ont dépassé les vingt cinq années, l’ASN affirme que des travaux sont sans cesse réalisés. Mais elle reconnait que « les incidents augmentent« , et que « tout ne peut pas être remplacé, certaines pièces comme les cuves, les enceintes de confinement et les câbles électriques ne peuvent pas être changés  » …

Ces propos font bondir les anti-nucléaires et déclarent que

le vieillissement des centrales s’ajoute aux logiques de rentabilité d’EDF, l’état ne détient plus que 84% du capital, l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence les contraints à réduire les coûts de production. 80% des chantiers sur les sites sont sous-traités. Il arrive même que des sous-traitants (plus de 20 000) confient leurs tâches à d’autres sous-traitants. La pression de l’employeur est très forte, les ouvriers vivotent d’une centrale à l’autre, ils ont peur de dire qu’ils ont commis des erreurs de peur que leur contrat ne soit pas reconduit. Ceci a un effet direct sur la sûreté des installations. L’ASN a déjà pointé du doigt ce problème mais comme pour le reste, dans le concret rien n’est fait, les risques augmentent et ont laisse faire … »

Florian Pourchi
Images: Jonathan Bordessoule

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