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Val de Suse : Mobilisation contre le Projet de TGV Lyon-Turin

Publié le | par

70 000 personnes viennent de manifester dans le Val de Suse (Italie) contre le projet de TGV Lyon-Turin. Les militant No-Tav ont tenté de prendre d’assaut la Maddalena d’où ils avaient expulsé en début de semaine par les forces de l’ordre italienne. Nos correspondants en pays de Savoie étaient au coeur de cette lutte portée massivement par la population locale, juste de l’autre côté de la frontière entre la Savoie et le Piémont, dans le cortège parti de Giaglione.



Ce projet de TGV Lyon-Turin est une nouvelle liaison ferroviaire à travers les Alpes prévoit notamment de creuser le plus long tunnel d’Europe (plus de 50km ) dans une montagne contenant des roches riches en amiante et en uranium. Lancé en 2001, le projet devrait être achevé vers 2023 et coûter la modique somme de 25 milliards d’euros. Tandis qu’en Savoie le projet fait quasiment l’unanimité, il est profondément et massivement rejeté depuis une vingtaine d’année par les habitants du Val de Suse.

Le 25 juin dernier, plus de 2 500 policiers italiens, accompagnés de pelleteuses et autres engins de chantier, ont éventré l’autoroute pour s’ouvrir une porte vers le site archéologique de la Maddalena protégé par les No-Tav contre les velléités de l’Etat italien d’y percer une galerie de reconnaissance. Face à la résistance des Piémontais, les carabinieri ont ensuite aspergé de gaz lacrymogènes les habitants pendant des heures avant de les poursuivre dans la montagne et dans la forêt. Après cette expulsion des No-Tav, les travaux de creusement du tunnel ont immédiatement commencé sous la protection des forces de l’ordre. Cet empressement de l’État italien, quitte à passer au-dessus des aspirations des Piémontais et à les faire taire par la violence, s’explique par le fait que le chantier de la ligne TGV Lyon-Turin devait démarrer avant la fin du mois de juin, faute de quoi une partie des subventions européennes n’auraient pas été versées.

Le 3 juillet au matin, des dizaines de milliers de militants No-Tav ont convergé vers Chiomonte. Des départs étaient prévus de plusieurs villages de la Vallée de Suse. L’un des objectifs de cette manifestation était de prendre d’assaut le chantier qui avait débuté lundi dans la zone dite de Maddalena. Les affrontements ont duré plusieurs heures. Les militants No-Tav vont tenter par assaut successif, à l’aide de pierres et bouclier confectionné sur place avec des planches de bois, de faire plier les positions des forces de l’ordre italiennes… qui répliqueront par des pluies de gaz lacrymogènes sur les manifestants, parfois tirés à hauteur d’homme.

Les manifestants vont finir par ouvrir une brèche dans une première clôture, entraînant l’interruption provisoire du chantier. A la Baitïa où nous étions, nous n’avons pas constaté l’utilisation par les opposants au Lyon-Turin de cocktails molotof et de bouteilles remplies d’ammoniaque comme l’explique l’AFP. Il n’y avait pas non plus, d’un côté « des manifestants violents masqués », et de l’autre, « des manifestants pacifistes à visage découvert »… mais plutôt une étonnante et inhabituelle solidarité entre les deux face aux carabinieris. A l’issue de la manifestation, le leader des No Tav, Alberto Perino, a revendiqué la victoire de son mouvement : « Nous voulions prendre d’assaut le chantier, nous l’avons fait. Nous avons vaincu. Nous savons qui utilise la violence en tirant des grandes lacrymogènes à hauteur d’homme ». En fin de journée, on dénombrait 200 policiers et 233 militants No-Tav blessés.

Depuis, les travaux ont repris sous une étroite protection. 2 000 policiers sont mobilisés pour permettre le percement de la galerie de la Maddalena. Selon la coordination No-Tav, le dispositif militaire mis en place contre l’opposition populaire coûtera 868 millions d’euros pour 56 mois de travaux, soit deux fois plus que la valeur du financement de l’Union européenne qui s’élève à 417 millions d’euros. Et ce alors que les travaux de la galerie de la Maddalena à proprement dit ne coûterait que 143 millions d’euros. En extrapolant pour les quinze années de travaux de prévues pour la construction de ce tunnel de 57 km, la coordination No-Tav annonce un coût de 2,79 milliards d’euro pour la défense militaire du chantier. Du côté du gouvernement italien, le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni, reste ferme : « je confirme que cette infrastructure sera réalisée et que les mesures de sécurité seront garanties ».


Mikaël Chambru

Un reportage proposé par La Voix des Allobroges, le canard savoyard qui ouvre son bec

Interview : Frédéric Delville / Image et montage : Mikaël Chambru

Pour en savoir plus

–      Quand la Maddalena s’embrase… Vidéo

–      Lyon-Turin : le chantier pris d’assaut par les No-Tav. Photo et audio

–      Mobilisation contre le Lyon-Turin au Piémont. Vidéos

–      Un train peut en cacher un autre

–      Le Lyon-Turin avance-t-il sur de bons rails ?

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Les commentaires (1)

  1. ben oui vin diou!!!
    les pesticides pour les coptères, les chemptrails pour la météo de l’amorphe, et maintenant les lacrymogènes pour la cooptation…
    y trouve qu’y a pas assez de gland sur terre? franchement; pour ce qu’on en bouffe, c’est plutôt diarrhéique…